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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 22:25

Social-Eco - le 26 Novembre 2013

PSA: 21 millions d’euros pour le départ en retraite de Philippe Varin

Philippe Varin qui sera remplacé à sa tête par Carlos Tavares, l’ex numéro 2 de Renault, devrait toucher 21 millions d'euros de retraite chapeau. Un cadeau obscène alors que la direction vient de faire signer un accord compétitivité-emploi terrible aux employés.

Après les 11200 suppressions de postes, le chantage à l’emploi, après avoir accepté de travailler plus, le gel des salaires, la mobilité imposée et la flexibilité des horaires, les salariés de PSA devraient digérer la retraite chapeau de 21 millions d’euros de leur PDG sur le départ après 4 années à la tête de PSA, une prime de plus de 5 millions par an. Selon le terrifiant calcul du Lab d’Europe 1, c’est 1750 fois la prime de départ prévue pour un salarié d’Aulnay licencié.

Ce qui choque également c’est que la direction a d’ores et déjà assuré que ce changement à la tête de PSA « n’impliquerait aucun changement de politique menée par M. Varin». C'est-à-dire décrypte la CGT, « le choix de la globalisation à marche forcée, avec le passage en cours de 2 usines à 6 en Chine, la délocalisation de la production des véhicules de segments B hors premium, la sous-traitance à l’étranger… ».

Une politique de casse sociale que connait bien le successeur de Philippe Varin, pour avoir mené la même chez Renault. L'ex-numéro deux de Renault Carlos Tavares "siègera au directoire à compter du 1er janvier 2014 jusqu'à sa nomination à la présidence du directoire, dans le courant de l'année 2014 […] Il travaillera avec le directoire sur les plans d'actions destinés à poursuivre le redressement de l'entreprise". Explique le communiqué de PSA.

 

"Ce qu'il (Carlos Tavares) a fait à Renault, c'est aussi des coupes franches dans l'emploi, c'est aussi ces accords de compétitivité qui bloquent les salaires, qui (font) reculer l'ensemble des droits des salariés", a réagi sur LCI Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. "Son arrivée à la tête du groupe, c'est même pas un problème d'homme, c'est un problème de politique". Chez Renault, l’annonce ne passe pas très bien non plus. "Cette nomination est jugée très choquante chez les salariés de Renault. Ce qui gêne beaucoup les gens, c'est que quelqu'un qui a occupé d'aussi hautes fonctions chez Renault, Nissan et dans l'alliance s'en aille si vite avec toute la connaissance qu'il a de notre organisation, de nos process et de notre stratégie", a ainsi déclaré à Reuters Bruno Mathiez, représentant CFE-CGC. Les syndicats ont demandé lors du dernier CCE de Renault pourquoi la clause de non-concurrence n'avait apparemment pas été activée pour Carlos Tavares, qui était encore directeur général délégué il y a trois mois.

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