Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 juillet 2014 1 28 /07 /juillet /2014 00:23

A Paris, le 26 juillet, lors d'une rencontre diplomatique dédiée à Gaza.

Crédit:

AFP/PIERRE ANDRIEU

Tout ça pour ça ! La montagne diplomatique a accouché d’une souris. Par Sébastien Crépel

Autour de Laurent Fabius, le gratin international reçu samedi au Quai d’Orsay et réunissant les homologues européens, américain, turc et qatari du ministre français des Affaires étrangères, a réclamé le respect d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas de... vingt quatre heures.

Avec des « pressions » limitées à de telles exigences, Benyamin Netanyahou peut dormir tranquille. Après avoir causé la mort de plus d’un millier de personnes depuis le début de l’opération à Gaza, son gouvernement y a répondu à sa façon : « Nous devons reprendre les combats avec une force accrue », a déclaré un ministre israélien. Comment s’étonner de cette indifférence aux « appels » de la communauté internationale, quand ceux-ci ne s’accompagnent d’aucune mesure concrète ?

En évitant de distinguer les responsabilités des protagonistes du conflit – et en particulier en refusant d’énoncer clairement que c’est la population palestinienne qui paie aujourd’hui le prix injustifié des « représailles » contre le Hamas – le message de la communauté internationale est interprété comme un blanc-seing par Netanyahou, qui sait n’avoir rien à craindre de ses « alliés » de Paris et Washington, lesquels ont refusé de voter à l’ONU en faveur de l’enquête sur les crimes de guerre dont est suspecté Israël.

On aurait pourtant tort de ne voir dans la réunion du Quai d’Orsay qu’une hypocrisie de plus des gouvernants. Le changement de ton depuis le message de François Hollande, le 9 juillet, assurant Netanyahou de sa « solidarité », est d’abord le fruit de la protestation qui s’exprime dans les manifestations pour la paix que le gouvernement a encore tenté d’interdire sans y parvenir, à Paris, samedi. En ce sens, les gesticulations de Fabius et de ses homologues sont un encouragement à ne rien lâcher sur les exigences de justice et de paix qui sont la raison d’être de ces mobilisations, à l’opposé des messages de haine de quelques excités auxquels on tente vainement de les réduire.

Partager cet article
Repost0

commentaires

BRUNO FORNACIARI

HPIM3303

Recherche

Texte Libre