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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 00:55

 

Florange

  - le 28 Novembre 2012

Florange: Montebourg abat une nouvelle carte face à ArcelorMittal

Le ministre du Redressement productif a annoncé ce mercredi soir avoir trouvé un repreneur pour la totalité du site ArcelorMittal de Florange, dans son bras de fer pour obliger le géant mondial de l'acier à céder davantage d'activité qu'il n'est disposé à le faire.


Le ministre du Redressement productif a indiqué être "prêt" à aller jusqu'à la nationalisation provisoire du site de Florange si les négociations avec ArcelorMittal n'aboutissent pas d'ici vendredi, veille de la date-butoir fixée par le groupe pour la fin des négociations. "Nous sommes prêts parce que nous avons un repreneur qui est un aciériste, un industriel, qui n'est pas un financier, qui, par ailleurs, souhaite investir son argent personnel, et, excusez du peu, est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions", a affirmé Arnaud Montebourg à l'Assemblée nationale.

 

"Quelqu'un de la partie"

Philippe Verbeke, responsable CGT, a déclaré à l'issue d'une réunion à Bercy entre le ministre, des élus de Moselle et des responsables syndicaux du site qu'il "semblerait" que le repreneur annoncé "soit quelqu'un de la partie qui aurait une certaine cohérence sur l'approvisionnement minier, en amont et en aval." Michel Liebgott, député socialiste de Moselle, a ajouté sur BFM-TV qu'il s'agissait d'un "industriel crédible".

 

Pour financer la nationalisation de l'ensemble des activités du site de Florange, Arnaud Montebourg a précisé que le gouvernement pourrait mobiliser des participations "dormantes" de l'Etat pour financer une éventuelle nationalisation, sans coût pour le budget. Selon plusieurs syndicalistes, l'Etat français serait prêt à vendre 1% de GDF Suez, ce qu'Arnaud Montebourg a par la suite démenti dans un communiqué.

 

Fermeté

Arnaud Montebourg a indiqué que l'entretien mardi entre François Hollande et le PDG d'ArcelorMittal Laksmi Mittal avait été "rude et ferme", signalant que les deux parties étaient loin d'un accord. La fermeté affichée par le ministre du Redressement productif a été saluée par Edouard Martin, responsable CFDT d'ArcelorMittal Florange, qui, avec une délégation de syndicalistes, a entrepris de camper sous les fenêtres du ministère de l'Economie jusqu'à l'expiration du délai. "Il attend que M. Mittal fasse des propositions autres que celle de la fermeture, sinon le gouvernement (est) bien décidé à nationaliser temporairement le site", a dit le leader syndical.

Face à cette alternative, ArcelorMittal pourrait aussi proposer au gouvernement de nouveaux projets ou des alternatives pour maintenir l'emploi et pérenniser le site.

 

Un pas de trop pour Chérèque. Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a estimé mercredi, avant de passer le relais à son successeur, qu'Arnaud Montebourg avait fait "un pas de trop" face à ArcelorMittal. "Quand on a 23.000 salariés (en cause) et qu'on n'a pas les moyens de reprendre toute la branche, c'est une erreur", a-t-il déclaré en marge d'une assemblée générale des cadres de la CFDT.

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 00:54

 

  - le 28 Novembre 2012

Les sénateurs Front de gauche diront non au budget rectificatif
Les sénateurs Communistes, républicains et citoyens (CRC) ont annoncé ce mardi, alors qu'ils devaient s'abstenir dans la journée sur le projet de loi de finances 2013, qu'ils s'opposeront en décembre au projet de loi de finances rectificative (PLFR) "si rien ne bouge".

"En décembre, si rien ne bouge, nous nous opposerons au projet de loi de finances rectificative", écrivent les 2O sénateurs CRC dans une lettre ouverte intitulée "débat au Sénat: pourquoi nous refusons l'austérité!". Le PLFR doit en effet, "pour l'essentiel, intégrer les dispositions du pacte de compétitivité, qui prennent à contre-pied la gauche, en allant à l'encontre des intérêts populaires", poursuivent-ils.

