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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 10:31

Publié le 21 octobre 2011 à 09h23

Présidentielle 2012 : Le Modem fait du pied à Hollande

Le Modem lance ses idées pour la présidentielle de 2012 et multiplie les œillades à l'endroit de François Hollande. Marielle de Sarnez a jugé "très intéressant" la candidature du député de Corrèze.

Marielle de Sarnez
Marielle de Sarnez SIPA/CRUSIAUX FRANCK

Que cherche à faire le Modem ? Pourrait-il y avoir un rapprochement entre le parti du centre et le PS? La question mérite d'être posée. Car les leaders du Modem ne cesse d'encenser la candidature de François Hollande. François Bayrou, lui-même avait concédé mercredi, sur le plateau du Grand Journal de Canal Plus, que « si c'était les vraies idées de François Hollande, j'ai pas de doute qu'il y ait des points de rencontre ». Ce vendredi, c'est au tour de Marielle de Sarnez de s'exprimer sur le PS et son candidat.

L'eurodéputé MoDem a jugé « très intéressant » que François Hollande porte les couleurs socialistes à la présidentielle mais elle s'interroge sur sa capacité à « se distancer du dogme » du PS. Une position déjà exprimée par François Bayrou, la veille. « Je trouve que c'est intéressant que ce soit François Hollande, on va voir dans quelle mesure il peut se distancer du dogme du Parti Socialiste, pour l'instant cela me semble mal parti », a répété la vice-présidente du MoDem au Talk Orange/Le Figaro.

"Une majorité plus large"

Pour la numéro 2 du parti de François Bayrou, « il y aura deux questions que se poseront les Français » lors de la campagne présidentielle. « La première c'est : est-ce qu'on a envie du changement ou est-ce qu'on a envie de continuer avec Nicolas Sarkozy et son équipe. Visiblement, l'impression qu'on a aujourd'hui, c'est qu'il y a plutôt une grande majorité de Français qui ont envie que cela change », constate-t-elle. « Et à partir de ce moment là, ajoute-t-elle, il y aura une deuxième question à se poser, qui sera tout l'enjeu de la campagne présidentielle qui s'ouvrira, c'est au fond quel changement on veut et avec qui on change ? Et on change pour faire quoi ? ».

Avec le Modem, le PS ? Les deux ? Marielle de Sarnez n'est pas contre. Même si elle ne l'a pas déclaré ouvertement, elle a précisé « est-ce qu'on change simplement pour dire qu'il faut que la gauche batte la droite (...) ou est-ce qu'on essaye de se dire au fond : la France est dans un état plus que difficile, la dégradation de la note n'est pas forcement très loin (...) et donc qu'est-ce qu'il faut pour redresser le pays ? », résume l'eurodéputé en plaidant pour « une majorité plus large ». « Il faut une majorité centrale, il ne faut pas faire de promesses pas tenables, il ne faut pas être dans une idéologie un peu dépassée, et ce sera en tout cas l'offre de François Bayrou », a-t-elle conclu. Un appel de plus en plus perceptible. François Hollande ne pourra sans doute pas faire la sourde oreille trop longtemps.

 
Réactions à cet article6 commentaires
  • Pegase42, le 21 oct à 09:31
    <a href="/users/pegase42" class="" title="Voir le profil utilisateur.">Pegase42</a>

     

    Drôle de manière du MoDem de se comporter. D'un côté, Monsieur Bayrou critique le programme du P.S. et de l'autre, Madame de Sarnez trouve très intéressant le député de Corrèze. A quoi jouent-ils tous les deux? Monsieur Bayrou n'aura jamais l'intention de se laisser dominer par Monsieur Hollande. S'il désire participer aux présidentielles, c'est uniquement pour qu'il gagne "seul".



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  • ernest, le 21 oct à 09:57
    ernest

    Il n'a pas répondu aux battements cils de Miss Royal,et semble plus sensible au charme de Hollande-Cette alliance contre nature ne serait pas comprise par beaucoup de centristes .


