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26 février 2016 5 26 /02 /février /2016 23:53

Réforme El Khomri : une attaque sans précédent contre le droit du travail

► Avec la loi dite « El Khomri », le gouvernement Valls/Hollande a encore frappé. L’avant-projet de loi sur la négociation collective, le travail et l’emploi, contient des attaques sans précédent contre le droit du travail. Tout y passe.

►L'urgence : se mobiliser pour empêcher le gouvernement de réaliser son projet d’éradication du droit du travail. Les syndicats préparent la riposte, les cheminots ont déjà déposé un préavis de grève. Plus personne, ne pouvant se revendiquer de gauche, ne soutient ce projet. Un meeting unitaire est programmé le 10 mars, à Paris. Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, appelle les députés de gauche au dépôt d'une motion de censure.

Ce texte offre une liberté totale au patronat . S’il est adopté, il constituerait un recul historique des droits. En 53 articles, 7 titres, 131 pages tout y passe, tout est cassé.
Le temps de travail est dérégulé

Si le principe d’une durée légale de 35 heures par semaine reste posé, l’avant-projet de loi va permettre d’y déroger systématiquement : les heures supplémentaires pourront être compensées et non plus majorées, la durée maximale hebdomadaire du travail est repoussée de 48 h à 60 h, sans l’autorisation préalable de l’inspection du travail. Il suffira pour cela d’obtenir, sous la menace de licenciements, un accord d’entreprise sur ce sujet ou, à défaut, un accord de branche. Le repos quotidien de 11 h pourra être fractionné. Les congés payés ne sont plus obligatoires, le salarié peut y renoncer contre de l'argent.

Le temps de travail en matière d’apprentissage est également modifié. Les apprentis de moins de 18 ans pourront travailler jusqu’à 10 heures par jour, au lieu de 8 heures, et 40 heures par semaine contre 35 actuellement. Le médecin du travail et l’inspecteur du travail ne seront pas consultés mais simplement informés.

Haro sur les syndicats

Le projet revoit complètement le droit de la négociation collective. Le principe d’un accord majoritaire est réaffirmé. Mais le droit pour les organisations syndicales représentant plus de 50 % des salariés de s’opposer à un accord signé par des organisations syndicales minoritaires est supprimé. Il sera désormais possible pour des organisations n’ayant recueilli que 30 % des suffrages aux élections professionnelles d’organiser, avec la bénédiction de l’employeur, et chantage à l’emploi, des referendums par internet auprès des salariés.

Plafonnement des indemnités de licenciement

Désormais, quelque soit la taille de l’entreprise, le motif, le caractère abusif du licenciement, la situation du salarié ou le préjudice qu’il subit, s’il a moins de deux ans de présence dans l’entreprise, il aura droit à trois mois de salaire. Pour des employés présents dans l’entreprise depuis plus de vingt ans, le maximum des indemnités qui leur seront versées serait de quinze mois. Les grosses entreprises pourront ainsi provisionner dès maintenant les sommes nécessaires pour licencier, même sans justificatif, des salariés dans les mois ou les années à venir. C’est une véritable autorisation de licenciement abusif que livre là le gouvernement.

Le licenciement

La réforme élargit les conditions dans lesquelles peuvent se pratiquer les licenciements économiques. Ainsi, les entreprises pourront y recourir non seulement si des « mutations technologiques » le nécessitent, mais aussi en cas de « réorganisation nécessaire à la sauvegarde de l’entreprise ». Formulation très souple qui pourra s’appliquer à bien des cas.

L’astreinte

Vous êtes d’astreinte, autrement dit prêts à tout moment à partir travailler, mais votre entreprise n’a finalement pas fait appel à vos services pendant cette période ? Eh bien, désormais, ce temps sera considéré comme du repos. Autrement dit, il ne sera pas pris en compte dans le calcul de la durée maximale de travail.

Tout le pouvoir est laissé aux patrons

Le gouvernement reprend les propositions de la droite, lors du vote de la loi Macron, visant à mettre en place des accords de compétitivité « offensifs ». La loi élargirait ainsi le modèle des accords de « maintien dans l’emploi » qui autorisent les entreprises à accroître le temps de travail et réduire les salaires en cas de difficultés économiques. Et les salariés qui refuseraient la remise en cause de leur contrat pourront être licenciés pour cause réelle et sérieuse.

Et le modèle ultralibéral de l’économie numérique entre dans le Code du travail

Les petits boulots hyper-précarisés et mal rémunérés de l’économie numérique ont vocation à le rester. La dépendance de ces « tâcherons du XXIe siècle » à la plate-forme numérique pour leur trouver des clients, et fixer les prix de leurs services, n’est pas considérée comme un lien de subordination mais une relation de gré à gré. En conséquence, ils ne peuvent faire appel à un inspecteur du travail et doivent procéder eux-mêmes au recouvrement des cotisations sociales et allocations familiales.

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Une pétition contre la loi travail circule et a déjà été signée par plus de 450 000 personnes : http://www.loitravail.lol

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23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 13:57

L'article publié ici reprend point pour point les thèses et les positions mélenchonistes. Faut-il s'en étonner ? A mon sens, le débat mérite mieux que les affirmations péremptoires, supposées incontestables. En outre les fausses perspectives et le strabisme avec lequel est raconté l'histoire pollue la discussion et stérilise la pensée.
Ainsi, dès l'entrée, l'accusation assène :"En cautionnant une primaire "de toute la gauche", le secrétaire national du PCF prend un risque considérable : celui de soutenir in fine un candidat social-libéral, de précipiter la fin du Front de gauche… "
A moins de ne point entendre Pierre Laurent clamer sur tous les tons que ni Hollande, ni Valls, ni ceux qui participent à l'exécutif gouvernemental ne serait concerné par cette recherche d'une réponse de gauche à la catastrophe annoncée.

Que les points de vue des 3 composantes du FDG divergent n'est pas une révélation.
"l’annonce à la hussarde de la candidature de Jean-Luc Mélenchon", est selon l'article une péripétie mais "c'est Pierre Laurent" qui en d’affirmant son option de la primaire de toute la gauche, fragiliserait le front de gauche. Primaire pour laquelle Pierre Laurent fait des propositions concrètes, sur le contenu d'abord (options, socle commun, plate-forme programmatique), puis ensuite seulement alors, discussion sur les candidatures, qui pourrait déboucher sur une personnalité désignée en commun ou, à défaut, par une primaire.

Dans cet article, il est mis au passif du PCF l'absence "d’accords entre le Parti communiste et le Parti de gauche", qui aurait donné le "coup de grâce" pour le Front de gauche ?

Ainsi on somme le plus gros "contributeur" du cartel de se ranger à l'avis des autres "partenaires" sans coup férir, afin de ne point être accusé de division et de rupture du front, tandis que le "leader" du Front de Gauche se pavane de chaîne de télés en radios pour expliciter sa décision de candidature en solo, avec des journalistes complaisants.

