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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 21:41

Tunisie. [Vidéo] Le Mouvement des Jeunes Communistes de France en visite en Tunisie

vendredi 15 août 2014

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Photo Seif Soudani / LCDA

Ils sont dix délégués des MJCF arrivés à Tunis le 13 août pour partir « sur les traces de la révolution tunisienne ». Au programme, neuf jours de rencontres avec leurs homologues tunisiens, mais aussi avec des partis d’autres bords politiques « pour comprendre ce qui se passe dans le pays » à quelques semaines d’élections cruciales. Nous les avons rencontrés lors d’une escale Avenue Bourguiba où ils nous ont fait part de leurs premières impressions.

Pour de jeunes révolutionnaires dans l’âme, même trois ans plus tard, une révolution qui s’est réalisée, qui n’est plus une utopie, exerce toujours une certaine fascination.

Premier constat, le groupe est très jeune : moyenne d’âge 21 ans. Pour autant, ils semblent très lucides sur la situation politique et sociale du pays. Même si elle a conscience des difficultés de la gauche radicale tunisienne, à l’image des formations jumelles en crise en France, Mejdaline Mhiri, l’aînée (24 ans), binationale franco-tunisienne, explique être rassurée par la volonté des partis du Front Populaire de peser en faisant valoir leurs propres idéaux.

Le groupe dit voir en la gauche tunisienne « un dernier espoir » de salut dans une région où les gauches arabes sont prises entre les deux feux des dictatures et des contre-révolutions.

Une fois rentrés, chacun dans sa région compte témoigner de « l’expérience tunisienne », aux quatre coins de la France (Ivry, Toulouse, et Rennes sont notamment représentés). Conscients malgré tout que la révolution reste un processus long et complexe, les MJCF veulent instaurer une tradition de l’échange sur la durée, histoire de « rattraper le temps perdu » et pallier le déficit de communication entre les gauches militantes de part et d’autre de la méditerranée.

Propos recueillis par Seif Soudani

- See more at: http://www.lecourrierdelatlas.com/766215082014Video-Le-Mouvement-des-Jeunes-Communistes-de-France-en-visite-en-Tunisie.html#sthash.1cpJV5wt.dpuf

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 04:39

Conflit à Gaza - Le roi Abdallah fustige le silence "inexcusable" sur les "crimes de guerre" d'Israël


Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a fustigé vendredi le silence "inexcusable" du monde sur les "crimes de guerre" commis selon lui par Israël à Gaza, dans un discours transmis par l'agence officielle SPA. Le souverain a également réitéré son appel aux leaders musulmans à s'élever contre ces "terroristes" et "traitres" qui "tuent et mutilent" au nom de la religion, dans une référence très probable aux jihadistes ultra-radicaux de l'Etat islamique (EI).

"Nous voyons répandre le sang de nos frères en Palestine dans des massacres collectifs, qui n'ont épargné personne, et dans des crimes de guerre contre l'humanité (...), qui ont lieu au vu et au su de la communauté internationale, restée indifférente aux événements de toute la région", a affirmé le roi. "Ce silence est inexcusable" et accouchera "d'une génération qui rejettera la paix et ne croira qu'en la violence", a ajouté le souverain. Cette déclaration intervient alors que la trêve de 72 heures décrétée entre Israël et le Hamas a volé en éclats en à peine quelques heures vendredi, chaque camp accusant l'autre de l'avoir rompu. Un soldat israélien aurait été capturé et deux tués. Et du côté palestinien, au moins 27 personnes ont été tuées par des tirs d'artillerie israéliens près de Rafah. Le roi Abdallah a également réitéré son appel aux leaders musulmans à "remplir leur devoir envers dieu en s'élevant contre ceux qui essayent de kidnapper l'islam et de le présenter au monde comme une religion de haine, d'extrémisme et de terrorisme". "C'est une honte et une disgrâce que ces terroristes tuent, mutilent (des cadavres) et publient fièrement (les photos) au nom de la religion", a-t-il encore dit, les qualifiant de "traitres". Ces propos semblent se référer aux jihadistes ultra-radicaux de l'Etat islamique (EI). Mi-juin, des combattants de l'EI avaient publié des photos sur internet sur lesquelles on pouvait voir des dizaines de cadavres, qu'ils affirment être des soldats qu'ils ont exécutés. (Belga)

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 03:57

POUR GAZA : 50 PERSONNES DANS L’ACTION BOYCOTT A CARREFOUR CE 13 AOÛT.

