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5 mai 2016 4 05 /05 /mai /2016 14:21

« Haine anti flic » faisons plutôt une journée sur nos revendications !

Syndicat Général C.G.T. des Personnels de la Police Nationale du SGAP de Paris et de la Préfecture de Police

JEUDI, 5 MAI, 2016

Les Syndicats de police catégoriels ALLIANCE-CFE/CGC et SGP-FO, appellent les policiers à manifester contre «La haine anti flic » disent-ils. Nous défendons bien sur nos collègues lorsqu'il sont délibérément attaqués par des individus marginaux qui n'ont rien de manifestants, et la Justice doit parler.

Le droit de manifester dans notre pays est fondamental, le rôle de la police est de protéger les citoyens qui manifestent pacifiquement. Lorsqu’ils y a des violences, la police est en capacité de les faire cesser avec mesure, efficacité et discernement. C'est d'ailleurs là sa raison d'être. Il n'est dans l’intérêt de personne d'opposer les policiers aux manifestants, et de faire un amalgame fumeux entre manifestants et casseur.

Lorsqu'il il y a des blessés parmi les policiers, ce qui est inadmissible, c'est le résultat de missions mal maîtrisées, d'objectifs mal définis. Dans ces conditions la responsabilité revient directement aux donneurs d'ordre : le ministre de l'intérieur et son représentant immédiat, le préfet de police! Cette inertie met en danger les manifestants comme les policiers. Le gouvernement est aux abois, son but est clair, c'est celui du pourrissement des contestations sociales en laissant agir des casseurs bien identifiés afin de discréditer le mouvement revendicatif contre les lois antisociales qui prend chaque jour de l'ampleur.

Ce mouvement va encore s’amplifier car il se heurte à la surdité d'élus affaiblis par la finance internationale.

A la démagogie qui consiste à appeler les policiers à manifester contre la « haine anti-flic » qui n’existe que dans l'esprit des pourfendeurs du service public et surtout pas dans l'opinion publique, il serait plus opportun d'attirer l'attention sur les conditions de travail, les salaires et les réductions drastiques d'effectifs qui conduisent nos collègues au burn-out ! Les organisations syndicales catégorielles perdent du crédit au sein de la profession et espèrent ainsi rassembler leurs forces car les jeunes policiers se détournent de ces officines calquées sur le fonctionnement de l'administration.

Il paraît plus judicieux d'accompagner les agents du ministère de l’intérieur vers des revendications, qui portent sur l’amélioration des conditions de travail (45 suicides chez les policiers et 25 chez les gendarmes en 2015), pour plus d’effectifs (17000 suppressions de postes de policiers et gendarmes sous le gouvernement Sarkozy), l’augmentation des salaires, des droits nouveaux et le droit à la retraite à 55 ans à taux plein, Voila ce qui devrait motiver et mobiliser les policiers !

L’histoire démontre que toutes les avancées sociales dans la police nationale, comme ailleurs ont été obtenues grâce aux mouvements revendicatifs, pour lesquels la CGT et la CGT-Police ont pris une part importante et historique. L’action du 18 Mai devrait dénoncer le ras-le-bol des policiers. Il est inconcevable que nos collègues ne soient pas entendus et respectés par ceux qui en ont la charge. Cependant, lancer un mouvement social en proférant que la police subit « la haine » est profondément démagogique. La police ne subit pas la haine de la population ! Bien au contraire elle attire chaque jours de nouveaux candidats désireux d'apporter leur contribution à la lutte contre le trafic de drogue, le crime, le terrorisme... La CGT-Police Paris comme l'ensemble de la CGT défendent sans relâche la fonction publique, les revendications de tous les travailleurs et agents de l’État et ce n’est pas seulement par des discours sur l’autorité, la répression que les policiers seront entendus.

Nous appelons les syndicats du ministères de l’intérieur, les policiers et l'ensemble des agents du ministère le 12 mai à la manifestation Unitaire CGT - FO - FSU - Solidaires - UNEFUNL- FIDL, pour le retrait de la loi travail et dire non à l’austérité grandissante.

Rendez-vous le 12 mai à 14h00, place Denfert-Rochereau vers l’Assemblée Nationale.

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BRUNO FORNACIARI

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