 

Dogmes libéraux

"Alors que le peuple a voté pour "un changement maintenant", ce sont les dogmes libéraux qui, au-delà de quelques mesures positives, perdurent. Ils ont pour nom: compétitivité, réduction des dépenses publiques et coût du travail", soulignent-ils.

Les sénateurs CRC "ne sont pas figés dans une attitude de refus systématique et stérile. Nous avons des propositions, en particulier pour la justice sociale, pour une lutte déterminée contre le chômage avec la mesure emblématique d'interdiction des licenciements boursiers (..). Nous agissons avec détermination pour que ces propositions soient prises en compte", ajoutent-ils.

 

Contraire à nos engagements

Les sénateurs CRC n'ont pas voté la ratification du traité budgétaire européen, l'instauration de la règle d'or, la loi de finances et celle de financement de la sécurité sociale, le texte sur le statut des étrangers. "Nous ne votons pas pour ce qui nous paraît contraire à nos engagements et aux chances de réussite de la gauche", écrivent-ils, reprochant au gouvernement de "n'avoir pas vu ou plutôt, n'avoir pas voulu voir le rôle charnière de notre groupe".

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 10:37

 

  - le 28 Novembre 2012

A l'UMP, "il y en a marre de ce foutoir"

"J'en ai marre de ce foutoir", a lancé ce mercredi matin Xavier Bertrand, juste après que Jean-François Copé a annoncé son refus d'un référendum sur la question d'une nouvelle élection à la présidence de l'UMP. Un coup de sang partagé par d'autres ténors du parti de droite.


"Hier, Nicolas Sarkozy impose aux deux, François Fillon et Jean-François Copé, une sortie de crise, et là de nouveau, ce matin, on est dans l'impasse. Il nous faut revoter et quand je dis revoter, je pense que la question du référendum doit être dépassée. Je préfère un verdict populaire avec le vote des adhérents plutôt qu'un verdict judiciaire dans quelques mois", a déploré sur Europe 1 l'ex-ministre et ex-secrétaire général de l'UMP.

 

Sarkozy "atterré"

Brice Hortefeux a invité mercredi sur RTL Jean-François Copé et François Fillon à tenir leurs engagements sur les modalités de l'organisation d'un référendum à l'UMP, ajoutant que Nicolas Sarkozy a été "atterré" par "le spectacle de divisions et de désordre".

 

Tôt ce matin, Jean-François Copé, président proclamé de l'UMP, a affirmé que "les conditions" pour l'organisation d'un référendum interne à son parti n'étaient "pas réunies", après la publication, mercredi, au Journal officiel, de la déclaration du groupe Rassemblement-UMP de François Fillon.

 

"Ligne rouge franchie"

"La ligne rouge a été franchie, j'en tire les conséquences", a-t-il déclaré sur Europe 1. "Désormais, je ne vais plus être que le premier opposant à François Hollande" et "je le dirai tout à l'heure au bureau politique" de l'UMP. Jean-François avoue cependant regretter "le spectacle lamentable qu'on offre aux Français".

 

 

  - le 27 Novembre 2012

André Chassaigne craint "que l'on renforce encore une fois l'extrême droite"

Le chef de file des députés Front de Gauche a souligné mardi qu'un groupe parlementaire devait défendre des idées, et non règler les questions internes à un parti, en allusion au projet de François Fillon de groupe R-UMP et a réaffirmé sa "crainte que l'on renforce encore une fois l'extrême droite".

"Si c'est une simple instrumentalisation du fonctionnement parlementaire pour régler des questions internes de l'UMP, cela ne contribuera pas à redonner à la politique ses lettres de noblesse, bien au contraire", a dit le président des députés Front de gauche à la presse.

 

Aux yeux du député communiste du Puy-de-Dôme, "l'existence d'un groupe parlementaire, c'est pour défendre des idées, porter une politique, faire des propositions". "Si c'est uniquement sur la base d'opposition de personnes, je ne me fais aucune illusion sur un contenu différent porté par un nouveau groupe", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale.