Jeudi, 14 Août 2014 15:17

NOUS ÉTIONS 50 DU COMITÉ BDS FRANCE 34 POUR LUTTER CONTRE L’AGRESSION ISRAÉLIENNE A GAZA CE MERCREDI 13. BOYCOTT ISRAËL !

Depuis le début de l’agression notre position a été : nous ne pouvons pas nous contenter de défiler et de crier notre colère. Être le plus nombreux possible dans la rue est toujours un objectif important pour une manifestation, mais nous voulions faire plus, nous voulions "attaquer" Israël. Le BDS est l’arme non violente la plus efficace pour affaiblir Israël et le contraindre à reconnaître les droits des palestiniens. Nous avons expliqué cela chaque fois dans les interventions lors des manifestations et les gens l’ont entendu, compris et ont répondu. Car ils attendent de nous pas seulement des manifestations (et nous faisons des manifestations chaque samedi ! et de belles manifestations ! samedi 16 ce sera la 7ème depuis le 12 juillet) ils attendent aussi des propositions d’actions concrètes et efficaces. Nous étions 40 à la dernière réunion du Comité BDS France, 40 pour l’action de boycott au centre commercial Odysseum mercredi dernier et ce mercredi 13 nous étions 47 et 3 personnes se sont jointes à nous dans Carrefour pour l’action, ont acheté le Tee Shirt en sortant et nous ont promis de revenir.

Le début a été tendu, car une dizaine de vigiles sans trop d’indications de la direction du magasin a tenté de nous bloquer mais devant notre fermeté sans violence ils ont reçu les ordres de nous laisser passer. Nous avons reçu un très bon accueil de la part de nombreuses personnes qui ont pris avec plaisir le tract avec la liste des entreprises à boycotter. Deux personnes ont ostensiblement montré leur soutien à Israël et une troisième a déversé son racisme le plus primaire face à une femme portant le foulard.

Face à face avec la sécurité (provocatrice) du magasin

Nous sommes restés plus d’une heure trente parcourant l’allée centrale, les caisses, dénonçant la présence de produits israéliens et le commerce que continue d’entretenir Carrefour avec Israël malgré les crimes de guerre commis…
Tous le groupe, qui comptait une douzaine de nouveaux est ressorti enthousiasmé par la réussite de l’action. Mercredi prochain, si le blocus n’est pas levé, nouvelle action de boycott pour Gaza. Et samedi 16 manifestation pour la levée du blocus !

Dattes Medjoul ! Produce in Israël !!

Dans la galerie marchande nous faisons une halte pour dénoncer les "voyages Carrefour au pays de l’apartheid"!

Jlm.

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 03:40

15 août 2014

Révolté par « les meurtres perpétrés par l’Etat d’Israël », un Juste rend sa médaille

Claude Truong-Ngoc / Wikimédia

Le père de Henk Zanoli avait été envoyé en 1945 dans le camp de concentration de Mauthausen, après avoir critiqué à plusieurs reprises en public le régime nazi. Une déportation qui n'avait pas empêcher le jeune homme, laissé seul avec sa mère, de cacher à son domicile un enfant juif dont les parents avaient été tués. Un acte de bravoure qui lui avait valu, ainsi qu'à sa mère, de recevoir en 2011 le titre de Juste parmi les nations, décerné par le mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem.

