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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 09:59

JEUNECITOYEN

" Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de son passé, ou de sa religion. Les gens doivent apprendre à haïr, et s’ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer, car l’amour naît plus naturellement dans le cœur de l’homme que son contraire. " Nelson Mandela

COMMENT CLOUER LE BEC À UN AMI RACISTE ?

Ce sont les pays du sud qui accueillent le plus d’immigrés et de réfugiés. L’immigration massive, si tant est qu’on puisse y accoler le qualificatif "massive", c’est d’abord et en majorité en direction des pays du sud.

Dans un pays, mise à part des pays totalitaires (et encore…), Il y a des gens qui viennent et d’autres qui partent. Il y a des étrangers et Français venant en France, et des étrangers et français quittant la France.

L’immigration n’est pas une. Loin s’en faut. C’est plutôt la diversité qui la caractérise. Dans les média, quand on parle d’immigration, la plupart du temps sont montrées à la télévision des personnes au teint plutôt basané, plutôt barbus, ayant pour religion l’islam. Il s’ensuit donc qu’inconsciemment, dans l’imaginaire populaire, du fait de la répétition, de l’inculture, de la propagande voire de la bêtise, la figure de l’immigré est assimilée d’office au basané, barbu, plutôt musulman, islamiste.

J’avais lu, il y a pas si longtemps, que d’après L’INSEE, concernant la composition de la population immigrée, 40% venaient d’Europe, 45% d’Afrique(35% Maghreb, et 11% Afrique subsaharienne) et 15% d’Asie et d’Amérique. A noter que tous ceux qui viennent d’Afrique subsaharienne ne sont pas forcément musulmans, loin s’en faut. Le christianisme est très présent en Afrique subsaharienne. (http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2659p014.xml0/). Et quand bien même ils le seraient… J’ai juste envie de dire : " Et alors ?"

Quand les politiques parlent d’entrée, ils omettent parfois de citer les ressortissants de type européen mais bon…

Concernant l’immigration, beaucoup confondent l’immigration légale, illégale (estimée à 200 000 ou 400 000 ) et les français d’origine étrangère. Les hommes politiques usant d’un argumentaire où il y a une telle confusion, font preuve au mieux d’ignorance au pire de malhonnêteté intellectuelle. Concernant les immigrés "légaux", il y en a trois sortes :

l’immigration estudiantine à savoir les étudiants africains, asiatiques, américains, etc.

l’immigration du travail qui baisse,et le regroupement familial qui est souvent dû au fait que les enfants ou la conjointe viennent rejoindre le conjoint (ou conjointe) français(e ) ou l’étranger installé légalement en France et travaillant déjà depuis plusieurs années.

L’Asile est à différencier puisque celle-ci est un droit reconnu par les instances internationales et nationales pour les gens fuyant la guerre, menacés de mort dans leurs pays ( opposants aux régime dictatoriaux en place etc.) A titre d’exemple, Pour que vous puissiez vous en faire une image, Sur les 192 000 immigrés rentrés LÉGALEMENT en France en 2010, 31 000 l’étaient pour des raisons professionnelles, 84 000 pour des raisons familiales, 66 000 étudiants et 10 000 en vertu du droit d’asile.

En fait contrairement à ce qui est raconté le plus fréquemment dans les média, la préférence nationale existe déjà, tant dans les faits que légalement. Les étrangers ne peuvent faire tous les métiers. Beaucoup de métiers sont interdits à ceux-ci. Plus d’un emploi sur cinq, soit 5,3 millions de postes de travail, demeurent interdits aux étrangers non européens en France. Source ==> (http://www.inegalites.fr/spip.php?article1480).

Pour cela, il suffit juste de lire la législation concernant le droit des étrangers qui est d’une rigidité extrême. Essayez de demander à un prof de droit administratif.

Concernant ceux qui viennent en France, les étudiants étrangers par exemple, ils doivent avoir un logement, une certaine somme dans leurs comptes en banque (Plus de 6 000 euros), cette somme étant valable pour une année (et ils sont là pour plusieurs années du fait de leurs études universitaires), avoir des garants. Chaque année, ceux-ci doivent se présenter à la préfecture (je ne parle même pas des conditions d’accueil ) cette dernière vérifiant que les étudiants étrangers remplissent toutes les conditions(très rigides s’il est besoin de le rappeler). En fait, ils rapportent beaucoup d’argent à l’Etat français. A votre avis, pourquoi croyez-vous que les Etats industrialisés soient friands d’étudiants étrangers ? Les USA, le CANADA, la FRANCE etc. se livrent à une lutte féroce pour attirer toujours le plus d’étudiants. Et ce n’est pas pour rien. Ceux-ci apportent du prestige aux différentes universités, consomment et paient des taxes (Taxe d’habitations, taxe annuelle sur la carte de séjour, tva etc…). Ce sont aussi des futurs vecteurs de la culture du pays hôte dans leurs pays d’origine, des potentiels ambassadeurs qui dénicheront des nouveaux marchés etc. Pareil concernant l’immigration du travail.

Concernant le regroupement familial, l’étranger ou le FRANÇAIS souhaitant faire venir une partie de sa famille doit justifier devant l’administration qu’il remplit des conditions très strictes comme le logement, le salaire, qu’il ne sera pas une charge pour la société loin s’en faut, etc.

Pour plus d’informations concernant les conditions (pour les étudiants étrangers), jetez-y un coup d’oeil ==> http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F17279.xhtml

Les cartes de séjour pour étrangers sont diverses. Il y a des cartes de séjour d’un an, de 5 ans, de 10 ans, et de résident permanent. D’après ce que j’ai pu recueillir comme infos, les cartes de séjour d’un an sont très répandus==> Cela signifie que l’étranger doit se présenter annuellement aux services de la préfecture et donc payer annuellement une taxe; être contrôlé (revenus, logement, etc. )

Beaucoup parlent de nationalité sans savoir de quoi il en retourne. Pour devenir français quand on est étranger, il y a deux cas de figure==> La naturalisation qui est un pouvoir discrétionnaire de l’administration (C’est-à-dire que ce n’est pas un droit pour l’étranger, l’administration décide et dans les faits, c’est plutôt compliqué si on s’en tient aux confidences des juristes spécialistes du droit des étrangers) ou l’acquisition de la nationalité après 5 ans de mariage avec un conjoint français. Dans tout les cas, celle-ci fait l’objet de règles strictes et intervient parfois après plusieurs années sur le territoire.

