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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 02:51
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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 13:53

Région > Douai et ses environs

Douaisis: Fabien Roussel et le Front de gauche ne sortent pas tête basse de ce scrutin

PUBLIÉ LE 07/12/2015

PAR JEAN-LUC ROCHAT

Dans le Douaisis, la liste Front de gauche conduite par Fabien Roussel, « L’Humain d’abord », réalise d’assez bons scores dans plusieurs communes, bien supérieurs aux 6,10 % récoltés dans le Nord.

Derrière le trio de tête Marine Le Pen, Xavier Bertrand, Pierre de Saintignon largement dominé par la candidate frontiste, que ce soit à l’échelle du Nord ou de la région, se place Fabien Roussel, le candidat du Front de gauche (FG). Bien distancé (6,10 % dans le Nord) et une division par deux si l’on compare aux résultats du 1er tour des précédentes régionales où la liste d’Alain Bocquet, candidat du Front de gauche, avait réuni 12 % des voix dans le département.

Mais M. Roussel a obtenu des résultats qui, dans le Douaisis, en partie, ne sont pas ridicules. À Waziers, grosse commune, il réalise son meilleur score, avec 33,10 % des voix, deuxième, mais pas si loin derrière l’intouchable Mme Le Pen (39,70 %). D’autres grosses communes, celles marquées à gauche, ou qui l’étaient encore il y a peu, lui réservent des scores très honorables dans ce contexte politique. 25,20 % à Guesnain, 17,40 % à Auby, 17,40 % à Masny, 16,80 % à Aniche, 15,70 % à Monchecourt, 15,40 % à Somain, 15 % à Fenain, 13,80 % à Lallaing, 12,20 % à Montigny. Dans ces villes, il est devant la liste de M. de Saintignon à l’exception de Fenain (égalité) et de Montigny.

Dans les communes plus petites, certains résultats sont aussi à prendre en considération : 29,30 % à Bruille-lez-Marchiennes, 27 % à Lewarde et plusieurs chiffres un peu supérieurs à 10 % (Arleux, Écaillon, Flines, etc.) On remarque par contre un 10,10 % décevant à Sin-le-Noble, un mauvais 6,30 % à Douai et des scores microscopiques, comme d’habitude, dans certaines des riches petites communes de la Pévèle (3,40 % à Aix-lez-Orchies, 4,60 % à Faumont, 5,30 % à Landas, etc.)

Mais globalement, Fabien Roussel et le Front de gauche n’ont pas à rougir de leurs résultats dans le Douaisis, dans la roue de ceux de MM. de Saintignon et Bertrand.

« Il s’en sort honorablement commente Freddy Kaczmarek, maire communiste d’Auby, car il souffrait de plusieurs handicaps. Il n’a pas la même notoriété qu’Alain Bocquet. En plus il n’y a pas eu de campagne électorale à cause des événements que l’on connaît. » Sans regret néanmoins sur l’absence d’entente pour partir avec le Parti socialiste à ces élections. « Impossible ! La politique de M. Hollande est de droite, il faut appeler un chat un chat. Et ce gouvernement a trahi son électorat et tracé la voie à ce nouveau succès du Front national. »

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 12:23

Tout en devançant la gauche de 1.886 voix, la liste Calmels n’arrive en tête que dans six cantons et doit laisser au FN la prépondérance dans le Val de Thouet.

La droite aura beau jeu de revenir sur le découpage cantonal à Niort, où les trois entités ont placé la liste Rousset en tête des régionales, avec son meilleur score sur Niort 1. Mais la gauche, conduite en Deux-Sèvres par la Niortaise Nathalie Lanzi, n'a pas fait que réaliser le « triplé capitale », après des municipales malheureuses et des départementales largement contrecarrées. Elle est arrivée dimanche en tête dans sept autres cantons, confirmant son ancrage dans le sud Deux-Sèvres en y dépassant 40 % des exprimés à Paizay-le-Tort (Melle), Thorigné (Celles) et Fors (Frontenay-Rohan-Rohan), ainsi que, plus surprenant, à Saint-Jouin-de-Milly, dans un canton de Cerizay où la liste Rousset a fini à pratiquement 900 voix derrière la liste Calmels… et avec seulement 153 bulletins de plus que la liste frontiste. L'union PS-PRG doit se contenter de la 3e place du podium à Mauléon, avec un misérable 3,33 % à Ulcot et un passable 10,47 % à Saint-Maurice-
la-Fougereuse, en Gâtine, où le 1,85 % fait tache aux Forges, et dans le Val de Thouet, à l'image des 9,67 % à Assais-les-Jumeaux.

La droite devant, mais…

Avec 1.886 voix d'avance sur le tandem PS-PRG mais en tête dans seulement six cantons, l'entente LR-UDI-MoDem a dépassé les 40 % dans 31 communes – une sur dix ! –, assortis de la majorité absolue dans six d'entre elles, avec un étonnant 73,68 % à Pers, pourtant dans le Mellois. Plus classiquement, la droite républicaine a fait la différence dans les cantons de Bressuire, avec 40,86 % des voix à La Chapelle-Gaudin, de Cerizay, avec 44,15 % à Clessé, de Parthenay, avec 45,45 % à Adilly, de Mauléon (son meilleur score cantonal), avec 60 % à Ulcot, de Gâtine, avec 50,94 % à Oroux, et de Mignon et Boutonne, avec 39,58 % à Juillé. A l'opposé, la liste menée dans le département par la Niortaise Christelle Chassagne a fait chou blanc à Crézières (zéro voix !) et a obtenu un calamiteux 9,76 % à La Bataille, du Mellois.
Dimanche soir, Jean-Romée Charbonneau, tête de liste deux-sévrienne, pouvait se féliciter de la « conquête » du Val de Thouet, où le Front national a damé le pion aux deux listes majeures. Ce fut un véritable tir groupé, avec plus de 40 % à Marnes, Saint-Martin-de-Sanzay, Argenton-l'Eglise et Le Chillou et des scores les approchant à Pas-de-Jeu, Pierrefitte, Massais et Assais-les-Jumeaux. Le FN est devenu outsider dans les cantons de Mauléon et de la Gâtine, avec 39,02 % à Pressigny. A l'inverse, il n'a pas recueilli le moindre bulletin à Puihardy et ni atteint 7 % des suffrages à Xaintray, deux communes d'Autize-Egray. Ce match à trois, avec sept autres listes largement distancées, a pourtant connu une exception : Coutières, avec son maire écologiste Nicolas Gamache, tête de liste départementale, a offert à EELV pole position et majorité absolue (cas unique en Poitou-Charentes), avec 50,62 % des voix.

