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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 21:03

Photo : Die Linke dw sur FlickR

 

Politique - le 26 Avril 2012

Pour de nombreux militants et personnalités du centre et de droite, la fin ne justifie pas les moyens. C’est que les valeurs portées comptent au moins autant que le programme. Et la charge sordide ultraconservatrice et islamophobe du candidat de la droite révulse les républicains, du Modem à l’UMP.


Le journaliste Jean-François Kahn, soutien de François Bayrou à la présidentielle, a ouvert le bal en appelant clairement mardi, "tous les républicains et tous les démocrates" à "barrer la route" à Nicolas Sarkozy. "Pour la première fois depuis des lustres, on entend un discours ouvertement pétainiste sortir de la bouche d'un président de la République encore en place. (...) Quoi qu'on pense de son challenger social-démocrate [François Hollande], l'hésitation n'est plus possible, plus tolérable. (...) Tous les républicains, tous les démocrates qui refusent, par patriotisme, le discours de guerre civile et de lacération de notre Nation commune, qu'ils se réclament de Jaurès, de Clemenceau, de De Gaulle, de Mendes France ou de Robert Schuman, doivent voter de façon à barrer la route à l'apprenti sorcier et à permettre qu'on tourne cette page."

 

Le candidat François Bayrou ne prand pas parti ouvertement. Mais il dit : "Aborder la question de l'immigration en validant la thèse du FN et en prétendant que les déséquilibres des comptes sociaux étaient dus aux immigrés, c'est un reniement d'un demi-siècle de politique sociale en France. C'est un reniement du gaullisme aussi bien que des démocrates-chrétiens et humanistes". Et comme "le courant politique que j'anime s'est toujours défini par des valeurs qui sont d'abord humanistes"… Le patron du Modem laisse à ses militants le soin de compléter et de faire preuve d’un peu de logique.

 

Toujours  le camp centriste, le malaise se propage, beaucoup ne peuvent rester neutres. Au Modem, les eurodéputés Jean-Luc Bénnahmias Robert Rochefort n’ont pas tardé à apporter leur soutien à François Hollande, à cause des « valeurs leur lesquelles Sarkozy s’appuie. »

 

Plus à droite, c’est l’ex-ministre de l’éducation Luc Ferry qui s’en prend à la dérive droitière de Sarkozy dans le Libération de jeudi, la qualifiant : « d’erreur de fond ». Et d’expliquer que pour lui, la vraie question d’avenir est la jeunesse et les générations futures. « En prenant comme boussole le FN, en affirmant que nous avons besoin de frontières et de nation, Sarkozy passe complètement à côté de cette aspiration cruciale. »

  • Plus à droite, d’autres apportent leur soutien du bout des lèvres, avec tellement de modérateurs qu’on se demande si ce sont réellement des soutiens.

L’ancien président Valery Giscard-d'Estaing, dans le Parisien ce jeudi s’exprime sur le bilan de 5 ans de Sarkozysme : « il a improvisé la fonction. Il y a eu des critiques que j’ai parfois partagées. Quand au personnage de Sarkozy, il dit plein de sous-entendus : « le caractère, c’est la destinée, dit un vers d’Eschyle. Les êtres ne changent pas beaucoup. Mais ils peuvent faire un travail sur eux même… »

 

Quant à l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin il se met dans la position du petit soldat : s'il n'est "pas d'accord sur beaucoup de choses" avec Nicolas Sarkozy, "ce n'est pas dans le combat" que "le lieutenant contredit la stratégie" du chef. "Par exemple, quand il y a eu la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers, j'ai dit que je n'étais pas d'accord" précise-t-il. Et sur le 1er mai ? "Le mot +vrai travail+ peut prêter à discussion" concède-t-il. Mais "dans le combat, c'est la loyauté qui prime", on a bien compris.

 

Concluons par la sénatrice Chantal Jouanno, qui s’est faite proprement insulter par François Fillon après avoir dit qu’elle préférait voter PS que FN au législatives car  « je ne pense pas que la réponse soit dans la droitisation ».

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