Mais le Néerlandais, aujourd'hui âgé de 91 ans, a décidé de renoncer à cette distinction honorifique, la plus prestigieuse délivrée par l'Etat d'Israël à des civils,relate Haaretz. Selon le quotidien israélien, une lointaine cousine de l'homme a été tuée, avec son mari et ses trois enfants, lors d'un bombardement de Tsahal dans la bande de Gaza.

"Il est particulièrement choquant et tragique aujourd'hui, quatre générations plus tard, que notre famille soit confrontée à l’assassinat de nos proches à Gaza", a écrit Henk Zanoli dans une lettre expliquant sa décision. Il s'agit d'un "meurtre perpétré par l'Etat d'Israël". "En ce qui me concerne, garder l'honneur accordé par l'Etat d'Israël, dans ces circonstances, serait à la fois une insulte à la mémoire de ma mère courageuse qui a risqué sa vie et celle de ses enfants (...) tout comme une insulte pour ceux de ma famille, quatre générations plus tard, qui ont perdu pas moins de six de leurs parents à Gaza aux mains de l'Etat d'Israël."

L'armée israélienne, contactée par Haaretz, n'a pas souhaité commenter l'information.

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 02:04

Maroc : un étudiant succombe à 72 jours de grève de la faim

Eugénie Barbezat

Vendredi, 15 Août, 2014

Mustapha Meziani

Emprisonné, il voulait poursuivre ses études : Moustapha Meziani, 31 ans, militant de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc, est mort dans la nuit de mercredi à jeudi à l'hôpital de Fès, après avoir avoir cessé de se nourrir depuis plus de deux mois.

Meziani avait été arrêté dans le cadre de l'enquête sur les affrontements entre étudiants marxistes et islamistes ayant fait un mort parmi ces derniers en avril dernier sur un campus de l'université de Fès. L' étudiant d'extrême gauche était emprisonné à la prison Aîn Kadous de Fès, dans le centre du Maroc.

La Délégation générale de l'administration pénitentiaire (DGAP) l'a confirmé dans un communiqué: Mustapha Meziani est mort hier mercredi au CHU Hassan II de Fès des suites de sa grève de la faim.

Il demandait sa réinscription à l'université

Il avait commencé une grève de la faim pour protester contre sa détention et –surtout- contre son exclusion de l’université: il réclamait que "son droit à poursuivre ses études" soit respecté.

L’Association marocaine des droits humains (AMDH) avait adressé une lettre ouverte au Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane demandant notamment que les autorités entament un dialogue avec l'étudiant pour "préserver son droit sacré à la vie" et qu'il soit réinscrit à l'université. En vain.

Mustapha Meziani est mort après plus de 72 jours de grève de la faim. L'administration pénitentiaire assure qu'il avait été transféré à plusieurs reprises à l'hôpital avant d'être admis, le 4 août dernier, en réanimation au CHU Hassan II de Fès.

Mais le réseau arabe des droits de l'homme dénonçait le 5 août dernier l’insuffisance des soins reçus par le jeune homme avant son admission en réanimation. Le réseau dénonce aussi la détention –provisoire- de son père et d'un de ses amis qui voulaient entamer une grève de la faim en solidarité avec Mustapha. Une photo montrant le jeune homme émacié, menotté à un lit d'hôpital avait choqué les internautes.

Dans un communiqué, l'Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante)a estimé que l'Etat, le chef du gouvernement, le ministère de l'Enseignement supérieur et celui de la Santé devaient assumer la responsabilité de ce décès.

- See more at: http://www.humanite.fr/maroc-un-etudiant-succombe-72-jours-de-greve-de-la-faim-549349#sthash.KoVUreKR.vrpfLaqX.dpuf

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 23:26

Lettre à Valls au sujet des soldats français servant comme volon­taires dans l’armée israé­lienne

le 15. août 2014 -

Vous avez avec votre gou­ver­nement pris un certain nombre de mesures pour faire face à l’enrôlement de jeunes français dans cer­tains groupes de rebelles syriens qu’on qua­lifie de « djihadistes ».

Par ailleurs vous avez, depuis le début de l’intervention mili­taire israé­lienne à Gaza, dénoncé « l’importation du conflit » sur le ter­ri­toire de la République.

