Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 17:32

Bonjour,

 

Après lecture de la déclaration de Jean-Pierre Gay sur les municipales sur le blog du FDG Nord79, je me permets de prendre la plume pour faire quelques commentaires et donner un avis  personnel que vous aurez l’aimable obligeance de porter à la connaissance des lecteurs du site.

 

En préliminaire je veux tout d'abord faire un ou deux commentaires d'ordre général. 

 

En premier lieu, si j'en crois l'onglet, le site se présente d’abord comme celui "Front de gauche du nord 79". C'est-à-dire le site de l'ensemble des composantes du FDG à Thouars et à Bressuire, donc y compris la composante communiste. Or, je ne sais si c'est un oubli, ou si c'est sciemment, mais le seul "lien" visible est celui du blog de Mélenchon, en l'absence de tout autre, comme si le FDG et le PG c'était la même chose. Je fais donc la proposition pour rétablir un certain équilibre, qu’à côté du lien du blog de JL Mélenchon (PG) figure aussi celui de Pierre Laurent (PCF).

 

Je rappelle pour ceux qui l'aurait oublié que neuf organisations, mouvements ou partis composent ce front... de... gauche, qui a un programme, « l’Humain d’abord » sur lequel s'appuie l'action de chacun des partenaires et ensemble chaque fois que cela est possible. Mais bien entendu, et c’est la raison et la condition de l’entente, chaque parti conserve son indépendance d'analyse et d'action.

 

N’oublions pas que le Front de gauche est le lieu du rassemblement de toutes celles et tous ceux qui considèrent qu'il n'y aura pas de transformation sociale sans une politique en rupture avec les logiques libérales qui souhaitent construire une alternative au gouvernement Ayrault et à sa politique. Le Front de gauche se fixe indissociablement comme objectif un rassemblement majoritaire plus large sans lequel le changement ne peut pas avoir lieu. Contenu et rassemblement sont liés. Le Front de gauche se veut un outil de rassemblement porteur d'un projet politique à vocation majoritaire à gauche. Il doit servir à développer une mobilisation citoyenne large, profonde et durable qui soit utile aux mobilisations sociales et donne corps à cette alternative.

 

Dans sa déclaration sur les municipales à Thouars sur laquelle je reviendrai dans la suite de mon propos, Jean-Pierre Gay  souligne la pertinence, selon lui,  de l'analyse de JL Mélenchon (PG) au sujet des récentes élections cantonales à Brignoles.  Là encore, il serait honnête de fournir la référence et (ou) faire mention de l'analyse de Pierre Laurent (PCF), que pourraient consulter utilement les lecteurs intéressés à la connaître, et participer  ainsi, au nécessaire débat et confrontations d'idées à l’intérieur du Front de gauche.

 

C’est ce que  fait d’ailleurs très régulièrement le journal communiste « l’Humanité » qui ouvre ses colonnes à l’expression de toutes les composantes du Front de gauche, (même si les analyses ne correspondent à celles du journal). Une telle démarche d’ouverture facilite la compréhension de l’analyse de chacun que l’on tient à égale distance de la réflexion de tous. Il est ainsi des pratiques de loyauté et d’honnêteté dont beaucoup pourraient s’inspirer.

 

Je tiens à souligner au passage que l'uniformité du site du FDG nord 79, les positions univoques qui y sont publiées, ne correspondent avec  la pluralité du Front de Gauche. Elle est dommageable pour son élargissement car elle tient en dehors ceux qui ne les partagent pas, qui peuvent même se sentir écartés ce qui constitue un obstacle dommageable à la participation de tous à la réflexion générale et à l’action du FDG nord 79.

 

 

C'est d’ailleurs grâce à cette indépendance revendiquée pour soi-même et par tous  que quatre ou cinq organisations du Front de gauche ont décidé de se réunir en une seule formation et de fusionner en novembre prochain, comme c’est leur droit le plus absolu. Cela ne m’empêche pas de m’interroger sur  l'objectif réel de cette fusion, puisque nous sommes déjà tous d'accord sur "l'humain d'abord" qui constitue pour nous tous la « feuille de route ». J’y vois la volonté de faire contrepoids au partenaire communiste et d’envisager éventuellement, de nouveaux périmètres du « Front de Gauche » qui pourraient conduire à d’éventuelles autres aventures ? Comme à Dieppe par exemple ? où la nouvelle alliance EELV/PG  s’organise contre le Maire communiste sortant, élu en 2008 à la tête d’un large rassemblement à gauche, mettant ainsi en péril la  municipalité dirigé par un Maire communiste face à la droite? La réponse n’est-elle pas déjà dans la question ? Ce serait là évidemment une « première » de mauvaise augure pour la suite.

