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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 06:21
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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 06:14

  

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 18:51
Déclaration de Patrick Le Hyaric

Posté le 27 mai 2014Soyez le premier à réagir

Je remercie les 193 204 électrices et électeurs qui ont choisi le vote Front de gauche aux élections européennes de dimanche dernier.

Ils ont ainsi manifesté leur souhait de sortir du carcan des traités actuels et de reconstruire une union des nations et des peuples souverains et associés, porteuse d’un projet commun, au service de l’emploi, du progrès social, de la solidarité, d’une autre ambition pour la jeunesse, de la transition environnementale.

Comme je n’ai cessé de le faire ces dernières années, j’informerai en permanence des projets en débat au sein du Parlement européen, des votes qui s’y déroulent et je resterai à la disposition des organisations du Front de gauche, des associations et des syndicats pour porter la voix des indispensables changements en lien avec d’autres forces progressistes pour aider à la solidarité des travailleurs, des jeunesses, de tout celles et ceux qui souffrent durent des choix austéritaires actuels.

Dès les prochaines semaines, conformément aux engagements prix durant la campagne élections, je m’attacherai à porter dans l’enceinte du Parlement les propositions des syndicats européens et de la confédération européenne des syndicats pour un grand plan d’investissement, mobilisant autrement la Banque centrale européenne, pour la création d’emplois et la transition écologique, un projet plus audacieux pour la garantie jeunesse, pour qu’aucun jeune en Europe ne soit laissé au bord de la route ; un nouveau cadre pour l’égalité homme-femme et le respect partout du droit à l’avortement ; pour la création d’un nouveau fonds européen pour le développement humain, social et environnemental ; pour des actes visant à une démocratisation de l’Union européenne, comme je l’ai fait avec mon livre « Marché transatlantique, Dracula contre les peuples ».

Je poursuivrai le combat pour mettre en échec les accords de libre échange avec le Canada et le projet de marché transatlantique.

Fidèle à mes engagements, je serai à la disposition de toutes celles et ceux qui ont besoin d’un point d’appui, d’informations, de solidarité, et qui souhaitent voir émerger enfin une Europe construire pour : l’humain d’abord !

Patrick Le Hyaric

Député au parlement européen

Le 26 mai 2014

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 15:46
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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 14:25

~~ il y a la "nécessité et la volonté de multiplier les contacts tous azimuts dans les prochains jours auprès de celles et ceux qui ne se retrouvent pas dans la politique du gouvernement". "On souhaite vraiment ce processus de dialogue et de travail" avec "l'ensemble des forces de gauche", "les socialistes, les écologistes" , "les féministes, les acteurs du monde social", déclare Pierre Laurent.

Jean-Luc Mélenchon, après l'avoir refusé pour les municipales va t'il s'y résoudre ? C'est à lui maintenant de se déterminer et de le dire clairement. Mais alors pourquoi tout ce bazar autour des municipales ? Et j'attends de lui des excuses pour "les vendus", les traîtres" les "tireurs dans le dos", les "pleutres" etc...dont il affublé ses "partenaires". Après les regrets et les déceptions des discussions doivent avoir lieu pour remettre à flot le front de gauche sur des bases démocratiques, dans le respect de chacun en tenant compte des influences de chacun et des militants pour une nouvelle réelle coopération entre nous, honnête et franche.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 08:21

Front de gauche : électrocardiogramme plat

Dimanche 25 Mai 2014 à 20:55 | Lu 13188 fois I 40 commentaire(s)

JACK DION - MARIANNE

Directeur adjoint de la rédaction de Marianne et grand amateur de théâtre

Malgré un effondrement du PS et malgré le rejet de la politique d’austérité dans l’opinion, le Front de gauche ne décolle pas. Les divisions internes (tant idéologiques que tactiques), son incapacité à parler aux classes populaires et, même, les crispations suscitées par la personnalité de Mélenchon, expliquent que le cœur électoral de la gauche de la gauche ne batte pas plus fort.