La presse fait état de soldats français, dont un a été tué et au moins deux autres blessés, servant comme volon­taires dans l’armée israé­lienne sans même qu’ils aient néces­sai­rement la natio­nalité israé­lienne. Ils sont engagés volon­taires pour des périodes diverses dans le cadre de pro­grammes très offi­ciel­lement mis en place par l’armée israé­lienne et acces­sibles en ligne. Ainsi le pro­gramme « Mahal » dans le cadre duquel servait un jeune français blessé. Ce pro­gramme, qui dure de 14 à 18 mois, s’adresse à des jeunes « qui ne pos­sèdent pas la natio­nalité israé­lienne et qui sou­haitent néan­moins s’enrôler dans Tsahal sans devenir israélien » et sont appelés à servir dans des unités combattantes.

Une telle infor­mation, nous n’en doutons pas, ne doit pas manquer de vous alarmer. Nous vous demandons quelles mesures vous entendez prendre pour empêcher que cer­tains de nos conci­toyens ne puissent continuer à s’enrôler dans une armée d’occupation, enta­chant ainsi gra­vement l’image de la France en l’impliquant direc­tement sur un théâtre d’opération où, pour reprendre le mot de Laurent Fabius, s’est déroulé un véri­table carnage.

Il est mal­heu­reu­sement très vrai­sem­blable que tel ou tel de nos jeunes com­pa­triotes ainsi enrôlé ait été acteur direct ou indirect de crimes de guerre. Nous voulons croire qu’en ce cas votre gou­ver­nement fera dili­gence pour déférer les mis en cause à la justice.

Pour notre part, croyez, Mon­sieur le Premier Ministre, que nous res­terons très attentifs aux déve­lop­pe­ments de ce dossier.

Je vous prie d’agréer l’expression de ma profonde considération.

Taoufiq Tahani

Président de l’Association France Palestine Solidarité

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 21:28

Comment évaluer la situation en Ukraine? par Petro Simonenko

13AOÛT

06/08/2014

Le pays est au bord du gouffre. Et si l’Ukraine continue selon le vœu de l’Occident et des États-Unis sa trajectoire de transformation en état périphérique, servant les intérêts des sociétés transnationales, si elle continue sa trajectoire de guerre, où une guerre civile risque de se transformer en conflit entre Etats, nous allons nous retrouver face à une menace réelle de destruction de l’intégrité territoriale, la perte de l’indépendance.

Les oligarques qui ont pris le pouvoir après le coup d’Etat sur le Maidan en février, et leurs complices nationalistes, cherchant à justifier leurs crimes sanglants dans les régions d’Odessa, Marioupol, Donetsk et de Lougansk, prétendent assister aujourd’hui à la naissance d’une nouvelle nation unie.

C’est un mensonge flagrant. Lorsque un Ukrainien tue un autre Ukrainien, lorsque sont massacrés vieillards, femmes, enfants, lorsque les villages sont rasés, les fabriques et les usines, les écoles, les hôpitaux, les crèches, les infrastructures des grandes villes des régions de Donetsk et de Lougansk sont détruits, lorsque des centaines de milliers de citoyens de l’Ukraine à la recherche de paix laissent leurs maisons et deviennent des réfugiés, parler d’une nation unie est un blasphème!

Le régime national-fasciste mène une guerre de l’information, dont le but est de justifier les crimes contre son propre peuple par une lutte contre les séparatistes et les terroristes.

Pour l’amour de la vérité et dans l’espoir d’arrêter cette guerre fratricide, je tiens à réitérer que les protestations dans le Donbass ont commencé avec les exigences du maintien de la langue russe comme langue officielle, la nécessité de décentraliser le pouvoir et renforcer les pouvoirs des collectivités locales, la possibilité de référendums locaux. Les résidents des régions de Donetsk et de Lougansk sont opposés à la destruction des monuments et des obélisques aux héros de la Grande Guerre patriotique, contre la distorsion de l’histoire.