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  • grenade, le 21 oct à 10:04
    grenade

    Le Modem ,se ralliant aux voix de Montebourg ,Mélenchon ou de Madame joly, on rêve? ou alors Bayrou et le Modem se vendent pour exister (pour un cour moment)


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  • cornillac, le 21 oct à 10:09
    cornillac

    Le béarnais fera un faux pas en allant faire allégeance au PS . Cette union politique est contre nature - Le Modem serait avalé tout cru par la machine socialiste


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  • caram14, le 21 oct à 10:10
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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 11:05

Primaires socialistes, rejet de Sarkozy
et volonté de décider

La participation élevée enregistrée par les primaires socialistes apporte deux confirmations. La première atteste de la profondeur du rejet de Nicolas Sarkozy, l’envie de tourner cette page au plus vite. Elle est sans doute à l’origine du score élevé recueilli 
par François Hollande, désigné par le petit cercle 
des commentateurs en cour comme le plus apte à bat­tre le président sortant du fait de son «réalisme». La seconde confirme un appétit de politique, au sein de l’électorat de gauche, qui, même s’il a été dévoyé vers une compétition de personnes, ne devra pas être sous-estimé durant la campagne électorale. Ces électeurs et ces sympathi­sants du PS, en premier lieu, mais aussi, quelquefois, du Front de gau­che ou d’EELV, ne se satisferont pas du ballet 
des communicants – ces «spin doctors» qui entouraient DSK –, non plus que d’une orchestration un peu modifiée de la rengaine des marchés financiers. 


Au fur et à mesure 
des échanges, des idées que fuyait ou esquivait le Parti socialiste – les licenciements boursiers, la nationalisation des ban­ques, l’instauration de la taxe Tobin, le contrôle de l’usage des fonds publics – se sont taillé 
une place. Elles ne pourront être balayées sous le tapis. Quant aux refus d’entendre les aspirations sociales – en faveur du rétablissement de la retraite 
à soixante ans ou de l’augmentation subs­tantielle 
des salaires –, ils se sont vus et seront sans doute l’objet de bien des interpellations de celui ou celle qui sortira vainqueur de cette consultation.

Cette première dans notre vie politique présente un double visage. Elle est une soumission au régime présidentialiste que François Mitterrand avait dénoncé comme «un coup d’État permanent», et qui se montre à bout de souffle dans la version caricaturale que porte Nicolas Sarkozy. Mais elle intervient aussi après que le basculement à gauche du Sénat rend envisageable, au printemps prochain, la mise en place de modifica­tions constitutionnelles établissant une VIeRépublique qui élargisse le champ de la souveraineté et de l’intervention citoyennes. De surcroît, quand notre peuple prend 
la parole, il ne la rend pas toujours à l’identi­que, comme l’a démontré le référendum de 2005.

Pour ceux qui 
y participent, les primaires socialistes peuvent prendre figure d’une répétition pour le premier tour où chacun pourra alors choisir la gauche qu’il souhaite, les mesures privilégiées, l’ambition de transfor­mation proposée. 
Dès le second tour, puis l’investiture officielle 
du prétendant socialiste, le 22octobre, il faudra 
à ce dernier répondre aux autres candidats de gauche et notamment à Jean-Luc Mélenchon.

Les primaires socialistes, et c’est heureux, ne seront pas parvenues à cir­conscrire le débat à un tête-à-tête avec Nicolas Sarkozy n

 

