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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 05:01

Monde - le 23 Août 2012


L'Afrique du Sud a rendu plusieurs hommages ce jeudi aux 44 tués, pour la plupart lors de la violente répression policière de la semaine dernière. Entre colère et émotion, les mineurs n'oublient pas leurs revendications.


C’est à proximité du site où la police a ouvert le feu à l’arme automatique contre les grévistes, faisant 34 morts et 78 blessés, il y a tout juste une semaine, que s’est tenu la cérémonie. La célébration se déroulait sous une vaste tente blanche. Des milliers de personnes y ont afflué, dont des mineurs des mines voisines de Marikana qui avaient obtenu leur journée pour l’occasion. Les corps des grévistes tués avaient été rapatriés dans leurs familles, la plupart du temps dans des régions très éloignées de la mine. En plus des 34 grévistes abattus par la police, dix autres personnes, dont 2 policiers, avaient été tués les jours précédents au cours d'échauffourées entres syndicats rivaux.

 

Pendant la cérémonie nationale, la police faisait profil bas, se tenant à distance. Le président Jacob Zuma, était à Marikana ce mercredi pour s'adresser aux mineurs, mais n'était pas présent à la cérémonie. D'autres hommages étaient prévus, notamment au Cap et à Johannesburg. Le petit syndicat radical AMCU, moteur du mouvement de grève des mineurs, avait organisé sa propre commémoration plus tôt dans la matinée. A Mthatha, la plus grande ville du Transkei, une région rurale du Cap oriental (sud-est) d'où de nombreux mineurs sont originaires, quelque 2.500 personnes se sont réunies dans une église méthodiste à la mémoire des 28 victimes locales des violences.

 

Les drapeaux sont en berne depuis lundi dans tout le pays à la demande du président Jacob Zuma. La question des revendications des grévistes de Marikana restait toujours en suspens. Plusieurs centaines de foreurs ont débrayé mercredi pour réclamer des augmentations dans une autre mine de platine, qui appartient au groupe sud-africain Royal Bafokeng Platinum.

 

 

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Afrique du Sud: le PCF exprime son indignation et son horreur devant le massacre de mineurs grévistes

Le massacre de 34 mineurs grévistes par la police en Afrique du Sud suscite une profonde émotion. Le Parti communiste français exprime son indignation et son horreur devant une telle violence contre des salariés vivant dans la misère et revendiquant pour leurs salaires et leurs conditions de travail.
 
Le Président sud-africain, Jacob Zuma, a lui même souligné l'incompréhension suscité par une telle répression. "Nous sommes choqués et consternés par cette violence insensée", a t'il dit en annonçant une commission d'enquête.
Une tragédie meurtrière de cette nature, le peuple sud-africain qui a connu la terreur de l'Apartheid, ne devrait plus en connaître.
 
Le PCF réaffirme sa solidarité avec l'ensemble des forces politiques et syndicales d'Afrique du Sud dans leur lutte pour réduire les inégalités, pour le progrès et la justice sociales dans un véritable Etat de droit.
  
Parti communiste français
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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 17:28
 

 

Belkacem Ferchichi, le conseiller à la sécurité du chef du gouvernement provisoire , l’islamiste d’ennahdha Hamadi Jbèli ,a été arrêté à l’aéroport international d’Orly ( France ), en compagnie de deux autres Tunisiens, Noureddine Uwaini et Imad Algamazi. En provenance d’Arabie saoudite avec des sacs remplis d’argent,  

 

La police des frontières d’Orly l’accuse de “blanchiment”. Ce dossier confidentiel que la presse hexagonale ne diffusera certainement pas risque de causer des dégâts dans les relations avec l’Arabie saoudite qui finance le mouvement islamique au pouvoir en Tunisie.

 

Selon une source proche du dossier, Belkacem Ferchichi, après un périple entre le Qatar, les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite, faisait escale en France, pour ses petites affaires.

