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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 14:23

 

 

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Dans le compte-rendu de l'interview donnée à la Nouvelle   République jeudi 9 décembre 2010, publié le 18 décembre, Pierre Calmeilles, en raison d'un "mastic" dans ses notes, me fait dire, à tort, que j'accuserais le Maire de Saint-Varent de livrer la ville aux spéculateurs. En fait, je m'insurge contre le fait que Pierre RAMBAULT et le conseil municipal se substituent aux promoteurs privés ou aux porteurs de projets pour financer, sur les deniers publics, des investissements dont la finalité est  privée. Quant aux résultats escomptés ils sont aléatoires et le projet dispendieux pour la commune. Je mets bout à bout deux évènements qui en disent beaucoup sur les orientations et les méthodes de gestion municipales.

 

 

 

PRIVATISATION DE LA CANTINE SCOLAIRE  ET SUPPRESSION D'EMPLOI

L'association de parents d'élèves qui gère la cantine, émet le vœux de ne plus assurer cette responsabilité, et demande à la municipalité d'examiner cette demande avec bienveillance et de trouver une solution. Quelques mois plus tard, la solution est trouvée et, sans mise en concurrence véritable, la restauration scolaire est  privatisée et confiée à la société  Restoria. Au passage, l'emploi de Madame Ballard, gestionnaire de la cantine « disparaît » dans la transaction. Les Prud'Hommes sollicités par la victime de cette suppression d'emploi,  obligent  la municipalité à appliquer la loi et celle-ci intègre l'employée à ses effectifs. Mais cette dernière n'est pas sauvée pour autant. En effet, dans le cadre du contrat avec Restoria, la gestion  administratve en est partiellement écartée et les tâches qui y sont liées, réparties entre différents services municipaux, qui accroissent, au passage, leur charge de travail  et leurs responsabilités . Résultat, Monsieur le Maire, Pierre Rambault, dans une séance  du conseil municipal à "huis-clos", licencie derechef  l'employée qu'il venait d'embaucher la minute précédente. C'est sans doute la façon dont la majorité municipale applique la recommandation gouvernementale de ne pas remplacer 1 fonctionnaire sur 2, se lavant les mains des difficultés que rencontre désormais cette mère de famille, mise au chômage, (fait extrêmement rare) au motif qu'il n'y aurait plus de justifiction de poste. La bonne blague! (voir plus haut le partage du travail avec les autres services) Ainsi la ville se sépare de l'activité restauration scolaire, pour faire des économies ?
 

 PARADOXE

 

 A côté de ça, après s'être débarrassée de la restauration scolaire publique, la municipalité s'embarrasse dans  la construction d'un ensemble commercial privé dont le commerce de bouche avec  un hôtel-restaurant. Le Maire confirme que l'emprunt contracté pour cela s'élève à 1 142 000 €. remboursable en 25 ans.  Fichtre!

 

Mais, nous rassure-t-on d'un autre côté, les diverses subventions d'argent publics émanant de l'Etat et des autres collectivités territoriales allègeront la charge communale estimée à 400 000 €.  Mais d'autres subventions sont à nouveau demandées qui pourraient réduire encore l'effort communal à  200 000 €. Et l'on nous dit qu'à raison d'un loyer mensuel de 2000 € (si tous les lots sont occupés) il ne faudra pas plus de 3 ans  pour le retour sur investissements. Voire.

 

 FAIRE MARCHER LA CALCULETTE

 

D'après un petit calcul somme toute, assez simple, si l'on emprunte 1 142 000 €, sans compter le coût de l'emprunt (entre 3 et 4%) à raison d'une recette de 2000 € combien faudra-t-il de mois pour un simple retour sur investissement. RESULTAT : 571 mois soit  près de 48 années. Ainsi, il faudra encore près de 23 ans aux bénéficiaires des locaux pour rembourser l'investissement. Si l'on prend uniquement ce qui revient en charge à la commune, après subvention, soit 400 000 €, c'est 200 mois ou près de 17 années qu'il faudra attendre pour en être quittes. Et si l'on compte pour 200 000 € c'est tout de même près de 9 ans. Est-ce bien raisonnable cette avance sur recettes en quelques sorte au frais des contribuables ?