Certains parlent de régularisation (concernant les immigrés illégaux) et font un lien avec le chômage. Désolé mais c’est juste idiot ! Tout d’abord, la régularisation concerne les étrangers en situation irrégulière DEJA INSTALLES EN FRANCE DEPUIS DES ANNÉES ET TRAVAILLANT LA PLUPART DU TEMPS. ILS ONT DONC DÉJÀ UN EMPLOI (pour la plupart, et le plus souvent dans des postes où les candidats ne se bousculent pas, loin s’en faut , du fait de la pénibilité du travail etc.) paient des cotisations et ne peuvent jouir de leurs cotisations. Ils rendent d’ailleurs plutôt service à la sécurité sociale. les immigrés illégaux sont parfois des immigrés légaux étant venus de manière légale en France s’étant transformés en illégaux du fait de certains accidents de la vie ==> perte de travail, dépression, circulaires de plus en plus répressives sous la droite comme la circulaire guéant sur les étudiants étrangers, etc...Ceux-ci étant déjà installés sur le territoire depuis des années ne souhaitent rentrer car ils ont déjà construit une vie sur place, y ont des amis, des conjointes et parfois des enfants etc… par exemple, jetez un p’tit coup d’oeil sur le mouvement (http://www.amoureuxauban.net/).

Vous me demanderez certainement comment les immigrés illégaux parviennent-ils à payer des cotisations alors que ceux-ci sont illégaux, donc censés être inexistants administrativement. C’est très simple. Chaque année, le gouvernement encaisse environ 2 milliards d’euros grâce à ces cotisations, sans qu’aucun travailleur sans-papiers n’en profite en retour. En général, les sans-papiers qui travaillent sous leur vrai nom ont autrefois été en situation régulière : étudiants, malades… Le patron (qu’il soit au courant ou non) peut ainsi continuer à employer le salarié, ou même l’embaucher avec son numéro de sécurité sociale. D’autres sans-papiers possèdent une fausse carte mais il semblerait que cette pratique soit marginale. Les sans-papiers se servent aussi parfois de la carte d’une personne qu’ils connaissent – un procédé répandu. En effet, les organismes qui collectent les cotisations ne sont pas très exigeants sur l’origine de ces dernières… Du moment que l’agent rentre… Après tout, l’Etat est en crise, nous dit-on.

A noter que la régularisation d’un étranger en situation irrégulière coûte à celui-ci la coquette somme de 340 EUROS, dont 110 euros non-remboursables : 110 euros pour le dépôt de dossier et si accepté ( ce qui est en pratique pas fréquent, surtout en ces temps de repli national, de montée de la xénophobie voire du racisme) paiement par la suite de 220 euros. Si le dossier est refusé, on ne rembourse pas les 110 euros. ==> L.311-13-D du CESEDA ( Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile )

Dans l’histoire de France, il y eut une époque (1930-1935) où les étrangers furent expulsés en masse==> Polonais, portugais etc… Normalement, si l’on en croit les thèses des opposants, il y aurait du y avoir des centaines de milliers de chômeurs de moins Or tel ne fut pas le cas. Le chômage a plutôt doublé. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que les étrangers sont aussi des consommateurs, qu’ils travaillent aussi, et disposent parfois d’épiceries, magasins, etc.

Bref

Quelques chiffres :

La population française inscrite sur le Registre consulaire des Français établis hors de France s’élevait à 1 427 046 personnes au 31 décembre 2008, soit une hausse de 7,6 % par rapport à la population enregistrée un an auparavant.

Le nombre de Français expatriés a augmenté régulièrement au cours des dix dernières années, selon un taux de croissance annuel moyen de l’ordre de 3, 6 % et ne cesse d’augmenter.

Le nombres d’immigrés illégaux en France est estimé Aux alentours de 200 000 ou 400 000 personnes. J’ajoute qu’il y a des expulsions tous les jours. Pour ma part, je pense que cela ne règle pas le problème, loin s’en faut. C’est juste pour rassurer une population, en masquant à celle-ci les conditions de vie des étrangers dans les centres de rétention, etc… Sous l’ancien Pouvoir sarkozyste, les enfants pouvaient vivre en centre de rétention. Je ne sais pas si cela a changé sous la gouvernance socialiste.

La population étrangère (étudiants, conjoint(e)s de français, travailleurs) est estimé à 3 millions. il semblerait que celle-ci (Population étrangère baisse )

La population en France est estimée à 65,4 millions d’habitants.
Pour expulser un étranger en situation irrégulière, cela coûte environ 30 000 euros, peut-être plus.
les étudiants étrangers ont représenté 41 % de l’ensemble des doctorants", selon la note de l’Agence CampusFrance de février 2011. Soit une hausse de 11,2 %. En comparaison, "le nombre de doctorants français a fortement baissé entre 2005 et 2009 (-13,3 %)".
En outre, l’accroissement des doctorants étrangers "est aussi qualitatif puisqu’il montre que le niveau des étudiants étrangers a tendance à augmenter en France". La majorité d’entre eux est d’origine africaine (38,6 %). 30 % des autres étudiants étrangers sont asiatiques, 21,3 % européens et 10 % sont américains.

Autre constat : "les doctorants étrangers en France sont majoritairement inscrits en Sciences (41,2%) et en Lettres et Sciences humaines (35,1%)". Ces disciplines sont aussi les plus populaires chez les doctorants français.