 

Ce très proche du Sheikh Rached Ghannouchi, chef de file du parti Ennhadha, a tout de même en Tunisie, de part ses fonctions, le rang de secrétaire d’Etat.

 

Ancien exilé à Paris, il sera probablement exfiltré vers la Tunisie et les fonds qu’il transportait seront illicitement transférés à Tunis. L’argent fait visiblement ami-ami avec les islamistes…

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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 17:39

Monde - le 16 Août 2012

Israël a préparé sa population à un éventuel conflit qui pourrait durer 30 jours sur plusieurs fronts simultanés, avec l’Iran. Tout un système d’alerte anti-bombardement est en cours de test.


"Il n'y a aucune raison d'être hystérique. Jamais auparavant, le front intérieur n'a été aussi bien préparé", a déclaré le ministre le ministre israélien sortant de la Défense passive, Matan Vilnaï.  "Je peux l'assurer avec la plus grande autorité: aujourd'hui, chacun sait exactement ce qu'il doit faire", a-t-il poursuivi. "Israël s'est préparé au scénario d'une guerre de 30 jours sur plusieurs fronts" qui pourraient faire quelque 500 morts.

Des kits antichimiques et bactériologiques disponibles pour plus de la moitié de la population israélienne. L'armée est par ailleurs en train de tester un système d'alerte par messages SMS pour prévenir la population en cas d'attaques de missiles. Les SMS, envoyés en hébreu, en arabe, en anglais et en russe, visent à préparer la population à d'éventuels tirs de missiles ou roquettes de la part de l'Iran ou du Hezbollah libanais, qui pourraient répondre à une éventuelle attaque israélienne contre l'Iran.

 

 

Des résistances à la guerre


Selon un sondage publié de jeudi, 61% des juifs israéliens s'opposent à une attaque contre l'Iran sans l'accord des Etats-Unis. 500 universitaires et militaires à la retraite sont en campagne contre la guerre. Ils ont signé une pétition appelant les pilotes de chasse à refuser de mener une attaque unilatérale: "Nous vous lançons cet appel avec une profonde inquiétude et angoisse. Notre destinée, notre avenir est entre vos mains".


Beaucoup d’Israéliens pensent que le bruit de bottes qu’on fait bruyamment entendre au gouvernement sert à la fois à inciter les Etats-Unis à l’action, mais aussi à détourner la population des problématiques sociales et économiques, domaine sur lequel le bilan du gouvernement Netanyahu est catastrophique.


Les communistes israéliens ont également lancé un appel à la mobilisation afin de mettre en échec l’éventualité d’une guerre contre l’Iran, « qui sèmerait la destruction et le chaos en Israël ». L'appelle précise qu’« au-delà des ravages qu’elle causera, une guerre régionale sera préjudiciable à la lutte pour le changement et la justice sociale ».

 

L'Iran avait indiqué mardi ne pas croire à une attaque "stupide" israélienne contre ses installations nucléaires. Téhéran dément toujours que son programme nucléaire civil soit également à visée militaire.

Lire aussi

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 19:00

12/08 15:03 CET

 

Âme sensible s’abstenir. En Syrie, des corps ont été jetés hier du haut d’un immeuble d’après une vidéo publiée sur internet.

 

Elle aurait été tournée à al-Bab une ville de la province d’Alep. Les corps appartiendraient à des membres du régime syrien. Il est cependant impossible de confirmer avec certitude ces informations.

 

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, la ville d’Alep, elle, est encore ce dimanche la cible des chars et des avions de combat du régime de Bachar al-Assad. L’armée a aussi pilonné d’autres localités, notamment la ville de Homs, où dix jeunes auraient été exécutés par le régime syrien, d’après l’opposition.

 

Les observateurs de l’Onu, eux, poursuivent leur mission qui n’a aucune influence sur le cours de cette guerre civile qui ne dit pas son nom. Leur mandat s’achève le 19 août.