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 09:19
La séquence des primaires aura été longue. tous les médias en auront fait leur choux gras.
Des centaines d'articles de journaux, des heures de reportages, des émissions spéciales et l'omnlprésence des dirigeants socialistes sur les plateaux télé et pas seulement les "impétrants".Les appels à la participation au scrutin des primaires, processus "démocratique" chargé de désigner celui qui serait le mieux à même de battre Nicolas Sarkozy en 2012, selon les sondages, furent relayés sans discontinuité par les radios, France Inter en tête, et les télés.
Pour sûr, "l'ambiance" était donnée, la participation fut forte exprimant ainsi la vilonté  de pouvoir dire son mot sur la politique proposée. Ce n'est peut-être d'ailleurs qu'une illusion qui se résume en fait à départager les candidats de" l'appareil", lequel n'avait pu les départager lui-même sans risquer des fractures.
Ainsi, l'intrusion des électeurs, la plupart de gauche au premier tour a permis de s'insinuer quelque peu dans le débat des éléphants, ancien et nouveau. L'illusion Montebourg a fait flores, jusqu'à la veille du 2e tour. Les primo-électeurs ont choisi à 87 % la tradition socialiste, tandis que 17 % quand même entendaient faire entendre une voix différente.Mais la machine a broyer les différences, a uniformiser les espoirs a fait son office au 2e tour.
Reste qu'il va falloir savoir maintenant, réellement, en dehors des effets de tribune ou de manche étalés lors de la campagne électorale partisanne, de quelle politique le candidat retenu par les  électeurs, François Hollande, quelle politique et  quel programme il leur soumettra en mai 2012, Le candidat désigné par  les électeurs et non pas les militants appartient-il encore au Parti qui va faire la campagne , ou va-t-il progressivement s'éloigné des meilleurs intentions du programme socialiste (toutes ne le sont pas) pour se recentrer et élargir sa clentèle électorale? Ce  qui inquiète d'ailleurs Dominique Paillé  porte parole des centristes qui y voit là un candidat qui chasse sur leur terres.
D'ailleurs la plus grande affluence "suspecte" du 2e tour (certains laissent entendre que la droite se serait déplacée tandis que des électeurs les plus à gauche seraient partis à la pêche) afin de peser sur les choix les plus droitiers offerts au 2e tour. François Hollande aura reçu le soutien de Manuel Valls à droite du PS, de Baylet à droite de la gauche, de Ségolène Royal qui louche vers la droite du Modem ( elle prône un arc d'alliance illusoire allant de l'extrême gauche aux gaullistes), et enfin, de Arnaud Montebourg," l'etoile filante" de gauche dont la reconversion  in-extemis fleure bon avec le carrièrisme.
François Hollandes sera-t-il le candidat des sondages et du système ou celui de la transformation alternative à la crise du de l'économie de marché et de la concurrence libre et non faussée? Il va falloir connaître les intentions du candidat  désigné car des questions se posent quand même.En effet, entre les positions droitières, presque Sarkosiites de Manuel Valls et celle de Arnaud Montebourg, plus proche de celles de Mélenchon que de celle d'Aubry, qui, elle-même semblait repousser le "système" et le centrisme des "Hollandais" il va falloir clarifier les positions.
Le candidat commun du "front de gauche" Jean-Luc MELENCHON a renouvelé récemment son ofrre publique de débat. Il faudra l'imposer car déjà se met en place concrètement son élimination des médias. En renforçant la bi-polarisation politique, ces derniers  entendent faire la part belle à l'UMPS (ils ont déjà occulté le 1er tour de la Présidentielle et se plaçant au 2e tour Sarkozy et Hollande, (canal+le 17 octobre 2011)  et accessoirement, pour donner le change, à Marine Le Pen et  le Modem désignés comme les 4 grands candidats de la Présidentielle.
Les médias(les journalistes-propagandistes quel'on voit partout)  forts en gueule pour villipender les grévistes et les luttes des travailleurs en général, offrent allégeance et coopération au système et à leur candidats. La manipulation médiatique se poursuivra de plus belle.
Il fut un temps où les journalistes dénonçaient la main-mise du pouvoir sur les médias comme une atteinte à la liberté d'expression, comme la marque d'une dictature disaient-ils. Il est vrai c'était dans les démocraties populaires il y a 20 ans. Il nous faut hélas déplorer, dans ce milieu, la perte d'indépendance ...et de dignité.Le pluralisme, c'est pour les autres, bien entendu.
Le débat entre soi est tout de mlême moins risqué. Et si j'ai bien compris, maintenant, avec le concours des télés, c'est au tour de l'UMP de disposer des antennes, comme le demande Coppé, pour 2 mois.

