Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 08:40

Lettre à mon député 
« Monsieur le Député Jean-Marie Fiévet,

Je m’adresse à vous avec solennité. 

Depuis plusieurs semaines, des salarié-e-s, des jeunes, des retraité-e-s défilent à Thouars et à Bressuire par milliers, comme dans tout le pays, pour dire non à l’allongement de 2 ans du droit à prendre leur retraite. 90% des actifs refusent cet allongement et demandent le retrait de la loi.
Vous avez été élu le député de la circonscription du Nord-Deux-Sevres. Vous êtes le député de tous. Vous devez écouter vos concitoyens qui se mobilisent, massivement. Elles et ils manifestent et défilent dans les rues de nos villes pour la 7e fois, dont une  partie de vos propres électrices et électeurs. 
Vous devez nous écouter toutes et tous, c’st la Démocratie.
Vous n’avez pas été élu pour voter des lois de régression sociale. 
Je vous demande, nous vous demandons de pas approuver le projet de loi qui viendra lors de la navette parlementaire. 
Nous vous demandons de refuser une loi qui aggrave les conditions de vie des travailleurs futurs retraités. 
Nous vous demandons de ne pas trahir vos promesse d’agir pour le progrès.
Vous devez voter contre ce néfaste projet ou vous abstenir. 
Il y va de la démocratie et de l’honneur du député que vous êtes. D’autres députés de droite et de votre groupe refuseront de cautionner un tel projet à rebours des aspirations populaires et des possibilités du pays. En 40 ans la productivité a été multipliée par 4. Des moyens existent pour améliorer le système sans avoir recours à votre loi. 
Celles et ceux qui, chaque jour, et tout au long de leur vie, produisent les richesses souvent dans des conditions difficiles sont usé-e-s et aspirent à une retraite bien méritée. Elles et ils n’ont qu’une vie sur terre. Ne réduisez pas le temps dont ils pourraient disposer en bonne santé pour accomplir ce qu’ils et elles n’ont pu faire lors de leur vie consacrée au travail. Elles et ils espèrent s’engager dans des projets d’une nouvelle phase de leur vie hors travail, pour du temps pour soi et souvent pour les autres, leurs enfants et petits-enfants.  
Ne votez pas cette loi injuste.

Recevez, Monsieur le député Jean-Marie Fiévet, mes respectueuses salutations.

Bruno Fornaciari
Militant du PCF
Saint Varent »

Partager cet article
Repost0
1 février 2023 3 01 /02 /février /2023 07:55

Dédicace  à Sofia Aram pour les 

journalistes maladivement obséquieux envers le pouvoir.

 

Ces journalistes « indépendants » maladivement obséquieux envers le Dieu Argent, *« se sentent capables des plus grandes les lâchetés pour continuer à bien vivre» *…« aux dépend de la société ». ils *« entrent  dans une voie fatale en s’acquittant d’une multitude  de commissions, en remplaçant les portiers et les domestiques dans maintes et maintes occasions » que leurs fournissent leurs maîtres du CAC 40 qui les logent et les nourrissent.

Trop souvent  ils *« se contentent des étiquettes sans plonger une main curieuse dan les sacs » et achètent leurs auditeurs avec ce qu’il faut bien appeler de la *« monnaie de singe ». Préposés à de nombreux services il leur arrive pourtant qu’on ne leur sache * »gré de tant de courses et de lâchetés ». On compte pour si peu chez ces gens dont le regard est porté prioritairement sinon exclusivement sur la rentabilité. La relégation n’est pas une hérésie. 


*Honoré de Balzac dans « le cousin Pons » page 26

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2023 4 19 /01 /janvier /2023 09:59