 

Par ailleurs, le conflit syrien devait être au centre d’une réunion ministérielle de la Ligue arabe ce dimanche en Arabie Saoudite. Elle a été reportée sine die. Les chefs de la diplomatie des six monarchies du Golfe devraient néanmoins se réunir dans la soirée.

 

Avec AFP et Reuters

 

PS : je ne publie pas la vidéo qui accompagne cet article

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 18:52

« L’option diplomatique est morte »

RICHARD LABÉVIÈRE spécialiste du Proche-Orient et du Moyen-Orient

Propos recueillis par B.F. | Publié le 06.08.2012, 08h17

 

Auteur notamment de « Quand la Syrie s’éveillera… » (Perrin), Richard Labévière est un spécialiste du Proche-Orient et du Moyen-Orient qu’il parcourt depuis longtemps.

Comment expliquez-vous l’impuissance de l’ONU dans la syrienne?
RICHARD LABÉVIÈRE.
Que ait jeté l’éponge (jeudi dernier), c’est une catastrophe! Cela veut dire que l’option diplomatique est morte.

Depuis que le plan d’Annan n’est plus sur la table, on s’inscrit désormais dans une logique de guerre. Cet homme remarquable avait parfaitement pris la mesure de cette en considérant que la médiation russe était essentielle, mais qu’il fallait également y associer l’Iran qui est à la fois une partie du problème et de la solution.



Quelles sont les raisons de ce blocage?


Il y a d’abord l’intransigeance du régime syrien qui a géré cette crise de manière militaire depuis le début et a refusé d’ouvrir un débat avec son opposition intérieure. L’opposition syrienne est, elle, écartelée entre un Conseil national syrien, qui est le paravent des Frères musulmans financés par le Qatar, et les comités de coordination sur le terrain. Elle est incapable de susciter une plate-forme commune d’alternative crédible et de dialogue avec le régime. Les démocraties occidentales — à commencer par les Etats-Unis et la France — n’ont pas du tout aidé Kofi Annan, mais ont privilégié dès le départ l’option militaire sans l’avouer ouvertement, mais en laissant faire le Qatar et l’Arabie saoudite.



Que peut faire la France qui préside en août le Conseil de sécurité?


La France ne pourra pas faire bouger les lignes et les veto russe et chinois qui sont structurels et non pas de simple conjoncture. Avec le « service action » de la DGSE, la France mène en revanche des opérations de formation et de soutien à l’Armée syrienne libre et à d’autres groupes armés. Sur le plan des transmissions et de l’artillerie : mortiers, missiles antichars et canons de 105 mm. Plusieurs dizaines de conseillers militaires participent déjà à un état-major commun turc, américain et français à Charnagh (Turquie), qui bénéficie d’une aide britannique à la frontière syrienne.



Les rebelles syriens sont-ils infiltrés par les islamistes?


Il y a un vrai danger islamiste. Plusieurs milliers d’activistes ont passé la frontière en provenance d’Irak, du Liban, de Turquie et de Jordanie. On ne peut plus ignorer que, sur les 10000 à 15000 hommes en armes de l’opposition syrienne engagés contre l’armée gouvernementale, de 2000 à 3000 relèvent directement de groupes jihadistes revendiquant l’idéologie d’Al-Qaïda. C’est un réel problème pour l’après-Assad. L’après, ce seront les Frères musulmans dans le meilleur des cas. Ou les salafistes dans le pire des cas, avec ce slogan que j’ai personnellement entendu à la sortie des mosquées de la ceinture sunnite de Damas au printemps dernier : « Les alaouites dans la tombe, les chrétiens à Beyrouth! »

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 04:11

Syrie : le PCF déplore l'échec de la mission Annan et appelle la France à reprendre le fil de la diplomatie

La démission de Kofi Annan de son mandat de médiateur pour l'ONU et la Ligue arabe est révélatrice de l'impasse dramatique de la crise syrienne. Malgré tous ses efforts pour maintenir la possibilité d'une solution politique et obtenir la fin d'un affrontement armé terriblement meurtrier et destructeur, la militarisation du conflit n'a cessé de s'accentuer en se muant en véritable guerre civile. Kofi Annan s'est heurté à une confrontation géopolitique régionale et internationale de grande dimension. Le Secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki Moon, a d'ailleurs appelé les grandes puissances à dépasser leur rivalités en déplorant explicitement une « guerre par procuration ».