 

Ceux qui mettent en péril le Front de gauche ne sont pas toujours ceux qu’on dit ou que l’on croit.

 

Ma deuxième observation prolonge la première puisque je lis qu'au nom du Front de Gauche du Nord 79, il est organisé un soutien aux opposants de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes dont chacun sait que sur cette question il y a des désaccords entre organisations. Le PCF régional et le PCF local à Thouars s'étaient prononcés, tout en étant hostile au PPP, en faveur de la réalisation de ce nouvel aéroport moderne à Nantes, qui intégrait les questions économiques et préservait les équilibres environnementaux et écologiques en y apportant des réponses satisfaisantes selon nous, qui avaient reçus  l'aval de la plupart des élus régionaux de toutes tendances politiques confondues.

 

Donc là encore le site du Front de Gauche Nord prend parti et se trouve pris en défaut de pluralisme en promotionnant une seule opinion à l'exclusion des autres. Pire, ma propre contribution y a été censurée. La démocratie et la pluralité d’opinion doivent pouvoir s’exprimer et vivre concrètement au sein du Front de Gauche Nord 79.

 

J'en viens maintenant au fond du texte se présentant comme celui du FG.

 

Je partage le point de vue et la position exprimés sur la politique gouvernementale ainsi que sur les conséquences politiques de la désaffection et de la démobilisation de la gauche (Brignoles) ainsi que du danger d'extrême droite. Je partage aussi le constat que le Front de gauche ne bénéficie pas de la colère qui s’exprime et ne "capitalise" pas le mécontentement. Mais,  Jean-Pierre Gay ajoute un commentaire qui me fais réagir. Il ajoute, je cite "que le Front de Gauche n'apparaît (pas encore) aux yeux de nombreux français comme le recours".

 

Si je note ce membre de phrase, le « pas encore » c'est qu'il traduit à lui seul des désaccords stratégiques au sein  du FDG (la stratégie de recours qui s’oppose à celle du rassemblement de toute la gauche) qui s'expriment à propos des élections municipales, sur lesquelles je reviendrai un peu plus loin dans cette contribution.

 

Nous dénonçons tous la politique droitière du gouvernement socialiste/EELV et singulièrement les députés et sénateurs communistes au parlement. Le PG et quelques autres en  ont plutôt tendance à mettre un signe d'égalité entre PS et UMP entendent surfer sur le mécontentement suscite par la politique gouvernementale et se présenter comme le recours. Mais le  constat qu’ils font eux-mêmes de JL Mélenchon à …JP Gay, c’est que cela  ne marche pas. Et ils poursuivre dans cette stratégie, (les raisons réelles m’échappent encore), et ils refusent d’élargir « au-delà de nous-mêmes », c’est-à-dire aussi, aux socialistes qui seraient d’accord à mettre en œuvre au niveau local des politiques sociales, anti-austérité et démocratiques, le rassemblement de la gauche.

 

En rejetant ce type de rassemblement le PG escompte bénéficier pour lui-même, en parlant « dru et cru » d’un hypothétique report électoral des mécontents à gauche qui modifierait ainsi le rapport de force FDG/PS. Ce qui conduit cette stratégie à faire l’amalgame PS/gouvernement et considérer le PS, (tout le PS) comme l’ennemi principal et se mettre en posture de « se compter » aux municipales, espérant supplanter le PS et lui tailler des croupière, voire le « punir ».

Je dois  dire que la stratégie de recours avait déjà été à l'œuvre aux dernières régionales chez nous ou le Front de Gauche s’était fixé l'objectif de passer devant la liste du PS conduite par Ségolène Royal, et refusé par avance de participer à quelque exécutif régional que ce soit si le Front de gauche n'était pas en position dominante. On sait ce qu’il advint de cette stratégie qui, à la suite  d’une campagne incomprise (moins de 5%)  les seuls élus anticapitalistes, les 6 élu-e-s- communistes sortants furent élimés. Du coup, en contradiction avec la campagne « anti-Ségolène » a dû appelé sur le bout des lèvres et honteusement on s’en souvient à faire barrage à la droite. Episode peu glorieux du FDG à mon avis. Résultat, désormais la gauche radicale n'est plus représentée en région.

