Madame la Présidente,
Ça suffit la censure du Parti communiste Français. Ce n’es pas la première fois que les dirigeants, les élus, les candidats sont écartés des émissions politiques sur l’antenne publique. Antenne publique cela veut dire nécessairement pluralisme. On est loin du compte, c’est tout le contraire. Vous décidez quel est le parti, quels sont les dirigeants qui obtiennent le droit (décidé par qui, comment et sur quels critères) de s’assoir dans vos studios et d’obtenir le droit de parole. Je suis de nationalité française, je suis électeur, je suis militant du PCF depuis plus de 50 ans. J’ai travaillé toute ma vie et cotisé, payé tous mes impôts dont certains financent votre télévision ainsi que la redevance que je paie aussi, depuis toujours.
Le parti qui est ostracisé, et aujourd’hui censuré est fort de 56000 militants qui cotisent pour faire vivre le parti qui met en oeuvre la politique qu’ils ont choisi de faire partager. Les électeurs lui confie la direction de municipalités, la présence dans les conseils départementaux, régionaux. Avec le PS, le PCF est le seul, à gauche qui peut compter deux groupes parlementaires. Un à l’Assemblée Nationale, l’autre au Sénat qui comporte une majorité de femme, qui peut en dire autant ? Vous offrez, sur vos antennes, la parole de façon très inégale aux représentants de l’opinion publique et des partis politiques reconnus par la constitution. C’est déjà en soi une injustice. Car cette différence de traitement est décidé dans le choix personnel et politique des directions de l’information de France Télévision que vous présidez. Ce n’est pas votre rôle de choisir à la place des électeurs ou des téléspectateurs les orientations politiques de chacun. Votre rôle, avec le bel outil de communication, de pluralisme et de liberté que devrait être notre télévision, serait plutôt d’élever la culture, les réflexions, le discernement; la tolérance et le débat libre et ouvert sur toutes les questions qui concernent les citoyens, les travailleurs.
Au lieu de cela vous « idéologisez » la présence et les thèmes sur vos plateaux, les sujets, les « experts et les commentaires. Une véritable « guerre idéologique » qui n’a que trop duré. Les choix que devront faire par leurs votes le 26 mai prochain lors des élections européennes doit être éclairé. En écartant la tête de liste communiste Ian Brossat vous commettez une forfaiture, un déni démocratique.
Je vous demande de revenir sur cette décision inique et de me confirmer, par retour, la présence effective de Ian Brossat lors de l’émission présentée par Léa Salamé comme les 6 autres représentants de listes qui ne possèdent pas tous, ni le nombre de militants ou d’élus que le parti communiste Français.
Recevez, Madame la Présidente, mes respectueuses salutations.
Bruno Fornaciari
Saint-Varent
commenter cet article …