Ils n’ont pas voulu les entendre ni les écouter et ont déclaré la guerre à leur propre peuple.

On assiste à une chute extrêmement dangereuse de la production, à la montée de l’inflation, des prix et des tarifs, au gel des salaires des employés, à la réduction des coûts pour les programmes de soutien aux retraités, aux femmes, aux jeunes, à la lutte ouverte contre les dissidents et la censure violente dans les médias. La signature d’un accord désastreux d’association avec l’UE, d’un protocole esclavagiste avec le FMI, la perte du marché en Russie et la situation catastrophique avec le gaz (manque d’approvisionnement par la Russie) conduira inévitablement à une hausse du chômage, une baisse du niveau de vie et une montée de la tension sociale.

En 2014, comme en 2004-2005, est venu au pouvoir en Ukraine le même groupe d’oligarques, complètement dépendants et exécutant tous les ordres des USA et de l’Europe. Le danger de leur maintien au pouvoir est renforcé par le fait qu’ils ont pris pour complices l’organisation pro-fasciste "Svoboda" et d’autres courants nationalistes d’extrême-droite. L’arrivée au pouvoir des milliardaires, tant dans l’Administration présidentielle qu’à la direction des régions (à Donetsk – Tarouta, à Dnipropetrovsk – Kolomoysky), la création d’armées de mercenaires privés montrent la division réelle du territoire de l’Ukraine en principautés oligarchiques (féodales).

La guerre continue dans l’intérêt des États-Unis – à savoir le nettoyage des zones pour assurer l’extraction du gaz de schiste.

Cette guerre est une lutte des oligarques pour la redistribution des richesses, et ceux qui sont arrivés au pouvoir à Kiev s’efforcent par la guerre de détruire les fabriques et les usines dans la plus grande région économique de l’Ukraine, ce qui rend impossible pour les oligarques du Donbass d’augmenter leurs richesses. Et cela signifie des centaines de milliers de chômeurs.

Cette guerre – c’est la destruction physique des citoyens de l’Ukraine qui se sont permis de revendiquer le droit à la vérité de l’histoire, de parler leur langue, de demander l’utilisation de l’argent gagné pour le développement de leurs régions, et non pas pour nourrir les fonctionnaires de Kiev qui piochent dans le budget pour se remplir les poches.

Cette folie doit cesser!

Quelle est la cause et qui est le principal responsable de ce qui se passe?

Il est évident que ceux qui toutes ces années ont intimidé les citoyens ukrainiens par des mensonges sur le passé soviétique, sur les pages tragiques de notre histoire, ont fait cela pour détruire les principes de justice sociale, le système du pouvoir populaire, et pour pouvoir s’enrichir par la dure exploitation des autres, le chômage, la hausse des prix et des tarifs, le faible niveau des salaires et des pensions. La raison de ce qui se passe est dans le système politique, qui est le gardien des intérêts du capital et des oligarques. La raison est la privatisation illégale des biens publics, qui a conduit à une énorme stratification sociale entre une poignée de riches et les pauvres. La plupart en travaillant s’appauvrissent, et plusieurs centaines de tyrans deviennent riches. Beaucoup de gens ne remarquent pas comment dans un flux dense d’événements tragiques sont relégués au second plan les problèmes clés et les maladies de notre société : la corruption, l’oligarchie, la profonde stratification sociale, la collusion entre les fonctionnaires et les criminels, le mépris pour les droits des personnes. Les conversations à ce sujet sont de plus en plus pour la forme. Les vraies solutions sont reportées pour "après", pour "après la victoire." Seulement une victoire sur qui?