 

Une autre stratégie était pourtant possible, celle du rassemblement de toute la gauche et des écologistes sur la base d'un programme bien à gauche et sans le Modem. Mais on ne refait pas l’histoire.

 

Que l’on me comprenne bien, je ne milite pas coûte que coûte pour des accords avec le PS et je considère que le FDG est indispensable et qu’il doit vivre et se développer. Dans la plupart des grandes villes des liste FDG se présenteront dès le 1er tour. Mais là où c’est possible, là où le FDG est entendu, là où la participation d’élus communistes et FDG dans des municipalités d’union, fussent-elles dirigées par des maires socialiste comme à Niort par exemple, là où le bilan est considéré comme « globalement positif », alors oui, je suis pour un large rassemblement dès le 1er tour pour battre la droite et à l’extrême droite, et aller de l’avant.

 

En ce qui les concerne, les communistes considèrent les municipalités comme des foyers de démocratie et des lieux de pouvoirs. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle chacun souhaite y obtenir le plus d’élus et les diriger si possible. Les élections municipales elles-mêmes sont un moment du débat démocratique au cours duquel peut s’élaborer des programmes populaires et partagés qui s’extraient des politiques libérales. Et nous sommes favorables à élargir le rassemblement à tous ceux qui en adoptent les objectifs pour modifier et améliorer concrètement la vie de la population et faire avancer la lutte contre la pauvreté, pour le logement social, les services publics, la santé la participation des citoyens aux affaires de la commune.

 

Je lis encore sous la plume de JP Gay que, je cite toujours : "le message du Front de Gauche peut paraître brouillé au moment où se multiplie les déclarations ambigües sur la constitution de liste et des alliances 1er tour des municipales"… et il poursuit : "Mais qu'on se rassure, s'il y a un risque réel à Paris de voir les communistes accepter les propositions d'Hidalgo...." Je dois à la vérité de dire que c'est parce que Anne Hidalgo a accepté les propositions communistes que le projet d'accord fut soumis le weekend dernier aux vote des militants communistes parisiens qui exercent là (c'est une originalité du PCF) la démocratie militante.

 

Je porte donc à la connaissance des lecteurs un commentaire de la presse concernant la déclaration de Anne Hidalgo publiée le 22/10/2013 à 15:06

 

(Anne Hidalgo a salué "les propositions innovantes" du PCF et en a repris un certain nombre à son compte, sur le logement ou l'alimentation, en s'affichant aujourd'hui aux côtés de son chef de file parisien Ian Brossat.

Attablés côte à côte dans un café du XVIIe devant une forêt de caméras, la candidate PS à la mairie et le chef de file des élus communistes parisiens ont dû répondre aux questions sur "l'enterrement" du Front de gauche à Paris ou la réaction de Jean-Luc Mélenchon. "Notre boussole c'est l'intérêt des populations", "améliorer leur quotidien", et "la politique du Front de gauche sera appliquée à Paris", assurent les responsables PCF et Anne Hidalgo promettant la poursuite de "la transformation de la vie de la cité" après déjà douze ans et demi de gestion commune de la mairie.

Outre l'objectif de 30% de logements sociaux à Paris en 2030
, la candidate PS a fait sien également le désir de rendre l'alimentation meilleur marché pour les habitants via des "halles alimentaires de proximité". 
Anne Hidalgo a également évoqué un observatoire parisien des violences faites aux femmes, la gratuité des premiers m3 d'eau ou encore la création d'un Conseil économique, social et environnemental local pour associer les partenaires sociaux aux choix de la Ville. Ces deux dernières propositions étaient mentionnées dans l'accord qui a servi de base au vote des adhérents PCF de la semaine dernière
.)