En quoi "ne pas rompre avec les électeurs de François Hollande dans l’espoir de les rallier à une proposition politique vraiment de gauche." fait-il du PCF un soutien aux thèses gouvernementales alors que ses militants, ses députés et sénateurs sont sur la brèche pour les faire échouer ? "la rupture avec les choix gouvernementaux" est actée dès 2012 en ne participant pas au gouvernement tandis que Jean-Luc Mélenchon se voyait premier Ministre.

En quoi "La seconde préoccupation du PCF"..." de ne pas perdre de positions électives" serait-elle contre-révolutionnaire ? Et en quoi une différence de position "aussi variable que les situations locales" à Paris 5 millions d'habitants et Trifouillis-les-Oies serait-elle incompréhensible A moins de définir d'en haut, de la façon dont il faut faire cuire les carottes..Ce que fait allègrement Mélenchon du haut de sa stature de "Commandeur" acquise grâce à l'obligeance de PCF. L'achoppement sur ce point, est mis en exergue par JLM, avec le soutien et la complicité médiatique (on ne compte plus les invitations dans les médias) et la reprise des accusations contre Pierre Laurent, traité tour à tour de "traitre", de "vendu" et de "pleutre". On pourrait mieux faire pour débattre.

Avec le Front de Gauche, le PCF a permis à Jean-Luc Mélenchon de se sortir de 30 ans "socialisme" et d'incarner, grâce à lui et ses militants le candidat à l’élection présidentielle. Choix judicieux mais risqué, comme on en voit les soubresauts aujourd'hui.
"l’annonce de la candidature de Jean-Luc Mélenchon" a surpris tous les partenaires du front de gauche. Cette décision unilatérale, irrespectueuse, est la suite, logique, pourrait-on dire, de la stratégie annoncée dès le 1er décembre 2012 au grand rassemblement de la Bastille à Paris et poursuivit depuis, celle de la division de la gauche et la stratégie du recours, qui a échoué, avec comme conséquences des pertes électorales principalement du PCF, le PG étant inexistant. Les péripéties des discussions entre partenaires pour la désignation des équipes aux municipales et la désignation des candidats aux régionales font grand cas de la virginité révolutionnaire et désintéressée du PG." le coup de grâce"du front de gauche était déjà à l'oeuvre tandis que l'ambition, personnelle de JLM ,est réaffirmée.

"Pierre Laurent s’est engagé dans le processus des primaires de "toute la gauche" proposées par Libération et quarante personnalités, aujourd’hui accepté par le PS, comme une démarche susceptible de favoriser les discussions et les rapprochement à gauche en vue d'éviter le scénario catastrophe droite/FN ou libéralisme /social-libéralisme. La "confiance dans le choix que feront les citoyens de gauche" évoqué par Pierre Laurent met l'accent sur la nécessité du débat, pour avancer, pour construire un rassemblement "au-delà de nous-mêmes"(du front de gauche) et des convaincus, pour dégager une perspective à vocation majoritaire. Mais cette perspective, d'un choix ultime du ou de la candidate ne sied guère à Jean-Luc qui se voit un "destin" personnel" et cette incarnation serait justifiée par le score de 4 millions de voix en 2012. Comme si la situation politique et les enjeux n'avaient pas changé. Selon moi, vous l'aurez compris la candidature de Mélenchon est trop étroite. Et en disant cela je ne remets pas en cause ses qualités personnelles ni son apport passé, ni son potentiel. Car en effet, comme le rappelle Pierre Laurent "si la gauche va à l’élection présidentielle avec un représentant qui défend le bilan du quinquennat actuel, qui est rejeté par les électeurs de gauche, la gauche va être éliminée", et j'ajoute, que si elle y va avec un candidat clivant, brutal, qui n'est pas rassembleur déjà dans son camp, comment peut-on espérer triompher du piège dans lequel le libéralisme voudrait nous voir tomber. En ce sens, à mon avis, "le meilleur d'entre-nous" est aussi le plus mauvais candidat. Et ce n'est pas lui faire offense.

Prêter à Pierre Laurent des intentions électoralistes alors que JLM engage "SA" campagne électorale "sans les partis" est un contre-sens malveillant et trompeur. A aucun moment comme il est dit dans ce papier Pierre Laurent "s’engage à accepter de soutenir un ministre ou un ancien ministre, voire l’actuel président... cela face à la candidature de Jean-Luc Mélenchon" La courte-vue électoraliste décrite ici ne concerne pas le PCF. Ce dernier n'a pas, pour l'heure d'ambition électorale. La seule ambition à laquelle il travaille d'arrache-pied est de créer, malgré les difficultés et elles sont nombreuses, venant de gauche et de droite, les conditions d'un rassemblement indispensable pour changer vraiment et non témoigner peut-être.

"Le corps militant communiste" se mobilise en préparant, dans le soutien aux luttes, en proposant des solutions alternatives, leur congrès début juin, qui marquera on l'espère un renouveau du parti lui-même et de sa feuille de route. Le ralliement à un "candidat social-libéral" comme le laisse supposer cet écrit rocambolesque n'est pas "le pari de Pierre Laurent". En cela,les communistes peuvent être tranquilles. L'appel à Mélenchon pour rejoindre le collectif sera-t-il entendu ? rien n'est moins sûr. Et là encore, cette fausse bonne idée de sa candidature "en dehors" risque, si elle était maintenue, de jouer le rôle de 'l'idiot utile' au mieux et au pire de complicité avec ceux qu'il dit combattre. On ne peut avoir raison seul, comme on ne peut gagner sans le soutien de tous, à gauche.

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réponse à Rody qui m'interpelle

@Rody, j'ai dû louper un épisode. Pour ce qui le concerne P. Laurent n'évoque à aucun moment de se mettre en ligne avec Macron et consort, c'est le contraire, il les considère comme, je cite : "disqualifiés". C'est on ne peut plus clair. Alors pourquoi ce charabia ? Faire croire que son chien à la rage est peut-être une bonne méthode pour justifier l'euthanasie. Mais en politique, il faut se garder de justifier sa position en contraste avec ses propres lubies.
En effet, il est facile de déclarer sa candidature. Clémentine Hautain l'a évoqué, pas P. Laurent. Pourquoi ? pas par incapacité, mais parce que l'heure est à construire l'alternative, le plus largement possible pour gagner et changer cette politique libérale. Notre problème à tous, à toi, comme à moi, n'est pas de savoir quel est celui ou celle qui fera le meilleur score du 3e ou de 4e, en laissant en friche et gâchant les potentiels de rassemblement et de victoire. Que Mélenchon revienne, qu'il défende son point de vue , le programme qu'il propose à tous, qu'il entende les différence que l'on peut rassembler. Non la question d'aujourd'hui n'est pas d'instaurer le socialisme qu'il soit à la Chavez ou cubain. Mais d'inverser la tendance droitière et libérale qu'à emprunter notre société depuis très longtemps, avec tous ceux qui, déçus et mécontents de "l'oeuvre" Hollandaise veulent bien s'associer pour rechercher une base commune sur laquelle nous pourrions nous entendre (donc y compris JLM) pour partir à l'assaut d'une nouvelle société démocratique dans laquelle des mesures anti capitalistes et de progrès pourraient constituer le socle d'un projet gouvernemental à construire avec toutes les forces disponibles.