André Chassaigne a réaffirmé sa "crainte que l'on renforce encore une fois l'extrême droite avec un paysage politique qui ne redonne pas à la politique ses lettres de noblesse".

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 06:06

 

  - le 27 Novembre 2012

Hongrie : l'extrême droite veut une liste des juifs

Marton Gyongyosi, un dirigeant du Jobbik, parti national radical hongrois, a suscité une vague d'indignation dans son pays en demandant au gouvernement de dresser une liste de juifs représentant un "risque pour la sécurité nationale", y compris parmi les députés.


Responsable des questions diplomatiques au Jobbik, la troisième formation politique de Hongrie, Marton Gyongyosi juge une telle initiative nécessaire à la suite du conflit dans la bande de Gaza. Le  dirigeant d'extrême droite a réagi en déclarant devant le Parlement, selon une vidéo diffusée lundi soir sur le site internet du Jobbik : "Je sais que beaucoup de personnes d'ascendance hongroise vivent en Israël et que beaucoup de juifs israéliens vivent en Hongrie. Je pense qu'un tel conflit rend opportun un recensement des gens d'origine juive vivant ici, notamment au sein du Parlement hongrois et du gouvernement hongrois, qui, effectivement, constituent un risque pour la sécurité nationale en Hongrie".

 

"Je suis un survivant de l'Holocauste", a réagi Gusztav Zoltai, directeur de la Fédération des consistoires juifs de Hongrie.

 

"Chez les gens comme moi, cela génère une peur viscérale, même s'il est évident que tout cela répond uniquement à des considérations politiciennes. C'est la honte de l'Europe, la honte du monde."

 

De 500.000 à 600.000 juifs de Hongrie ont été exterminés par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, selon le Mémorial de l'Holocauste à Budapest. "Le Jobbik est passé de l'expression d'une superstition médiévale à une idéologie ouvertement nazie", a écrit Slomo Koves, grand rabbin du Consistoire juif unifié de Hongrie.

 

 

Le scandale a débuté après des propos du secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Zsolt Nemeth, déclarant qu'aux yeux de Budapest, un règlement pacifique du conflit israélo-palestinien bénéficierait à la fois aux Israéliens d'ascendance hongroise, aux Hongrois juifs et aux Palestiniens vivant en Hongrie. Le gouvernement a vivement condamné ces déclarations. "Le gouvernement rejette strictement les propos extrémistes, racistes et antisémites de toutes sortes et fait tout pour éteindre de telles voix", a-t-il déclaré.

 

Marton Gyongyosi a tenté mardi d'atténuer ses déclarations en disant qu'il faisait uniquement allusion aux personnes possédant la double nationalité hongroise et israélienne. "Je présente mes excuses à mes compatriotes juifs pour mes propos qui ont pu être mal interprétés", a-t-il dit, selon le site internet du Jobbik. Il a par la suite affirmé au cours d'une conférence de presse qu'il ne démissionnerait pas et que l'affaire était à ses yeux close, a rapporté l'agence de presse MTI.

 

Créé en tant que parti politique en 2003, le Jobbik est entré au Parlement à la faveur des élections de 2010, qui lui ont offert 44 des 386 sièges de l'assemblée. Il a formé la Garde hongroise, une organisation de volontaires non armés rappelant à ses détracteurs les milices d'extrême droite de la Seconde Guerre mondiale.

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 05:59

 

Politique - le 27 Novembre 2012

Fillon divise le groupe parlementaire de l'UMP, et appelle le sien Rassemblement

Les députés fidèles à François Fillon ont annoncé ce mardi matin la création d'un nouveau groupe parlementaire, appelé Rassemblement-UMP regroupant potentiellement une cinquantaine de parlementaires. Les deux camps se préparent à une longue lutte.