Le Front de gauche paye, ce soir, les divergences entre le Parti de gauche et des communistes eux-mêmes divisés. - Nicolas Messyasz/SIPA/SIPA

Du même auteur

Pour le Front de gauche (FDG), les élections se suivent et ne se ressemblent pas. Après le score appréciable de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2012 (11,1%), les élections municipales s’étaient traduites par des résultats décevants, explicables en partie par la double stratégie opposant le PCF (priorité aux alliances avec le PS) au Parti de gauche (rupture affirmée avec le PS). Le résultat des européennes amplifie le trouble apparu lors des municipales. Nombre de ses électeurs potentiels sont restés chez eux et certains ont même dû choisir une autre liste.

Avec un niveau d’environ 6,6%, selon les premières estimations, le Front de gauche serait au niveau de son score de 2009 (6,49% et 1 115 021 voix), époque à laquelle le PCF était seul en lice. Il reste donc très en deçà des ambitions affichées par ses principaux leaders, et notamment par le co-président du PG, Jean-Luc Mélenchon. Il n’y a pas longtemps, ce dernier ambitionnait de passer devant le PS. Malgré la déconfiture prévisible de ce dernier (environ 14%) il y a loin de la coupe aux lèvres. Dans un second temps, Jean-Luc Mélenchon est redescendu sur terre et il a revu ses ambitions à la baisse en fixant comme objectif de passer la barre symbolique des 10%. Raté encore. Quant à prétendre concurrencer le FN dans les milieux populaires, cela relève toujours du fantasme.

Certes, le Front de gauche peut se consoler avec certaines percées de la gauche alternative en Europe (notamment en Grèce). Ces résultats peuvent peut-être permettre à la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL) de devenir le troisième groupe au parlement européen devant les Verts, sachant qu’en Europe du Nord, une partie des écologistes a rejoint les représentants de la gauche alternative.

A contrario, le piétinement de la gauche de la gauche française n’en est que plus patent. Malgré un effondrement du PS et une capacité de mobilisation notoire (cela a pu se voir lors des manifestations organisées à son initiative), malgré le rejet de la politique d’austérité dans l’opinion, le Front de gauche ne réussit en rien à créer une quelconque dynamique.

Les divisions internes à ce mouvement y sont sans doute pour quelque chose. Les divergences sont réelles entre des communistes eux-mêmes divisés (mais qui fournissent le gros des contingents militants) et le Parti de gauche (PG), où tout est centralisé autour d’un Mélenchon plus imprévisible que jamais. Le PCF campe sur une approche unitaire vis-à-vis des socialistes qui n’interdit pas la vigueur des critiques, alors que le PG flingue le PS à tout-va et considère que le fruit de la révolte est prêt à tomber pour peu qu’on secoue l’arbre avec la force nécessaire. Le PCF reste sur un schéma de gauche classique alors que le PG multiplie les clins d’œil appuyés aux Verts, rêvant d’étendre à la France entière le modèle de Grenoble, qui a permis l’élection de l’écolo Eric Piolle à la dernière municipale.

Ajoutons des divergences de fond sur des questions essentielles (comme l’euro ou le nucléaire), une coupure durable avec les couches populaires, enfin une crispation visible à propos de la personnalité de Jean-Luc Mélenchon. Au total, ce résultat confirme la difficulté du Front de gauche à se faire entendre. De ce point de vue, le résultat des européennes sonne pour lui comme un avertissement, un de plus. Quand on est à ce niveau d’influence, il ne faut pas trop les multiplier.

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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 17:11

Les communistes portugais au plus haut, à près de 13 %, troisième force du pays loin devant un Bloc de gauche en faillite

Les sondages le laissaient pressentir, mais l'annonce des résultats offre un fait saillant au Portugal : pendant que les communistes du PCP (dans la coalition de la CDU) continuent à voir leurs résultats progresser, le Bloc de gauche se révèle en pleine décrépitude. En attendant l'ensemble des résultats européens, le cas du Portugal est sans doute le plus intéressant et le plus clair pour étudier ce qui différencie les communistes porteurs d'une ligne de rupture avec le capitalisme et l'UE du Capital et la « gauche européenne » d'accompagnement. L'analyse des résultats globaux montre tout d'abord une déroute historique pour la droite portugaise. Loin des discours optimistes dans la presse portugaise sur la soi-disant reprise économique au Portugal, le peuple portugais a sanctionné les artisans de l'austérité depuis 2011. Le Parti populaire (PP)/Centre démocratique et social (CDS) ainsi que le Parti social-démocrate – les trois formations de droite traditionnelles – n'obtiennent que 27,8 % des voix en 2014, contre 40 % en 2009. Une parte partiellement compensée par l'émergence du Parti écologiste de droite, libéral « Mouvement pour notre terre », crédité de 7 % des voix, obtenant un député européen.