Dans ce contexte, la mission de paix, initialement acceptée par tous est devenue impossible. Il revient maintenant à la France de prendre les initiatives nécessaires pour renouer le fil d'une diplomatie acceptable qui permette un consensus préservant la sécurité du peuple syrien et préparant un avenir démocratique pour le pays. 

Le PCF exprime son inquiétude et ses vifs regrets qu'une telle mission n'ait pas pu réussir. Plus la confrontation armée s'exacerbe, plus il sera difficile de garantir l'unité du pays et du peuple syrien dans un État de droit qui garantisse les libertés. Cette grave situation laisse la porte ouverte à une poursuite très préoccupante de la militarisation, des violences et même de règlements de compte et d'exécutions sommaires. Les troupes de Bachar Al Assad y puisent un insupportable prétexte pour continuer une répression criminelle et leurs offensives militaires massives. Même le camp palestinien de Yarmouk, proche de Damas, a subit un bombardement aux conséquences tragiques.

Il faudra pourtant qu'une solution politique intervienne et traduise réellement les aspirations légitimes du peuple syrien et sa volonté de voir les droits humains enfin respectés.

Le PCF réaffirme sa solidarité avec toutes les forces qui agissent pour la démocratie, la souveraineté et la dignité humaine en Syrie, pour la fin d'un régime de dictature incapable d'assurer un avenir à son propre pays.

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 17:35
Un drone français abattu au Nord-Mali

 

Un drone de l’armée française a été abattu dans la nuit du 28 au 29 juillet 2012 par un groupe armé au Nord du Mali quelque part entre Anéfis et Kidal. Très peu de temps après cet incident, un avion non identifié en provenance d’un pays voisin du Mali a bombardé les débris du drone abattu et le périmètre dans lequel il se trouvait pour empêcher les membres du groupe de s’en approcher, causant la mort de quatre personnes. Mais les survivants sont parvenus à emmener avec eux des pièces.

 

Certaines informations précisent que le drone français a été abattu dans la région d’Essouk, non loin d’une caserne désaffectée de la gendarmerie malienne servant actuellement de centre de commandement d’AQMI (Al-Qaida au Maghreb Islamique) et que des voyageurs locaux empruntant l’itinéraire Anéfis-Tessalit en direction de la localité algérienne de Bordj Badji Mokhtar ont rapporté des témoignages concordants faisant état d’une énorme explosion près de l’ancienne caserne.

 

 

Les combattants d’AQMI et du MUJAO n’ont pu jusqu’ici utiliser les missiles Sol-Air portatifs de type Igla S issus des arsenaux de l’armée libyenne pour faire face à la multiplication des vols de reconnaissance effectués par des drones et des avions occidentaux au dessus du Nord-Mali. .

 

D’après des estimations non actualisées, la France disposerait de 81 drones militaires de renseignement et poursuit des projets visant à armer des drones en suivant l’exemple des drones américains armés de missiles Air-Sol.

 

Il demeure peu probable qu’un drone armé ait pu effectuer le raid suivant la chute du premier drone. Des observateurs penchent pour un avion d’attaque au sol en provenance de Niamey ou de Ouagadougou.

 

Il est à remarquer que les radars de l’armée algérienne installés à l’extrême-sud de l’Algérie ont détecté et suivi le crash du drone au Nord-Mali ainsi que le raid aérien sur les éléments du groupe armé qui ont tenté de récupérer les débris.