Daniel Dartigues

Régionales dans le Sud-Ouest : Olivier Dartigolles "meurtri mais combatif"

Publié le 08/12/2015 à 08h44 , modifié le 08/12/2015 à 08h52 par

Benoît Lasserre

Éliminé du deuxième tour, le chef de file du Front de gauche ne veut pas baisser les bras

BATS PASCAL

D

ouche froide pour Olivier Dartigolles et le Front de gauche, dimanche soir. Avec 4,85% des voix, la liste n'atteint pas les 5% indispensables pour pouvoir fusionner avec le socialiste Alain Rousset et donc siéger dans la future assemblée d'Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes. D'autant plus froide que les sondages attribuaient ventre 6 et 7% à l'élu palois. Pour lui comme pour d'autres candidats, les sondages se sont donc trompés. "Cela dit, ça ne m'avait pas tourné la tête, dit-il. depuis que j'ai fait campagne aux présidentielles avec Marie-George Buffet, je suis blindé."

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Sans rancoeur ni amertume, Olivier Dartigolles explique plutôt les raisons de son élimination par la présence de la liste La Vague Citoyenne. " Elle fait plus de 38 000 voix, il m'en manque 3000 pour passer les 5%. Cela dit, si les électeurs ont préféré voter pour cette liste que pour nous, c'est la démocratie et il n'y a rien à dire."

"Je devais m'attendre à un coup comme ça"

Rien à dire, pas tout à fait quand même... Car si Olivier Dartigolles salue le travail et la loyauté de ses partenaires du Parti de gauche, notamment en Limousin, s'il tient à remercier Jean-Luc Mélenchon pour le soutien qu'il lui a apporté et pour le coup de téléphone qu'il lui a passé dimanche soir, Olivier Dartigolles ne se prive pas de rappeler que des membres du Parti de gauche en Gironde étaient parmi les animateurs les plus influents de La Vague Citoyenne. "En me lançant dans la campagne, j'avais été prévenu par des copains girondins que je devais m'attendre à un coup comme ça."

Pas de regrets non plus sur l'alliance qu'il avait proposée aux écologistes et qui ne s'est pas concrétisée. "On avait des thèmes en commun mais les écologistes voulaient avoir leur propre liste. En tout cas, je suis très heureux pour eux qu'ils puissent siéger dans l'hémicycle."

Rousset a "fait le job"

S'il se dit "meurtri" par cet échec et aussi par le paysage politique français au lendemain du premier tour, Olivier Dartigolles n'en garde pas moins le souvenir d'une "magnifique campagne. Je suis surtout déçu pour toutes celles et tous ceux qui se sont impliqués à fond." Qu'Alain Rousset soit en tête ne le surprend pas. " Franchement, il faut dire qu'il a fait une très bonne campagne. Il a fait le job." S'il ne siégera pas à la Région, Olivier Dartigolles promet qu'il restera vigilant sur l'action du futur conseil Régional. "Mais être à l'extérieur, ce n'est pas pareil."

Et pour le deuxième tour ? " On verra. Mon message reste de toute façon le même : faire barrage à la droite et l'extrême-droite."

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7 septembre 2015 1 07 /09 /septembre /2015 07:31

ptembre 2015

Les communistes d'Auvergne-Rhône-Alpes choisissent l'Humain d'abord !

Les adhérentes et adhérents du Parti communiste des régions Auvergne et Rhône-Alpes viennent de se prononcer pour les élections régionales des 6 et 13 décembre prochains.

Ils ont massivement participé aux assemblées et au vote. Ils ont ratifié, à 98 %, le choix de Cécile Cukierman et André Chassaigne pour être respectivement leur cheffe de file et leur porte parole.

Immergés dans la société, proches des gens, ils connaissent leurs souffrances et la colère grandissante à l’égard des politiques libérales et d’austérité. A 91 % ils ont décidés de

permettre l’expression de ce mécontentement en travaillant à une alternative de gauche. Fidèles à la démarche et aux objectifs du Front de gauche ils ont décidé de construire une liste du Front de gauche, pour l’Humain d’abord, avec les actrices et acteurs des luttes sociales, associatifs, syndicalistes, défenseurs des services publics, avec les citoyennes et citoyens de gauche en les invitant à construire ensemble le rassemblement le plus large.

C’est un appel à la mobilisation, au rassemblement populaire pour combattre les politiques libérales et d’austérité qui dominent en France et en Europe et alimentent les crises sociale, économique et environnementale. Ce sont ces politiques qui ont inspiré la création des métropoles d’affaire et la constitution de 13 régions regroupées pour les éloigner plus encore des besoins et attentes de leurs habitantes et habitants.

Les communistes proposent de concevoir la construction de la nouvelle région Auvergne – Rhône-Alpes pour résister aux régressions du libéralisme et de l’austérité et conquérir progrès social, démocratique et écologique. Ils invitent à engager l’action pour :

- Une région qui soutient l’emploi et les droits des salariés. Ils proposent de conditionner l’action économique régionale à la participation des salariés, de créer les instruments pour que les initiatives des salariés puissent se réaliser (reprise de leur entreprise, coopératives, innovations). Ils proposent le maintien de l’emploi public.

- Une région qui soutient l’activité productrice, artisanale, industrielle ou agricole par une action sélective visant la réponse aux besoins sociaux, la création d’emplois, la transition écologique. Ils proposent d’intervenir pour que les 3 milliards de CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi) et CIR (Crédit Impôt Recherche) versés aux entreprises d’Auvergne et Rhône-Alpes soient mis au service de ces objectifs. Ils proposent une action régionale pour libérer l’activité de la tutelle des banques et de la finance (en huit ans l’endettement des entreprises est passé de 100% à 135% de leur valeur ajoutée annuelle). Ils proposent d’encourager une agriculture produisant des produits de qualité, payés à un prix garantissant le revenu paysan.