Le Parti socialiste, lui, profite de l'impopularité de la droite : avec 31,5 % des voix, il gagne 5 points par rapport à 2009 et redevient la première force politique du pays. Frappant également de constater l'absence d'extrême-droite organisée au Portugal, frappant de le lier à la « gauche de la gauche » avec la vigueur de la force organisée des communistes du PCP, réunis dans la coalition de rassemblement de la CDU, avec les Verts et des candidats indépendants. Fortement ancré dans le monde ouvrier, bénéficiant de ses liens avec la CGTP, dans les quartiers populaires, les « terres rouges » de l'Alentejo, le Parti communiste continue son irrésistible progression.

En 2009, le Parti communiste et le Bloc de gauche étaient au coude-à-coude, chacun frôlant les 11 %. C'était alors le Bloc de gauche qui avait gagné ce duel d'une courte tête, avec 10,73 % contre 10,66 % pour le PCP … empochant à l'occasion un troisième siège dont sont privés les communistes. En 2014, c'est la grande divergence. D'abord par l'écroulement du Bloc de gauche qui passe donc d'un score à deux chiffres à 4,5 %. Sur ces trois députés, le Bloc de gauche ne devrait en sauver qu'un seul. Ironie de l'histoire, le Bloc de gauche a subi les effets dramatiques du départ en plein mandat d'un député européen élu sur ses listes, Rui Tavares, débauché par Daniel Cohn-Bendit et les Verts Européens. Le parti « Libre » fondé par Tavares se revendique d'une « gauche libre », libertaire, écologiste et profondément européiste. Sans faire de miracles, ce parti a obtenu toutefois 2 % des voix, puisant dans l'électorat traditionnel du Bloc. Pour les communistes du PCP, le passage de 10,6 à 12,7 % constitue un résultat historique : il s'agit tout simplement du meilleur score du Parti depuis 20 ans, dépassant les 11,2 % réalisées en 1994 par la coalition de la CDU. La conquête d'une troisième place de député est encore incertaine, mais elle se dessinerait. Une victoire qu'on ne peut pas minimiser quand on sait que le Portugal a encore perdu un député avec l'entrée de la Croatie dans l'UE. La CDU s'ancre incontestablement comme troisième force du pays, le succès aussi d'une campagne ancrée sur le rejet de la politique de la « troika » à la fois européenne (FMI, BCE, UE) et nationale (les trois partis dominants : PSD, CDS-PP, PS). Une campagne qui a posé la question de la sortie de l'euro, sans pour autant évacuer la complexité des modalités pratiques, et tout en la liant à la construction d'une alternative patriotique et de gauche. Face à cette ligne cohérente, portée par les communistes depuis l'adhésion du Portugal à la CEE, le Traité de Maastricht, l'adhésion à la monnaie unique, le Bloc de gauche s'est empêtré dans ses contradictions, révélant un européisme de fond de moins en moins compatible avec l'esprit du peuple portugais. La tête de liste pour les européennes, Joao Ferreira, a salué ce soir : « un des meilleurs résultats de l'histoire du parti dans un scrutin européen », tout en soulignant « la lourde défaite des partis du gouvernement (de droite, qui atteignent un minimum historique » et en mettant dans le même sac le PS puisque « les partis de la droite enregistrent un recul de ses performances électorales ». Le secrétaire-général du PCP, Jeronimo de Sousa a insisté sur l'importance de ce vote pour les luttes à venir au Portugal : « Nous sortons plus forts de ces élections, cette force croissante, tous pourront compter sur elle pour être de son côté pour défendre leurs intérêts, pour ouvrir une fenêtre de confiance, pour que oui nous puissions mettre en échec cette politique. Oui, nous sortons plus forts, et plus forte est la confiance qu'il est possible d'avancer vers la rupture avec les politiques de droite, et de construire une politique alternative patriotique et de gauche. Oui, nous sortons déterminés pour que la voix renforcée de la CDU au Parlement européen donne plus de force à la défense des intérêts du peuple et du pays, contre les diktats du grand capital, de l'euro et de l'Union européenne. Oui, nous apporterons avec ce résultat, une expression plus authentique des multiples raisons de lutte et de protestation des travailleurs et du peuple, et l'expression conséquente de tous ceux qui ont voulu ajouter leur vote à ce courant d'action, de militantisme, une fort élan pour que les travailleurs, le peuple, le pays récupèrent leurs salaires, leurs revenus, leurs droits et leur souveraineté confisqués. » Au moment où la plus grande confusion règne au sein des forces héritières de la famille communiste, où le PGE (Parti de la gauche européenne) essaie de faire passer ses poulains européistes et réformistes – aux réussites très inégales – comme une alternative : le cas du Portugal est définitivement à méditer et à saluer pour les communistes décidés à porter la ligne de la rupture avec cette Union européenne du capital, et avec cet Euro, mécanisme destiné à broyer les peuples.