 

Les résultats sont connus maintenant, 57 % des communistes parisiens, soit une majorité se sont prononcés par vote et ont  adopté ces propositions. Parce qu'ils sont démocrates, les communistes parisiens se rangeront tous derrière la position majoritaire exprimée démocratiquement, en confirmant la stratégie de rassemblement à gauche et  son élargissement, le Front de gauche sera bien présent à Paris en cas de victoire. Il serait paradoxal, qu’après avoir tenté d’influer sur le vote des communistes pour qu’ils choisissent une autre voie, les mêmes, souvent soutenus par les médias « capitalistes » dans cette entreprise, continuent à se permettre de contester ce vote démocratique d’autonomie et d’indépendance du Parti Communiste Français. D’ailleurs, pour étayer ce que je dis à propos du « soutien » que reçois JL Mélenchon dans cette « crise »,  France Inter, pour commenter le vote des militants communistes à Paris et ses conséquences éventuelles sur le Front de Gauche, a décidé d’inviter à son émission politique du Dimanche non pas Pierre Laurent secrétaire national du PCF, mais …Jean-Luc Mélenchon, co-Président du Parti de gauche.

 

Un dernier  mot sur les municipales en général avant d'en venir au cas particulier de Thouars.

 

Je note qu’il n'y a pas si longtemps, les élections municipales étaient négligées pour la partie non communiste du Front de Gauche. Ce qui comptait à leurs yeux, c'était d'abord les Européennes, les municipales n'étant considéré que comme des élections locales dépourvues d'intérêts politiques. Je me félicite de la révision de jugement de JL Mélenchon et de …Jean-Pierre Gay à Thouars.

 

Les Européennes revêtiront une très grande importance, tant sur le plan de la politique européenne à incidences nationales, que pour la lutte pour une réelle Europe sociale, démocratique libérée de la domination des marchés financiers et pour le changement du rôle de la BCE . Elles  requièrent naturellement toute l’attention du Front de Gauche et les discussions avec tous les partenaires sont en cours. J’ai remarqué comme d’autres, que cette élection était considérée notamment, par le Parti de gauche comme une élection d'autant plus importante que JL Mélenchon lui-même n'avait pas fait mystère de son intérêt personnel à conduire une liste Nationale Front de Gauche. On le sait maintenant, les Européennes seront organisée en 8 grandes régions, ce qui ôte il est vrai, l'intérêt escompté par JL Mélenchon de représenter nationalement, une fois encore le Front de Gauche et d'en tirer pour lui et le PG les bénéfices politiques d'une grande campagne nationale.

 

                                    ---------------------------------------------------------------------

 

J’aborde maintenant les municipales à Thouars.

 

Je tiens à dire ici en tout premier lieu, que je fais mienne la remarque de Ernest Levindré ex-candidat PCF aux cantonales à Thouars qui souligne : qu’« il est savoureux de lire  que JP Gay et Ph. Cochard tentent de s’approprier le score que j’ai obtenu au dernières cantonales de 2011 comme candidat communiste pour le Front de Gauche à Thouars, tandis que l’un et l’autre ont combattu ma candidature tout comme celle de Bruno Fornaciari à Saint-Varent. Chacun se souvient qu'ils s'étaient "fendus" d'un communiqué dans lequel  ils  considéraient mon score de 8,41 % comme étriqué et dérisoire, les voilà maintenant qu’ils prétendent utiliser cette influence au service d’ambitions "politicardes" qui fleurent bon l’opportunisme au dépend du militantisme de terrain… » et il poursuit « … Je le note, d’autant plus amusé, qu’ils sont bien en peine de s’enorgueillir du  propre score (3,2% ) de leur comparse aux législatives.  Ils  avaient en effet refusé d’appliquer les accords nationaux passés au sein du Front de Gauche qui désignaient un candidat communiste pour la 3e circonscription,  refusé d’appelé à voter François Hollande pour battre Sarkozy,   refusé aussi d’appeler à voter pour Jean Grellier au 2e tour des législatives, candidat socialiste placé en tête de la gauche, pour battre la droite. J’ai lu qu’ils convoitaient les voix qui se sont portées sur mon nom et donc du Parti Communiste pour d’obscures marchandages pour les municipales… » et il conclut sur ce point « Cette nouvelle façon de faire de la politique  qui consiste à  « adorer aujourd’hui ce qu’ils ont brûlé hier» ou du « fais ce que je dis mais pas ce que je fais » est aux antipodes de la morale politique dont la sincérité désintéressée doit être, selon moi, l’une des dimensions ». Sans clarification en effet sur ce point, le risque est présent d’apparaître bel et bien

opportuniste et électoraliste.

 

Autre remarque, il semblerait plutôt que ce soit Patrice Pineau qui ait répondu favorablement (et c’est heureux), à une demande de rencontre formulée par le Front de Gauche qui se déclarait disponible pour étudier la possibilité d’une liste commune avec le PS et non l’inverse comme le suggère JP Gay.