- Une région qui généralise ce qui se fait de mieux dans l’une ou l’autre des deux régions actuelles. Les transports scolaires sont gratuits dans l’Allier, faisons de même dans toute la région. Les agents de Rhône-Alpes ont un meilleur salaire que leurs collègues auvergnats, mettons les Auvergnats au même niveau, …

- Une région qui agit pour faire respecter les droits à l’éducation, à la santé, au logement, au déplacement, à l’accessibilité, etc.. Par la présence de services publics (transports, école et université, santé et hôpital, logements sociaux, poste, …) sur tout le territoire régional, dans les zones rurales comme les quartiers populaires et pas seulement les cœurs d’agglomérations. En revenant à la gratuité de l’école (livres, voyages, transports scolaires), le libre accès au TER pour les chômeurs, les précaires, les lycéens et étudiants.

- Une région qui favorise le développement sur l’ensemble de son territoire. Ils proposent que l’action régionale soit renforcée pour les territoires en difficulté, où domine un sentiment d’abandon. Ils proposent de pousser l’Etat à ne pas concentrer ses services à Lyon et à les maintenir en Auvergne.

- Une région qui refuse la casse du ferroviaire. Ils proposent qu’elle se déclare région hors « cars pour pauvres » façon Macron et hors ouverture à la concurrence des TER.

- Une région qui élimine le logement indigne. En lien avec les communes et départements ils proposent de travailler à des conditions de logement dignes pour les femmes, hommes et enfants qui sont contraints de vivre dans la rue ou dans des bidonvilles.

- Une région qui engage la rénovation énergétique des logements sociaux en lien avec les locataires, les offices, les communes. Pour réduire les factures et les émissions de gaz à effet de serre.

- Une région qui suscite et s’appuie sur l’intervention citoyenne. Ils proposent que toute décision majeure soit précédée d’une consultation citoyenne et que le Conseil régional s’engage à reprendre les initiatives citoyennes. Ils proposent la réunion annuelle de conférences territoriales associant les communes, les acteurs locaux et les habitantes et habitants.

Ces propositions, issues des rencontres tenues tout au long de l’été, illustrent le sens d’un projet qui sera précisé et développé avec toutes celles et ceux qui vont s’y associer.

Le rassemblement populaire auquel invitent les communistes, centré sur la réponse aux attentes des populations peut créer les conditions de la dynamique populaire seule à même de mettre en échec la volonté de la droite et de son leader Laurent Wauquiez de faire main basse sur la région pour en faire le laboratoire des politiques les plus anti sociales dont il se veut le champion.

Pour cela c’est sur un contenu sans ambigüité que l’ensemble de la gauche et des écologistes devra se réunir pour le second tour, plus fort se seront exprimées les aspirations de la population au premier tour mieux elles seront intégrées alors.

En Auvergne – Rhône-Alpes si ça n’est pas l’Humain d’abord ce sera le désespoir et la droite.

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3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 14:59

Cécile Cukierman 2015

2 h ·

Nous voulons construire une alternative moderne et progressiste pour le renouveau de la gauche !

Hier, EELV a présenté sa liste pour les élections régionales de décembre 2015, liste à laquelle s’est rallié le PG. Etait également présent Nouvelle Donne ainsi qu’Ensemble.

Avec un angélisme qui ne trompera personne, nous entendons certains qui « ne comprendraient pas la [notre] position des communistes », estimant que « Le PCF a choisi d’attendre »…

Je m’en étonne. Loin d’attendre, les communistes se mobilisent. Ils sont dans l'action (pour la Grèce, contre le coût du Capital, contre la loi liberticide sur le Renseignement, contre la loi Macron, contre la loi NOTRE ou encore la loi Rebsamen, contre la Métropole Lyonnaise), aux cotés des salariés mobilisés pour défendre l’emploi dans toute la région, pour un rassemblement démocratiquement élaboré avec les acteurs du mouvement social. Ils considèrent, à ce jour, que rien n'est définitivement arrêté.
Ils demandent avec insistance, depuis plusieurs jours, une rencontre collective, dont la date n’est toujours pas arrêtée. Ils souhaitent que celle-ci puisse se ternir rapidement, dans un calendrier qui permette à toutes et tous d’y participer pleinement.

L'enjeu est de construire, tous ensemble, un programme alternatif avec ceux qui sont dans l'action (sociale, écologique, démocratique et anti autoritaire, de développement du droit des femmes et des minorités et bien d'autres). La défense et le développement des Services Publics par une Fonction Publique rénovée, le renouveau de l'éducation et de la formation, la relocalisation de l'activité économique condition de la relance de l'emploi, le rehaussement d'un Enseignement Supérieur et de la Recherche au service de la culture et de l'innovation, répondant aux besoins des populations font partie des axes forts et fondateurs d'une Région alternative, anticapitaliste et donc écologiste, car il ne peut y avoir dissociation de l'un et de l'autre.

Le Parti communiste, fidèle à l’esprit du Front de Gauche, continuera durant tout l’été ses « Mille rencontres », avec les forces vives de la société, afin d’élaborer avec toutes celles et ceux qui le veulent, une véritable alternative aux politiques libérales, pour une Région au service de l’égalité des citoyens et des territoires, qui promeuve les services publics, les coopérations, et la solidarité.

D’ores et déjà de nombreuses mobilisations ont eu lieu dans les villes d’Auvergne et Rhône Alpes, d’autres sont prévues ce soir et ce week-end, pour exprimer notre solidarité au gouvernement grec qui fait la démonstration qu’une voie alternative au libéralisme est possible.

Saint Etienne, vendredi 3 juillet 2015
Cécile Cukierman
Cheffe de file des Communistes Auvergne Rhône Alpes

Cécile Cukierman 2015

2 h ·

Nous voulons construire une alternative moderne et progressiste pour le renouveau de la gauche !

Hier, EELV a présenté sa liste pour les élections régionales de décembre 2015, liste à laquelle s’est rallié le PG. Etait également présent Nouvelle Donne ainsi qu’Ensemble.

Avec un angélisme qui ne trompera personne, nous entendons certains qui « ne comprendraient pas la [notre] position des communistes », estimant que « Le PCF a choisi d’attendre »…

Je m’en étonne. Loin d’attendre, les communistes se mobilisent. Ils sont dans l'action (pour la Grèce, contre le coût du Capital, contre la loi liberticide sur le Renseignement, contre la loi Macron, contre la loi NOTRE ou encore la loi Rebsamen, contre la Métropole Lyonnaise), aux cotés des salariés mobilisés pour défendre l’emploi dans toute la région, pour un rassemblement démocratiquement élaboré avec les acteurs du mouvement social. Ils considèrent, à ce jour, que rien n'est définitivement arrêté.
Ils demandent avec insistance, depuis plusieurs jours, une rencontre collective, dont la date n’est toujours pas arrêtée. Ils souhaitent que celle-ci puisse se ternir rapidement, dans un calendrier qui permette à toutes et tous d’y participer pleinement.