Lundi, un groupe de 55 parlementaires de l’UMP disait : les lignes jaunes à ne pas franchir sont la création d’un nouveau groupe parlementaire et le recours en justice. Quelques heures plus tard, François Fillon a donc allègrement franchi cette ligne. L'ex-Premier ministre a réuni ce mardi matin ses partisans près du Palais Bourbon à Paris, où ils ont décidé la création d’un nouveau groupe parlementaire baptisé Rassemblement-UMP. Ou R-UMP dans son acronyme, qui par ailleurs veut dire croupion en Anglais, ce qui fait déjà beaucoup rigoler sur les réseaux sociaux.


Ce nouveau groupe sera "dissous dès qu'un nouveau vote aura lieu", a dit le député de Paris, alors que l'ex-ministre François Baroin a indiqué que les poursuites judiciaires préparées contre l'élection de Jean-François Copé à la tête de l'UMP en cas de nouveau scrutin seraient abandonnées.

 

On creuse les tranchées


Dans le camp Copé, conforté par l’annonce de la commission des recours, on redouble bravades. Roger Karoutchi, proche du secrétaire national de l’UMP, a affirmé ainsi que "plus des trois quarts des parlementaires" avaient confirmé leur appartenance à l'UMP et que la création d'un groupe distinct derrière François Fillon, "qui serait très peu nombreux, n'aurait pas d'impact sur la vie politique". Jean-François Copé derrière les attaques ne change pas de discours depuis maintenant 10 jours, refuse tout recours et revote, mais accorde à tout va son pardon et tend sa main dans le vide.

 

Pendant ce temps les autres candidats malheureux à la présidence de l’UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet en tête, tentent de promouvoir leur pétition appelant à un nouveau vote... avec de nouveaux candidats bien entendu.

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 05:20

 

Eurogroupe : « un sauvetage du capital négocié sans les grecs » (PGE/PCF)

 

 

 

 

L'Eurogroupe annonce un accord sur le versement d'une somme de 34,4 milliards d'euros à l'État grec le 13 décembre et sur la réduction de sa dette à hauteur d'environ 40 milliards d'euros. Un « sauvetage » de la Grèce ? Non, un sauvetage du capital négocié sans les grecs, entre Angela Merkel et Christine Lagarde. Les doux euphémismes et les enrobages ont assez duré. Il y a au moins trois vérités à rétablir pour comprendre ce qui se joue aujourd'hui.

 

Premièrement, cet argent, qui est le fruit du travail des européens, n'ira pas au peuple grec, mais aux banques. Il ne servira pas non plus à bâtir une économie saine.

En effet, sur les 34,4 milliards qui seront versés, 23,8 le seront pour rembourser cash les banques, qui continueront, elles, à spéculer allègrement au lieu de financer l'économie des pays, tant que les règles ne seront pas changées.


Deuxièmement, ces fonds ne sont dégagés que si les « memorandums » de la troïka et les engagements du gouvernement Samaras sont respectés. Autrement dit, si les cures d'austérité sont appliquées. e peuple grec a déjà payé la crise de la finance. La crise humanitaire ne fait que commencer.


Troisièmement et dernière vérité : bloquer le financement de l'économie réelle, casser les services publics, le travail et la protection sociale... c'est faire augmenter la dette et repousser à des dizaines d'années son remboursement. D'où l'allègement ridicule qui devrait assurer que la dette ne dépasse pas les 124% du PIB d'ici 2020, alors qu'elle était autour de 80% avant la crise.

 

Le Parti de la gauche européenne (PGE) réaffirme son soutien à SYRIZA-FSU car le redressement de la situation en Grèce passe par un changement politique vers le progrès.

 

Il organisera en 2013 un sommet sur la dette. Les politiques d'austérité doivent cesser, une annulation des dettes illégitimes et un investissement massif pour relancer l'économie grecque et créer de l'emploi doivent être des priorités.

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 10:16

 

L'Humanité de ce mardi 27 novembre 2012

  - le 26 Novembre 2012

Dans l'Humanité, ce mardi, un autre budget de gauche est possible

Il y a un an, toute la gauche adoptait au Sénat des mesures faisant payer le capital et les plus aisés des contribuables. Aujourd'hui, les sénateurs communistes républicains et citoyens (CRC) font valoir la pertinence de ce projet face à la crise.

