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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 03:54

Le grossier mensonge d'Alain Duhamel

Dans une chronique publiée aujourd'hui par Libération, Alain Duhamel, plaide pour une majorité socialiste absolue à l'Assemblée nationale en utilisant un argument scandaleux. Selon lui, "si l'appoint des députés communistes était obligatoire, cela déboucherait à terme sur un blocage et un bras de fer... peut-être même dans un ou deux ans, sur une dissolution téméraire". Autrement dit, un groupe Front de gauche à l'Assemblée nationale pour faire une majorité, ce serait le scénario catastrophe. Cet argument est fallacieux et mensonger.

 

D'abord, Alain Duhamel oublie qu'il n'y aurait pas eu d'élection de François Hollande sans les 4 millions de voix du Front de gauche et qu'aucun député de gauche ne sera élu le 17 juin sans les voix du Front de gauche. Ces voix doivent-elles, une fois passées les élections, être réduites au silence? Curieuse conception de la démocratie.

 

Ensuite, rappelons qu'au Sénat,sans la présence de sénateurs communistes, la gauche n'est pas majoritaire. Loin d'être un blocage, cela a déjà permis de voter des lois pour encadrer le travail du dimanche, interdire les coupures de gaz et d'électricité, accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales. Et si notre proposition de loi sur l'interdiction des licenciements boursiers n'a pas été votée, c'est parce que 4 sénateurs radicaux de gauche ont fait défaut. Le blocage d'une politique de gauche n'est donc surement pas le fait des communistes et du Front de gauche.

 

C'est exactement le contraire.

 

Enfin, l'hypothèse d'une dissolution provoquée demain par les communistes ou le Front de gauche est une pure invention d'Alain Duhamel. Il cherche à faire oublier que le véritable défi que doit relever la gauche est celui que vient de rappeler Georges Séguy: "Si la gauche ne va pas dans le sens de ce que veut le peuple, il y a aura une réaction sociale terrible". Voilà la vérité qu'Alain Duhamel cherche à escamoter: si la présence de nombreux députés de gauche n'est pas assurée, c'est là que le cap du changement peut-être perdu.

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

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