L'enjeu est de construire, tous ensemble, un programme alternatif avec ceux qui sont dans l'action (sociale, écologique, démocratique et anti autoritaire, de développement du droit des femmes et des minorités et bien d'autres). La défense et le développement des Services Publics par une Fonction Publique rénovée, le renouveau de l'éducation et de la formation, la relocalisation de l'activité économique condition de la relance de l'emploi, le rehaussement d'un Enseignement Supérieur et de la Recherche au service de la culture et de l'innovation, répondant aux besoins des populations font partie des axes forts et fondateurs d'une Région alternative, anticapitaliste et donc écologiste, car il ne peut y avoir dissociation de l'un et de l'autre.

Le Parti communiste, fidèle à l’esprit du Front de Gauche, continuera durant tout l’été ses « Mille rencontres », avec les forces vives de la société, afin d’élaborer avec toutes celles et ceux qui le veulent, une véritable alternative aux politiques libérales, pour une Région au service de l’égalité des citoyens et des territoires, qui promeuve les services publics, les coopérations, et la solidarité.

D’ores et déjà de nombreuses mobilisations ont eu lieu dans les villes d’Auvergne et Rhône Alpes, d’autres sont prévues ce soir et ce week-end, pour exprimer notre solidarité au gouvernement grec qui fait la démonstration qu’une voie alternative au libéralisme est possible.

Saint Etienne, vendredi 3 juillet 2015
Cécile Cukierman
Cheffe de file des Communistes Auvergne Rhône Alpes

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3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 11:50

Nicolas Maur... Régionales 2015/ARA : Le PG et Ensemble font voler le Front de gauche en éclat ... pour 13 places Nicolas Maury Le Parti de gauche et Ensemble ont décidé de rejoindre Europe Ecologie Les Verts (EELV) pour les élections régionales. Le prix de ce grand marchandage 13 places sur (230) offert à nos chers camarades du PG et d'Ensemble et 1 tête de liste départementale (pour le PG) "Une alternative moderne et progressiste (sans le PCF) pour Rhône-Alpes-Auvergne"… clament les écologistes de Die sur leur site. Les écolos de Die (vous savez, ceux qui ont fait passer la mairie à droite en refusant de fusionner avec la liste communiste au 2nd tour) se vantent de refuser les propositions du PCF pour les régionales, au nom du "Rassemblement citoyen"... et publient au passage un accord d'appareils, base de leur futur liste, garantissant plus des 3/4 des places aux partis engagés dans ce cartel, là où le PCF propose une liste à parité "militants politiques / citoyens engagés". Dans cette histoire purement technique, on apprend que le PG, englué dans ses illusions grenobloises, à vendu son âme pour une dizaine de places et une tête de liste départementale, j’imagine pour Corinne Morel-Darleux. Régionales 2015/ARA : Le PG et Ensemble font voler le Front de gauche en éclat ... pour 13 places Dans un courrier du 2 juin, EELV annonçait rompre les négociations avec le PCF pour constituer une liste commune EELV-Front de gauche pour les élections régionales de décembre 2015 dans la "grande" région Auvergne-Rhône-Alpes (ARA). Pourtant les très nombreux points de divergences entre écologistes et communistes avaient été aplanis. Un accord devait être annoncé le 5 juin. Il est très clair que le "modèle grenoblois" l'a emporté, mais l'opportunisme aussi, pour 13 places. PG et Ensemble rejoignent un parti qui vote l'austérité en France Les anciens ministres EELV (Cécile Duflot et Pascal Canfin) et les députés d'Europe écologie les verts (EELV) ont été de loyaux agents du gouvernement et du capitalisme. Ils ont voté TOUS les textes de loi portant la régression sociale, ils ont voté POUR le TSCG, ils ont voté POUR le soi-disant ANI, ils ont voté POUR la retraite à 67 ans. Faisons le bilan de ces bons et loyaux services : - EELV a voté POUR la hausse de la TVA qui sanctionne les plus faibles - EELV a voté POUR l'austérité budgétaire qu'ils nomment faussement "rigueur" qui tue les services publics - EELV a voté POUR la loi Fioraso sur les universités laissant celles ci mourir a petit feu - EELV a voté POUR le plan de finance de la sécurité sociale (PLFSS) qui prévoit de moins rembourser les malades - EELV a voté POUR les cadeaux fiscaux au patronat et les 30 milliards du CICE - EELV a voté POUR la loi "Duflot" qui renforce les droits des propriétaires contre les locataires - EELV a voté POUR le TSCG qui impose l'austérité budgétaire aux pays membres de l'UE - EELV a voté POUR l'ANI qui tue les politiques salariales et les droits des travailleurs - EELV a voté POUR la retraite à 67 ans - EELV a voté POUR la réforme territoriale - EELV a voté POUR les baisses des dotations aux communes On peut rajouter que EELV a voté les confiances aux gouvernements de Manuel Valls. Au final chacun prendra ses responsabilités, mais nous ne lâcherons pas notre objectif, malgré les embûches : œuvrer au rassemblement de toutes les forces qui se battent contre l'austérité. Parce-que pour les communistes, il ne s'agit pas d'un enjeu d'appareil, mais bien d'une nécessité politique pour notre Pays et notre Peuple. Régionales 2015/ARA : Le PG et Ensemble font voler le Front de gauche en éclat ... pour 13 places "Construisons Auvergne-Rhône-Alpes en commun !" l'Appel des communistes pour les régionales Les communistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes soulignent que cette région dispose de grands atouts, il s'agit d'une des régions les plus riche d'Europe. Chaque année le PIB de cette région est de 230 milliards d'euros, les banques disposent de 200 milliards d'euros en stock, que de l'argent il y en a. Pourtant c'est une région de fortes inégalités. Les communistes estiment que le Front de gauche porte un projet capable de renverser la logique libérale de la réforme territoriale. L'urgence est d'inventer des réponses innovantes et concrètes. Il faut d'importantes transformations sociales, écologiques, démocratiques, il faut des moyens pour financer des politiques de proximités et de coopérations. Les communistes veulent une région qui affronte les intérêts égoïstes des puissants, qui affronte les politiques d'austérités gouvernementales et européennes. Les communistes estiment que les habitants de Auvergne-Rhône-Alpes ont droit à une égale dignité, au respect, à un emploi dans une région où le développement profiterait à tous. Une région centrée sur l'écologie, la culture, la démocratie et le travail. Mais cette ambition n'est possible que par la défaite de la droite réactionnaire, portant une vision ultralibérale et de mise en concurrence des régions entres-elles, incarnée par Laurent Wauquiez, et la mise en échec du Front national. Construisons Auvergne-Rhône-Alpes en commun ! Athènes (Grèce), Barcelone (Catalogne), Madrid (Espagne) montrent la nécessité d'exprimer des alternatives citoyennes. Une rassemblement largement ouverts aux forces citoyennes (syndicats, associatives...) doit permettre l'implication des habitants de la région. Il faut donner les moyens d'écouter, d'associer, de mettre toutes ces énergies au service d'un projet d'égalité et de développement social et écologique. Il faut construire une région Auvergne-Rhône-Alpes en commun ! Les communistes veulent construire une majorité régionale populaire, de gauche, avec toutes les forces qui luttent contre l'austérité, qui affrontent la règle d'or de la finance. C'est autour du Front de gauche que les communistes estiment ce rassemblement possible. Les délégués représentant les 11.000 communistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes estiment qu'il faut continuer l'aventure du Front de gauche et élargir son implication aux militants syndicaux, associatifs, écologistes, progressistes et socialistes (et non au PS). Cécile Cukierman et André Chassaigne pour porter cette volonté commune Cécile Cukierman (39 ans), sénatrice PCF, a été élue, à l'unanimité des délégués, cheffe de file des communistes. Elle a la lourde tache de constituer la liste du Front de gauche, et c'est autour de 1000 rencontres qu'émergera une alternative citoyenne. André Chassaigne sera le porte parole des communistes régionaux.