Après la désignation des candidats, place au débat d'idées

François Hollande vient d'être désigné candidat du Parti socialiste pour l'élection présidentielle de 2012, dans le cadre d'une primaire qui a montré combien était forte la volonté de nombre de français de se débarrasser de Nicolas Sarkozy. Je prend acte de cette investiture.

 

Maintenant que la désignation du candidat socialiste est dernière nous, il est plus que temps d'en finir avec le débat de personne, place au débat d'idées. Pour notre part, le Front de gauche, avec son candidat commun Jean-Luc Mélenchon, est décidé à le faire vivre avec la plus grande détermination.

 

La situation extrêmement préoccupante de notre pays impose des mesures d'une toute autre ambition que celle que les candidats socialistes ont égrainé les semaines passées. Les proposition du Front de gauche s'attaqueront au mur de l'argent pour remettre au coeur de la société « L'humain d'abord ».

I

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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 18:08

 

Présidentielle 2012

Paul Quilès réagit à la victoire de Hollande... trop tôt

Histoire : L'ex-directeur de campagne de François Mitterrand en 1981 et soutien de Martine Aubry a commenté dès 16h40 et par erreur l'élection de François Hollande. Sur un ton peu enthousiaste.

 

C'est un email étrange et pour le moins anticipé: à 16h40, tombe un communiqué signé «Paul Quilès, ancien ministre» et titré «La responsabilité de François Hollande».

 

L'ancien directeur de campagne de François Mitterrand, qui fut plusieurs mois ministre et député, y réagit à la victoire de François Hollande devant Martine Aubry. Près de trois heures avant la fermeture des bureaux de vote, et sur un ton assez peu chaleureux.

 

Paul Quilès y analyse avec sévérité - et un certain sens de la voyance - la raison de cette victoire: «Il est incontestable que l’indication fournie par les sondages du "mieux placé pour battre Sarkozy" a pesé lourd dans la décision des électeurs», écrit-il.

 

Il y a annonce aussi un soutien peu chaleureux au gagnant: «François Hollande a maintenant la responsabilité de faire la preuve qu’il est bien celui qui pourra l’emporter le 6 mai 2012. Pour cela, il va lui falloir très vite prouver qu’il sait vraiment rassembler, non seulement ses amis et ses nouveaux ralliés, mais aussi les socialistes et ensuite l’ensemble de la gauche.» Les couteaux semblent tirés et avant même la fin du scrutin.

 

Contacté par le JDD, Paul Quilès a expliqué comment il avait commis cette boulette. Il aurait écrit deux communiqués différents -prêts à servir en cas de victoire de l'un ou de l'autre des candidats - "comme cela se fait d'habitude". Et là, la technologie a décidé de lui jouer un tour: sa batterie tombe en rade au moment où il met un point final au communiqué "Hollande". Il redémarre son ordinateur et le communiqué part tout seul. "C'est une connerie que je regrette", dit-il.

 

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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 18:40

Politique - le 14 Octobre 2011

Hollande, le choix de Montebourg, suspecté de double langage

Les derniers jours précédent le second tour de la primaire s’annoncent plus vifs. Alors que Montebourg vient d’annoncer son intention de voter Hollande, ce dernier se voit attaqué sur sa gauche par Martine Aubry et sérieusement embarrassé par son conseiller pour les retraites.


Arnaud Montebourg a déclaré au Monde ce vendredi son intention de voter pour François Hollande. C’est un choix personnel a-t-il bien précisé, qui n’engage que lui : "Les citoyens peuvent désormais faire leur choix en leur âme et conscience, et je me refuse à donner une consigne de vote".

 

Car en parallèle, François Hollande est quelque peu embarrassé. Son principal conseiller pour les retraites, Pascal Terrasse, membre du conseil d'orientation des retraites, dans une discussion avec des journalistes de Libération dans laquelle il ne pensait pas être enregistré, a déclaré : « Je vais vous dire ce que je pense. Compte tenu de la situation de la Cnav, et de ses déficits, je ne pense pas honnêtement qu’on reviendra sur la borne d’âge. La vérité c’est qu’il faut qu’on aille à 65 ans sur la borne d’âge, pour arriver à trouver un équilibre financier compte tenu des enjeux démographiques lourds que nous avons.»