 

Ce n’est pas la première fois que des membres du MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) ouvrent le feu sur des drones occidentaux survolant le Nord-Mali. Le 15 juin 2012, une frappe aérienne non-identifiée visait un convoi armé près de Taoudenni. Il y a quelques semaines, des hommes armés ont tenté d’en abattre un qui survolait Tombouctou à une altitude assez basse. Plus récemment, un drone survolant la périphérie de la ville de Gao a essuyé des tirs en provenance du sol.

 

Des informations distillées confirment la présence de drones américains à Ouagadougou et le renforcement du dispositif militaire et informationnel français à Niamey, Nouakchott et N’Djaména.

 

La France a affirmé par la voix de son ministre des Affaires étrangères qu’elle n’enverra aucun soldat au sol en cas d’intervention au Mali. Cependant, le retrait des unités militaires françaises d’Afghanistan et leur possible redéploiement dans des pays du Sahel laisse entendre que pour Paris, l’affaire est réglée. Cette recrudescence des activités aériennes de pays occidentaux au dessus du Nord Mali augure d’intenses préparatifs en vue d’une intervention militaire internationale sous supervision française et américaine au Nord-Mali.

 

Il ressort également que la crise malienne est une crise préparée et fabriquée de toutes pièces. A quelle fin? Les jours et les semaines qui viennent nous ont diront plus.

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 07:50

- le 12 Juillet 2012

Mali

"Une intervention militaire au Mali serait une catastrophe"

Jean-Louis Triaud est historien, spécialiste de l’islam dans l’Afrique subsaharienne. Il est professeur émérite à l’université de Provence. Le recours à la force armée au Mali contre les milices islamistes serait, selon lui, une plaie ouverte en Afrique de l’Ouest.


Comment des groupes touareg ont-ils pu s’agglomérer avec des groupes djihadistes ?


Jean-Louis Triaud. Le leader d’Ansar Dine, Iyad Ag Ghali, est passé par l’Arabie saoudite. Il y a sans doute là une connexion explicative. D’autre part, lui-même a été l’un des principaux dirigeants du mouvement touareg il y a une dizaine d’années. Il est ensuite devenu l’interlocuteur quasi officiel du gouvernement malien. C’est un personnage important qui a voulu reprendre la main. Pour cela, il a créé sa propre organisation qu’il a conçue sous l’influence de ces modèles islamiques qu’il a rencontrés. Par ailleurs, al-Qaida pour le Maghreb islamique (Aqmi) est très présent dans le Sud algérien et n’est donc pas loin. Tout ce monde-là a des relations d’indépendance réciproque et en même temps de connivence. Pour des raisons religieuses, bien sûr. Et puis, il y a tout un tas de trafics qui traversent le Sahara depuis des années et tout le monde essaie d’y prendre sa part. La religion, c’est une antienne commode pour tenir un discours anti-occidental qui correspond certainement à la réaction d’un certain nombre de gens face au décalage qui s’est institué entre l’Occident et l’Afrique, par exemple.

 

Que sait-on des relations qui peuvent exister entre le MNLA, Ansar Dine, le Mujao ?


Jean-Louis Triaud. Entre Mujao et Ansar Dine, il y a une compétition, des divergences. Les bases ethniques et sociales ne sont pas exactement les mêmes. Le MNLA est traversé par des tensions. Il ne sait pas très bien comment faire avec les islamistes. Certains sont partisans du dialogue avec eux, d’autres sont partisans de l’affrontement. Tout cela est très fragile et très mouvant. Et on voit bien la divergence fondamentale entre le MNLA et Ansar Dine, dont l’un des porte-parole rappelait qu’il n’était intéressé que par la loi d’Allah. Ils sont donc en opposition pour le contrôle de ces régions, pour le pouvoir.

 

On parle de plus en plus d’une intervention militaire des États africains de la région. Est-ce une solution ?