Nicolas Maur...

Régionales 2015/ARA : Le PG et Ensemble font voler le Front de gauche en éclat ... pour 13 places

Nicolas Maury

Le Parti de gauche et Ensemble ont décidé de rejoindre Europe Ecologie Les Verts (EELV) pour les élections régionales. Le prix de ce grand marchandage 13 places sur (230) offert à nos chers camarades du PG et d'Ensemble et 1 tête de liste départementale (pour le PG)

"Une alternative moderne et progressiste (sans le PCF) pour Rhône-Alpes-Auvergne"… clament les écologistes de Die sur leur site.

Les écolos de Die (vous savez, ceux qui ont fait passer la mairie à droite en refusant de fusionner avec la liste communiste au 2nd tour) se vantent de refuser les propositions du PCF pour les régionales, au nom du "Rassemblement citoyen"... et publient au passage un accord d'appareils, base de leur futur liste, garantissant plus des 3/4 des places aux partis engagés dans ce cartel, là où le PCF propose une liste à parité "militants politiques / citoyens engagés".

Dans cette histoire purement technique, on apprend que le PG, englué dans ses illusions grenobloises, à vendu son âme pour une dizaine de places et une tête de liste départementale, j’imagine pour Corinne Morel-Darleux.

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12 juin 2015 5 12 /06 /juin /2015 00:55

Élections régionales : le PCF appelle au rassemblement et à la convergence citoyenne

RÉSOLUTION DU CONSEIL NATIONAL

Les élections régionales auront lieu en décembre prochain.

Au lendemain de l'adoption de la loi NOTre qui bouleverse l'organisation de la République, la portée territoriale, nationale et européenne des nouvelles régions souligne l’importance de ce scrutin. Après les départementales il s'agit pour le pouvoir et le Medef de faire de ces entités territoriales des relais de la mise en concurrence des territoires au détriment de l'emploi, du progrès social, de la démocratie locale et des dépenses publiques d’intérêt général. A la clef, ce seront de nouvelles souffrances pour les populations.

Ces élections seront également la dernière consultation électorale avant 2017 dans un contexte de politique austéritaire aggravée et de recomposition politique accélérée.

Deux enjeux sont mêlés avec ces élections :

- L'avenir de la République : des régions au service de la solidarité et de l'égalité ou des régions au service de la compétition et des inégalités.

- Une issue véritablement de gauche à la crise politique ou l'enfoncement dans une situation qui bloque tout espoir.

Nous refusons la perspective de régions au service exclusif de la métropolisation libérale laissant à l'autre bout de la chaîne, des « déserts» et des territoires d’exclusion.

Nous voulons préserver le droit à l'égalité territoriale, travailler à une harmonisation des territoires dans une vision équilibrée de l'aménagement. Nous voulons promouvoir un nouveau modèle de développement économique, agricole et urbain en liaison avec de nouveaux droits de la personne et des salarié-e-s. Nous voulons des régions solidaires citoyennes, démocratiques, écologiques, féministes.

Nous voulons faire entrer dans le pouvoir régional les exigences populaires de solidarité et d'égalité, faire des élections régionales un moment du rassemblement de toutes celles et ceux qui veulent des politiques de gauche alternatives à l'austérité, à l'offensive sécuritaire et liberticide actuelle.

Nous voulons construire pour cela des dynamiques politiques et citoyennes jusqu'aux urnes qui mettent en échec la droite et l'extrême droite et ouvrent la possibilité de politiques publiques de gauche offensives.

Dans les régions dirigées par des majorités de gauche, les communistes avec leurs élu-e-s ont permis des avancées pour les populations que nous revendiquons dans le contexte actuel : un réseau ferré public œuvrant au désenclavement et défendant des politiques de tarification sociale, des espaces de gratuité ou de nouveaux droits ; des engagements conséquents dans la construction et la rénovation des lycées, le développement de la formation professionnelle incluant les publics défavorisés ; le soutien à l’innovation et la recherche, aux PME PMI et la création de politiques d'ESS favorisant l’emploi de proximité ; la promotion de la culture du sport pour toutes et tous et de l’éducation populaire, l'avancement de politiques d'égalité entre les hommes et les femmes.