 

  • Des alternatives anti-austérité existent:
  1. Plafonner l'avantage fiscal sur les intérêts des prêts des sociétés
  2. Supprimer l'amendement "Pigeons"
  3. L'ISF rétabli
  4. Meilleure progressivité de l'impôt sur le revenu
  5. Imposition des dividendes et du capital
  • "Le budget encourage une visée spéculative au lieu de l'investissement", entretien avec Eric Bocquet, sénateur communiste
  • Le retour des vieux démons agite le PS
  • Edito: quels juges?

par Maurice Ulrich

 

"Donc ce qui était juste et bon pour les sénateurs socialistes avant les élections présidentielle et législatives ne l’est plus. Ils sont en passe de rejeter désormais les amendements qu’ils avaient eux-mêmes proposés avec le Front de gauche, quand la droite était au pouvoir. Il ne s’agit pas là de chipotages et de bouts de ficelle. L’ensemble des mesures de ce contre-budget porte sur trente milliards ! C’est précisément le montant des économies que le gouvernement est censé faire dans le prochain budget.

 

Peu importent les mots qui viennent pour qualifier le fait. La réalité, c’est que la gauche qui gouverne passe délibérément à côté d’une occasion historique, oui, on dit bien historique, de mettre en œuvre une vraie politique de gauche telle qu’elle l’appelait elle-même de ses vœux et telle qu’elle semblait la concevoir dans une co-élaboration avec ses partenaires. Et, dans le même temps, une occasion de s’appuyer sur ceux qui l’ont élue et de retrouver leur confiance tout en répondant à une partie de leurs attentes.

 

On le sait, cette conversion qui fait que ce qui était blanc devient noir et inversement va rencontrer l’approbation de tous ceux, commentateurs, politiques 
et milieux patronaux, qui sommaient François Hollande et son gouvernement 
de se rendre enfin 
au « réalisme économique ». 
On a compris tout autant que nombre d’entre 
eux trouveront que ce n’est pas encore assez que cette politique budgétaire, comme ils trouvent insuffisant le pacte 
de compétitivité et comme ils trouvent toujours trop pesant le modèle social français, ou ce qu’il en reste 
et qu’ils veulent faire sauter.

 

Ainsi, nous expliquait hier matin sur France Inter, Nicolas Beytout, ancien directeur du Figaro 
et ancien directeur puis PDG du groupe Les Échos, 
la dégradation par l’agence de notation Moody’s 
de la note de la France, la semaine passée, signifie qu’elle doit faire plus, et notamment en réformant 
son marché du travail comme sa protection sociale. 
Signe des temps : aucun journaliste de l’Humanité, soit dit en passant, n’a une chronique sur France Inter, 
ni même n’y est invité régulièrement. Nicolas Beytout si, qui a une chronique hebdomadaire. C’est un expert bien sûr, puisqu’il a dirigé aussi bien le journal de Serge Dassault que le groupe de presse de Bernard Arnault !

 

Mais donc, évoquant la perte du triple A, il disait ceci 
à propos des négociations sociales à venir entre le patronat et les syndicats : « Désormais ce genre de réformes se conduira sous le regard d’un juge totalement insensible à l’opinion publique du pays et aux problèmes politiques du gouvernement. Ce juge, c’est les agences 
de notation et les marchés. » On ne saurait mieux dire, à cela près que, pour Nicolas Beytout, cela ne semble pas poser de problème, c’est simplement la nouvelle donne. La démocratie, les élections, les choix politiques ? Caduques. Le problème c’est qu’il n’est pas le seul, désormais, à le penser et que c’est bien sur les marchés que François Hollande et son gouvernement semblent dorénavant régler leur politique. Mais l’autre versant du problème c’est que ce sont les marchés qui mènent les peuples d’Europe dans le mur. Quel signe ce serait pourtant, quel levier du changement, maintenant, en France et en Europe, si ceux que la gauche a élus écoutaient la gauche !