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21 février 2016 7 21 /02 /février /2016 09:21

Les dossiers d’économie et Politique 13 économie et politique 706-707 mai - juin 2013

Réorienter l’Europe pour la refonder I

l est vrai que, en écho aux difficultés sociales et politiques engendrées par la mise en œuvre d’orientations visant des enjeux financiers nationaux et européens, monte une critique de la construction actuelle, mais sur un mode essentiellement négatif, protestataire et, donc, sans avancer aucune vision positive alternative.

Une telle critique ne permet pas de faire bouger les rapports de force et d’avancer vers un nouveau rassem- blement transformateur en France. La mondialisation est vécue aujourd’hui – à bon droit – comme très hostile. La France est ressentie comme vulnérable dans l’espace mondial et le besoin d’une construction européenne, permettant d’avoir prise sur le devenir du monde, de compter dans cet espace « dérégulé », demeure très puissant. C’est en ce sens que, s’il y a crise de l’idée européenne, il n’y a pas abandon, comme l’a confirmé, à sa façon, Syriza qui s’est prononcé contre la sortie de la Grèce de l’euro et pour que celui-ci devienne solidaire pour les peuples. Dans ces conditions, de même qu’il s’agit de montrer, ici en France, qu’il y a une autre politique possible à gauche et une majorité de gauche possible pour la mettre en œuvre, il s’agit de montrer, inséparablement, qu’il y a une autre construction européenne possible qui soit conforme aux idéaux sociaux, économiques, démocratiques et éthiques de la gauche. Dans cette optique, il est juste de mettre en avant désormais l’objectif de refondation de l’Europe qui souligne l’exigence de transformations très radicales.

Mais, pour autant, gardons-nous de donner à penser que cet objectif pourrait être atteint au terme d’un « grand soir » qui permettrait de faire en quelque sorte « table rase ». Ne réactivons pas, à propos de l’Europe, Notre projet pour une refondation Yves Dimicoli I

l faut partir des questions de la crise de la construction européenne et les traiter en liaison avec les préoccupations relatives aux échéances électorales à venir et, donc, avec le type de rassemblement que nous voulons construire en France et en Europe.

La construction actuelle de l'euro débouche sur un formidable fiasco. En écho aux terribles difficultés sociales, economiques et politiques engendrées par la mise en œuvre des politiques d'austérité monte une critique forte de la construction actuelle, mais souvent sur un mode essentiellement négatif, protestataire et, donc, sans avancer aucune vision positive alternative. Nous devons articuler à l'exigence nécessaire de refondation le réalisme d'un combat quotidien efficace pour réorienter cette construction en visant sa refondation.

D'où l'importance décisive de propositions concrètes, cohérentes et mobilisatrices donnant à voir, à l'appui des luttes et du débat politique, la possibilité d'une alternative crédible. l’opposition que nous avons décidé de dépasser entre réformes et révolution. Nous devons articuler à l’exi- gence nécessaire de refondation le réalisme d’un combat quotidien efficace pour réorienter cette construction en visant sa refondation. . Cohérence des combats pour changer en France, Europe et monde Il est absolument indispensable de changer le monde, ce que ressentent confusément, sans trop y croire, tous ceux qui critiquent ou craignent la mondialisation actuelle.

L’idée selon laquelle la France, à elle toute seule, pourrait y arriver a perdu totalement de sa crédibilité, ce qui ne veut pas dire qu’elle ne peut rien faire. En réalité, il y a besoin d’une construction européenne pour pouvoir changer le monde. Simultanément, donc, il faut changer l’Europe. Pourquoi ? Mais parce que les efforts de construction de celle-ci depuis la dernière guerre ont développé une très grande interdépendance entre les pays qui la composent et, plus encore, depuis le début des années 1990 avec la marche à l’euro et, à partir de 2000, avec l’euro lui-même. C’est le contenu et les moyens institutionnels, matériels et financiers de maîtrise de cette interdépendance qui posent problème et pas l’interdépendance en soi. Celle-ci est construite, aujourd’hui, surtout sur la base de solidarités pour la domination des marchés financiers et des capitaux allemands. Il faut prendre l’étendard de la construction d’une solidarité nouvelle pour les salariés et les peuples, contre la tutelle des marchés financiers et toute forme d’hégémonie économique et politique en Europe. de l’Union européenne économie et politique 706-707 mai - juin 2013 Les dossiers d’économie et Politique 14 Un besoin et une opportunité de clarification sur les buts et les moyens de l’Union

La construction actuelle de l’euro débouche sur un formidable fiasco. Et cela, parce qu’il n’a pas été conçu pour répondre aux besoins de développement des peuples européens mais pour tenter d’attirer massivement les multinationales et les capitaux financiers mondiaux et, ainsi, par la promotion d’un grand marché financier européen unique très attractif, d’arriver à rivaliser avec le leadership de Wall-Street. D’où, la promotion d’un « euro fort », c’est-à-dire capable, en, toutes circonstances, d’offrir aux détenteurs de capitaux le rapport rentabilité/risque le plus attrayant.

Dans ce but, la BCE ne doit se préoccuper que de maintenir l’inflation des prix en zone euro sous la barre des 2 % et veiller à ce que les taux d’intérêt offerts par les placements en euro soient en permanence supérieurs à ceux offerts par les placements en dollars. C’est pour cela qu’elle a été fondée « indépendante » de toute autorité politique et que l’article 125 du traité de Maastricht lui a interdit formellement de créer de la monnaie pour soutenir la dépense publique et sociale où que ce soit dans la zone euro. L’objectif stratégique des promoteurs de cette Europe-là était et demeure d’arriver à obtenir des États-Unis qu’ils finissent par accepter de partager leur domination financière sur le monde, du fait de l’affaiblissement du dollar et d’un endettement extérieur devenu insoutenable (pour les créanciers chinois notamment). Pour rassembler les Européens, cette tentative de construction a cherché à mobiliser des idéaux et des buts généreux (paix, « plein-emploi », modèle social européen porté au niveau allemand, prospérité partagée, rééquilibrage des rapports de force dans le monde…). Mais le cœur de cette tentative est bien cette ambition dominatrice pour la finance, pour les multinationales à base européenne, pour les grands capitaux allemands. D’où une ambiguïté fondatrice essentielle qui a accompagné la construction européenne dès ses origines.

C’est cette tentative qui échoue gravement aujourd’hui. Aussi, cette période de crise aggravée de l’Europe peutelle être propice à une clarification sur les exigences de cohérence entre les buts sociaux et sociétaux, les valeurs mises en avant pour justifier la construction européenne et les moyens financiers et les pouvoirs nécessaires pour les atteindre. Le fédéralisme vise l’éloignement des structures de décision des salariés et des citoyens, des élus de terrain, pour pouvoir mieux concilier les exigences de gouver- nance de l’ensemble européen avec la domination des marchés financiers et de ceux qui sont hégémoniques dans les rapports de force intra-européens, à commen- cer par l’Allemagne. Pour les dirigeants français, il s’agirait d’effectuer un « bond en avant » dans le fédéralisme dont ils pensent qu’il leur permettrait de partager tout de suite, avec les dirigeants allemands, les pouvoirs d’orientation des marchés, au profit des multinationales à base française.