Le PCF a fortement contribué à ces acquis que nous ne voulons pas voir abandonner ou brader. Nous refusons que la droite et l’extrême droite s’emparent de nouveaux pouvoirs et points d’appui pour 2017. Mais nous ne découplons pas cet objectif d’œuvrer à des politiques solidaires, citoyennes, écologiques remettant l'humain au coeur des priorités régionales à rebours des logiques financières de concurrence imposées par l'Europe.

Aujourd'hui, il s'agit de permettre de nouvelles avancées en combattant les logiques de compétitivité et leurs effets ravageurs pour les politiques publiques locales. Il s'agit encore de s'attaquer au coût du capital , de mobiliser de nouveaux moyens financiers au service d'objectifs d'emploi, de formation, de promotion de tous les services publics.

Pour une nouvelle union populaire, nous appelons au rassemblement et à la convergence citoyenne.

Le PCF a pris la décision de rencontrer dans chaque région l'ensemble des forces de gauche et de travailler avec elles les conditions du rassemblement politique et citoyen le plus large à gauche.

Les régions ne sauraient être les relais des choix gouvernementaux et européens. La situation de crise sociale économique écologique ou encore démocratique appelle au contraire des politiques clairement anti austéritaires et anti libérales.

Des convergences de projet s'affirment entre les forces du Front de gauche, écologistes, Nouvelle donne, des militants ou personnalités socialistes, acteurs sociaux, militant-e-s antiracistes, et féministes, culturels, intellectuels et syndicalistes qui, comme nous, cherchent à œuvrer à l’alternative à gauche ouvrant la possibilité de plate formes régionales et de listes de large rassemblement de 1er tour pour des politiques régionales d'une gauche offensive et citoyenne.

Un premier état des lieux montre que le débat des communistes s'oriente très majoritairement vers ce choix et sa mise en œuvre. Il y a de la disponibilité pour favoriser l'implication politique et citoyenne la plus large possible sous toutes les formes et à tous les niveaux.

Il atteste également de la volonté largement partagée des communistes de travailler pour le second tour à la fusion des listes capables de battre ensemble la droite et l’extrême droite.

Nous travaillerons à ce rassemblement en fonction des configurations régionales, avec l'objectif de pousser tout au long de la mandature les objectifs que nous aurons portés dans la campagne du premier tour et d'assurer la présence de nombreux élu-e-s communistes, Front de gauche et issus de nos listes de rassemblement dans les nouvelles assemblées.

Leur présence sera un facteur déterminant pour les politiques qui y seront menées et pour travailler les rapports de force en lien avec les citoyen-e-s et le mouvement social.

Les discussions montrent le besoin pour le PCF d’être à l’offensive pour faire vivre nationalement notre démarche.

Dans les semaines qui arrivent les communistes seront appelés à déterminer leurs choix de rassemblement et leurs chefs de file région par région. Ils resteront maîtres de leurs décisions jusqu'au terme des consultations en cours. Les options diverses, si elles existent dans les régions, devront être soumises à leur choix.

Le Conseil national tient à souligner que notre démarche de pactes régionaux et de listes de large rassemblement au premier tour autour de ces pactes sera d'autant plus forte et efficace si elle est mise en œuvre nationalement dans toutes les régions.

Passer à la vitesse supérieure.

Alors que nous tenons ce Conseil national du PCF, le débat politique est en train de s’accélérer. Nationalement comme dans les régions. Le congrès du PS a attesté de sa volonté de sceller son unité autour d’un soutien au Président de la République. Tout montre que le malaise reste pourtant aussi profond

De plus en plus de voix, socialistes comme du Front de gauche, d’EELV , de Nouvelle Donne, de la sphère sociale disent leur volonté d’en finir avec cette politique gouvernementale qui conduit tout droit à la montée de l'abstention, à la désespérance, la montée de l'abstention nourrissant le vote FN et celui pour la droite la plus revancharde. Le champ des possibles grandit pour construire des majorités de projets et d’idées, des majorités pour gouverner.

Aujourd’hui il ne suffit plus de désigner ce que nous refusons, il s’agit alors d’affirmer ensemble et dans le respect de chacun ce que nous entendons faire.

Les élections régionales seront déterminantes pour les politiques qui y seront menées bien sûr, elles pourront être également déterminantes dans notre capacité à relancer l'intervention populaire. Le CN du PCF appelle à se rassembler faisant de ces élections un moment utile à nos concitoyens, permettant de faire grandir une nouvelle gauche porteuse d'alternative.

Il ne s’agit pas de nier les différences ni même de se cacher qu’il reste encore un long chemin à parcourir, mais notre responsabilité comme celle du Front de gauche est de nous mettre au service du mouvement citoyen, de celles et ceux qui continuent à lutter comme ils sont aujourd’hui des dizaines de milliers à le faire au sein de leur entreprise, pour préserver des lignes SNCF, des lycées, des hôpitaux de proximité, pour une mobilisation citoyenne face à la finance et une autre utilisation de l'argent des banques et des budgets, le maintien d’une agriculture paysanne, d’une association culturelle..

Le PCF entend s’engager sans réserve dans cet objectif !

Conseil national du PCF

Paris, le 10 juin 2015.

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 12:38

Treize régions,
un point c’est tout.

À l’Assemblée nationale, les députés de la majorité ont confirmé leur choix avec 277 voix pour, 253 contre et 33 abstentions, après que le Sénat, à la fin octobre, a préféré, lui, un découpage à quinze régions. Il est vrai que le Premier ministre a martelé à plusieurs reprises que le passage de 22 à 13 au 1er janvier 2016 est le « bon » découpage régional. Oublié le bricolage de départ avec, dans la première version du texte transmis par François Hollande à la presse régionale, le nombre de régions laissé en blanc. Puis la carte a pris quelques allures de puzzle élastique pour qu’au final, on en revienne au plan de départ.

Mais, au-delà de ces péripéties, est surtout posée la question des compétences, qui ne seront débattues que plus tard. Les régions élargies devraient récupérer les routes ainsi que les transports, actuellement gérés par les départements, qui seraient de fait « dévitalisés », comme l’a dit le secrétaire d’État André Vallini. Et alors que le débat sur les futures compétences départementales (sans parler des possibles disparitions) n’a pas été non plus lancé. « Derrière ce redécoupage se profile un séisme institutionnel », ont pointé sans tarder les députés du Front de gauche, expliquant aussi que, « face à un tel risque, il aurait été légitime d’engager un grand débat national » qui n’est manifestement pas à l’ordre du jour.