Les participants aux Maidan et ceux qui l’ont utilisé à leurs propres fins font valoir qu’il s’agissait d’une révolte contre un régime criminel. Cependant, comment à la fin se fait-il que des citoyens ukrainiens tirent maintenant sur d’autres citoyens ukrainiens? Et ceux qui faisaient partie de ce régime se sentent bien dans les "nouvelles conditions"? Comment se fait-il que l’indignation face à l’indifférence des autorités à l’opinion publique a donné lieu au refus d’entendre nos concitoyens, qui ont une opinion différente? Et comment se fait-il que, dans le sillage d’un sentiment anti-oligarchique, à nouveau les oligarques se retrouvent au pouvoir? Pas moins cyniques ni cupides.

Comment se fait-il que les gens de l’Ukraine, qui ont apporté une grande contribution à la Grande Victoire du peuple soviétique sur le fascisme, aient porté au pouvoir un régime national fasciste? Le régime instauré après le coup d’état sur la Place de l’indépendance a provoqué une confrontation civile et la société a basculé dans la guerre civile. Bien que, en fait, les raisons d’un conflit au sein de la société n’existaient pas.

Dans leurs demandes, les travailleurs ukrainiens dans l’Est et l’Ouest, le Sud et le Nord, le Centre et les régions, sur les Maidan et anti-maidans exigeaient des solutions à des questions similaires : surmonter les inégalités sociales, assurer une répartition équitable de la richesse sociale, briser la toute-puissance des oligarques et mettre fin à la corruption. Les citoyens ukrainiens veulent améliorer l’efficience et la responsabilisation du gouvernement.

Mais tout cela a fini par des conflits internes, suivant la technologie du grand capital. Avec son aide, le mécontentement social de la société dans son ensemble a été détourné dans le canal de la haine mutuelle. Malheureusement, cette technique a marché. Et cela va fonctionner aussi longtemps que nous ignorerons l’intention criminelle des oligarques.

Est-il un espoir pour une résolution rapide du conflit?

Dans la logique imposée par le capital – aucun. En effet, dans les relations entre le pouvoir, qui protège les intérêts du capital, et les gens ordinaires, entre les nouveaux maîtres, qui sont devenus oligarques, et les travailleurs, rien n’a changé. La classe des propriétaires s’est rendu compte depuis longtemps qu’elle a besoin du pouvoir comme une garantie de la poursuite de son enrichissement, et les travailleurs persistent dans un état d’illusion que leurs exploiteurs propriétaires sont jour et nuit à réfléchir à la façon de faire le bien pour eux, et votent pour les oligarques, se condamnant ainsi à la pauvreté.

Certains représentants de l’ancien régime oligarchique, après le coup d’Etat sur le Maidan, s’enfuirent, et l’opposition oligarchique arrivée au pouvoir a pris pour alliés les nationalistes – néo-fascistes, ainsi qu’une partie importante des partisans de M. Ianoukovitch, puis a continué à faire ce que faisaient leurs prédécesseurs au pouvoir. Le «népotisme», la corruption continuent de prospérer. Les fonctionnaires et les grandes entreprises volent même en temps de guerre. L’Ukraine traverse un stade d’oligarchisme militaire, lorsque les oligarques ne se cachent plus derrière des sbires, et occupent directement les hautes fonctions publiques. Et renforcent leur régime non seulement par des ressources administratives, et la violence directe, en s’appuyant sur les armées mercenaires privées.

Pour la première fois dans l’histoire de son indépendance, l’Ukraine a un président oligarque. Pour la première fois les oligarques ont formé des unités militaires, qui refusent d’obéir aux lois de l’Ukraine. Au sein de l’Ukraine se sont formées des "principautés" oligarchiques et les nouveaux magnats se battent pour leur contrôle par l’entremise du peuple ukrainien.

Et pour que ce fait ne saute pas aux yeux, on a vendu à la société ce conte sur l’intégration européenne sous forme d’une association avec l’UE, mais sans adhésion à l’UE, qui explique et excuse tout – et les mesures antisociales, et l’exploitation accrue, et le pillage du pays.

Les gens se laissent une fois de plus berner. Et c’est la raison principale pour les événements d’aujourd’hui, et encore plus – c’est la raison de la catastrophe nationale qui approche. Tant que la société ukrainienne ne se débarrassera pas de la bride oligarchique, le développement sera impossible. L’Ukraine sera constamment frappée par les échecs économiques, les crises politiques et les conflits civils.