 

Mais qui sont donc les bénéficiaires de ces largesses ? Pour quels projets viables attendus ?, pour quelles activités péreines, pour répondre à quels besoins ? , quels avantages en tirerons les  Saint-Varentais ?, et quels engagements  sur le long terme ?. Les risques sont pris en charge intégralement par la collectivité pour assurer d'éventuels "bénéfices" qui eux seront privés? Mais on connaît la formule venant de haut : les charges au public, les bénéfices au privé !

 

Nous avons déjà un exemple. La municipalité a investi plusieurs dizaines de milliers d'€ pour transférer le magasin d'esthétique d'un trottoir à l'autre,  en achetant  et en transformant la librairie en magasin d'esthétique, plus un appartement. avantages  Quelles charges et quelles recettes pour le budget communal ? Une réponse comblerait  notre curiosité.

 

RENFORCER LES SERVICES PUBLICS

 

Il y avait donc les moyens de conserver la restauration scolaire publique, question de volonté politique. Des investissement utiles pourraient être envisagés, en matière de logements, notamment pour les jeunes qui désertent la commune faute de pouvoir se loger, de transport pour permettre les déplacements, notamment de nos anciens qui sont isolés ou  ne conduisent plus, pour se faire soigner et bénéficier d'une aide sociale pour des foyers dont 43 % d'entre eux n'atteignent pas 1100 €, nos jeunes, les femmes, les ouvriers ne perçoivent le plus souvent que des salaires du niveau du SMIC. ou inférieur.  Il n'aura augmenté cette année que de 16 €, comme depuis 5 ans sans aucun "coup de pouce" du gouvernement pourtant très large avec les milliardaires.

 

Tandis que le carburant augmente régulièrement pour atteindre des sommets, que l'on annonce des hausses vertigineuses de l'électricité (25%) jusqu'en 2015, plus près de nous celles du ramassage des ordures ménagères de 5 %, de la taxe foncière et d'habitation, les hausses de prix des denrées alimentaires, des fruits, des légumes, le pouvoir d'achat s'amenuise jusqu'à ne pas permettre tout à la fois de se loger et se chauffer convenablement, se nourrir, se soigner, se vêtir, se distraire, se cultiver.

 

SOLIDARITE

 

 Oui, la vie est dure pour les pauvres. Et pourtant les profits des entreprises du CAC 40, représentent cette année 170 milliards d'€, le nombre de milliardaires ne fait que progresser tandis que le nombre de personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté augmente dramatiquement (7 millions en France) et que le nombre bénéficiaires du Secours Populaire ou du Secours Catholique explose, rendant ces organisations humanitaires dans l'impossibilité de répondre aux besoins croissants de ces familles modestes.

 

VIVRE MIEUX C'EST POSSIBLE

 

Notre pays est riche. Les travailleurs manuels et intellectuels  produisent les biens et services nécessaires à la population, Nous devrions avoir tous les moyens de vivre dignement.

Pour cela il faut réorienter l'économie vers une politique qui met la priorité sur L'HUMAIN D'ABORD. Une politique qui prenne à bras-le-corps les besoins de la population et parmi elle, les plus fragiles, et s'en donne les moyens.  Il faut de meilleurs salaires et une bonne protection sociale, la retraite à 60 ans à taux plein et en augmentation les pensions et les minimas sociaux.' Bien sûr il faut choisir. Ou rouler pour les riches, ou s'attaquer aux profits financiers, à la spéculation, et rendre à la collectivité et à la nation la maîtrise des grands secteurs de l'économie et de la finance sans lesquels le changement serait un vain mot.  Impulser un autre mode de développement et  une autre répartition des richesses. Une politique qui consiste à  prendre chaque  jour et pour chaque décision la voie d'un humanisme conséquent où l'économie est au service de l'homme, où les individus s'épanouissent dans le collectif, où  les femmes et les hommes qui compose l'humanité, en protégeant la nature se respectent eux-mêmes.

Soyons audacieux, osons.

 

Bruno fornaciari –

 

Publié dans : SAINT-VARENT sur bruno-fornaciari overblog.com

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BRUNO FORNACIARI

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