Arguments avancés en faveur de ces nouvelles régions : leur donner une taille suffisante pour être plus forts économiquement. Mais l’Insee a, par anticipation, prévenu que non seulement les inégalités entre les territoires ont atteint un niveau record, mais que ces inégalités entre les métropoles et la « France périphérique » ont été accentuées par la crise. Alors, par quelle opération miraculeuse ces territoires élargis deviendraient-ils plus musclés ?

En fait, il s’agit de répondre aux préconisations libérales de l’Union européenne. Tans pis, alors, si la réduction des dotations publiques diminue mécaniquement les possibilités d’investissement, et réduit donc les commandes dans le BTP, qui déjà révise ses effectifs à la baisse.

Comme quoi le chiffre 13 n’est pas forcément celui de la chance 

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23 novembre 2014 7 23 /11 /novembre /2014 09:42

Les sept élus PCF-FDG résolument opposés à la collectivité unique

Le PCF-Front de Gauche se démarque de la majorité régionale. Il soutient la SNCM, se réjouit du vote du Padduc porté à bout de bras par une des leurs, et, tire à boulets rouges sur la réforme institutionnelle

Ils parlent d'une même voix. Les sept élus PCF-Front de gauche de l'assemblée de Corse - y compris Dominique Bucchini et la conseillère exécutive Maria Guidicelli - ont tenu une longue conférence de presse, hier, pour détailler leurs positions sur trois sujets phare : l'avenir de la SNCM, le vote du Padduc et la demande de création d'une collectivité unique.

La SNCM d'abord. Pour les élus communistes le service public maritime de continuité territoriale passe inévitablement par la pérennité de la SNCM. « Nous avons tenu à être présents le 12 novembre à l'audience du tribunal de commerce de Marseille pour exprimer notre soutien aux milliers de salariés menacés de perdre leur emploi en Corse comme sur le Continent. Nous avons demandé au gouvernement de stopper la procédure collective, de régulariser la participation du capital de la CDC, de reprendre la réflexion en faveur d'un projet industriel de relance, de pérenniser l'emploi et le service public et de garantir l'exécution de la DSP et son attribution au groupement CMN-SNCM », a indiqué Michel Stefani. Pour le PCF, l'État est le seul à pouvoir stopper la marche infernale vers la liquidation. « Avant le 25 novembre, il est encore temps d'agir, mais pour sortir de l'impasse il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités », a averti l'élu.

« Posture médiatique des nationalistes »

Bien entendu, les représentants du groupe communiste se sont réjouis de l'approbation du plan d'aménagement et de développement durable. Ils se sont également félicités du travail engagé et porté à bout de bras par une des leurs, la conseillère exécutive Maria Guidicelli.

« La patience pédagogique de Maria Guidicelli aura porté ses fruits. Ce succès, qui sera au cœur de la prochaine campagne des territoriales, a déplu à droite qui a montré toute son irritation dans une opposition improprement qualifiée de « constructive. Pour les artisans du concept de désanctuarisation, c'est un euphémisme », a souligné Étienne Bastelica, en prenant pour cible la droite régionale et son échec de 2010 sur le Padduc. « En réalité, elle sort affaiblie de ce vote de par son enjeu ».

Les nationalistes ont également été rappelés à l'ordre. Dénonçant leur posture médiatique et la proximité des échéances territoriales, le groupe PCF-FDG estime que les nationalistes n'ont pas « amélioré » le document, comme ils l'affirment.

Leurs amendements ont été essentiellement articulés autour de la notion de peuple corse, l'inconstructibilité totale des Znieff, l'épaisseur du trait entourant la Corse pour délimiter les espaces remarquables et caractéristiques et les espaces agricoles à fortes potentialités au sein des espaces mutables.

« Sur les trois premiers points, rien n'a changé et les modifications de forme ont été introduites sans que cela ne nuise aux principes fondamentaux arrêtés en juillet 2012 sur les orientations politiques et en janvier 2014 sur le Padd. Sur le dernier point, un quota de 10 % de consommation des espaces agricoles à forte potentialité a été introduit », a rappelé Dominique Bucchini, en insistant sur l'ambition du Padduc.

« Opposable aux tiers, le Padduc chapote les différents documents d'urbanisme locaux, il n'en est pas moins respectueux du principe de libre administration. Il allie à la fois développement et préservation. Cette souplesse laisse la possibilité, non pas de déraper, mais de disposer d'un document de planification régional qui doit être traduit localement », a assuré Maria Guidicelli, persuadée que le Padduc « ouvre des perspectives nouvelles pour la Corse et les Corses ».

« Un millefeuille étouffant »

Dernier point abordé : la création d'une collectivité unique. Les élus PCF-FDG se sont prononcés résolument contre. Si d'autres groupes sont plus nuancés en jouant sur le temps et sur le « pourquoi pas », eux misent sur le refus catégorique. « Nous sommes enragés contre », a ajouté Dominique Bucchini.

« Nous pensons, en cohérence avec notre position lors du référendum de 2003, que les quatre niveaux d'administration actuels sont utiles et compatibles avec l'architecture institutionnelle d'une nouvelle République démocratique et solidaire et qu'elle ne s'oppose nullement à la mise en œuvre efficace du statut particulier de la Corse, au demeurant perfectible », a expliqué Dominique Bucchini, ardent défenseur des départements.

« Cette collectivité unique n'en serait pas une, car il y aurait en plus une assemblée de pieve… Le millefeuille risque d'être étouffant », a osé Michel Stefani, précisant que les élections départementales doivent se tenir à la date prévue, en mars.

Pourquoi sont-ils opposés à cette réforme ? Parce qu'elle met en exergue les problèmes de restrictions budgétaires, parce qu'elle ne luttera pas contre l'austérité, parce qu'elle permettra une recentralisation des pouvoirs, parce qu'elle n'est pas très démocratique...

« Nous pensons qu'une délibération concordante des trois collectivités et une consultation du peuple sont indispensables. Il est impensable de ne pas aller devant le suffrage universel quand il s'agit de modifier les institutions du pays », s'emportent les élus. Ils le disent haut et fort, si leurs amendements ne sont pas retenus, ils voteront contre la délibération portant la collectivité unique, qui devrait être approuvée les 11 et 12 décembre.

Pour eux pas de doute, en l'état actuel des choses « il est impossible » que cette réforme soit applicable aux prochaines territoriales de décembre. « Ce débat nous enfume. Pour les Corses, l'emploi, le logement et la cherté de la vie priment largement sur les problèmes institutionnels », résume Josette Risterucci.

