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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 06:40
Législatives : Jean-Luc Mélenchon ne sait où aller

LE MONDE | 05.05.2012 à 14h07 • Mis à jour le 05.05.2012 à 15h55

 
Jean-Luc Mélenchon depuis le balcon de son QG de campagne aux Lilas le 23 avril.

"Je participerai peut-être à cette bataille des législatives si on en décide, que ce soit à Paris ou à Marseille." Vendredi 4 mai, devant une place Stalingrad bondée lors d'un meeting parisien destiné à mobiliser contre Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon a entretenu le suspense sur son avenir.

 

Comment rebondir après ses 11,10 % des voix à la présidentielle ? Une performance pour le Front de gauche (FG), mais qui ne lui permet pas de peser sur le PS comme il l'aurait souhaité. Lui assure que rien n'est encore décidé même s'il se verrait bien en VRP du Front de gauche. "Ce qui m'intéresse fondamentalement, c'est cette tâche politique qui m'a été confiée pendant cette élection. Comment continue-t-on à la faire vivre ?", soulignait-il, jeudi, à Troyes.

 

Ses partenaires ont quasiment tous exprimé titre personnel" leur souhait de le voir député. Il dit que "ça ne l'obsède pas" mais reconnaît que ce n'est pas gagné. "La vérité est qu'on est partout derrière le PS, il faut donc réussir à monter la marche", juge-t-il. En se lançant dans la bataille ? "Tout le monde veut que je sois député. Très bien, mais où ?", répond-il. C'est toute la question. Depuis qu'il a quitté l'Essonne qui l'avait fait sénateur, il n'a plus de fief. Or, les circonscriptions jugées gagnables ne sont pas légion pour le FG.

PARI RISQUÉ

Dans l'accord national entre les formations, c'est le Parti communiste qui a raflé la mise sur les législatives. Et qui compte bien en profiter. Un cadre du PCF assure même que "ça ne rendrait pas service" à M. Mélenchon de rejoindre les bancs de l'Assemblée. "Il y a des tas de votes sur lesquels cela risque d'être bancal. Il serait obligé de choisir : soit s'aligner, au risque d'en sortir affaibli, soit voter contre, au risque que le groupe apparaisse désuni", ajoute cet élu.

 

On l'a souvent annoncé dans le Val-de-Marne. "Je n'irai pas, a-t-il répété jeudi. Je n'ai pas quitté l'Essonne pour le Val-de-Marne !" La 6e circonscription de Paris (11e et 20e arrondissements) a longtemps fait figure de favorite. Même s'il y a fait de bons scores à la présidentielle, affronter la patronne des écologistes Cécile Duflot, soutenue par le PS, demeure risqué. Marseille, Aubagne ou Gardanne ont aussi été évoquées. Dans les deux dernières existe un risque FN. Elles pourraient faire l'objet d'un accord avec le PS et les écologistes.

 

"Si c'est pour aller taper un FN, pourquoi pas", glisse le député européen, avec les précautions d'usage sur son autonomie vis-à-vis du PS. Mais il faudrait que les candidats PCF locaux lui cèdent la place. Finalement, rester député européen pourrait ne pas présenter que des désavantages. "Depuis le début, je dis que le mieux, c'est d'être là où le suffrage universel vous a placé", juge-t-il. Même son bras droit, François Delapierre, estimait cette semaine que M.Mélenchon "n'a pas besoin d'une tribune à Paris. (...) Jean-Luc a changé de stature". Réponse lundi 7mai, où la question devrait être tranchée.p Raphaëlle Besse Desmoulières

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