 

Ainsi, la recherche d’un accord avec le PS est considéré comme un risque à Paris, une infamie, une traitrise, « une danse du ventre », condamné avec les mots les plus durs  par certaines composantes du Front de gauche à l’adresse du partenaire communiste. Les pressions du PG, exercées sur les militants communistes parisiens PG à grands renforts médiatiques, n’auront pas suffi pour, comme le souhaitait JL Mélenchon ils désavouent leur direction fédérale et Pierre Laurent lui-même qui est l’un des communistes parisiens.  Tandis qu’un accord 1er tour  avec le PS devient en l’espace de quelques lignes possible et souhaitable à Thouars ? Mais où se trouvent la cohérence et la logique politiques ?

 

Je m’étonne encore (mais est-ce maladif de ma part ?) qu’après seulement 2 heures de discussions la « délégation » du Front de gauche, sans en référer à ses mandants, (mais était-ce vraiment une délégation ? car il aurait fallu qu’elle soit  précédée d’une réunion des membres du Front de gauche qui l’aurait composée et mandatée), se soit déclarée en osmose : « sans qu’apparaissent des désaccords de fond. Il y a même eu convergence immédiate sur son projet de baisse des taux d’imposition des taxes locales ».  N’est-ce pas aller un peu vite en besogne pour déclarer d’emblée qu’il n’y a pas de désaccords de fond? Il n’y aurait donc pas de différence notables entre le PS et le FDG.

.PS = Front de gauche ? Je reviendrai aussi sur cette question.

 

Mais je veux aborder  tout de suite la question de la participation de la population aux propositions programmatiques portées par le Front de gauche qui me paraît être une question primordiale. J’ai lu dans la déclaration de JP Gay que : « Nous devons poursuivre les échanges avec l’équipe chargée de préparer le programme ». Ce qui laisse supposer des discussions entre  « spécialistes » du FDG et du PS dont la mission serait de coucher sur papier un certain nombre de propositions susceptibles de faire consensus.

 

Si je ne conteste pas la possibilité et l’utilité de telles rencontres et de discussions avec le PS (ce serait aussi une nouveauté à Thouars), j’attire l’attention sur la priorité qui devait être la nôtre plutôt que de promouvoir la démarche de  délégation de pouvoir.  Car en faisant ainsi nous demanderions à la population de  soutenir des  propositions élaborées en dehors d’elle.

 

 

C’est de tout autre chose dont nous avons besoins. Nous devons nous adresser directement aux Thouarsaises et aux Thouarsais pour qu’ils élaborent avec le Front de Gauche un programme municipal populaire et partagé. Ainsi nous donnerons à voir concrètement une nouvelle façon de faire de la politique. Nous placerons « l’humain d’abord » en préfiguration d’une VIe république qu’appelle le XXIe siècle. Nous devons dans nos actes favoriser l’irruption citoyenne et faire place au peuple dont l’existence ne sauraient se réduire à l’inscription de  mots sur des affiches. Donc Chiche !

 

Ainsi, le Front de gauche fera œuvre utile. Il doit porter dans les discussions avec le PS, ses propres propositions qu’il aura élaborées et  débattues avec les thouarsaises et les thouarsais.  Tournons-nous résolument   vers eux et co-élaborons des propositions qu’ils auront légitimées et crédibilisées.  Plutôt que de lancer un appel public à candidature, appelons les gens à se rencontrer avec nous pour construire  un programme municipal populaire et partagé, surtout dans nos quartiers populaires.

La démocratie  participative  d’élaboration préfigurerait la démocratie participative de gestion de la cité.

                                         ---------------------------------------------------------------------------

 

L'hôpital du NDS.

 

En raison de la politique d’économies budgétaires décidée par  gouvernement PS/EELV, le PTU dont le de plus en plus flou concocté à l’écart des populations et souvent contre elle, semble ne pas pouvoir être financé. Ce mauvais projet qui s’inspire de la loi Bachelot, rencontre une opposition de plus en plus large qui s’étend maintenant à nombres d’élus socialistes, (ce ne fut pas toujours le cas). Je veux noter ici le  rôle éminent qu’a joué  l’association thouarsaise de défense des hôpitaux de proximité dans la popularisation du dossier Faye-l ’abbesse et ses interventions auprès des pouvoirs publics, et de ses enjeux, ainsi que l’expression publique du PCF local sur le sujet et la campagne du PCF  et de ses candidats aux cantonales de 2011 à Thouars et St varent. Je me félicite que le FDG nord 79 ait manifesté récemment son hostilité à ce projet en 2013. Toutes ces déclarations  crédibilisent une autre démarche de projet et de méthode pour satisfaire les besoins de la population de cette partie des Deux-Sèvres en matière de santé publique.