Tollé. François Hollande avait clairement affirmé qu’il était pour le retour au départ à la retraite à 60 ans, avec le maintient de l’allongement de la durée de cotisation à 41,5 années. Martine Aubry avait évoqué cette différence de position entre Hollande et son principal conseiller lors du dernier débat, laissant planer un lourd sous-entendu. Maintenant, tant qu’Hollande ne désavoue pas clairement Terasse, il restera suspect de double langage. Mais pour l’heure, le candidat préfère s’offusquer du fait que sa compétitrice l’ait traité de « candidat du système ».

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« Arnaud Montebourg a annoncé qu’il votera François Hollande au second tour de la primaire socialiste. Est-ce un choix cohérent? C’est un choix qui doit surprendre beaucoup de ceux qui ont voté pour lui au premier tour" s'interroge Pierre Laurent secrétaire national du PCF. "On le présentait comme le jeune lion qui rugissait très fort, il finit en miaulant très doucement. A ceux qui ont voté Montebourg au premier tour, je leur dis : le seul programme qui reste fidèle à ce que vous avez essayé de dire, c’est celui du Front de gauche. Nous leur tendons la main"

 

JDD - 16 octobre 2011 »

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 22:24

 



Attac a envoyé le 21 septembre dernier une liste de quatre questions aux candidats actuellement déclarés à l'élection présidentielle.

Au moment où des marchés financiers livrés à eux-mêmes menacent les fondements de la construction européenne et de nos sociétés, ces questions revêtent une importance décisive pour nos concitoyens. Elles concernent la régulation financière, le financement des urgences sociales et écologiques, les banques et la dette publique.

Les réponses de Martine Aubry (en ligne sur notre site) sont les premières à nous parvenir, et nous les publions aujourd'hui conformément à l'engagement que nous avons pris en les sollicitant de les publier dès réception.
 
 Les réponses de Martine Aubry appellent de notre part les commentaires suivants.


1.    Régulation financière
Martine Aubry propose une taxe européenne sur les transactions financières de 0,05% pour financer deux priorités : « le financement de l'aide au pays en développement et leur adaptation au réchauffement climatique, la réduction des déficits des Etats membres ». Nous rappelons que la demande ancienne d'Attac est d'une taxe au taux de 0,1% (repris par la Commission européenne dans son projet de directive) pour le financement des biens publics mondiaux, parmi lesquels l'accès aux droits de base pour tous et la lutte contre le réchauffement climatique.

Par ailleurs, nous accueillons favorablement les propositions de séparation des activités bancaires de dépôt et d'investissement, l'interdiction du secret bancaire et des produits financiers les plus dangereux.

Nous regrettons cependant que Mme Aubry ne reprenne pas nos propositions sur les contrôles de la circulation des capitaux et le retrait de l'agrément aux banques qui spéculent dans les paradis fiscaux.

2.    Financement des urgences sociales et écologiques
Martine Aubry propose la création d'une agence européenne de la dette. Nous remarquons avec satisfaction que cette agence emprunterait directement auprès des ménages européens, mais nous souhaiterions confirmation du fait qu'elle ne solliciterait pas les marchés financiers (banques et autres investisseurs institutionnels). Il nous semble en effet vital d'en finir avec la dépendance des États européens vis-à-vis de ces acteurs financiers.

Nous nous félicitons de la proposition d'un changement de statut de la BCE, qui « aurait la possibilité de financer directement les États » et verrait ses objectifs élargis à « la croissance, l'emploi et la conversion écologique de notre modèle productif », même si nous avons des doutes sur la compatibilité durable entre croissance et conversion écologique. Nous rappelons que ces mesures supposent une réforme fondamentale du traité de Lisbonne.