Pour les dirigeants allemands, qui ont besoin eux aussi d’une construction européenne pour leur domination dans le monde, il s’agit d’abord de « faire converger » les structures nationales sous la pression des marchés et de « couronner » ce processus d’adaptation structurelle aux normes allemandes par l’adoption d’institutions fédérales.

En alternative, il faudrait mettre en avant l’ambition d’ un con-fédéralisme européen d’un nouveau type. Il ne renverrait pas seulement aux pouvoirs d’États natio- naux, largement amputés aujourd’hui par la pression des marchés. Mais il serait construit aussi sur des institutions de partage des informations, des pouvoirs et des moyens financiers, de l’entreprise aux collectivités territoriales, des régions aux nations, des nations à l’Europe.

Ceci serait susceptible de maîtriser les marchés à tous les niveaux pour faire prévaloir des progrès sociaux, envi- ronnementaux et démocratiques de partout. Précisément, de partout, grandissent des luttes de pro- testation contre des politiques tendant, en pratique, à avancer d’une façon ou d’une autre vers une construc- tion européenne de type fédéral, avec de très graves atteintes à la souveraineté populaire et à la démocratie parlementaire. Ces luttes devraient pouvoir converger, en visant à progresser vers une cohérence nouvelle réclamant des changements institutionnels et de pratiques politiques profonds, à partir des aspirations à la sécurisation de l’emploi et de la formation, à un progrès des revenus salariaux et de remplacement, des protections sociales, à l’expansion de tous les services publics. Il s’agirait, alors, de contrer l’hyper-fédéralisme de la BCE et les tentatives d’y formater les pratiques institutionnelles nationales – notamment en matière de politique budgétaire avec le TSCG et les two et six packs. Il s’agirait de faire avancer, en pratique, un nouveau type de confédéralisme de maîtrise sociale décentralisée et démocratique des marchés pour une double sécurisation- promotion commune de l’emploi et de la formation et des services publics.

L’enjeu fondamental des rapports France-Allemagne/Europe du Sud L’Allemagne est devenue le grand créancier des pays d’Europe du Sud, France comprise. Elle réalise sur eux une part considérable de ses énormes excédents commerciaux et leur consent un certain recyclage de ces surplus en contrepartie de sacrifices sociaux et salariaux, d’adaptations structurelles qui, en réalité, conduisent à approfondir la crise européenne. L’Allemagne cherche à imposer à la zone euro des spé- cialisations qui puissent conforter la domination de son propre système productif national afin de rivaliser dans la recherche d’une hégémonie mondiale avec les autres grandes puissances économiques, financières et commerciales.

Alors même que l’ordre du monde est en train de bouger (tendance à l’affaiblissement du leadership américain, montée irréversible des grands pays émergents, Chine en tête... C’est ainsi qu’elle entend faire accepter par ses « parte- naires » d’Europe du Sud une nouvelle spécialisation de leur système productif à bas « coût du travail ». Comme elle a réussi, après la « chute du mur », à imposer aux PECO une spécialisation conforme aux exigences de ses grands groupes. Celle-ci a permis aux multinationales à base allemande de relever des défis de la mondialisation (segmentation du processus de production) sans, pour autant, mettre radicalement en cause le « site allemand Les dossiers d’économie et Politique 15 économie et politique 706-707 mai - juin 2013 de production », à la différence de ce qu’ont fait les grands groupes à base française. Et les bas « coûts salariaux » des mains d’œuvres qualifiées des PECO ont joué ici un rôle déterminant.

Cette tentative renvoie aussi à l’absolu besoin pour l’Allemagne – ou plus précisément ses capitalistes – que le reste de l’Europe qualifiée travaille pour elle ou chez elle, y compris pour faire reculer les revendications salariales outre-Rhin. On sait, en effet, que la démographie y est crépusculaire avec un faible taux de fécondité et un ratio de dépendance (nombre d’individus sans emploi/nombre d’individus avec emploi) de plus en plus dégradé du fait de l’érosion de la population active, du chômage et du vieillissement.

Il est possible de voir comment, face à ces défis, les dirigeants allemands cherchent à utiliser l’euro, ses contra- dictions, sa crise et, simultanément, les besoins exacerbés de solidarité des pays en difficulté, pour leur imposer un chantage permanent à l’ajustement structurel. Celui-ci se traduit, alors, au final, soit par des prises de contrôle par des capitaux allemands de débouchés et/ou d’entreprises d’Europe du Sud en difficulté, y compris des entreprises publiques privatisables, soit par la migration grandissante de populations juvéniles et formées d’Europe du Sud vers le marché du travail allemand.

Dans un contexte où les pays d’Europe du Sud sont contraints, avec les politiques d’austérité, d’accepter une très faible croissance de leur marché intérieur, cela se traduit, inséparablement, chez eux par la baisse du coût du travail. Car ils sont mis en concurrence pour accéder au marché intérieur allemand seul à présenter une perspective de relance. Au final, c’est le coût des importations par l’Allemagne des produits que lui vendent ces pays qui tend à diminuer, ce qui accroît ses propres excédents commerciaux.

C’est dire l’importance des rapports France-Allemagne dans cette partie de bras de fer historique si contradictoire. Ils sont fondateurs de la communauté européenne et, plus encore, de la zone euro. Chacun de ces deux pays a, pour l’heure, l’autre pour principal partenaire commercial. Si la France avançait sur une autre option de construction, mettant en avant la nécessité fondamentale de solidarités nouvelles pour un co-développement des peuples de la zone et de mise en cause de la domination des marchés financiers, en s’appuyant sur les aspirations et les luttes montant en Europe du Sud, le cours de l’Europe pourrait commencer à bifurquer. La France, pilier fondateur de l’euro, a un statut particulier dans cette zone. Elle y est, à la fois, dominante sur l’Europe du Sud, comme l’Allemagne, et dominée par l’Allemagne, comme les autres pays d’Europe du Sud. Elle occupe donc une place absolument stratégique. D’autant plus que l’Allemagne elle-même, malgré les oppositions qui se font jour en son sein et que les dirigeants allemands utilisent volontiers comme argument de chantage sur leurs partenaires, a absolument besoin de l’euro pour développer sa propre domination au plan mondial. Si F. Hollande, au lieu de trahir sa promesse de renégo- cier le TSCG et de combattre son ennemi « la finance », était allé jusqu’à imposer une renégociation en écho aux attentes sociales et démocratiques des peuples français et d’Europe du Sud, l’histoire aurait sans doute bougé.

Mais le jeu français ne visant qu’à défendre les intérêts européens des multinationales à base française, à essayer de partager avec l’Allemagne la domination sur l’Europe, le bras de fer a, vite, tourné court. Le défi d’un marché transatlantique Il faut, à ce propos, mesurer le défi que constitue le projet d’un grand marché transatlantique unissant l’Europe et les pays d’Amérique du Nord. Cela pourrait conduire à rendre encore plus difficiles et contradictoires, pour les Français et l’Europe du Sud, les rapports avec l’Allemagne.