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 02:34
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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 02:08
Notre-Dame-des-Landes : Le PCF demande de mettre un terme immédiat aux violences !
Concernant l'aéroport du grand Ouest, La fédération de Loire-Atlantique du Parti communiste déplore les violences récentes et souhaite un retour au dialogue dans le respect « des choix démocratiques et accords conclus en mai avec les opposants ». Elle affirme vouloir contribuer à l'apaisement dans un communiqué.

Pour le PCF de Loire-Atlantique : « l’escalade de la violence n’est pas acceptable. L’usage de la force ne règle rien ! Aujourd'hui après un week-end marqué par des affrontements, les blessés sont nombreux, ça ne peut plus durer !
Il faut revenir à la raison et au dialogue, les communistes appellent tous les acteurs concernés à retrouver le sens de la mesure et de la responsabilité. Les populations de Loire-Atlantique ne peuvent pas vivre dans un état de siège permanent, elles aspirent à pouvoir vivre et se déplacer sans entraves.
Les opinions sur l’Aéroport du Grand Ouest sont connues, elles doivent être respectées et pouvoir s’exprimer librement, quelles qu'elles soient, sans donner lieu à des affrontements physiques insensés provoquant des accidents dramatiques. L’appel au dialogue du gouvernement est une bonne nouvelle, encore faut il que le ministre de l’intérieur et ses services en tiennent compte et le confirment dans les actes. Leur responsabilité est grande, l’urgence est à l’apaisement !
C’est ce à quoi veulent contribuer les communistes de Loire-Atlantique et leurs élu(e)s dans les respect des choix démocratiques exprimés dans les élections et dans les institutions comme dans celui des accords conclus en mai avec les opposants ».


 

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 01:53

l'humanité des débats. Histoire

Libération : quand les ministres communistes changeaient la vie

1944-1946 : pour la première fois, les communistes participent au pouvoir. Pendant cette période, riche 
de changements politiques profonds, les cinq ministres communistes vont provoquer une véritable cassure dans la manière d’envisager une nouvelle politique au service de l’humain.

 

Le 31 août 1944, alors que les troupes alliées se battent encore sur le sol français, le général de Gaulle forme le premier gouvernement provisoire. Il compte deux communistes : François Billoux et Charles Tillon. Le 13 novembre 1945, le deuxième gouvernement du général de Gaulle est caractérisé par l’entrée de cinq ministres communistes : Maurice Thorez, Ambroise Croizat, François Billoux, Marcel Paul et Charles Tillon. Les ministres communistes vont devenir acteurs de l’invention sociale, provoquant une véritable cassure dans la manière d’envisager une nouvelle politique au service de l’humain.

 

Toutes les conditions sont réunies en 1945 pour une rupture : un programme inspiré du Conseil national de la Résistance sous-tendu par la volonté de mettre l’homme au centre de tous les choix ; un rapport de forces pour l’appliquer – 29,9 % des voix au PCF, 5 millions d’adhérents à la CGT ; une classe ouvrière grandie par sa lutte héroïque dans la Résistance ; un patronat déconsidéré par sa collaboration. S’y ajoutent des hommes issus du mouvement ouvrier et capables d’incarner ce mouvement. Des conditions repérables au fil des grands moments de notre histoire sociale et qui fondent tout changement majeur.

 

Dès la mise en place du deuxième gouvernement de De Gaulle, en novembre 1945, l’objectif est de mettre en application, dans un pays ruiné, les dispositions du programme du CNR. Son préambule résonne aujourd’hui d’une actualité brûlante : « Nous réclamons l’instauration d’une véritable démocratie sociale, impliquant l’éviction des féodalités financières de la direction de l’économie et le retour à la nation des moyens de production, de l’énergie, des richesses du sous-sol… » Empruntons, pour ce faire, le sillage de deux ministres à l’œuvre, sans doute deux des grands innovateurs sociaux du siècle : Ambroise Croizat et Marcel Paul.