Jean-Louis Triaud. Dans l’état actuel des choses, ce serait assez désastreux. Le Nigeria, par exemple, est un pays de forêts et de savanes. Il est difficile d’imaginer des troupes nigérianes dans le désert, et c’est vrai aussi d’autres forces de l’Afrique de l’Ouest. Je ne vois pas très bien comment on peut s’engager dans des guerres sahariennes qui sont par nature des guerres extrêmement longues, parce que les gens qui connaissent leur terrain auront toutes les facilités pour échapper aux raids venus de l’extérieur. Ce ne sera pas l’Afghanistan parce que l’histoire et les conditions sont différentes, mais en même temps c’est la même tentation de régler quelque chose par la force en croyant que ce sera plié en deux semaines, alors que ça va s’enliser. Sous Sarkozy, les services français ont armé le MNLA pour lui permettre d’écraser Ansar Dine et les islamistes. C’est une stratégie extrêmement dangereuse aussi qui risque d’être contre-productive. Il y a trop de liens locaux, sociaux, pour que le MNLA veuille véritablement régler leur compte aux autres. Une telle éventualité serait une plaie ouverte en Afrique de l’Ouest qui attirerait des tas de jeunes avides d’une nouvelle utopie, qui rejoindraient les camps islamistes. Ce serait une catastrophe.

 

Nouvelles destructions à Tombouctou. Les islamistes de l’organisation Ansar Dine, qui contrôlent le nord du Mali, ont détruit deux autres mausolées de Tombouctou, situés dans l’enceinte de la grande mosquée Djingareyber, qui date du XIVe siècle. Une dizaine d’activistes se sont présentés à bord d’un fourgon blindé, armés de pioches. Ils ont tiré en l’air pour chasser les badauds et ont entrepris de détruire les tombes. Ces destructions s’ajoutent à celles qui ont déjà visé d’autres hauts lieux historiques et religieux de Tombouctou. Ansar Dine estime que les sanctuaires soufistes relèvent de l’idolâtrie. Avec ses alliés, il a démoli au moins huit des seize mausolées répertoriés de Tombouctou, ainsi qu’un certain nombre de tombes.

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 08:19

A Glasgow, le coup d'envoi de la rencontre entre la Colombie et la Corée du Nord a ainsi été retardé de plus d'une heure suite à une gaffe des organisateurs : le drapeau incrusté sur l'écran géant du Hampden Park, à côté des photos des joueuses nord-coréennes, était en fait le drapeau sud-coréen. Une insulte pour les représentantes du régime de Pyongyang, qui ont refusé de débuter la rencontre tant que l'outrage ne serait pas réparé.

"C'est clairement une erreur, nous présenterons nos excuses à l'équipe et au Comité national olympique (nord-coréen) et des mesures seront prises pour que cela ne se reproduise plus", a déclaré le comité d'organisation des Jeux (LOCOG) dans un bref communiqué après une heure d'atermoiements.

Au terme des 90 minutes, la Corée du Nord a battu la Colombie 2 à 0.

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 05:53
A un jour de sa visite en France: Le parti communiste français « tire » sur Ouattara
25 juillet 2012 Armand B. Depeyla Soir info

 
L'AUTEUR Armand B. Depeyla
Ses articles


 
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Véritable douche écossaise pour le chef de l’Etat Ouattara qui rencontre François Hollande demain à l’Elysée
« Boule puante » pour Alassane Ouattara, cette sortie du Parti communiste français (Pcf) contre son régime. Le chef de l’Etat ivoirien, qui effectue demain sa première visite officielle à l’Elysée, est la cible du parti communiste français qui cloue au pilori sa politique en matière de droit de l’Homme.

 Le Pcf,  dans un communiqué rendu public  le mardi 24 juillet 2012, a vertement condamné  la "politique répressive" du président ivoirien Alassane Ouattara. Ce pavé dans la mare intervient seulement à deux jours avant sa visite en France où il doit rencontrer le président François Hollande, notamment à l’Elysée. « Le Pcf "condamne la politique répressive de Ouattara", peut-on lire dans ce communiqué du parti de Pierre Laurent, nouveau secrétaire général.