En effet, la France et les États-Unis, certes avec des échelles différentes, présentent des spécialisations productives analogues et, donc, concurrentes, alors que l’Allemagne présente un type de spécialisation plutôt complémentaire de celui des États-Unis.

L’ouverture d’un grand marché transatlantique pourrait alors accentuer la concurrence avec les productions américaines sur des atouts productifs essentiels de la France comme l’aéronautique, l’automobile, l’énergie, les télé- communications, les transports, la chimie-pharmacie, l’agriculture, la culture et l’audio-visuel… une concurrence qui serait d’autant plus difficile à soutenir pour la France avec « l’euro fort » face au dollar. Cela pourrait alors conduire à de nouveaux affaiblissements relatifs de la France face à l’Allemagne en Europe dont pâtiraient aussi tous les autres pays d’Europe du Sud.

L’euro et la BCE Ils sont au cœur de la construction actuelle et leur mise en place, comme leur fonctionnement, ont développé de très importantes interdépendances non solidaires entre pays membres de la zone euro. Prétendre que l’issue à la crise actuelle passerait par une sortie de l’euro et, en fait, par la disparition de celui-ci, est illusoire, voire purement démagogique. L’enjeu est, au contraire, de rassembler, à l’appui des luttes, sur des propositions permettant de changer l’utilisation de l’euro. Et, donc, de changer le rôle, la politique monétaire, les missions et le contrôle de la BCE (1). Il s’agirait de les articuler à des proposi- tions pour changer l’utilisation du crédit et le rôle des banques en France (pôle financier public, nouveau crédit sélectif).

Tout en mettant en avant les possibilités de s’arracher à la domination du dollar et des États-Unis avec une réforme profonde du FMI et de la Banque mondiale pour une véritable monnaie commune mondiale alternative au Billet vert. Celle-ci, comme le réclament désormais les Chinois, les Russes et des Latino-Américains, pourrait être construite à partir des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI.  (1) Financement par création monétaire d'une grande expansion des services publics via un Fonds social, solidaire et écologique de développement européen ; monétisation d'une partie des dettes publiques ; sélectivité nouvelle de la politique monétaire pour encourager d'autant plus le crédit bancaire qu'il sert à financer des investissements programmant plus d'emplois et de formations et pour pénaliser les crédits à la spéculation.

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20 février 2016 6 20 /02 /février /2016 14:53

Olivier Dartigolles et Isabelle de Almeida, comité de liaison de la primaire de la gauche


« Nous voulons un débat d’idées qui unit »
vendredi 19 février 2016

Déclaration d’Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, et Isabelle de Almeida, présidente du Conseil national, lors de la réunion du comité de liaison de la primaire de la gauche et des écologistes.

« Nous voulons un débat d’idées qui unit »

Nous voulons dire en toute transparence les propositions que le Parti communiste a porté lors de cette réunion pour que progresse et réussisse le processus qui est lancé.

C’est d’abord l’extrême gravité de la situation qui nous motive. Nous entrons dans des temps très compliqués : les perspectives d’une crise financière plus grave encore que celle de 2008, les risques d’un éclatement de l’Europe dans les pires conditions, planent sur nos têtes. Ces menaces s’ajoutent à la crise climatique et à celle du travail secoué par les réponses libérales à la révolution informationnelle.

Jamais comme aujourd’hui notre peuple, le monde du travail et de la création, n’auront eu besoin de réponses de gauche à ces grands enjeux. Et jamais comme aujourd’hui ces réponses de gauche n’ont été autant marginalisées par François Hollande et Manuel Valls. Ils ont confisqué le pouvoir en s’étant affranchi de toute contrainte parlementaire et de leur camp politique. Ils ont signé leur adieu à la gauche.

Le scénario d’ores et déjà installé pour 2017 est celui d’un véritable cataclysme. Si rien ne bouge, c’est un match à trois qui se déroulera dès le premier tour de la présidentielle entre Marine Le Pen, le candidat de la droite et celui du clan Hollande-Valls, et toute autre candidature sera pratiquement disqualifiée du fait du mécanisme de vote utile. C’est dire que les réponses de gauche, les aspirations populaires au changement seraient hors jeu dès le premier tour. Au second tour, il y a fort à penser que ce serait un match entre Le Pen et la droite. Derrière, ne sous estimons pas les dégâts sociaux et politiques pour le pays. Prenons bien la mesure de la rupture démocratique qui s’ensuivrait. Combien de longues années avant que ne puisse commencer à se reconstruire un espoir ! Nous ne pouvons laisser se réaliser ce cauchemar sans réagir.

Nous voulons donc ouvrir dès maintenant une nouvelle voie et nous avons la conviction que c’est réellement possible. Des forces immenses sont aujourd’hui disponibles. Ils sont des millions, les électeurs du Front de gauche, les électeurs écologistes, des électeurs socialistes, à dire aujourd’hui : « ça ne peut plus continuer ainsi ». Ils ont été désorientés, sidérés parfois devant les abandons successifs du président de la République et du gouvernement et ils se sont démobilisés. Mais avec la déchéance de nationalité, avec la casse du code du travail, ils disent : « Maintenant, trop c’est trop ! »

Ces femmes et ces hommes disponibles sont aussi les syndicalistes, les militants associatifs qui pensent que maintenant, il faut qu’ils se mêlent de ces échéances politiques. Ce sont aussi les salariés, les enseignants, les soignants, tous ces travailleurs humiliés par le manque de considération pour leur travail, leur expérience, leurs conditions de vie. Ce sont les millions de chômeurs, de pauvres, méprisés, exclus, montrés du doigt. Les jeunes à qui l’avenir est refusé.

Toutes ces forces en mouvement ou en attente, aujourd’hui trop dispersées, nous voulons aider à les faire converger. C’est ce que nous avons contribué à faire en 2005 lors du referendum sur le traité constitutionnel européen, c’est ce qui nous guidait quand nous avons lancé le Front de Gauche. Nous proposons à toutes les forces du Front de gauche de poursuivre cette démarche dans les conditions inédites d’aujourd’hui qui nous permettent de le faire à une bien plus grande échelle.

Comment ?

Nous ne voulons pas d’une démarche de sommet, nous voulons un peuple acteur.

Il s’agit de relancer une dynamique d’intervention populaire. Nous pensons que le peuple doit investir le processus des primaires de gauche pour qu’il réussisse. C’est à dire pour parvenir à faire émerger, pour l’élection présidentielle une candidature commune qui bouscule la donne, qui relance une gauche de rupture avec la politique suivie depuis 2012, de rupture avec l’austérité et les recettes libérales. Et une gauche qui créé la surprise et gagne.