 

Le soir même de sa nomination au ministère du Travail, Croizat, fils de manœuvre, secrétaire de la fédération CGT des métaux, donne le sens de son combat. Ses premiers mots sont pour le peuple : « Ministre du Travail, j’entends demeurer fidèle à mon origine, à mes attaches ouvrières, et mettre mon expérience syndicale au service de la nation. » Son discours signe la force du changement : « Nous mettrons l’homme à l’abri du besoin. Nous en finirons enfin avec les angoisses du lendemain ! » Il lance parallèlement un appel au peuple mobilisé, à l’irruption d’une dynamique sociale nécessaire au changement : « Il n’y a pas de politique efficace sans l’accompagnement d’un peuple vigilant. Rien ne pourra se faire sans vous. Le changement n’est pas qu’une affaire de lois. Il réclame votre participation dans la rue, la cité, l’entreprise. Il demande vos mains ! »

 

Cet appel s’accompagne d’une forte présence sur le terrain, qui rompt avec la politique clanique et électoraliste de la IIIe République. François Billoux le rappelle dans son livre, Quand nous étions ministres : « L’essentiel du temps de nos ministres se passait en réunions directes au cœur des entreprises, dans les hôpitaux, les municipalités. Il s’agissait de vraies discussions, où les gens apportaient leurs propositions, leurs solutions. » Les premiers pas d’une démocratie participative qui aboutit à la création de 138 caisses de Sécurité sociale gérées par les travailleurs.

 

Même exigence au ministère de la Production industrielle, où Marcel Paul, le jour de son investiture, s’adresse ainsi aux hauts fonctionnaires : « On ne vous paie pas pour que vous m’indiquiez les articles du Code m’interdisant de réformer, mais pour y trouver ceux qui vont me le permettre ! » Et les électriciens et gaziers, devenus par le biais de la nationalisation, selon les mots de Paul, « acteurs, citoyens, gérants de leur entreprise », redonneront à la France l’énergie qui lui manquait. « À développement économique à la hauteur des ambitions de la nation, il faut un statut social à la hauteur des besoins des hommes. » Cette phrase de Paul, étonnante de modernité, traverse la politique mise en place sous l’inspiration du CNR.

 

L’objectif est clair : allier l’essor économique au progrès social. D’où le statut des électriciens et gaziers du 22 juin 1946, celui des mineurs, ou, avec Croizat, l’institution d’une vraie « protection sociale » qui offre les moyens d’espérer des lendemains sereins. Là est l’innovation première de la pratique des ministres communistes à la Libération. Il faut y ajouter la capacité à mener de pair deux politiques : l’une faite de grandes idées transformatrices de la société à long terme (l’instauration de la Sécurité sociale, par exemple) ; l’autre, d’une politique de satisfaction immédiate des besoins des gens : doublement du montant des allocations familiales, institution de la retraite, lois sur les heures supplémentaires, augmentation des salaires, création de la fonction publique… Un corpus de lois sociales impressionnant donne au peuple français la dignité de son identité sociale…

 

(*) Auteur d’Ambroise Croizat ou l’invention sociale, 
suivi de Lettres de prisons 1939-1941.


La Sécurité sociale « Outre le fait qu’elle ouvre le droit à la santé pour tous, la Sécurité sociale a pour objectif de relever la France de ses ruines. Elle offre au salarié une tranquillité sociale qui lui permettra de reconstruire le pays à l’aune de ses besoins. » Ainsi s’exprime Ambroise Croizat, inaugurant le nouveau système de Sécurité sociale en 1945. « Nous bâtirons un plan de sécurité sociale visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence au cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail avec gestion des intéressés et de l’État. » Croizat reprend l’article 21 de la Déclaration des droits de l’homme 
de 1793 qui établissait le droit au travail et à la santé. Cent trente-huit caisses sont édifiées en moins de huit mois sous sa maîtrise d’œuvre par un peuple anonyme après le travail ou sur le temps des congés. Quatre principes charpentent l’institution. L’Unicité : tous les « risques sociaux » sont regroupés dans une seule caisse en proximité des assurés ; la Solidarité : pilier de l’édifice qui est financé par les richesses créées dans l’entreprise ; l’Universalité ; la Démocratie.

Michel Étiévent, écrivain

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BRUNO FORNACIARI

HPIM3303

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