"Les autorités françaises, lors de cette rencontre, doivent exprimer l`exigence vis-à-vis des autorités ivoiriennes du respect des libertés, de l`Etat de droit en Côte d`Ivoire et de la sécurité des populations", enfonce-t-il le clou. Le Pcf est un allié idéologique du Front populaire ivoirien ( Fpi), le parti de Laurent Gbago en prison à La Haye. Ce parti,  qui ne représente que l’ombre de lui-même aujourd’hui sur l’échiquier politique, envisage aussi à l`Assemblée nationale, où il compte une dizaine d`élus, "l`ouverture d`une commission d`enquête parlementaire concernant les responsabilités françaises dans la crise ivoirienne", rapporte l’Afp.

 

Les récentes tueries de Duékoué n’ont pas échappé aux « tirs » de ce parti contre le régime Ouattara.  "Le Parti Communiste Français  condamne la nouvelle attaque portée contre le camp de déplacés de Nahibly à l`ouest de la Côte d`Ivoire, ayant fait 13  morts et des dizaines de blessés", ajoute ce parti, déplorant que la mission de l`Onu (Onuci) soit "incapable d`assurer la sécurité des populations déplacées". Le Pcf est le premier parti politique français à prendre ainsi, officiellement position dans les affaires internes ivoiriennes  et se permettre une attaque en règle contre le régime Ouattara, après les condamnations de l’Union européenne et des Etats-Unis, notamment.

 

 Les communistes français se disent outrés des "emprisonnements arbitraires, impunité du régime actuel concernant les violences meurtrières commises en 2011, non respect des engagements pris dans la mise en place d`un processus de " rassemblement et de réconciliation ", violations des droits civils et politiques, les populations paient le prix d`une justice inéquitable", selon les communistes.

Jusqu’en fin de soirée hier, le gouvernement n’avait toujours pas réagi à cette sortie inamicale du parti communiste français.

 

                               Armand B. DEPEYLA

 

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Côte d'Ivoire : Le PCF condamne la politique répressive du Président Ouattara.

 

 

 

 

Le PCF condamne la nouvelle attaque portée contre le camp de déplacés de Nahibly à l’ouest de la Côte d’Ivoire, ayant fait une dizaine de morts et des dizaines de blessés. La mission de l’ONU (ONUCI) censée protéger ce camp, s’est révélée une nouvelle fois incapable d’assurer la sécurité des populations déplacées.

Après la visite controversée le 2 juillet dernier, de Guillaume Soro, accusé de crime de guerres et crime contre l’humanité par la Cour Pénale Internationale, à notre Président de l’Assemblée Nationale Claude Bartolone, le Président François Hollande s’apprête à recevoir jeudi 26 juillet Alassane Ouattara, qui use de la répression comme mode de gestion de l'État depuis son accession au pouvoir.

Emprisonnements arbitraires, impunité du régime actuel concernant les violences meurtrières commises en 2011, non respect des engagements pris dans la mise en place d’un processus de « rassemblement et de réconciliation », violations des droits civils et politiques, les populations paient le prix d’une justice inéquitable.

Les autorités françaises, lors de cette rencontre, doivent exprimer l’exigence vis à vis des autorités ivoiriennes du respect des libertés, de l'État de droit en Côte d’Ivoire et de la sécurité des populations. La réconciliation nationale est plus que jamais nécessaire pour rétablir la paix. Celle-ci doit s’accompagner d’une véritable volonté politique pour faciliter le retour au pays des exilés et assurer la protection de toutes les populations vivant sur le sol ivoirien.

Le PCF réaffirme son soutien aux populations ivoiriennes qui subissent la dégradation de leurs conditions sécuritaires, sanitaires, sociales et économiques et s’engage à porter à L’Assemblée Nationale la nécessité de rompre avec une politique interventionniste, l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire concernant les responsabilités françaises dans la crise ivoirienne.

 

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BRUNO FORNACIARI

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