Thucydide disait que l’Histoire est un éternel recommencement. Il n’avait pas tort. Voici ce que disait Gustave le bon en 1927 à propos de l’immigration italienne :

" [Il est en Europe un État, la France, qui en est menacé. C’est un pays riche, dont la population ne s’accroît plus, entouré de pays pauvres dont la population s’accroît constamment. L’immigration de ces voisins est fatale, et d’autant plus fatale que les exigences croissantes de nos ouvriers la rendent nécessaire pour les besoins de l’agriculture et de l’industrie. Les avantages que trouvent ces émigrants sur notre sol sont évidents. [...] un travail plus facile et mieux rétribué que sur leur territoire natal. Ils se dirigent vers notre pays, non seulement parce qu’il est plus riche, mais aussi parce que la plupart des autres édictent chaque jour des mesures pour les repousser. L’invasion des étrangers est d’autant plus redoutable, que ce sont, naturellement, les éléments les plus inférieurs, ceux qui n’arrivaient pas à se suffire à eux-mêmes dans leur patrie, qui émigrent. Nos principes humanitaires nous condamnent à subir une invasion croissante d’étrangers. Ils n’étaient pas 400 000 il y a quarante ans, ils sont plus de 1 200 000 aujourd’hui, et ils arrivent en rangs chaque jour plus pressés. Si l’on ne considérait que le nombre d’italiens qu’elle contient, Marseille pourrait être qualifiée de colonie italienne.[...] Si les conditions actuelles ne changent pas, c’est-à-dire si ces invasions ne s’arrêtent pas, il faudra un temps bien court pour qu’en France un tiers de la population soit devenu allemand et un tiers italien. Que devient l’unité, ou simplement l’existence d’un peuple, dans des conditions semblables ?]


À propos de l’immigration européenne, principalement italienne.

Bref, pour ceux qui veulent aller plus loin, il y a d’excellents sites sur le sujet ==> Le[ GISTI], [France terre d'asile], [les amoureux au ban], [Réseau éducation sans frontière ], [La cimade], [La ligue des droits de l'Homme]. [Inégalités.fr]

On trouve aussi d’excellentes revues ou ouvrages (que ce soit dans les Bibliothèques universitaires ou médiathèques ) sur l’histoire des flux migratoires, l’immigration, l’émigration, etc.

Il y a aussi le Musée de l’histoire de l’immigration ==> http://www.histoire-immigration.fr/

Pour ceux souhaitant avoir plus d’infos sur la législation française, Jetez-y un coup d’oeil ==>http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006070158&dateTexte=vig

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 06:27
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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 06:24
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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 12:52

« C'est la TVA qu'il faut réduire, pas l’impôt sur le revenu ! »

La CGT analyse la nouvelle réforme fiscale de Valls

Propos recueillis par Sarah Sudre

Vendredi, 16 Mai, 2014

Alexandre Derigny, secrétaire de la CGT Finances fait une analyse sévère de l'annonce faite par Manuel Valls à propos de la fiscalité des ménages.

L'Humanite.fr : En quoi consiste la mesure fiscale des « 1,8 millions de ménages qui vont sortir de l’impôt sur le revenu », lancée par Manuel Valls ?
Alexandre Derigny : Manuel Valls a ciblé les personnes célibataires qui gagnent environ 14 000 euros par an, les couples qui réunissent 28 000 euros par an et les couples avec trois enfants qui gagnent 38 000 euros par an. Toutes les personnes qui sont au-dessus de ce seuil ne seront pas bénéficiaires de la réduction fiscale de l’impôt sur le revenu. Cette mesure est censée concerner plus de trois millions de ménages, dont 1,8 millions qui vont sortir de l’impôt sur le revenu, d’ici septembre 2014, date butoir pour verser ses impôts sur le revenu de l’année 2013. Ces modifications fiscales vont poser un souci à la logistique des services fiscaux car les citoyens imposables en 2013, ont déjà commencé à payer leurs impôts sur le revenu, soit par la mensualisation soit par le tiers provisionnel. Dans les chiffres, l’impôt sur le revenu de certains va être réduit de moitié, pour d’autres, supprimé (exemple de l’AFP : un couple de retraités percevant chacun une pension de 1.200 euros verra son impôt passer d'environ 1.000 euros à environ 300 euros). Mais ne soyons pas dupes, la fiscalité en France ne s’arrête pas à l’impôt sur le revenu. Conclusion : pour un salarié percevant 1150 € de salaire net mensuel (13 800 euros par an), il paiera, certes, 75 euros d'impôt sur le revenu mais déboursera 1 376 euros de TVA !

L'Humanite.fr : Peut-on parler d’un « cadeau » fait aux ménages?
Alexandre Derigny : Offrir un chèque en blanc de trente milliards d’euros aux entreprises sans aucune contre partie en matière d’emploi et de salaires, c’est un vrai cadeau pour les patrons. Prétendre réduire l’impôt sur le revenu de quelques ménages pour alléger leur fiscalité, ce n’est pas un cadeau, c’est une escroquerie. Parce qu’en réalité, l’impôt sur le revenu pèse peu dans le monde de la fiscalité, puisqu’il correspond à un quart des recettes fiscales de l’Etat. Pour un ménage dont le salaire médian tourne autour de 1700 euros par mois, son impôt sur le revenu représente à peine 15% de ce qu’il doit à l’Etat. Le reste à payer ? Ce sont les impôts indirects, tels que la TVA, l’assiette de carbone etc, qui sont proportionnels, pesant plus lourds pour ceux qui ont moins de revenus.
Prenons l’exemple d’un ménage, avec deux enfants, qui touche 3400 euros à deux par mois : le couple devra payer 1091 euros d’impôts sur le revenu et 3900 euros de TVA.
Alors si l’Etat veut vraiment se pencher sur la question du pouvoir d’achats des plus modestes, il faut s’attaquer à la TVA, qui est passée de 19,6 % à 20% en janvier dernier, plutôt qu’à l’impôt sur le revenu. Certes, la personne qui touche le smic, ne paiera peut-être plus d’impôt sur le revenu mais cela ne va pas peser sur sa fiscalité car la TVA et les autres taxes ne cessent d’augmenter. Et ça ce n’est pas un cadeau pour les plus modestes, c’est une injustice.