Nous proposons dans un premier temps l’élaboration citoyenne d’une plate-forme commune qui soit le socle d’entrée de la primaire pour les candidates et les candidats comme pour les électrices et électeurs. Les candidats acceptant ce mandat populaire, débattraient publiquement en exposant leurs propositions pour le mettre en œuvre. Le choix des citoyens se porterait alors sur le candidat le mieux à même selon eux, par ses engagements de réaliser ce mandat populaire. De bout en bout, ce processus est celui du débat et d’un choix d’idées et de contenus et jamais un simple casting. Tout ce qui nourrirait le présidentialisme condamne à l’échec.

Nous ne voulons pas d’une bataille de personnes qui divise, nous voulons un débat d’idées qui unit.

Nous proposons de réfléchir ensemble aux outils pour l’élaboration collective et citoyenne de cette plate-forme. Pour ce qui concerne les communistes nous prendrons des initiatives et nous participerons à tout ce qui s’inscrit dans cette démarche pour aller à la rencontre des citoyennes et citoyens pour recueillir leurs avis à partir de quelques grandes têtes de chapitre et bâtir avec eux le mandat populaire. Nous formulons ces propositions pour la réussite du processus de primaires de gauche et redonner espoir au pays.

Nous voulons que le maximum de celles et ceux qui souhaitent une candidature de gauche en rupture avec ce qui a été fait depuis 2012, s’investissent dans ce processus collectif. Jean-Luc Mélenchon propose sa candidature. Nous souhaitons que la dynamique que nous engageons le conduise à accepter le cadre collectif sans lequel une candidature de la gauche en rupture avec l’austérité et le libéralisme, n’a aucune chance de succès. Cette démarche que nous voulons impulser, les objectifs de rassemblement gagnant de toutes les forces de gauche et citoyenne que nous visons, ne permet pas dans notre esprit que l’emporte une candidature qui se fixerait l’objectif de poursuivre ce qui a été fait par le président de la République et le gouvernement depuis 2012. Nous avons d’ailleurs bien compris que ni Manuel Valls, ni François Hollande n’expriment l’intention de se plier à l’exercice des primaires.

Nous rendrons compte de nos échange de ce matin au Conseil national du PCF les 5 et 6 mars. Les communistes auront à décider des suites qu’ils voudront donner à ce processus.
Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, Isabelle De Almeida, Présidente du Conseil national,

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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 19:16

Ce qui vaut... et ce qui ne vaut rien

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF répond à l'annonce «en solo» par Jean-Luc Mélenchon de sa candidature pour la prochaine présidentielle. « Si ce n'est pas la primaire qui peut donner lieu à ce processus, quelle autre solution ? Et pourquoi Jean-Luc ne choisit-il pas d'inscrire sa candidature dans un processus collectif ? »

Hier, suite à l'annonce par Jean-Luc Mélenchon, en solo, de sa proposition de candidature pour la prochaine présidentielle, j'ai exprimé, comme porte-parole du Parti communiste, ce que j'en pensais. Depuis, j'ai reçu quelques réactions. Je veux y répondre.

Ce qui me frappe de toutes les réflexions et critiques qui me parviennent, comme d'ailleurs de la déclaration de Jean-Luc lui-même, c'est qu'à aucun moment elles ne s'appuient sur l'analyse de la situation réelle. Comme si cela était relégué en second plan, dans une arrière-cour, je ne sais où. Comme si de rien n'était et que la catastrophe annoncée pour 2017 n'était qu'une comptine.

Dans le match à trois qui s'installe pour 2017, nous avons tout à perdre. Le danger de Le Pen n'est pas écarté. Et dès le premier tour, du fait de la mécanique du vote utile, la gauche sera absente, le représentant du clan Hollande-Valls ne pouvant la représenter. En vérité, ce qui s'annonce, est une défaite des aspirations populaires et l'enjeu, l'enjeu réel si l'on tient compte des dernières mesures prônées par le gouvernement et des projet de la droite, ce n'est ni plus ni moins que la continuation ou non de notre Histoire de France, du modèle social et du modèle républicain. Cela mérite un peu de hauteur de vue, d'esprit de responsabilité, c'est pourquoi les propos désagréables - parfois même les insultes - qui me sont notifiés par Twitter, ou envoyés sur mon blog, ne pèsent rien.

Nous avons le devoir de tenter de bousculer ce scénario et cela fait partie des fondamentaux communistes : dans des périodes où tout se joue, le Parti communiste a su, par de grandes initiatives politiques rassembleuses, changer le cours des choses. Nous y voilà de nouveau.

Est-il possible, en quelques mois, de bousculer le paysage ? J'affirme que des millions d'hommes et de femmes sont disponibles pour relever le drapeau des combats démocratiques et émancipateurs, pour donner un avenir à la gauche et au peuple. Au deux, jamais ne n'opposerai l'un à l'autre.

Ils sont la gauche, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, la majorité des électeurs écologistes, et une très grande partie des électeurs de Hollande et des militants et élus PS qui disent maintenant, aujourd'hui, « ça ne peut plus continuer ». Ce sont les syndicalistes, les militants associatifs, les salariés en lutte.

Ils sont la gauche et ils sont le peuple : les chômeurs, les ouvriers, les employés, les enseignants, les soignants, les chercheurs, les étudiants, les artistes, les créateurs, etc. humiliés par le manque de considération pour leur travail, leur expérience, leur vie.

Ce que nous voulons, c'est ouvrir la voie de leur rassemblement. Qu'ils et elles prennent conscience de leur force rassemblée. Qu'ils et elles discutent et décident de ce qu'il faut faire et jusqu'où aller.

C'est ce que nous avons voulu faire avec le Front de gauche et nous devons rester fidèles à cette idée pour la revivifier dans un mouvement plus large, plus populaire et plus citoyen. Par ce oui cette force innombrable est disponible. Mais les femmes et les hommes qui la composent refusent qu'on parle en leur nom et à leur place. Ils veulent décider, choisir par eux-mêmes. Pour retrouver de l'autorité, la politique doit absolument prendre ce chemin.

Cette démarche collective peut réellement avoir comme ambition de constituer un nouveau front populaire et citoyen, social et politique pour un nouveau destin de la France, de l'Europe et du monde. Et pour 2017, nous devons travailler pour que les propositions politiques (primaires ou autres) donnent lieu à ce processus collectif et citoyen pour aboutir à un mouvement, un projet, une candidature, une majorité qui tourne le dos à l'austérité et nous engage sur un autre chemin. Si ce n'est pas la primaire qui peut donner lieu à ce processus, quelle autre solution ? Et pourquoi Jean-Luc ne choisit-il pas d'inscrire sa candidature dans un processus collectif ?

L'enjeu est considérable comme le sont les bouleversements auxquels nous sommes confrontés. Saurons-nous affronter ces défis ? Allons-nous passer à côté des potentialités du moment alors qu'elles sont là, à portée de main! Qui aurait dit Jeremy Corbyn ? Qui aurait dit l'Espagne et le Portugal après la Grèce? Qui aurait dit que Bernie Sanders réveillerait la jeunesse et la classe ouvrière américaine ?

Affrontons ces défis, débattons, prenons l'initiative, et le reste, les petites polémiques, les cabales, les procès, au regard des enjeux, ça ne vaut rien !