3. Les banques
 Martine Aubry propose, en cas de besoin (qui nous semble inévitable), une stratégie de recapitalisation des banques « conditionnée à l'inscription des actifs toxiques à leur valeur de marché dans les bilans », de façon à limiter le coût de l'intervention. L'entrée de l'État au capital doit selon elle « servir à contrôler effectivement la stratégie des banques », ce qui est positif, mais elle ne se prononce pas sur notre proposition de nationalisation intégrale du capital, ni sur la durée de l'intervention publique, laissant ainsi la porte ouverte à de futures re-privatisations. Elle ne reprend pas notre proposition d'instaurer un contrôle démocratique sur les banques par l'entrée dans leurs conseils d'administration de représentants des salariés, usagers, collectivités locales et associations.

4.    La dette
Martine Aubry déclare vouloir mettre en oeuvre un grand audit des finances publiques, « auquel les experts indépendants et membres de la société civile seront associés ». Elle ne répond pas à la question sur le sort que les services de l'État réserveront aux demandes de la société civile concernant les origines de la dette publique et la répartition actuelle des titres entre catégories d'acteurs économiques. Elle ne reprend pas notre proposition de s'appuyer sur un audit de la dette publique pour examiner les modalités d'une restructuration.

Attac France,
Paris, le 12 octobre 2011
 

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 12:35
Montebourg veut faire "comme les bolcheviks", dit Copé !

12/10/2011 à 11h42

PARIS (Reuters) -

 

Le programme économique du socialiste Arnaud Montebourg, et notamment la mise sous tutelle des banques, est digne de la Révolution russe, estime Jean-François Copé.

"Ce qu'il dit en gros, c'est tutelle des banques sans que ça coûte aux contribuables, c'est ce qu'ont fait les bolcheviks en 1917", a dit mercredi le secrétaire général de l'UMP sur Canal+.

 

"Je ne sais pas si vous voyez l'état psychologique d'une partie de la gauche française", a-t-il ajouté.

 

Arbitre de la primaire socialiste pour l'investiture à l'élection présidentielle de 2012 en France, Arnaud Montebourg, chantre de la "démondialisation" et du "protectionnisme européen", a sommé les deux finalistes, François Hollande et Martine Aubry, de prendre position sur son programme.

 

 Reuters

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 09:05

Exclusif: Le candidat du Front de gauche s'invite dans le débat des primaires

Jean-Luc Mélenchon  Mardi 11 Octobre 2011 à 18:39

Avant même Martine Aubry et François Hollande, Jean-Luc Mélenchon répond à la lettre d'Arnaud Montebourg. Le candidat à la présidentielle du Front de gauche y affirme, une nouvelle fois, et en quatre points très précis, sa proximité idéologique avec le député de Saône-et-Loire. De quoi couper l'herbe sous le pied des deux finalistes de la primaire...



Cher Arnaud Montebourg,
 
J’ai lu la lettre que tu as envoyée à tes compétiteurs de la primaire socialiste (consultable ci-dessous, ndlr). Tu as voulu qu’elle soit « ouverte ». Je me sens concerné. En effet, tu t’adresses aux deux socialistes qui pourraient être candidats à l’élection présidentielle. Je le serai pour ma part en toute certitude, au nom du Front de Gauche. Les questions que tu poses concernent toute la gauche et tous nos concitoyens.
 
J’ai donc souhaité y répondre.
 
Le nombre de votants aux primaires organisées par le Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle montre une volonté d’intervention populaire. Celle-ci marque je crois les temps politiques nouveaux dans lesquels nous sommes entrés. Car désormais le grand nombre sent bien que les dogmes suivis jusqu’à présent par les pouvoirs en place mènent le monde à une impasse. Chacun se sent dès lors invité à se mêler des affaires publiques. Bonne nouvelle !
 
En t’écrivant, je veux donc contribuer à ce débat démocratique indispensable pour que l’élection présidentielle ne se réduise pas à une compétition de personnes mais permette aux citoyens d’exercer en toute lumière une souveraineté éclairée par le débat argumenté.
 