L'Humanite.fr : Pourtant, Manuel Valls prétend montrer « son engagement en faveur des plus modestes » en instaurant cette mesure…
Alexandre Derigny : Non, c’est un effet d’annonce politique avant les élections européennes pour essayer de se sortir d’un naufrage électorale. Dans tous les cas, ça ne répond en rien aux besoins des citoyens. Ce qui est essentiel, aujourd’hui, c’est de réformer profondément le système fiscal français. La mesure ne doit pas seulement toucher 1,8 millions de personnes mais elle doit atteindre tous les citoyens. Ce n’est absolument pas en réduisant l’impôt sur le revenu que l’on va rendre la fiscalité plus juste. Le problème, ce n’est pas cet impôt mais pour cela il faut que les citoyens se saisissent du sujet de la fiscalité. Il faut comprendre que l’impôt permet de financer des écoles, des routes, de garantir la sécurité, l’accès aux loisirs, à la culture, c’est normalement un moyen émancipateur dans la société.

L'Humanite.fr : À quoi ressemblerait un système fiscal plus juste ?
Alexandre Derigny : Le système fiscal juste est inscrit dans la Déclaration du Droit de l’Homme et du Citoyen. Dans son article 13, « chacun doit contribuer à hauteur de ces moyens ». Il ne faut donc pas réduire l’impôt sur le revenu car il est juste, tandis que la proportionnalité des autres impôts et taxes ne l’est pas. Exemple des effets de la TVA : deux citoyens achètent un même téléviseur. En passant à la caisse, ils ne s’en rendent pas compte mais ils payent des impôts. Sur ces 600 euros, il y a 100 euros de TVA. Le premier a 1000 euros de salaire par mois, la TVA de cette télévision représente donc 10 % de ses revenus. Le deuxième a 5000 euros de salaire mensuel. De fait, son effort fiscal ne va être que de 2%. C’est une fiscalité dégressive profondément injuste. C’est tout ce mécanisme, qu’il faut revoir. Quant aux impôts locaux, ils ont augmenté car les collectivités locales ont du faire face aux restrictions budgétaires de l’Etat et à la suppression de la taxe professionnelle des entreprises. On dénonce les villes mais c’est bien l’Etat qui est à l’origine de la fiscalité des ménages. Voilà encore un levier sur lequel il faut agir. Conclusion, il faut réhabiliter l’impôt sur le revenu et baisser les impôts indirects, particulièrement injustes.

Pour connaitre le montant de votre fiscalité, la CGT Finances a créé un simulateur de calcul: c'est par ici

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 10:39
Le grand marché, ce projet caché désormais en pleine lumière

Lionel Venturini

Jeudi, 15 Mai, 2014

 

Un « mur du silence » se brise dans cette campagne européenne, concernant les négociations secrètes sur le traité transatlantique, selon Pierre Laurent. Le Front de gauche entend pousser cet avantage avec une journée de mobilisation, jeudi prochain, à trois jours du scrutin.

« On a besoin d’agitateurs ce soir », s’esclaffe le militant Front de gauche à l’entrée, distribuant les drapeaux par brassées. Et c’est vrai que ce soir-là, à Ludres dans la banlieue de Nancy, on n’a pas seulement agité des drapeaux, mais des idées pour « rompre et refonder l’Europe ». Un meeting du Front de gauche dans le Grand Est, où il fut beaucoup question du grand marché transatlantique (GMT). Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, devait à cette occasion appeler à une journée de mobilisation nationale, le 22 mai, coïncidant avec la discussion à l’Assemblée de la résolution, à l’initiative des députés Front de gauche, visant la suspension des négociations secrètes. « Des centaines de milliers d’emplois sont menacés dans toute l’Union », a lancé le sénateur communiste, jugeant qu’avec le travail de pédagogie entamé depuis 2009, « on commence à crever le mur du silence » sur ces négociations. Désormais, il faut « ouvrir la route à une bataille durable qui mette en échec ce projet néfaste », lance le responsable communiste. Car « le débat européen cessera dès que ce traité transatlantique sera signé, car alors il sera supérieur aux lois nationales », prévient, de son côté, Jean-Luc Mélenchon. « Vous ne me croyez pas ? ajoute-t-il, voyez comment une multinationale s’attaque au Canada, suite au moratoire sur la fracturation hydraulique mis en œuvre par le Québec. » Que le FN affirme se rallier à la résolution du Front de gauche est un piège, selon Pierre Laurent, « qui ne doit pas détourner la gauche de l’objectif » à l’heure où les « frondeurs » du PS, et les écologistes, font aussi du traité un cheval de bataille. Surtout quand, rappelle la tête de liste dans l’Est, Gabriel Amard (PG), avec Mélanie Tsagouris (PCF) en seconde position, « le 8 avril 2008, les trois députés FN, Marine Le Pen, son père et Bruno Gollnisch ont voté pour l’accélération du calendrier des négociations du grand marché transatlantique ».

