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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 08:21

Comme le publie "Le Figaro" sur son site :

"Le nouveau plan d'aide en faveur d'Athènes a été salué par de nombreux responsables politiques et économiques au niveau international. En France, l'opposition juge toutefois la manœuvre tardive et insuffisante."

De manière générale, les décideurs politiques et économiques mondiaux ont salué ce vendredi le nouveau plan d'aide de près de 160 milliards d'euros pour sauver la Grèce. En France, François Baroin, le ministre de l'Economie, et Valérie Pécresse, son homologue au Budget, ont été les premiers à souligner les bienfaits du plan ce matin, respectivement sur RTL et RMC. C'est ensuite le premier ministre, François Fillon, qui est revenu sur les détails de l'accord, et surtout, qui en a chiffré le coût pour la France à 15 milliards d'euros. Tous trois se sont déclarés très satisfaits de ce plan. Mais, l'opposition française, de son côté, demeure critique.

 

François Hollande (PS) - Le candidat socialiste à la présidentielle de 2012 a qualifié vendredi de «tardif et insuffisant» le nouveau plan d'aide à la Grèce, même s'il le juge «nécessaire». Au micro de France Info, François Hollande a évoqué «un soulagement»: «Les marchés vont pendant un certain temps être apaisés, d'autant que ce sont les Etats qui vont faire l'effort principal.» Toutefois, il se garde de tout «optimisme béat», estimant que le plan reste insuffisant. Il déplore entre autre que la taxe bancaire ait été mise de côté.

 

Martine Aubry (PS) - Autre candidate à la présidentielle, l'ex-secrétaire du PS s'est également réjouie qu'un accord ait été trouvé. Mais le problème reste «entier» pour ce qui est de «bâtir le gouvernement de l'euro», a-t-elle ajouté dans un communiqué. Ainsi, «l'Europe est passée près d'un désastre : l'implosion de la monnaie unique par insuffisance d'action politique face à la spéculation», constate-t-elle. Avant de qualifier d'«inacceptable» que «les agences de notation pèsent à ce point sur les choix qui concernent un demi-milliard d'habitants». Puis de réitérer son souhait de créer une taxe sur les transactions financières.

 

François Bayrou (MoDem) - Ce plan «ne suffira pas» a fustigé le président du Mouvement démocrate. Il ne voit dans cet accord qu'une bouée de sauvetage destinée à donner «un répit au gouvernement grec». Pour lui, d'autres crises viendront miner la zone euro. Il regrette notamment que les mesures décidées pour réformer le secteur bancaire d'Athènes n'aient pas été élargies aux autres membres de la zone euro. Avant de déplorer que «les règles et les structures d'une défense systémique de la monnaie européenne» n'aient pas été mises en place.

 

Arnaud Montebourg (PS) - Cet accord «permettra sans doute de relâcher la pression et de gagner encore du temps», a estimé le député PS et président du conseil général de Saône-et-Loire. Il juge toutefois que ce plan n'est pas une solution aussi «efficace et juste» qu'il aurait dû l'être. Entre autre, il accuse celui-ci de «charger» les contribuables européens en épargnant le secteur bancaire.

Marine le Pen (FN) - La chef de file du Front national ne voit dans ce plan qu'une «très mauvaise nouvelle». «Encore 109 milliards d'euros d'argent public dépensés pour rien!», s'exclame-t-elle, fustigeant une zone euro «déjà en faillite». Et de renouveler son souhait d'une «sortie concertée de l'euro», puisque ce plan «signe l'entêtement de la Caste dirigeante à vouloir sauver à tout prix un euro devenu synonyme d'endettement, chômage, et précarité», assène-t-elle.

Jean-Michel Baylet (PRG) - «Les mesures prises s'arrêtent au milieu du gué». C'est ce qu'estime le président du Parti radical de gauche (PRG) dans un communiqué ce vendredi matin. S'il voit dans «la solidarité avec la Grèce» une «nécessité», le sénateur déplore des mesures « purement techniques». «Surtout, le cercle vicieux de la spéculation n'est pas enrayé », appuie-t-il, avant de prôner «une taxation des transactions financières sur les dettes souveraines à l'échelle du continent européen».

