Mais que s’est-il passé en 48 heures pour que la justice américaine devienne cette « machine infernale » dont parlait lundi soir un journaliste de TF1 à Washington. Une machine à humilier, où c’est à l’accusé de faire la preuve de son innocence, livrant un présumé innocent à la curée médiatique, une machine à enfermer dans les plus ignobles des prisons, surpeuplées, en proie à la violence des détenus, assassins, violeurs, membres de gangs sauvages, et même à la violence de gardiens à la matraque plus rapide que leur ombre. Que s’est-il passé ? Ou bien c’était déjà comme ça et nous ne le savions pas. Nous pensions, naïfs que nous sommes, que les séries télévisées dont nos ondes abondent et qui se déroulaient dans cet univers reflétaient la réalité. Avec ces avocats éloquents, ces juges attentifs au respect du droit, ces jurys populaires composés de citoyens au-dessus de tout soupçon. On se prenait même à penser que la justice américaine était un exemple jusqu’à ce qu’un Français soit traité là-bas comme on sait, mais comme tout un chacun. L’enfer, c’était pour les autres.