« La comédie recommence, lance Gabriel Amard, on promet un peu plus d’écologie, un peu plus de social, alors que les gouvernements font les compromis qui conduisent l’idéal européen à l’agonie, et les peuples aux abois. » Poulets OGM et javellisés, faiblesse de la réponse publique sur le dossier Alstom, transition écologique à l’arrêt… c’est en faisant le lien avec l’élection que, sur tous ces dossiers, le coprésident du Parti de gauche a jugé que François Hollande était « une offense à Jaurès », tandis que Gabriel Amard brocardait « les capitulards, les dégonflés ». « Le Parlement européen a le pouvoir de bloquer toute directive, souligne Pierre Laurent, s’il les vote, c’est un choix. D’autres sont possibles avec un Parlement renouvelé. »

Les deux responsables nationaux de partis se retrouvaient dans cette campagne, avant un autre meeting commun à Toulouse, mardi prochain. « Cette élection, assure Jean-Luc Mélenchon, se jouera sur le niveau de mobilisation de chaque formation. » « Une nouvelle force est en train d’émerger », ajoute Pierre Laurent, citant la Grèce, l’Espagne, la possibilité même du retour de la gauche italienne dans l’enceinte européenne, certain qu’en dix jours, « tout peut changer. L’abstention record n’est pas seulement pronostiquée, elle est souhaitée par les tenants du système. Or, il est possible d’ouvrir un autre chemin en Europe, avec un débat adulte », ajoute-t-il. « Si le social-démocrate Martin Schulz (candidat des socialistes français à la présidence de la Commission – NDLR) a préféré un accord avec Angela Merkel plutôt qu’avec Die Linke, c’est bien par choix politique », dénonce le secrétaire national du PCF. Mettant en garde, lui aussi, contre la tentation FN, lequel « n’a pas voté contre la directive relative aux travailleurs détachés, ni dans les assemblées régionales pour se placer hors GMT comme en Paca », rappelle-t-il. « Les députés européens Front de gauche ne se sont jamais trompés de vote », lance Jean-Luc Mélenchon ; « c’est grâce aux élus de la Gauche unie européenne (GUE) que le programme alimentaire a été maintenu », renchérit Pierre Laurent. Il faut comprendre de leurs propos qu’ils ne se tromperont pas plus à l’avenir.

 

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Le grand marché, ce projet caché désormais en pleine lumière

Lionel Venturini

Jeudi, 15 Mai, 2014

 

Un « mur du silence » se brise dans cette campagne européenne, concernant les négociations secrètes sur le traité transatlantique, selon Pierre Laurent. Le Front de gauche entend pousser cet avantage avec une journée de mobilisation, jeudi prochain, à trois jours du scrutin.

« On a besoin d’agitateurs ce soir », s’esclaffe le militant Front de gauche à l’entrée, distribuant les drapeaux par brassées. Et c’est vrai que ce soir-là, à Ludres dans la banlieue de Nancy, on n’a pas seulement agité des drapeaux, mais des idées pour « rompre et refonder l’Europe ». Un meeting du Front de gauche dans le Grand Est, où il fut beaucoup question du grand marché transatlantique (GMT). Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, devait à cette occasion appeler à une journée de mobilisation nationale, le 22 mai, coïncidant avec la discussion à l’Assemblée de la résolution, à l’initiative des députés Front de gauche, visant la suspension des négociations secrètes. « Des centaines de milliers d’emplois sont menacés dans toute l’Union », a lancé le sénateur communiste, jugeant qu’avec le travail de pédagogie entamé depuis 2009, « on commence à crever le mur du silence » sur ces négociations. Désormais, il faut « ouvrir la route à une bataille durable qui mette en échec ce projet néfaste », lance le responsable communiste. Car « le débat européen cessera dès que ce traité transatlantique sera signé, car alors il sera supérieur aux lois nationales », prévient, de son côté, Jean-Luc Mélenchon. « Vous ne me croyez pas ? ajoute-t-il, voyez comment une multinationale s’attaque au Canada, suite au moratoire sur la fracturation hydraulique mis en œuvre par le Québec. » Que le FN affirme se rallier à la résolution du Front de gauche est un piège, selon Pierre Laurent, « qui ne doit pas détourner la gauche de l’objectif » à l’heure où les « frondeurs » du PS, et les écologistes, font aussi du traité un cheval de bataille. Surtout quand, rappelle la tête de liste dans l’Est, Gabriel Amard (PG), avec Mélanie Tsagouris (PCF) en seconde position, « le 8 avril 2008, les trois députés FN, Marine Le Pen, son père et Bruno Gollnisch ont voté pour l’accélération du calendrier des négociations du grand marché transatlantique ».

« La comédie recommence, lance Gabriel Amard, on promet un peu plus d’écologie, un peu plus de social, alors que les gouvernements font les compromis qui conduisent l’idéal européen à l’agonie, et les peuples aux abois. » Poulets OGM et javellisés, faiblesse de la réponse publique sur le dossier Alstom, transition écologique à l’arrêt… c’est en faisant le lien avec l’élection que, sur tous ces dossiers, le coprésident du Parti de gauche a jugé que François Hollande était « une offense à Jaurès », tandis que Gabriel Amard brocardait « les capitulards, les dégonflés ». « Le Parlement européen a le pouvoir de bloquer toute directive, souligne Pierre Laurent, s’il les vote, c’est un choix. D’autres sont possibles avec un Parlement renouvelé. »

Les deux responsables nationaux de partis se retrouvaient dans cette campagne, avant un autre meeting commun à Toulouse, mardi prochain. « Cette élection, assure Jean-Luc Mélenchon, se jouera sur le niveau de mobilisation de chaque formation. » « Une nouvelle force est en train d’émerger », ajoute Pierre Laurent, citant la Grèce, l’Espagne, la possibilité même du retour de la gauche italienne dans l’enceinte européenne, certain qu’en dix jours, « tout peut changer. L’abstention record n’est pas seulement pronostiquée, elle est souhaitée par les tenants du système. Or, il est possible d’ouvrir un autre chemin en Europe, avec un débat adulte », ajoute-t-il. « Si le social-démocrate Martin Schulz (candidat des socialistes français à la présidence de la Commission – NDLR) a préféré un accord avec Angela Merkel plutôt qu’avec Die Linke, c’est bien par choix politique », dénonce le secrétaire national du PCF. Mettant en garde, lui aussi, contre la tentation FN, lequel « n’a pas voté contre la directive relative aux travailleurs détachés, ni dans les assemblées régionales pour se placer hors GMT comme en Paca », rappelle-t-il. « Les députés européens Front de gauche ne se sont jamais trompés de vote », lance Jean-Luc Mélenchon ; « c’est grâce aux élus de la Gauche unie européenne (GUE) que le programme alimentaire a été maintenu », renchérit Pierre Laurent. Il faut comprendre de leurs propos qu’ils ne se tromperont pas plus à l’avenir.