C’est la raison pour laquelle nous devons réclamer un grand débat public sur la santé. Je réitère donc la proposition formulée en mars 2011, de réunir une conférence ou une convention, peu importe le nom qu’on lui donne, dans le Nord du département, qui aurait pour objectif de faire le point de la situation sanitaire de cette partie du département et de formuler des propositions visant à satisfaire les besoins de santé de la population. A ce grand débat  les thouarsaise et les Thouarsais seraient bien évidemment invités à y participer tout comme les personnels et les professionnels santé, publics et privés, les syndicats représentatifs des salariés, les élus de toutes les collectivités territoriales toutes tendances politiques confondues, l’ARS, le Préfet les associations etc…


Au terme de cette consultation démocratique qui pourrait durer plusieurs mois, de cette co-élaboration de tous les acteurs pourrait être  conclu un contrat de santé pour le Nord-Deux Sèvres, entre les élus, les représentants des usagers, et l’Etat représenté par les différentes collectivité territoriales. Ce contrat de santé serait financé par les économies potentielles réalisées par la non construction du PTU dont je rappelle que 60 % du budget de 110 M€ devait être alloué au BTP. Ces fonds publics rendus disponibles seraient utilisé à moderniser le CHNDS. Il ne serait pas acceptable en effet que les pouvoirs publics reportent des investissements publics utiles à nos populations. Soyons offensifs et novateurs dans nos propositions comme celle, par exemple de reconstruire une maternité à l’hôpital de Thouars, maternité qui existait encore il y a 15 ou 20 ans. Et bien entendu nous ne pouvons pas accepter que la Ministre de la santé Marisol Touraine n’abroge pas la loi Bachelot, ne supprime pas la T2A et n’interdise pas les dépassements d’horaires.

Je note aussi pêle-mêle d’autres sujets qui pourraient faire l’objet de discussions tels la formation et l’embauche de personnels de santé qualifiés, la coopération entre les différentes structures de soins, le maintien et le renforcement du pôle urgence à Thouars, la modernisation des équipements hospitaliers la rénovation des locaux d’accueils des malades en chirurgie et en psychiatrie etc…

La santé des thouarsaises et des thouarsais ne doit pas se décider dans les cabinets ministériels ou entre « initiés ». Place au Peuple encore et encore.

 

                          -------------------------------------------------------------------------------------

 

 

La MAISON DE SANTE.

 

Mais qu’est-ce donc une maison de santé ? C’est un regroupement de professionnels privés (médecins, spécialistes,  paramédicaux, kiné, infirmières etc..) comme il en existe ailleurs en projet à Saint-Varent  par exemple, qui consiste à ce que la municipalité investisse dans des structures (bâtiments et équipements) prenne en charge tout ou partie des frais occasionnés. C’est donc une aide donné à la médecine libérale sur fonds publics, sans avantages particuliers pour les patients, ni contrôle.

 

Autre chose est le Centre de Santé Municipal, appelé autrefois dispensaire,  dans les banlieues rouges de la région parisienne,. C’est un établissement de santé d’une tout autre nature. Le Centre de santé Municipal joue un rôle social qu’aurait bien besoin la population désargentée de Thouars qui compte comme l’une des villes les plus pauvres du département. Ainsi la prise en charge du tiers payant, permettrait un meilleur accès aux soins que certains habitants reportent ou se privent, faute de moyens. Ce regroupement de professionnels salariés (60% des jeunes médecins préfère ce statut) ne pratique pas de dépassements d’honoraires, travaille en équipe et prend en compte la prévention, la spécificité de la jeunesse, celle de nos anciens ou bien encore l’éducation à la santé, y compris buccodentaire dans les écoles par exemple et d’autres missions encore. Nous pourrions mettre en débat cette proposition au sein du Front de Gauche à Thouars  et vérifier auprès des usagers son  bien-fondé.