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 13:50

Saint-Varent le 19 janvier 2016

RÉAGIR face à l'ostracisme dont est victime le PCF

Nous sommes tous intéressés à trouver les réponses à la crise du système politique et économique dans lequel évoluent nos sociétés. Pour cela, nous avons besoin des éléments d'analyses et statistiques les plus divers, par ses sources, et contradictoires par les analyses et les réponses proposées. Or il faut bien le constater, le dispositif public de l'information des citoyens, notamment télés et radios ne remplit pas le rôle qu'il devrait jouer pour favoriser la réflexion de tous. L'iniquité flagrante eu égard aux idées et propositions du Parti Communiste, confère à ce sytème le caractère obscurantiste, ostracisant, censitaire, que ne devrait pas tolérer, une société fondée sur les "droits de l'homme" et ceux, constitutionnels, de la liberté d'expression. Après et en réponse aux attentats de "Charlie Hebdo" des millions de personnes se sont levées pour défendre ce droit. Il est bafoué aujourd'hui. Les idées développées par les communistes notamment, tout comme leur dirigeants, leurs élus, leurs militants sont victimes et avec eux tous ceux qui seraient intéressés à les connaître pour les approuver ou les critiquer dans un débat serein, ce cette pratique d'uniformisation des esprits. Il n'est qu'à recenser les accès aux médias pour confirmer cette appréciation. Les analyses, la présence permanente des laudateurs du libéralisme étouffent les quelques apparitions brèves et rares des contradicteurs. Chaque jour, chaque semaine, nous sommes bercés, "éduqués", sommés même de donner quitus à ce que l'on nous présente comme le seul horizon, imparfait bien sûr, inégal sûrement, mais moderne et universel. Le seul qui doit avoir voix au chapitre. Si nous considérons que l'accès aux médias est importante, voire décisive, dans la capacité à influer sur les idées et les comportements, si nous considérons que cette question de l'information est une des dimensions de la luttes des classes aujourd'hui, ne devons-nous pas de nous emparer de celle-ci comme une dimension de notre lutte et de notre politique. Nos différentes tentatives, anciennes, nous ont laissé d'amers souvenir jusqu'à faire un syndrome (intervention musclée à TF1 dans les années 70/80). Depuis longtemps nous sommes muets sur cette question pourtant essentielle. Les prises de position récentes de nos dirigeants et de notre presse confirment la volonté et la nécessité de prononcer pour une information véritablement pluraliste. Le traitement de l'ensemble des médias lors des régionales, en faisant du FN le référent à déplacé les enjeux de cette élection et favoriser le résultat de droitisation de la société déjà à l'oeuvre. Bref, beaucoup de choses à dire. Surtout beaucoup de choses à faire. Des campagnes, nationales, locales, pour la liberté d'expression et le pluralisme de l'information, des interventions des députés et sénateurs communistes et du FDG, une question d'actualité à l'Assemblée Nationale, la demande d'une commission d'enquête parlementaire par exemple, pourrait être de nature à engager ce débat indispensable jusqu'à obtenir de sensibles amélioration dans ce domaine favorisant ainsi une émergence démocratique. Parmi d'autre questions soulevées par les communistes, elle devra être traitée en vue d'une réponse appropriée, lors du 37e congrès du PCF qui se prépare dès maintenant.

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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 09:33

Jacky Bourdon

Monsieur Dartigolle ne pensez -vous pas que vous nous refaite le coup du programme commun, celui qui est en parti responsable de la perte du PCF .....mais il est vrai que vous allez me dire que non, que vous avez décidé de faire une primaire, état de fait à la mode comme il s'est fait a l'UMP et au PS......vous voulez donc nous faire un rassemblement de la gôche bobo voulu par qui, si ce n'est les Etats Unis et l'UE pour en fait être la bouée de sauvetage du PS au second tour.....je souhaiterai donc comprendre à quoi va donc servir le premier tour des présidentielles si nous n'y sommes pas représenté en tant que communistes.....il s'agit donc que pour la deuxième fois consécutive vous n'allez donc pas présenter un candidat de notre parti.....comme cela va surement être le cas, vous devriez tout simplement zapper le premier tour et passer directement au second....Alors je souhaiterai donc comprendre par des explications pour qui Monsieur le porte parole du PCF vous et vos pareils vous vous battez contre qui ? A savoir si ce n'est pas pour une gauche capitaliste aux multiples visages qui ne sème que misère ou désespoir ? Il va donc de soi que nous sommes amenés à constater que vous avez baissé les bras....alors que nous à la base, nous sommes une multitude de communistes à vouloir se retrousser les manches pour que notre parti le PCF soit présent à la présidentielle de 2017 afin de représenter nos valeurs qui ont été mises en place lors du congrès de Tours en 1920, ce dont nous exigeons de vouloir continuer à représenter.....même si nous ne faisons que 1%, au moins nous aurons le sentiment de ce réjouir de ce que nous avons fait, dans un premier temps pour faire revivre notre parti, près de tous ceux qui nous ont quittés et près de notre électorat que nous avons copieusement délaissé.... surtout ne pas oublié que nous sommes le seul parti politique qui a toujours lutté contre le fascisme......Vive le PCF....

Pourquoi la tenue d’une primaire à gauche peut-elle s’avérer dangereuse ?

En pleine crise de représentation. Olivier Dartigolles Porte-parole du PCF et Rémi Lefebvre Professeur de sciences politiques

HUMANITE.FR

Bruno Fornaciari Monsieur Jacky Bourbon il ne faut pas faire dire à Olivier Dartigolles ce que vous souhaitez entendre pour développer votre argumentation. Reportez-vous au texte de la contribution de ce dernier parue dans l'humanité. Deuxième observation, vous vous prétendez communiste mais vous utilisez le vouvoiement pour mieux vous éloigner de la ,fraternité entre nous. Troisièmement la question de la présentation ou non d'un candidat PCF à la présidentielle ne peut plus se poser comme jadis. Vous le dîtes vous-même en constatant "tous ceux qui nous ont quittés". En effet, l'influence du PCF n'est plus ce qu'elle était. Et, faut-il en réponse à la crise que nous connaissons formuler les mêmes réponses ? A vous lire le parti communiste dit se suffire à exister lui-même, comme un témoignage de la fidélité au temps passé. L'histoire révolutionnaire est jalonnée de bonnes intentions.La naissance du PCF au début du 20e siècle intervient dans une période historique du développement de la lutte des classes à l'échelle internationale marquée par l'émergence de partis révolutionnaire. Tout au long du siècle dernier, en France notamment , de 36 à 45 en passant 68 et 81 le PCF a joué un rôle de premier plan dans le mouvement social. Les forces de la réaction n'ont jamais abdiqué. A la, fin du siècle dernier elles ont repris l'ascendant, ce que nous avions cru impossible après les horreurs des deux grandes guerres criminelles. C'était, sans compter sur la résurrection des forces du passés qui fomentent aujourd'hui leur retour. Les questions qui sont posées aux communistes et à toutes les forces progressistes aujourd'hui, est bien celle de trouver les formes et les moyens d'enrayer cette évolution réactionnaire qui semble inexorable. Le PCF est-il à lui seul la solution ? Peu le pense. Nous luttons depuis toujours pour rassembler un maximum de forces pour un monde meilleur pour les classes travailleuses. Comment faire et avec qui et avec quels outils politiques ? La réponse ne va pas de soi. L'intelligence, l'expérience accumulée au cours de ces décennies ne doivent pas être passées par pertes et profits. Création, audace, invention, contributions et débats seront nécessaires à l'émergence d'un en-commun transformateur progressiste. Le PCF tel qu'il est, tel qu'il est devenu pourra-t-il à nouveau jouer un rôle positif dans la nouvelle marche en avant indispensable aux couches populaires ? Faut-il réfléchir à une nouvelle organisation de type révolutionnaire du 21e siècle correspondant au moment historique que nous vivons ? Naturellement les débats préparatoires au 37e congrès aborderont sans doutes ces questions latentes depuis plusieurs années. Les responsabilités des communistes sont grandes, il ne faudra pas les prendre à la légère ou avec des oeillères.