 

 

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 10:08

La Gauche européenne veut rompre avec l’austérité

En Europe, la gauche radicale est représentée par le Parti de la Gauche européenne (PGE).

16/5/14 - 11 H 03

(DOMENICO STINELLIS/ASSOCIATED PRESS)

Alexis Tsipras, le 7 février 2014.

En France, le Parti communiste et le Parti de gauche, alliés dans le Front de gauche, en sont membres.

Le groupe de la Gauche unitaire européenne au Parlement européen compte 34 députés mais espère doubler le nombre de ses élus.

LE CHEF DE FILE : ALEXIS TSIPRAS

Depuis la crise financière de 2008 et les plans de restructurations sévères imposés à la Grèce, le président du parti Syriza, Alexis Tsipras, 39 ans, incarne le visage de la gauche radicale européenne.

« Il est le symbole des luttes contre les plans d’austérité. À double titre, parce que la Grèce a été le cobaye de l’action de la troïka (1) et parce qu’il a été à la tête des résistances », explique Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du Parti de la gauche européenne (PGE).

C’est lui qui a proposé au « Mélenchon grec », qui toutefois défend le maintien de son pays dans la zone euro, de briguer le fauteuil de José Manuel Barroso à la tête de la Commission de Bruxelles.

Formé dans les Jeunesses communistes puis la coalition Synaspismos, après son détachement du Parti communiste grec, Alexis Tsipras a sorti Syrisa de la marginalité pour l’emmener aux portes du pouvoir en seulement deux ans. Le parti fait jeu égal avec la formation de droite Nouvelle Démocratie dans les sondages pour les élections locales prévues les 18 et 25 mai. Cet ingénieur, père de deux garçons, « a pris très vite la mesure d’importantes responsabilités », estime Pierre Laurent, qui souligne « sa capacité à endosser le costume d’un homme d’État et à rester accessible, ce qui lui vaut d’être très populaire dans son pays ».

L’IDÉE-FORCE : REJETER LES POLITIQUES LIBÉRALES

Lors d’un passage au siège du PCF, le 3 février, Alexis Tsipras désignait son ennemi : « un nouveau “mur de l’argent” est bâti en Europe par le néolibéralisme et son “gros bras”, la soi-disant Banquecentrale européenne, qui est la réplique parfaite de la Bundesbank ». Cible visée : «les politiques d’austérité », à commencer par les coupes budgétaires opérées en France.

« L’austérité de Monsieur Hollande est, pour la zone euro, encore une poussée dans la récession. Est-il possible que Monsieur Hollande n’ait rien entendu du débat international sur l’échec de l’austérité en Grèce ? », interroge encore Alexis Tsipras. Il accuse les socialistes français d’être «les comanagers du consensus néolibéral, avec Madame Merkel ».

LES PROPOSITIONS : REFUSER LE GRAND MARCHÉ TRANSATLANTIQUE

La Gauche européenne suggère de « désobéir et rompre avec les traités » de l’Union européenne. « Il faut arrêter les plans d’austérité qui ne permettent pas de résoudre le problème de la dette » et « changer le rôle de la Banque centrale européenne », résume Pierre Laurent. Elle devrait pouvoir prêter directement aux États et aux collectivités territoriales. Le programme propose de tenir une conférence sur les dettes afin d’aboutir à leur annulation, de lancer un « New Deal » pour relancer la croissance et de favoriser des mesures d’harmonisation sociale, mais pas de mettre en place un smic européen.

La gauche radicale met en avant son refus du grand marché transatlantique qui « autoriserait le poulet à la javel ». « Cela créerait une zone de libre-échange, avec une mise en concurrence décuplée et des menaces sur nos atouts industriels et notre exception culturelle », estime Pierre Laurent. Il dénonce en outre « l’absence de transparence sur le mandat de négociations » entre l’Union européenne et les États-Unis.

> Voir aussi : notre dossier spécial Européennes 2014

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 04:49

10 mai à La Réunion : « Notre peuple est donc issu d’un crime contre l’humanité »

Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions

samedi 10 mai 2014

Le 10 mai est la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Cette date fait référence au vote d’une loi par le Parlement français, reconnaissant l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Cette loi confirme donc que le peuple réunionnais est issu d’un crime contre l’humanité. Mais le PCR a dû batailler pour que La Réunion soit pleinement prise en compte dans la loi Taubira.

Cela fait 351 ans que le peuple réunionnais est né. Plusieurs dates importantes balisent déjà son histoire.

La plus ancienne et la seule qui soit fériée est le 20 décembre, c’est l’abolition de l’esclavage. Elle commémore une décision appliquée depuis 1848 : tous les Réunionnais sont des êtres humains. Mais cette loi maintient la structure coloniale. Les anciens esclaves vont former la classe des plus pauvres, tandis que les plus riches esclavagistes sont indemnisés et peuvent continuer à dominer la société.

La suivante est le 19 mars. Cette date commémore la fin du statut colonial et le début du statut de département, depuis le 19 mars 1946. Cette loi venue de la volonté des peuples de La Réunion, de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique donne le droit à l’application des lois sociales votées en France depuis le Front populaire. Cette loi fait des Réunionnais des citoyens à part entière de la République. Elle est tout aussi importante que le texte qui a aboli l’esclavage. Car cette loi a permis de lancer le mouvement qui a permis de changer la structure de la société réunionnaise. Elle a donné des outils au peuple pour exiger du pouvoir de meilleures conditions de vie.