-----------------------------------------------------------------------------------------------

 

FISCALITE

 

La  taxe professionnelle (impôt le plus juste payé par les entreprises) a été supprimé par N. Sarkozy sans compensation intégrale de l’Etat. Ainsi, la variable d’ajustement pour faire face à la réponse aux besoins des populations est laissée à la fiscalité locale dont les taxes effectivement ont augmenté fortement ses dernières années via la taxe foncière, la taxe d’habitation ou la taxe sur les ordures ménagères notamment.  Et je ne parle pas des taxes des autres collectivités territoriales ,département et région

 

Il est tentant, pour des questions de solidarité bien compréhensibles, de tendre l’oreille à une proposition du Maire socialiste de baisser les taux d’imposition des taxes locales. Mais de là  à y souscrire derechef, il y a un laps de temps démocratique nécessaire qui aurait pu(dû) être respecté, afin de recueillir les avis des militants du Front de Gauche avant toute déclaration publique précipitée.

 

Il faut bien mesurer qu’une baisse des taux des taxes locale sans recettes nouvelles aurait des effets désastreux en asséchant les finances locales.  Moins de dépenses de fonctionnement, moins d’investissements moins de services à la population. Ce seront les plus pauvres qui en pâtiront les premiers.   La réduction du périmètre d’intervention publique municipale voisinerait avec l’augmentation des tarifs publics, des prestations (cantines scolaires, piscines, ou des subventions aux associations sportives etc.. ) toutes décisions qui s’inscrirait dans le dogme libéral de la réduction d’impôts, dont des campagnes médiatiques agressives nous rebattent les oreilles ces temps-ci. Le Front de gauche pourrait agir avec la population pour exiger de justes compensations de l’Etat qui a les yeux de Chimène pour les demandes du MEDEF, (20 milliards pour le CICE ou compensation intégrale par la branche famille d’une contribution supplémentaire des entreprise à la sécurité sociale.) La seule lutte contre la fraude fiscale rapporterait potentiellement entre 60 et 80 milliards/ans.

 

La majorité PS/EELV, vient de voter au parlement la partie recette du budget 2014 qui ponctionne 1,5 milliard d’€ sur les dotations aux collectivités locales. Ce qui va aboutir inexorablement à la réduction de leurs moyens. La question fondamentale est bien sûr celle d’une réforme de la fiscalité locale qui garantisse aux collectivités les moyens d’assumer ses missions de services à la population. D’où la nécessité d’une grande réforme  fiscale dont l’impôt progressifs sur le revenu, associé à la baisse de la TVA impôt le plus injuste, et une contribution des entreprises favorisant les salaires, l’emploi et la formation.  Une nouvelle fiscalité locale qui n’obligerait pas les communes à faire des taxes locales la variable d’ajustement. C’est pourquoi les communistes font la proposition entre autre, de remplacer la taxe professionnelle payée par les entreprises supprimée par Sarkozy, par une taxe territoriale assise sur le capital des entreprises, qui permettrait de taxer les placements financiers.

                         ---------------------------------------------------------------------------------------

 

DEMOCRATIE ET CITOYENNETE

 

L’exigence de démocratie et la participation citoyenne  fondent l’engagement commun du Front de Gauche vers une VIe République. Car, là encore, pour le Front de gauche les communes sont des foyers de démocratie, des lieux de proximité et de pouvoirs où des décisions peuvent être prises au plus près des préoccupations de nos concitoyens, les intercommunalités librement consenties, organisent leur coopération. Les élections municipales constituent l’une des dimensions démocratiques institutionnelles  puisque les forces politiques en présence élaborent leurs programmes et leurs propositions sur lesquels ils s’engagent, et vont à la rencontre des citoyens qui choisissent démocratiquement lors du vote, en mars 2014 pour les prochaines.

 

Or, si j’ai bien lu la déclaration de candidature de Patrice Pineau dans la presse, le seul point évoqué nettement, est celui de projet de la réalisation du « Grand –Thouars », revendiqué aussi par le MEDEF local qui en a fixé la feuille de route à la municipalité il y a déjà quelques mois.

 

Si la coopération entre les diverses collectivités territoriales est une bonne chose dès lors qu’elle est consentie par chacune, les objectifs de ces intercommunalités sont souvent décidés, hélas, sans que  la population soit consultée et donne son avis. Ainsi le programme municipal des communes adhérentes au Grand-Thouars, approuvé par les électeurs pourrait être remis en cause en raison des pouvoirs exorbitants qui seraient dévolus à cette  nouvelle structure.

