Le Front de Gauche interpelle députés et sénateurs des Deux-Sèvres pour mettre sur la place publique le projet de loi sur la sécurisation de l’emploi.
Voterez-vous une loi qui permet de limiter les prérogatives des comités d'entreprise et des institutions représentatives des salariés ? Une loi qui en cas de mesure jugée défavorable par les salariés, réduit drastiquement leurs délais de recours ? Dans une lettre ouverte, le Front de Gauche (*) interpelle ainsi l'ensemble des parlementaires des Deux-Sèvres (trois députés PS, deux sénateurs UMP) pour qu'ils ne transcrivent pas dans la loi l'accord sur la « sécurisation de l'emploi » signé entre le Medef, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC.
" Ce n'est pas le Front de Gauche qui montre ses biceps "
Parallèlement, le même texte sert de support à une campagne de pétition. Samedi matin, le Front de Gauche invitait à signer devant les halles de Niort. Et il appelle les parlementaires du
département à un débat public sur le sujet. « Un débat organisé de façon démocratique, avec égalité des temps de parole, pour mettre ouvertement les choses sur la place
publique », explique Jean-Pierre Gelot (PCF).
« Ce débat, ce n'est pas le Front de Gauche qui veut montrer ses biceps, ce n'est pas un problème de Front de Gauche contre le PS. C'est l'histoire de salariés qui ne veulent pas d'une
loi désastreuse pour eux car elle démantèle le code du travail. Nous accepterons de travailler de façon très large avec tous les mouvements qui contestent le projet de loi, y compris des
courants du PS », expliquait samedi matin ce militant.
Le débat public aura-t-il lieu ? A l'heure actuelle, aucun parlementaire n'a encore fait connaître sa réponse. Le Front de Gauche, pour appuyer sa demande, argue d'un précédent : en octobre
dernier, Jean Grellier, le député PS du nord Deux-Sèvres, avait accepté à la demande du Front de Gauche un débat public à Thouars sur le pacte budgétaire européen.