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 03:37

Gideon Levy, l'anti-guerre israélien qui nage à contre-courant

Le soleil, la plage, les bikinis, les amours d'été et des mojitos sucrés! En Israël, le conflit dans la bande de Gaza semble parfois bien lointain. Les anti-guerre, comme Gideon Levy, peinent à mobiliser les foules. Pire, ils sont devenus les "traîtres".

Grande plume du quotidien de gauche Haaretz, Gideon Levy a été propulsé symbole de l'opposition à l'opération "Bordure protectrice", lancée début juillet dans la Bande de Gaza par l'armée israélienne.

Connu de tous en Israël pour son attachement à la cause palestinienne, son verbe acéré et son visage carré au teint halé, Gideon Levy est devenu le "traître" par excellence après avoir signé à la mi-juillet un texte au vitriol accusant les pilotes israéliens de "perpétrer les gestes les plus cruels" dans la bande de Gaza.

La réaction a été immédiate. Des lecteurs ont annulé leur abonnement, un des ténors de la coalition de droite au pouvoir, Yaris Levin, a menacé de le poursuivre pour "traîtrise", des gens l'insultaient dans la rue. Par prudence, la rédaction du journal Haaretz lui a attribué des gardes du corps.

Gideon Levy avait déjà suscité la polémique lors de l'opération Plomb durci, fin 2008, début 2009, en signant un texte acerbe sur l'armée israélienne, mais les réactions n'avaient pas été aussi virulentes.

"Je n'ai jamais fait face à des réactions aussi agressives, jamais", confie-t-il dans son bureau exigu au premier étage de la rédaction du Haaretz, à Tel-Aviv, lieu de rencontre discret, privilégié aux cafés où il craint encore de se faire insulter par de simples citoyens ou des soldats.

- Beaucoup de soutien à l'étranger -

L'opinion publique israélienne a appuyé en vaste majorité cette guerre. Un sondage de l'Institut démocratique d'Israël, un centre de recherche indépendant, chiffrait récemment à 95% son appui parmi les Juifs, largement majoritaires au pays.

"Cela fait sept ans que ce gouvernement israélien d'extrême droite incite au racisme à coup de loi antidémocratique, de déshumanisation des Palestiniens dans les médias. Alors en temps de guerre, cela atteint un pic", dit-il.

Bref, "tout le monde se fout éperdument de la souffrance à Gaza. Plus encore, si vous osez exprimer de l'empathie, vous êtes un traître", juge-t-il, amer de sa société, mais reconnaissant à l'égard de certains lecteurs et la direction de son journal, qui l'a soutenu dans cette épreuve, plutôt que de lui retirer sa chronique.

"J'ai eu beaucoup de soutien à l'étranger, en Europe, aux Etats-Unis, au Pakistan, à travers le monde, mais en Israël moins", dit-il.

Au cours des dernières semaines, des manifestations critiques de l'opération militaire dans la bande de Gaza ont réuni au grand maximum quelques milliers de manifestants en Israël mais ont été émaillées par des affrontements.

Samedi dernier, avant la trêve, sur la place Rabin, au coeur de Tel-Aviv, ils étaient environ une centaine à braver l'interdiction de manifester décrétée ce jour-là par les autorités qui craignaient de voir des roquettes du Hamas pleuvoir sur la métropole israélienne.

Des pro-opération militaire ont invectivé les manifestants, passant proche d'en arriver aux poings, avant de défiler eux-mêmes sur la place Rabin sous la supervision étroite de la police qui a réussi à faire une zone tampon entre les deux groupes aux positions antinomiques.

Pendant les premières semaines des affrontements entre le Hamas palestinien et l'armée israélienne, les sirènes d'alerte retentissaient presque quotidiennement sur Tel-Aviv, située à environ 90 kilomètres de l'enclave palestinienne. Et la mort au combat de 64 soldats israéliens a suscité une vague de solidarité en Israël.