Celle que la République commémore aujourd’hui est le 10 mai. Cette date est commune à toute la République, aussi bien les anciennes colonies que l’ancienne métropole. Ce jour du souvenir montre qu’une ancienne puissance coloniale est capable de regarder son passé en face, grâce à l’action des descendants d’esclave.

La Réunion d’abord oubliée

Pour arriver à ce résultat, il a lutter pour que cette question soit débattue au Parlement. C’est là que les députés du PCR sont intervenus pour que La Réunion soit pleinement prise en compte. En effet, le premier article de la loi était rédigé de la façon suivante : « la République française reconnaît que la traite négrière transatlantique et l’esclavage, perpétrés à partir du 15e siècle contre les populations africaines déportées en Europe, aux Amériques et dans l’océan Indien, constituent un crime contre l’humanité ».

Cette formulation oubliait une grande partie de l’histoire de La Réunion, car nombreux sont les ancêtres esclaves venus de Madagascar et d’Inde.

Claude Hoarau souleva le problème lors de la Commission des lois de l’Assemblée nationale du 10 février 1999. Le président de la Commission, le socialiste Louis Mermaz, lui répondit qu’il n’était pas nécessaire de citer toutes les nations impliquées dans la traite, et que le problème de l’esclavage des indiens était très différent de la traite négrière. Conséquence : pas question de changer le contenu de l’article.

Le PCR décida alors, par l’intermédiaire de ses députés, de déposer un amendement en séance plénière ainsi rédigé : « la République française reconnaît que la traite d’une part et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du 15e siècle, aux Amériques, dans l’océan Indien, et en Europe contre les populations amérindiennes, africaines et indiennes constituent un crime contre l’humanité ». Cela poussa les socialistes à réagir, et un amendement de synthèse fut adopté : « la République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du 15e siècle aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes, constituent un crime contre l’humanité ».

L’importance d’une Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise

C’est ainsi que la totalité des ancêtres des Réunionnais a ainsi pu être intégrée dans la loi. Les communistes réunionnais avaient réussi à surmonter les préjugés des socialistes français sur l’esclavage à La Réunion. Comme l’avait rappelé lors de son intervention à l’Assemblée Elie Hoarau, « il faut mettre à mal ce mythe d’un « esclavage doux » qui aurait notamment protégé La Réunion. Nous savons que la mortalité servile était très élevée dans cette lointaine colonie de l’océan Indien, que les mauvais traitements étaient fréquents sur les propriétés, que l’esclavage y a duré plus longtemps ».

Un an plus tard, le texte est en débat au Sénat. Paul Vergès rappela combien pèse encore aujourd’hui sur notre société les séquelles de l’esclavage : « Si l’on se complaît à chanter la merveille du métissage, l’idéologie de la période esclavagiste perdure dans les comportements. Le péché originel de l’esclavage continue à différencier les Réunionnais entre eux. La relation de domination maître-esclave s’est diffusée jusqu’à nos jours dans la société réunionnaise. Dire cela, ce n’est pas laisser parler des sentiments médiocres. C’est prendre en compte le poids d’un siècle et demi d’Histoire dans une société qui, je le rappelle, n’en compte que trois. Notre peuple est donc issu d’un crime contre l’humanité ». Et de souligner que « Le dépassement, au-delà des tabous, de cette période fondatrice de la société réunionnaise est la condition du maintien de son équilibre encore fragile. La création d’une maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, projet de la Région de La Réunion, veut y contribuer ».

M.M.

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 04:47

Traité transatlantique : le renoncement socialiste

Aujourd’hui, la commission des affaires européennes a examiné notre proposition de résolution européenne sur le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis.
A cette occasion, les députés socialistes présents ont supprimé la disposition qui prévoyait la suspension des négociations de l’accord bilatéral qui se mènent dans la plus totale opacité. Ils ont ainsi vidé notre proposition de résolution de sa substance et validé la poursuite des négociations sur un grand marché transatlantique au service du pouvoir financier des multinationales. La démarche des socialistes atteste de leur soutien, de fait, à ces négociations menées contre les peuples.
Demain, le texte sera examiné en commission des affaires étrangères. Le 22 mai, dans l’hémicycle, trois jours avant les élections européennes, chaque député devra faire face à ses responsabilités et décider s’il souhaite, ou non, faire barrage à ce Traité.

Les député-e-s du Front de gauche

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 04:42

L’arnaque du pôle hospitalier public privé

Regardez la photo !

Qui paye ? Les collectivités territoriales et les institutions publiques....

Les Comités de défense des hôpitaux publics de proximité continuent inlassablement leur campagne d’explication et de mobilisation contre la casse du service public de santé et contre toutes les opérations qui visent à déconstruire la santé publique.

A Melun, alors que la « gauche » gouvernementale continue à crier victoire ou du moins à se féliciter d’avoir sauvé les meubles, les militants du Comité sortent le texte suivant qui remet les pendules à l’heure :

« Pôle hospitalier public-privé de Melun

Il y aura bien des dépassements d’honoraires !

Le patient paiera jusqu’à 50% plus cher !

La privatisation de la chirurgie doit être abandonnée !

L’Etat a annoncé qu’il allait débloquer 50 millions d’euros sur les 256 millions estimés pour la

construction du pôle hospitalier public-privé de Melun. Ce partenariat entre l’hôpital public de Melun et les cliniques privées St Jean et L’Ermitage consiste essentiellement à donner le quasi monopole de la chirurgie au privé : la possession des 15 blocs opératoires et de 224 lits de chirurgie pour le privé contre 30 lits pour le public.

L’Etat paye pour le privé…

Sur les 50 millions d’euros versés par l’Etat, 10 le seront pour la partie privée. En contrepartie, les cliniques s’engagent à accepter tous les patients. C’est donc l’Etat qui va payer avec nos impôts pour que la partie privée accepte tout le monde !