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 14:58

Traité transatlantique : les députés oublient l'intérêt général

Lundi 19 Mai 2014 à 05:00 | Lu 8252 fois I 29 commentaire(s)

BRUNO RIETH de "marianne"

Ce jeudi 22 mai, trois jours avant les européennes, l'Assemblée va enfin débattre, en séance plénière, du traité transatlantique. L’enjeu : adopter une résolution pour que le gouvernement se saisisse du traité transatlantique, jusque-là abandonné aux mains des négociateurs de la Commission européenne. Alors que l’opacité des échanges, ainsi que certaines orientations du traité, attisent les critiques de la gauche comme de la droite, on pourrait s’attendre, sur une question aussi cruciale, à voir naître une opposition transpartisane. C’était sans compter avec la petite politique politicienne et les querelles de chapelles...

LCHAM/SIPA

Il est des sujets qui mériterait qu'on enterre, au moins un temps, les clivages partisans. Le traité transatlantique est de ceux-là. Et pourtant... Alors qu'une proposition de résolution européenne visant à ce que la France réinvestisse le champ du traité transatlantique sera débattue jeudi dans l’hémicycle, nos députés risquent bien, au lieu de faire front commun, de nous rejouer une très classique querelle de chapelles. Pourtant, face à une Amérique offensive et une Commission européenne dure de la feuille, nos élus devraient plutôt se serrer les coudes. Surtout lorsqu’ils sont pratiquement tous d’accord entre eux…

UNE INITIATIVE COMMUNISTE AMPUTÉE

Du côté du Front de gauche, André Chassaigne, le président du groupe à l’Assemblée, ne sait pas encore quel sera son vote. Son cœur balance entre l’abstention et le vote contre. C'est lui pourtant qui avait déposé le texte le 10 avril dernier. Mais il ne digère pas son passage à la moulinette des commissions et notamment les « amendements édulcorants » déposés par les socialistes. En effet, un paragraphe du texte est passé à la trappe. Celui-ci invitait « le gouvernement français à intervenir auprès de la Commission européenne afin de suspendre les négociations sur le projet de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique, afin que puisse être organisée une consultation publique et démocratique permettant aux peuples souverains et à leurs représentants de se prononcer sur la poursuite ou non des négociations ». Un escamotage auquel s'ajoutent quelques modifications, de forme plus que de fond, qui rendraient le texte « moins offensif » selon l’élu.

Insolite : l’Abbaye de la pointe Saint-Mathieu !

Actualité des marques

UNE UMP CONTRE, TOUT CONTRE LE LIBRE-ÉCHANGE...