 

Pierre Laurent (PCF) - Une décision qui «préserve les intérêts des grands créanciers, banques et assurances, et des spéculateurs». Le secrétaire national du PCF a tiré à boulets rouges sur le nouveau plan d'aide. «L'assouplissement des systèmes de refinancement et de rachat des dettes publiques ne fera pas illusion», fustige-t-il dans une lettre à l'AFP. «Le risque d'effondrement généralisé du système est bien réel. Le rôle de la Banque centrale européenne n'est pas réorienté, les fonds spéculatifs ne sont pas taxés, l'idée d'une taxe bancaire est abandonnée», égrène-t-il.

 

Nicolas Dupont-Aignan (DLR) - Pour le président de Debout la République et député de l'Essonne, les «pyromanes» ont joué aux «pompiers» pour «tenter d'abuser encore les opinions publiques». Il ne voit dans cet accord qu'une «grosse rustine», laquelle « va endetter un peu plus les Français sans aider les Grecs». Pour lui, «la cause de l'effondrement des économies du sud et de la France» n'est en rien réglée.

 

Jean-Luc Mélenchon (FG) - Le candidat du Front de gauche à la présidentielle n'a pas mâché ses mots à l'encontre du plan grec. Pour lui, «la course à l'abîme continue» a-t-il balayé jeudi soir. Il juge que «cet énième plan de sauvetage européen» écarte «la seule solution efficace pour casser la spéculation en refusant toujours que les États se financent directement auprès de la BCE».

 

Jean-Louis Borloo (PR) - Le président du Parti radical a lui poussé un «ouf de soulagement» sur les ondes de France Inter ce vendredi matin. Il a notamment salué «l'allongement de la durée des prêts à la Grèce et surtout la baisse des taux ainsi que la même chose pour le Portugal et pour l'Irlande». Toutefois, Jean-Louis Borloo regrette qu'une taxe sur les transactions financières -à même de soulager «durablement» les déficits- n'est pas été instaurée.

 

Bernard Thibault (CGT) - Le leader de la Confédération générale du travail estime dans une interview au Monde que «rien ne change sur le fond». «Une fois de plus, on tente de nous convaincre qu'on a évité le pire jusqu'à la prochaine secousse», avance-t-il au quotidien du soir. Selon lui, cet accord prouve que l'Union européenne «n'a plus d'objectifs de développement social», se contentant de «suivre la feuille de route» des agences de notation et des banques.

 

 


A l'international, les réactions sont positives

Philipp Rösler (ministre allemand de l'Economie) - Celui-ci s'est dit satisfait, ce vendredi, du sommet de la zone euro. Mais il prévient que les rachats sur le marché secondaire par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) devront être strictement encadrés. Il rappelle que celui-ci constitue l'une des pierres angulaires de l'accord annoncé jeudi, dans la mesure où il doit permettre d'épauler la Grèce tout en évitant une propagation de la crise aux autres économies de la zone euro.

 

Jan Rostowski (ministre polonais des Finances) - Lui aussi s'est félicité d'un «pas dans la bonne direction». «Pour la première fois depuis longtemps la zone euro se met à anticiper des événements», a-t-il renchéri au micro d'une radio nationale. Désormais, même si les agences de notation déclaraient formellement l'insolvabilité de la Grèce, «les problèmes d'Athènes, de l'Irlande et du Portugal sont suffisamment bien réglés pour que cela ne se répande pas sur d'autres pays», a-t-il poursuivi.

 

Evangélos Vénizélos (ministre grec des Finances) - Lors d'une conférence de presse ce vendredi matin, le ministre s'est félicité d'un accord qui constitue à ses yeux un «grand soulagement». Pour lui, le système bancaire du pays est ainsi «garanti et assuré». En outre, Evangélos Vénizélos s'est réjoui de l'émergence d'un «rassemblement européen»: d'après lui, les décisions de la zone euro ont donné une «solution claire et précise» contre «la guerre asymétrique […] entre l'Union européenne et les marchés».

 

Vitor Gaspar (ministre portugais des Finances) - D'après lui, le sommet a apporté «une contribution décisive à la stabilisation de la zone euro». Ce plan «améliore objectivement [les] conditions de financement extérieur» de Lisbonne, s'est-il félicité.

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BRUNO FORNACIARI

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