… qui continuera à pratiquer ses dépassements d’honoraires !

Et les cliniques continueront à pratiquer les dépassements d’honoraires !

C’est ce que confirme le PDG des cliniques Saint-Jean-Ermitage dans une interview au Parisien en date du 7 janvier dernier. Il annonce que 40% des actes donneront lieu à dépassement d’honoraires. Bon prince, il précise que les dépassements seront limités à 50% du tarif de base de la Sécurité Sociale.

Pour près de la moitié des actes pratiqués dans la partie privée, il faudra débourser 50% de plus ! Par exemple 34,50 euros pour une visite médicale contre 23 euros ! 3 000 euros pour une opération coûtant 2 000 euros ! Mais selon le PDG, cela ne coûtera rien aux patients car les Mutuelles paieront la différence. C’est de la poudre aux yeux : d’abord parce que les patients n’ont pas tous, et loin de là, de mutuelles et ensuite parce qu’il n’est pas vrai que toutes les mutuelles acceptent de rembourser les dépassements et celles qui le font, le font chèrement payer aux assurés.


La privatisation de la chirurgie à Marc Jacquet doit être stoppée !Les masques tombent. Non, il n’y a pas de bonne privatisation pour les patients. La privatisation, c’est des profits dans les poches des actionnaires des cliniques privées et des dépassements d’honoraires pour la population écartant encore plus des soins les plus modestes.

Il est encore temps de stopper la privatisation et de donner à l’hôpital Marc Jacquet les moyens de son fonctionnement et de sa modernisation.

Le projet de partenariat public-privé entre l’hôpital de Fontainebleau et la polyclinique de la Forêt a été abandonné.

Le projet de partenariat public-privé entre l’hôpital de Provins et la clinique Saint Brice a été abandonné.

Le désastreux partenariat public-privé entre l’hôpital de Corbeil et legroupe Eiffage vient d’être arrêté.

Le projet de plateforme publique-privée entre hôpital de Melun et les cliniques Saint Jean – L’Ermitage doit être abandonné !

Le comité de défense de l’hôpital de Melun rappelle ses exigences :

- non à la privatisation de l’hôpital Marc Jacquet de Melun,

- non à la complémentarité, pour un hôpital de plein exercice,

- maintien de tous les services, tous les lits, tous les postes,

- pour la création d’un CHU,

- abrogation de la loi Bachelot (Hôpital, Patients, Santé, Territoires).

Et s’adresse à tous ceux qui se réclament de la démocratie : il est encore temps d’arrêter ce coup porté contre l’hôpital public.

Pour toute correspondance :

cmhop@laiq2012. »

Alors que le Comité de défense de l’hôpital public de Melun fournit des informations exactes, la presse locale ne s’en fait pas écho, quant aux partis gouvernementaux ou d’opposition de droite, ils ne se déplacent pas pour démentir les affirmations étayées des défenseurs du service public….

Jean-François Chalot

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 04:37

Femmes Communistes : « Soutien à nos sœurs du Nigeria »

#Bring back our girls

mercredi 14 mai 2014

Dans un communiqué diffusé par le PCR, les Femmes Communistes affirment leur solidarité aux lycéennes enlevées au Nigeria, et soutiennent toutes les initiatives favorisant leur libération. « En tant que femmes réunionnaises, nous ne pouvons tolérer que le traitement subi par nos ancêtres soit encore infligé à des êtres humains au 21e siècle », soulignent les Femmes Communistes, sous la signature de Ginette SINAPIN, Sylvie MOUNIATA, Firose GADOR et Camille DIEUDONNE.

Samedi dernier à l’Espace citoyen de Saint-Paul, les Réunionnais ont apporté leur contribution au succès de la commémoration du 10 mai, Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Cette célébration a permis de débattre des conséquences de l’esclavage, et de rappeler que le peuple réunionnais est bien né d’un crime contre l’humanité. La sueur, le sang et les larmes des esclaves ont permis d’accumuler les richesses nécessaires au développement du capitalisme en Occident.

Dans cette exploitation, les femmes étaient encore plus victimes que les hommes. Considérées comme des meubles, elles pouvaient être arrachées à leurs enfants sur simple volonté d’un esclavagiste. C’est dans cette violence quotidienne que s’est fait le métissage réunionnais, par des unions forcées entre des femmes réduites en esclavage et ceux que la loi considérait comme leurs maîtres. Aujourd’hui encore, ce crime contre l’humanité existe encore. Des êtres humains en capturent d’autres pour les revendre comme une marchandise. C’est ce crime qui a été perpétré par Boko Haram au Nigeria, voici 28 jours.

Plus de 200 jeunes filles ont été enlevées dans un lycée. Elles sont retenues dans un camp retranché. Les ravisseurs ont dit leur volonté de les vendre, et d’en utiliser une partie comme monnaie d’échange pour exiger la libération de membres de Boko Haram prisonniers au Nigeria.

En tant que femmes réunionnaises, nous ne pouvons tolérer que le traitement subi par nos ancêtres soit encore infligé à des êtres humains au 21e siècle. C’est pourquoi nous saluons la mobilisation pour la libération de nos sœurs du Nigeria. Nous soutenons également toutes les initiatives actuelles et futures allant dans ce sens.

Ce crime rappelle que malheureusement dans le monde, une femme sur trois subira des violences dans sa vie. La Réunion n’est pas épargnée. Souhaitons que la mobilisation autour de la libération de nos sœurs du Nigeria permette de favoriser une prise de conscience à La Réunion : l’union des Réunionnais pour le développement est la seule manière de faire reculer durablement les violences faites aux femmes.

P/ Les Femmes Communistes

Ginette SINAPIN ; Sylvie MOUNIATA ; Firose GADOR ; Camille DIEUDONNE

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BRUNO FORNACIARI

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