Du côté de l’UMP, l’ancien ministre du Travail, Xavier Bertrand hésite encore. Contre ou abstention, il se réserve pour jeudi. Il fut pourtant un des premiers à s'emparer du sujet, en publiant notamment dès le 20 juin 2013, dans les colonnes du Figaro, une tribune intitulée « Libre-échange transatlantique : un piège pour la France et l’Europe ». Et aujourd'hui encore, le député-maire de Saint-Quentin a la dent dure contre les négociations en cours : « On voit très bien que les Etats-Unis sont en train de se tailler la part du lion. Normal, lorsque l'on constate le manque d’implication du gouvernement. Alors qu’en 2013, Obama se saisissait lui-même de la question, on a laissé à Nicole Bricq la responsabilité de discuter avec la Commission européenne », explique-t-il à Marianne. « Ça aurait dû être au président de la République en personne de s’en charger. Il y a un manque d’implication de Hollande sur la question. Du coup, on a un commissaire européen qui n’en fait qu’à sa tête. Et, si nous avons obtenu cette maigre consolation qu’est la préservation de “l’exception culturelle” et de la Défense, nous ne négocions pas d’égal à égal. D'autant que les Américains, eux, ont un « Buy American Act » qui les oblige à acheter des biens produits aux Etats-Unis », poursuit l’ancien ministre. Mais jeudi donc, il ne devrait pas voter la résolution. Même s’il dénonce, « l’opacité la plus complète des négociations », le fait que les documents de travail ne soient pas « en accès directs », que les Parlements nationaux ne soient pas « plus étroitement associés » et la mise en place d’une « justice arbitraire supranationale ». Eléments que l’on retrouve pourtant dans le texte. « C’est une résolution opportuniste », justifie-t-il avant d'ajouter : « Même si je suis pour la suspension des négociations depuis le début, le libre-échange transatlantique en soi, n’est pas une mauvaise idée ».

Pour Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Agriculture et député de l’Eure, qui tente de se construire une stature présidentielle, le constat est le même : « Personne n’a de droit de regard sur les négociations. Du point de vue démocratique, ce mandat confié sans qu’on soit informé, est inacceptable ». Tout comme « l’idée d’un tribunal d’arbitrage privé, exonéré de contrôles de la part des Etats-membres ». « Surtout, poursuit-il, l’alignement des normes vers le bas n’est pas acceptable ». Difficile effectivement pour l’ancien ministre de l’Agriculture d’expliquer aux producteurs français par exemple, que les investissements qu’ils ont dû faire pour s’adapter à des normes européennes exigeantes, ne serviront à rien si, demain, le poulet chloré ou le bœuf aux hormones faisaient leur entrée en Europe. « C’est une position intenable »nous glisse-t-il. Son analyse ressemble trait pour trait au texte qui sera débattu jeudi. Mais il ne le votera pas non plus car « cet accord commercial peut-être une bonne chose pour les citoyens européens et français » : « Il peut développer le commerce transatlantique et permettre une définition commune des normes, ce qui limiterait les différentes formes de dumping ». Certes, mais la résolution n’appelle pas à un refus du commerce transatlantique, simplement à un nivellement par le haut des exigences européennes…

Pierre Lellouche, ancien secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur dans le gouvernement François Fillon III et député de Paris semble, lui, résigné. « Il est trop tard », juge-t-il, « Ceux qui disent que l’on pourra redonner notre avis lors de la ratification se mettent le doigt dans l’œil. Etant donné qu’il s’agit d’un accord commercial sans aucune clause politique, il relève de la compétence exclusive de l’Union. C’était avant qu’il fallait agir. C’est ce que j’avais tenté de faire en alertant le gouvernement l’année dernière. Mais ils ne voulaient rien entendre et avaient même censuré un débat sur la question », déplore-t-il. Et même si le manque de transparence et la mise en place de tribunaux privés le dérangent, l’élu parisien aux penchants très atlantistes s’abstiendra ou votera contre : « Malgré tout ce traité est nécessaire pour réussir à pénétrer les marchés publics américains qui sont très protégés. On pourrait y gagner de l’emploi et de la croissance ».

Il faut croire qu'à l'UMP, on aime bien se montrer critique à l'égard du « laisser-faire » du gouvernement à propos des négociations, mais qu'on a un peu plus de mal à s'opposer, dans les faits, au « laisser-faire » en matière de commerce...

DES « FRONDEURS » PS À LA MÉMOIRE COURTE ?