 

Je crains que le projet du Grand-Thouars fixé comme une priorité par Patrice Pineau, soit plus conçu comme une grande zone de chalandise où la nouvelle  grande collectivité alimenterait les bons de commande des entreprises thouarsaises, en préservant la partie investissements, malgré une baisse des recettes fiscales, au détriment de la partie fonctionnement qui concerne les services rendus à la population et l’emploi public. La  mutualisation des moyens pour des économies d’échelle ne suffiront sans doute à compenser les déséquilibres dus aux nouvelles ponctions (1,5 milliards d€ votée par le gouvernement) et aux restrictions budgétaires. Les investissements publics indispensables (éducation, santé, solidarité etc.). sont menacés sans nouvelles recettes. Et bien sûr nous devons le refuser.

 

Au moment où la population se détourne de la vie politique en raison de l’inaccessibilité aux décisions, un tel échelon supplémentaire, qui s’accaparerait beaucoup de pouvoirs économiques et  décisionnels sans contrôle direct des électeurs qui auront choisi une équipe municipale pour appliquer son programme. Ainsi le transfert de compétences en faveur du Grand-Thouars rendrait la commune semblable à une coquille vide et à terme organiserait sa disparition au profit de métropoles, mégalopoles ou du Grand-Thouars etc. Tout cela  et éloignerait encore un peu plus les habitants des décisions qui les concerne et aggraverait encore le divorce avec les politiques publiques  et les institutions démocratiques.

 

Le FDG de Thouars pourrait  par exemple mettre en débat la mise en place d’un conseil municipal de jeunes, s’il n’en existe  pas, proposer l’organisation des comptes rendus de mandat annuels, , la promotion des conseils municipaux éventuellement décentralisés dans les différents quartiers de la

ville auxquels seraient conviés les habitants, le recours au référendum d’initiative populaire sur des dossiers importants etc…

 

Dans ce contexte,  plutôt qu’un l’appel à candidatures (à la cantonade) qui me semble prématuré, adressons-nous directement aux Thouarsaises et aux Thouarsais pour qu’ils participent à l’élaboration d’un programme municipal populaire et partagé qui réponde aux besoins et aux choix qu’ils auront exprimé. C’est sans doute auprès de celles et ceux qui s’engageraient dans des discussions avec nous que nous trouverons celles et ceux qui accepteraient de s’engager pour 6 ans à accomplir un mandat municipal et défendre les options du Front de Gauche. Elles et ils  souhaiteront sûrement le faire sur la base de convictions acquises dans la préparation du programme qu’il défendront dans la municipalité. Elles et ils trouveront  auprès des militants du Front de Gauche aide et assistance mettront pour faciliter  le respect des engagements programmatiques sur lequel ils auront été élus et dont ils rendront compte régulièrement.  C’est je crois une bonne  façon de susciter les « vocations » que d’inviter les Thouarsaise et le Thouarsais à prendre en main leurs affaires et d’organiser leur participation à la définition des propositions que le Front de Gauche apportera dans la discussion avec ses éventuels partenaires locaux.

 

Enfin,  et ce sera mon dernier mot Jean-Pierre, nous ne pouvons pas ne pas faire le bilan sur l’engagement des élus municipaux sortants et surtout celui de ceux qui se réclame désormais du Front de gauche. Et je le dis nettement, il serait incompréhensible  qu’un élu de la majorité sortante, qui se réclame aujourd’hui du Front de Gauche, mais qui tout au long de la mandature a adopté des positions contraires à celle du Front de Gauche sur des dossiers importants comme  celui du PTU et l’hôpital de Faye-l ‘abbesse, ou bien dans le dossier de financement de  l’école privé qui a suscité l’émoi bien au-delà du Front de gauche ou  encore de la gestion calamiteuse du personnel communal qu’il s’est mis à dos. Cet élu, Philippe Cochard pour le nommer, ne doit pas, à mon avis,  évidemment pas obtenir l’investiture du Front de gauche.

 

Fraternellement

 

Bruno FORNACIARI

 

PS J’espère que cette contribution au débat dans le FDG ne sera pas censurée comme la dernière fois.

 

 

 

 

 

 
Partager cet article
Repost0

commentaires

BRUNO FORNACIARI

HPIM3303

Recherche

Texte Libre