Je veux aussi entamer à cette occasion une discussion ouverte à gauche sur les conditions concrètes et précises qui permettront à un gouvernement de mener une politique alternative à celle de la droite, à l’heure où pourtant les gouvernements sociaux-démocrates dans toute l’Europe adoptent des plans d’austérité en tout point contraires à leurs engagements de campagne.
 
Les trois questions que tu poses me paraissent essentielles. J’y réponds précisément et y ajoute une quatrième qui à mes yeux les conditionne toutes.
 
1°) Le contrôle politique du système financier
 
Je défends la mise sous contrôle social des banques afin de soumettre la finance à la loi de l’intérêt général. Le programme du Front de Gauche propose de combattre la spéculation et la financiarisation de notre économie en interdisant les ventes de gré à gré, les ventes à découvert et les produits spéculatifs et en bloquant les échanges de capitaux avec les paradis fiscaux. Nous imposerons également la séparation des banques de dépôt et des banques d’investissement. Nous interdirons les stock-options, les LBO et les engagements hors bilan et obligerons les entreprises à la transparence financière. Les mouvements internationaux de capitaux à des fins de spéculation et de placement financier seront contrôlés et taxés à nos frontières. Nous interdirons la libre d’action des agences de notation et des hedge funds en Europe. Un pôle public financier sera créé pour contribuer à produire et partager autrement les richesses. Enfin, la Banque Centrale Européenne doit prêter aux Etats pour casser la spéculation et mettre le financement des biens publics à l’abri des appétits des investisseurs privés.
 
2°) Le protectionnisme européen, social et écologique
 
Je combats le dogme du libre-échange pour des raisons à la fois écologiques et sociales. Je veux réduire les transports de marchandises inutiles pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Et je récuse la réduction des normes sociales et environnementales par la mise en concurrence des systèmes sociaux et fiscaux nationaux. Je prône une relocalisation écologique maximale de notre production agricole et industrielle. Pour cela, le Front de Gauche défend l’instauration d’un visa social et écologique qui permettra de bloquer les productions délocalisées pour des raisons de dumping social et fiscal. Il propose l’institution de protections et de normes sociales et environnementales communes aux Européens, avec, par exemple des prélèvements nationaux concertés sur les réimportations en Europe de productions délocalisées et une taxe « kilométrique » de manière à réduire les transports de marchandises évitables. Nous instaurerons un droit de reprise des entreprises par leurs salariés en cas de délocalisation ou de fermeture. J’ajoute que le contrôle des mouvements de capitaux que nous instaurerons permettra aussi de taxer lourdement les investissements supports des délocalisations.
 
3°) la VIe République et la lutte contre la corruption
 
Le Front de Gauche se prononce sans ambiguïté pour une Sixième République parlementaire. Nous voulons en finir avec ce régime qui dépolitise le débat public et organise le dessaisissement des citoyens. La méthode que le Front de Gauche avance pour rédiger cette nouvelle Constitution est celle qu’ont suivie avec succès les peuples qui ont fait avant nous le choix de la révolution citoyenne, la convocation d’une Assemblée Constituante dès le début du mandat. Mon ambition est donc d’être le dernier président de la Cinquième République.
 
Quant à la corruption, je la tiens pour un symptôme de la décomposition de notre République. Elle prospère en raison du fonctionnement oligarchique des institutions, qui mêlent étroitement possédants et cercles dirigeants de l’Etat. Elle est la conséquence de l’accumulation de richesse par quelques-uns. Ceux-là jouissent de ce fait d’un pouvoir d’influence indécent contraire à l’égalité des citoyens. Elle se nourrit de la colonisation de l’Etat par les intérêts particuliers, permise par la libéralisation des services publics et la confusion qu’elle entraîne entre public et privé. Elle est encouragée par le fonctionnement des institutions européennes, où les lobbies font la loi. Nous combattrons la corruption sur tous ces fronts : mise au pas de l’oligarchie par la création d’un revenu maximum, instauration d’un régime parlementaire permettant le contrôle effectif de l’exécutif, abrogation des libéralisations de services publics, pôle public du médicament, nouveau traité européen conditionnant tout transfert de souveraineté à un contrôle démocratique de son usage.
 