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 09:31

Goodyear : Le PCF exige l'annulation de ce jugement inique et l'amnistie pour les militants syndicaux

La peine infligée hier aux huit salariés de Goodyear accusés de défendre leur entreprise et l'emploi est d une extrême gravité et appelle à une riposte d ampleur : comme tout récemment à Air France, elle est une atteinte insupportable aux droits de salariés, de syndicalistes de défendre leurs emplois, en défendant par là même l'intérêt de populations et de territoires saignés par les choix de grands Groupes dont la seule boussole est la rémunération des actionnaires au détriment de l'intérêt général.

Elle est aussi plus largement, au même titre que le projet de déchéance de la nationalité, une atteinte à la République et à ses valeurs : peut-on faire vivre les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité en criminalisant l'action syndicale, en interdisant aux salariés d'intervenir sur les choix de leur entreprise ? Contester les choix stratégiques patronaux, avancer d'autres propositions doit-il devenir un délit puni de prison ferme ?

Nous ne l'acceptons pas, nous ne le supportons pas ; nous n'acceptons pas que la dérive sécuritaire dans laquelle le gouvernement cherche à nous enfermer s'accompagne de violations des droits syndicaux et citoyens, des Droits de l'Homme.

Le Parti communiste français, ses parlementaires, ses élus, ses militants expriment avec une immense fraternité leur soutien et leur solidarité aux salariés de Goodyear. Ils exigent l'annulation de ce jugement inique et, au-delà, l'amnistie pour tous les militants syndicaux condamnés, conformément à l'exigence portée par le Groupe communiste républicain et citoyen au sénat. Ils portent l'exigence de moratoires immédiats dès l'annonce de licenciements ou suppressions d'emplois pour permettre aux salariés et à leurs représentants, aux populations et élus des territoires concernés de débattre de propositions, à égalité avec les représentants des directions et avec des droits renforcés en ce domaine.

Nous sommes disponibles et mobilisés pour toute action, tout débat en ce sens, pour que se lève dans ce pays l'espoir d'une alternative aux politiques d'austérité et à la mainmise de la finance sur les choix économiques et industriels du pays. Disponibles et mobilisés pour une extension des droits et des libertés au lieu de politiques de répression et d'étouffement des contestations.

Pour une République dont il est désormais urgent de redonner sens, celui de la démocratie et des droits pour tous.

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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 16:24
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5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 10:00

14 h ·

Personnellement, j'attends beaucoup du discours que prononcera Pierre Laurent à l'occasion des voeux du PCF le 11 janvier prochain à Fabien. Les analyses de la nature des enjeux de la prochaine période, la pertinence des réponses que comptent mettre en débat le PCF, les initiatives que proposera le PCF pour créer un nouvel élan, les méthodes démocratiques et ouvertes sur le monde de la préparation du prochain congrès du PCF en juin 2016, en diront beaucoup sur la capacité du PCF à jouer un rôle dans les transformations progressistes indispensables de la société en étant de plain-pied dans le 21e siècle. L'offre politique qui sera peut-être dévoilée, devra répondre aux déceptions des progressistes, devra être crédible et mobilisatrice, pour installer dans le paysage un avenir optimiste et transformateur

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Denis Krys Oui, j'attends cela aussi avec intérêt. Avec scepticisme aussi, je l'avoue. J'ai la conviction que pour se hisser à la hauteur de son nom, le Pcf est notamment au défi de préparer en effet les décisions qu'il prendra par un débat interne visant authentiquement à faire de ses adhérents, des souverains et qu'au nombre des questions sur lesquelles il doit travailler, celle d'évaluer quelle doit être la façon de fonctionner pour une organisation du parti pris communiste est peut-être la plus décisive, par les questions qu'elle impose de travailler pour répondre et parce que depuis trop longtemps, ce sujet est impensé, interdit. Ce qui est bien peu communiste, non ? Ne le sous-estimons pas une fois de plus au risque de finir de dilapider les moyens que représente le Pcf aujourd'hui trop peu, beaucoup trop peu à la hauteur de ce que le parti pris communiste devrait exprimer, incarner. Je recommande par exemple, pour cela, la lecture du livre de Pierre Zarka : "oser la vraie rupture" paru aux édition "de L'Archipel" en 2011.

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Bruno Fornaciari Oui en effet, la dernière fois où il a été question d'un rapport sur l'organisation, c'est justement dans les années 80 avec un rapport de ...Pierre Zarka : "nous sommes un parti d e militants". Mais il me semble que la question qui nous est posée va plus loin, bcp plus loin. Le parti communiste, le PCF, assume -t-il sa tâche, sa fonction révolutionnaire ? La lutte de classe n'a jamais cessée, plus, elle s'est développée considérablement, notamment sur le plan idéologique. Les conditions subjectives du "dépassement" nécessaire du capitalisme sont devenues le principal enjeu de la lutte des classes, même si la base économique est fondamentale. Je ne reviens pas ici sur l'analyse qu'il faudra faire et refaire du sens historique de régression sociale et idéologique, de l'affaiblissement des forces révolutionnaire après l'échec historique de l'union soviétique et du "socialisme" et aujourd'hui de TOUS les parti communistes. Qu'est-ce être révolutionnaire dans les conditions d'aujourd'hui ? Quelles sont les possibles ? Des réponses nouvelles, repensées, ne doivent-elles pas émerger, peut-on le faire avec les outils politiques actuels ? doit-on, peut-on les améliorer, le revivifier ? Ou bien doit-on peut-on les transgresser, les sublimer ? Le PCF est né en1920 d'une scission, (première négation), pas sûr qu'il passe le siècle. La refondation sera-t-elle la négation de la négation ? Les communistes d'aujourd'hui dans et hors PCF sont convoqués pour construire la réponse. D'où l'importance à mes yeux de la déclaration de P. Laurent aux voeux du PCF le 11 janvier prochain.

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BRUNO FORNACIARI

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