Mais la vie a depuis repris un cours presque normal. "C'est la guerre", ironise ainsi un serveur dans un bar écrasant dans un verre du citron vert, de la menthe et des glaçons de rhum servis aux oiseaux de nuit. Durant la journée, sur la plage, jeunes femmes et jeunes hommes bronzés s'observent en coin et se mêlent sous le fracas des vagues contre des rochers.

"La vie continue. Personne ne se soucie du prix payé de l'autre côté... personne ne se soucie de la destruction et des meurtres à Gaza", tance Gideon Levy, nageant à contre-courant dans l'ombre de son bureau.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 20:16

Thierry Vanbrabant

GAZA: La BBC interdit à un de ses journalistes TV de parler d’Israël : il démissionne ! Max Keiser, célèbre journaliste de la chaîne britannique BBC et producteur de films documentaires d’origine écossaise, a annoncé dimanche 3 août le refus de poursuivre son émission. « La raison pour laquelle j’ai quitté l’émission de la BBC : je recevais des ordres stricts m’interdisant de mentionner Israël dans n’importe quel contexte. C’est ce genre de censure qui mène à l’horreur de Gaza » a-t-il écrit sur son compte Twitter.

Le journaliste Britannique n’a visiblement peur de rien puisqu’il est d’ailleurs connu pour avoir volontairement fait chuter l’action de la firme Coca-Cola, à l’aide d’un fond spéculatif.

Censurés pour avoir dévoilé la vérité et le génocide palestinien : de plus en plus de journalistes sont victimes de pressions constantes de la part des médias occidentaux.
Outre Max Keiser, la journaliste et reporter de CNN Diana Magnay avait partagé son dégoût sur son compte Twitter en observant des israéliens contempler les bombardements depuis une colline à Gaza. Sa réaction n’a pas été du goût de la chaîne qui a décidé de la muter à Moscou.
En Espagne également, Yolanda Alvarez, correspondante à Jérusalem, a été injustement accusée par l’ambassade israélienne à Madrid qui l’a qualifié de « pro-Hamas », simplement parce qu’elle montrait les horreurs à Gaza : des photos des victimes palestiniennes.

The reason I quit my BBC show; got strict orders not to mention Israel in any context. This kind of censorship leads to ‪#‎Gaza‬ horror.

In the end, we will remember not the words of our enemies, but the silence of our friends." - Martin Luther King Jr. #Gaza

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 20:08

Le consul de France à Gaza va porter plainte contre Israël

Par Euro-Palestine | le 14. août 2014 - 0:51

Le consul de France à Gaza, Majdi Shaqqura, va porter plainte contre Israël dont l’aviation a complètement détruit sa maison, a annoncé mercredi l’agence de presse palestinienne Ma’an. Les termes de la dépêche de Ma’an laissent à penser que Majdi Shaqqura agit à titre personnel, étant donné qu’aucune protestation officielle française après ce énième forfait israélien n’a été rendue publique à ce jour.

Le bombardement israélien, le 17 juillet, de la maison du consul à Beit Lahya, dont les occupants étaient heureusement absents, n’est pas le premier du genre, rappelle Majdi Shaqqura. « En fait, toutes les habitations de Gaza ont été ciblées par les bombardiers israéliens, dans le cadre d’une stratégie de châtiment collectif de la population », ajoute-t-il.

Mais en visant le domicile d’un représentant diplomatique d’un pays membre de l’Union Européenne, « Israël entend déclarer à la face du monde entier qu’il se moque du droit international », poursuit le diplomate.

Majdi Shaqqura précise enfin que dans le cadre de la préparation de sa plainte contre Israël, il consulte des associations de défense des droits de l’homme, pour adopter la meilleure stratégie juridique possible (ce qui tend à confirmer que Fabius et sa clique du Quai d’Orsay ne lui ont pas apporté d’assistance à ce jour, NDLR).

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BRUNO FORNACIARI

HPIM3303

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