De l'autre côté de l'hémicycle, du côté du PS, il faut bien le reconnaître, c'est à peine plus réjouissant. Le travail de sape, on l'a vu, a commencé par des amendements en commission. De toutes façons, les députés socialistes n'ont d'yeux et d'attention aujourd'hui que pour le projet de loi de finances rectificative de juin prochain. Oublié donc le traité transatlantique. Pourtant, s'il y a un sujet où certains parlementaires pourraient prendre leur courage à deux mains et décider de défier à juste titre l'exécutif, c'est bien celui-là. A commencer par les fameux « frondeurs » du PS. Encore leur faudrait-il faire preuve de constance et de cohérence.

Il y a tout juste un an, rappelons-le, à l'occasion de la convention Europe du parti, l'aile gauche rassemblée du PS présente un amendement intitulé « Refuser le traité transatlantique » qui en appelle à « suspendre les négociations ». Celui-ci réunit alors plus de suffrages en sa faveur que de votes contre chez les militants. Mais par un tour de passe-passe de la direction du PS, consistant à agréger les contre, les abstentions, les blancs et les nuls, il est finalement rejeté. Une « commission des résolutions » plus tard, il n'est plus question de « suspendre les négociations ». Le texte sur lequel s'accordent alors les caciques du parti, affirme que « les socialistes ne pourront accepter de ratifier un traité qui mettrait en cause les intérêts économiques, stratégiques et le modèle social de la France ». S'en souviennent-ils les « frondeurs » du PS ? Ont-ils entendu Jean-Christophe Cambadélis, leur nouveau premier secrétaire, déclarer tout récemment qu'en l'état actuel des choses, il était impensable d'accepter de valider un accord commercial avec les Etats-Unis ? La proposition de résolution européenne qui serra débattue ce jeudi ne va pourtant pas aussi loin. Elle en appelle juste à plus de transparence et d'information et refuse ce dispositif insensé qui permettrait à des multinationales d'attaquer en justice de Etats. Mais sans doute qu'il y a un hic pour nos chers députés PS : le texte est présenté par la gauche de la gauche et, dans leur logique, aurait tout d'une manœuvre politique...

Etrange classe politique, donc, qui tente toutes les contorsions possibles et inimaginables pour éviter d’avoir à admettre qu’un consensus est parfois possible sur des sujets qui dépassent le petit théâtre de la politique politicienne. Surtout qu’à la veille d’élections qui risquent de voir s’exprimer dans les urnes un désaveu de la classe politique dans son ensemble, il serait souhaitable — le mot est faible — que nos élus montrent que l'intérêt général passe avant les calculs politiques et petites querelles de chapelles.

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 14:37

Grèce: percée de Syriza aux élections locales

Lundi, 19 Mai, 2014

Ce dimanche, de nombreux Grecs étaient appelés à voter dans 325 municipalités et 13 régions. Le parti de gauche Syriza s’est affirmé comme la première force politique dans la région d’Athènes, qui compte un tiers des électeurs grecs.

Dans la région de l'Attique qui compte trois des dix millions d'électeurs du pays, la candidate de Syriza Rena Dourou arrive en tête pour le poste de préfet avec près de 24% des suffrages. Le candidat de la gauche anti-austérité Gabriel Sakellaridis à la mairie d'Athènes, est lui en position de se maintenir au second tour avec 20%, soit un point de retard sur le maire sortant soutenu par le Pasok, Georges Kaminis. Pour la première fois dans la capitale, la droite de Nouvelle Démocratie ne sera pas au second tour. En revanche, le candidat et porte-parole du parti néonazi Aube dorée, Ilias Kassidiaris, arrive en quatrième position avec un score inquiétant de 16% malgré son inculpation, comme la plupart des parlementaires du parti, pour participation à "une organisation criminelle".

Le succès de Syriza s’amplifierait encore pour les Européennes, selon un sondage à la sortie des bureaux de vote pour l'hebdomadaire Vima. La gauche anti-austérité réaliserait dimanche prochain aux européennes 27,4% contre 22,7% pour la droite qui arriverait en deuxième position. Le scrutin des Européennes coïncide avec le second tour des élections locales, ce qui offre de beaux espoirs pour Syriza qui se maintient dans cinq régions. Huit provinces sont actuellement détenues par le Pasok qui limite la casse au niveau local, alors que les intentions de vote au niveau national et pour les européennes le font apparaître en chute libre.