Voici donc mes réponses aux trois points que tu évoques. Je serais incomplet si je n’en ajoutais pas un quatrième. Je crois que tu en seras d’accord puisque, comme nous, tu as voté non au traité constitutionnel européen et à sa copie conforme le traité de Lisbonne. Rien ne pourra être fait de ce que j’ai dit précédemment sans remise en cause du traité européen de Lisbonne. Celui-ci interdit en effet toute entrave à la libre circulation des capitaux, promeut le libre-échange généralisé, fait échapper une part croissante de notre législation à la souveraineté populaire et officialise le pouvoir corrupteur des lobbies. C’est pourquoi nous organiserons un referendum pour proposer au peuple français une liste de dispositions sur lesquels la France désobéira sans attendre aux traités européens, prélude à une refondation de l’Union toute entière.
 
Reçois, cher Arnaud, mes félicitations pour le combat que tu as mené au sein de ces primaires et qui a permis de faire progresser tant d’idées que nous avons en commun.
 
Jean-Luc Mélenchon
Candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle


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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 16:56

Communiqué de presse le 9/10/2011

 

 

"Je félicite le Parti Socialiste pour ce beau résultat de la mobilisation de ses militants et ses élus depuis plusieurs mois. Sur les dix-sept millions d’électeurs de gauche du deuxième tour de 2007, il est parvenu à en rassembler plus d’un million et demi pour choisir son candidat. Je note que les votes ont placé en tête les deux candidats du programme officiel du Parti socialiste. Leurs nuances ont été trop faibles pour qu’ils soient clairement départagés. Mais je note surtout la percée spectaculaire d’Arnaud Montebourg et des idées de rupture qu’il porte dans des termes souvent identiques à ceux du Front de Gauche. Je forme le vœu qu’il n’en diminue pas la signification et la portée. J’espère donc qu’il n’accepte aucun marchandage ni arrangement de circonstances pour le deuxième tour. Quoi qu’il en soit, le Front de gauche aura son candidat au premier tour de l’élection présidentielle et je porterai avec le programme « l’humain d’abord » le projet de la sixième république, de la planification écologique, de la bataille pour juguler la finance et en finir avec le système de l’Europe du laisser faire."

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 22:41

Octobre 2011


 

21h30-Le résultat officiel partiel annoncé par le parti socialiste portant sur le dépouillement de 75% des bulletins, place François Hollande en tête avec39%, suivi par Martine Aubry à 30%. A la surprise des sondeurs, Arnauld Montebourg arrive en troisième position avec 17%, Ségolène Royal n’a obtenu que 7% de voix, Manuel Valls 5% et Jean-Michel Baylet à peine 1%. Les résultats restent encore à collecter pour environ 3000 bureaux de vote.

 

Arrivé en avant-dernière position de ce premier tour, Manuel Valls a appelé dimanche soir à voter François Hollande au second tour de scrutin qui l'opposera à Martine Aubry. Arnaud Montebourg, troisième selon les résultats partiels, a estimé qu'avec son score, la "démondialisation" était "au cœur" de la présidentielle, sans évoquer d'éventuelles consignes de vote. "La cause de la nouvelle France (...) a réussi l'exploit de faire mentir les sondages, de mettre en minorité les deux candidats officiels et installer au cœur de la primaire et de l'élection présidentielle de l'année prochaine, la démondialisation, la VIe République, le capitalisme coopératif, la lutte contre la corruption etc.", a-t-il  déclaré.

 

On estime à deux millions le nombre de participants à ce premier tour de scrutin. Le PS avait fait valoir qu'avec un million de votants, cette primaire serait un succès.

Pour le PCF, Cela "confirme une envie forte et croissante de se mobiliser pour débarrasser la France de Nicolas Sarkozy, et montre une disponibilité citoyenne importante pour le débat d’idées à gauche"

 .

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP a quant à lui minoré l'importance du vote en soulignant que si deux millions de votants est "un score intéressant", seuls "4 Français sur 100" ont voté.

 



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BRUNO FORNACIARI

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