Une démarche qui montre que les élus « à gauche de la gauche » se démarquent de la majorité régionale. À un an des territoriales, la campagne a bel et bien démarré.

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 11:42
La carte du Président et les territoires…

Posté le 12 juin 2014Soyez le premier à réagir

Le découpage de la France était déjà une vieille obsession des rois, toujours inquiets de la force des féodalités. A son tour, voici que le Président de la République, enfermé en son palais, s’est mis seul avec son petit crayon et ses ciseaux à charcuter les frontières des régions, au gré des appels téléphoniques et des visites de quelques pontes socialistes en son bureau. Pas de débat public, pas de consultation du Parlement, ni des conseils régionaux. Comme dans un jeu de puzzle ou de pâte à modeler ou à remodeler, le Président s’est mis à redessiner la carte des régions sans tenir compte, ni des équilibres géographiques, ni des réalités socioculturelles et historiques. Que l’organisation actuelle ne soit pas satisfaisante est un fait largement partagé par nos concitoyens. Ils n’y retrouvent ni les modèles de démocratie de proximité trop souvent abusivement ventés, pas plus que la cohérence des compétences entre les différents échelons et encore moins la promotion des services publics avec le soutien qu’ils méritent de toute la nation. Mais, au moment où le sentiment d’appartenance est si mal en point, y a-t-il à ce point urgence à charcuter la carte contre les territoires, alors que nos concitoyens, unis par l’angoisse du déclassement, de la relégation, de l’abandon, sont plutôt à la recherche de repères solides et souhaitent pouvoir donner leur avis sur l’avenir, leur pays, leur région. Ajoutons que celles et ceux qui ont cru au programme présidentiel de F. Hollande en sont une nouvelle fois pour leur frais, puisque sa 54ème proposition n’envisageait pas un tel remue-ménage. « Je réformerai la fiscalité locale en donnant plus d’autonomie aux communes, départements et aux régions, en contrepartie d’une plus grande responsabilité », y était-il écrit. Il n’était nullement question de remodeler les territoires et une carte qui plonge loin ses racines dans la géographie des terres gauloises, des cités gallo-romaines, des paroisses et châtelleries, des généralités d’avant 1789, devenues départements.

Depuis la Révolution française, la République s’appuie sur le triptyque : communes, départements, régions, comme échelon de la démocratie de proximité et cadres d’expression de la souveraineté et de la solidarité. S’il était question de mettre en conformité la réalité avec ces ambitions proclamées, personne n’y trouverait rien à redire et sûrement pas nous. Tel n’est pas l’objectif du gouvernement qui fait sienne la visée des puissances d’argent qui veulent substituer un autre cadre : intercommunalité, grandes métropoles, grandes régions, selon un schéma défini par les Conseils européens successifs. Ceci explique d’ailleurs que M. Hollande ne met pas en œuvre son programme, mais celui annoncé par… M. Sarkozy.

Des réformes progressistes sont pourtant nécessaires pour des mises en cohérence entre les chambres de commerce et d’industrie et l’action des régions, l’impulsion de choix de développement et de formation, visant au maintien et à la création d’emplois nouveaux, la complémentarité entre régions pour la production industrielle ou agricole, l’aide à la coopération interrégionale, y compris avec d’autres régions européennes. Or, nous ne sommes pas ici dans un projet visant le développement régional harmonieux, en lien avec un audacieux projet de relance nationale. Rien de ceci ne semble plus d’ailleurs effleurer nos gouvernants, arc-boutés sur une lecture comptable de nos vies, tout en scrutant les consignes des institutions européennes, elles-mêmes garantes de la bonne santé des marchés financiers. En vérité, le programme présidentiel consiste à mettre la France en adéquation avec les dogmes européo-libéraux, dont les crédos sont inscrits dans les traités et tous les communiqués que signent les chefs d’Etat à la fin de chaque réunion du Conseil européen : mise en compétition systématique des territoires entre eux, primauté à la loi du marché capitaliste contre la vie humaine, privatisation des services publics au détriment du principe d’égalité, élargissement de la sphère de la marchandisation. Les compétences sociales, solidaires ou de promotion du travail et de la création deviennent des coquilles vides.

Et pour être sûr que la diète soit appliquée aux collectivités locales, celles-ci sont placées sous la tutelle de la Cour des comptes et du haut conseil des finances publiques, chargés de faire respecter les orientations européennes découlant du traité budgétaire. La diminution des dotations d’Etat et la quasi fin de toute fiscalité propres aux régions, les placent dans une situation de plus en plus intenable. Et la ponction supplémentaire de 11 milliards d’euros sur les collectivités dans le cadre du pacte d’austérité de M. Valls est le dernier nœud du garrot asphyxiant. Ceci aurait des conséquences encore plus négatives, réduisant encore les capacités d’investissement, donc le développement économique et l’emploi. Le chamboulement de l’architecture institutionnelle, ajouté aux autres dispositions affaiblissant l’Etat social et aux choix visant à transférer de plus en plus de richesses vers le capital, au détriment du bien commun et de l’intérêt général, annonce un nouveau projet de société. C’est l’héritage républicain dont les matrices prennent source dans la Révolution française, augmenté des acquis des combats de Jaurès, de ceux du Front populaire et du Conseil national de la résistance et de gouvernement de gauche qui est mis en cause et en pièces. La République une et indivisible, faisant des sujets des citoyens. Sa dissolution les transformerait en consommateurs, installés sur des territoires eux-mêmes en concurrence pour attirer les capitaux où les notions de cohésion et de solidarité auraient disparues.

Contre ce projet de dissolution de la République dans une Europe des « länder », inventons la République sociale, démocratique, décentralisée, laïque, unifiant le peuple. Celui-ci doit donc être l’acteur principal des transformations nécessaires à promouvoir. Raison de plus pour qu’il soit consulté par référendum sur le chamboulement arbitraire et incohérent bricolé par l’Elysée qui ne peut se faire sans un débat approfondi et populaire. A la carte du Président, opposons des territoires de vie solidaires, facteurs de développement de la démocratie, du progrès économique, social et écologique. Bref, des territoires rassemblés dans une République où chacune, chacun vivrait mieux qu’aujourd’hui.

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BRUNO FORNACIARI

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