Avec jusqu’à 9 % des voix au niveau national, et 10,6% dans l’Attique, le KKE se dit satisfait et double son score depuis les législatives de 2012. Il devrait être en mesure de se maintenir au second tour dans plusieurs municipalités.

Un espoir pour les Européennes

Pour Syriza, un tel succès est un signal fort. "Les gens ont, avec leur vote, ouvert une nouvelle voie pour le gouvernement local" s'est réjouit Alexis Tsipras, président de Syriza. "Les élections du 25 mai seront le référendum qui n'a jamais eu lieu sur la politique d’austérité. Ce sera le votre grâce auquel notre pays va retrouver la dignité et une voix en Europe ". Notre pays va envoyer un signal fort à l'Europe et au monde, et la participation sera élevée, plus fort sera le message. Et ce message est: la Grèce n'appartient à personne sauf à ses citoyens. Ils ont le droit de définir leur politique avec comme premier critère le bien communs et les intérêts et les besoins de sa propre population."

Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent s'est réjoui des résultats de Syriza. "C'est un premier pas vers une bonne implantation locale qui sera déterminante pour protéger les populations de l'austérité et renforcer la solidarité de proximité. C'est également un bon signe pour les échéances politiques du week-end prochain. Tout indique que Syriza peut remporter les élections européennes dimanche. C'est un formidable encouragement pour toutes les listes qui, en Europe sont rassemblées derrière la candidature d'Alexis Tsipras à la Présidence de la Commission européenne. Nous pouvons être la bonne surprise du 25 mai!".

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 11:19

Conseil de Paris, logement et démocratie, priorités des communistes

Sébastien Crépel

Vendredi, 16 Mai, 2014

Ces lundi et mardi au Conseil de Paris, la nouvelle majorité détaille la mise en œuvre de ses «engagements majeurs», que les élus PCF-Front de gauche ont marqués de leur empreinte.

En ces temps de défiance des citoyens envers leurs élus, la nouvelle municipalité parisienne veut apporter des raisons d’espérer à ceux qui doutent de la politique. Hier, le nouvel exécutif a présenté les grands axes du Conseil de Paris prévu lundi et mardi, le premier depuis l’élection d’Anne Hidalgo et de ses adjoints.

Au menu, la mise en œuvre des « engagements majeurs de cette mandature » pris devant les Parisiens, a annoncé le premier adjoint, Bruno Julliard (PS), parmi lesquels la priorité au logement telle que définie dans l’accord programmatique de la liste PS-PCF avant les élections, la lutte contre la pollution, la démocratie participative ou encore la réforme de l’administration pour la rendre plus accessible aux Parisiens, le tout dans un contexte d’économies budgétaires : l’équation est compliquée.

« Les priorités de la mandature portent l’empreinte de nos engagements », s’est félicité Nicolas Bonnet, le nouveau président du groupe PCF-Front de gauche. À l’instar des 10 000 nouveaux logements par an annoncés par l’adjoint en charge du dossier, Ian Brossat (PCF), mais aussi du plan de lutte contre la pollution, que les communistes souhaitent voir complété par la création de pôles de transports multimodaux faisant une place au rail pour « alléger la circulation routière dans Paris ». Si les élus PCF ne sont « pas opposés à la modernisation des structures administratives », la « sauvegarde des emplois publics sera (leur) boussole », a averti Nicolas Bonnet, qui refuse que le budget de la ville soit « la variable d’ajustement du gouvernement ». Quant au volet démocratique, Didier Le Reste (PCF) devrait être investi d’une mission de préfiguration d’un Conseil économique, social et environnemental (Cese) parisien, incluant acteurs de la société civile, syndicalistes et personnalités.

Enfin, les élus PCF défendront un vœu, adopté dans plusieurs conseils d’arrondissement, en faveur d’un moratoire sur le marché transatlantique, en négociation entre l’Europe et les États-Unis. « Nous souhaitons que toute la majorité se rassemble sur cette exigence fondamentale », explique Nicolas Bonnet.

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BRUNO FORNACIARI

HPIM3303

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