En effet la crise de décroissance  de  la France insoumise n’est pas soldée, ni la crise démocratique. Par essence ce mouvement populiste fondé et théorisé par Mélenchon via Chantal Moufle, n’est pas démocratique. « L’organisation » s’appuie sur un autre modèle, le consensus, dont le leader massimo fixe les règles et le contenu. La structure elle-même concentre les pouvoirs stratégiques et décisionnels dans les mains d’un nombre réduit de personnes du «  conseil politique » (21) dont sont exclus cette fois-ci ceux que l’ont appelle les « historiques », Corbières, Garrido, Coquerel, issu soit du Parti socialiste soit du nouveau Parti de gauche fondé en 2008, qui avait rejoint le Parti communiste pour former le « Front de gauche » abandonné par Mélenchon en 2016 pour fonder « la France insoumise » à laquelle s’est rattachée Clémentine Autain immédiatement après avoir été élue en remplacement et avec le soutien de François Asensi, député communiste sortant. Quant à François Ruffin, il fonda le mouvement « Picardie debout » puis « Nuit debout » dont le serment  parisien « plus jamais avec le PS » avait fait grand bruit. Élu député avec le soutien de la FI et du PCF, il choisit comme sa consœur Autain, de rejoindre le groupe des députés de la France Insoumise qui comporte désormais avec eux deux 17 deputé-e-s contre 15 au groupe GDR( communiste et outre-mer) présidé par André Chassaigne. La croissance de l’influence de la FI est due en grande partie à la prestance radicale de son président Mélenchon lors de l’élection présidentielle de 2012. Désigné candidat commun du Front de gauche naissant, par le Parti communiste  « sans lequel rien n’eût été possible » puis par sa campagne présidentielle de 2022 et de son score prédateur dominant la gauche  à 22% et finalement 75 deputé-e-s soit 5 fois plus qu’en 2012. La France Insoumise se dévoile comme un parti à stratégie électoraliste, comme le parti socialiste d’ailleurs, dont les « militants » n’ont pas voix au chapitre ou seulement par des clics. La revendication des 500 000 follower vaut pour les dirigeants du mouvement comme référence, avec le score présidentiel, de l’influence miltante du mouvement. Donc , a bien l’entendre et la comprendre la France Insoumise est composée de 75 députés tout entiers mis au service du mouvement qui s‘exprime essentiellement à l’Assemblee Nationale pour les parlementaires( il n’y a pas de groupe de sénateurs insoumis et pour cause, peu d’élus locaux) et dans les médias dont ils sont les plus prisés de tous les partis. Croissance exponentielle du nombre de députés et paradoxalement décroissance de l’influence du « guide » et du groupe des députés insoumis consécutivement à certaines positions extrémistes exotiques et à l’affaire Quatennens qui révèle l’ambiguïté des dirigeants (tous dans un premier temps Autain et Garrido compris) sur le phénomène des violences faites aux femmes, et la crise «  démocratique » et de direction que révèle la confiscation du mouvement par un groupe de  « fidèles » emmené désormais par Manuel Bompart. Un bras de la stratégie de la FI consiste à renforcer l’implantation locale de la FI décidée récemment, sous la l’orme d’achat de locaux ( grace au financement public des partis assis sur le score 1er tour de la présidentielle) dans les « fiefs » afin d’asseoir et faire progresser le mouvement  en vue de la conquête future espérée de municipalités. Les différents sondages d’opinion indiquent une érosion marquée de l’influence de la quasi totalité des dirigeants FI à l’exception de Ruffin et de Autain, qui restent néanmoins à un étiage très modeste. Mélenchon lui-même, en soutien réitéré à son « très cher ami  Quatennens » paie les pots cassés et subit la sanction sondagière la plus lourde le plaçant comme l’homme politique le plus dangereux et rejeté des responsables politiques. Le bras de fer qu’il a engagé avec les syndicats et notamment avec Martinez et la CGT tourne à l’avantage de ce dernier. La FI est contrainte par le mouvement unitaire puissant de protestation contre la réforme des retraites Macron/Borne, en cours, à rejoindre publiquement la priorité syndicale mise à mal par l’ initiative essolée d’une manifestation le 21 janvier. Le rôle rassembleur et de mise d’œuvre de Fabien Roussel pour cette bataille unitaire de la NUPES pour les retraites, apparaît nettement tout comme l’exposition d’Olivier Faure qui compte en profiter pour l’emporter dans les batailles stratégiques intestines de son parti qui le désignera peut-être ce jour, comme le « nouveau » 1er secretaire, avant que le congrès qui se déroulera fin du mois, ne le valide logiquement définitivement. 
Les grèves et manifestations à répétitions contre la réforme Macron ressoudront  pour un temps les rangs de la FI qui n’en n’a pas encore fini avec ses dissensions qui risquent de s’accentuer à mesure que s’expriment des ambitions personnelles sur la prise en main du mouvement comme un moyen de l’ambition présidentielle. 2027 en ligne de mire. Ruffin et Autain y pensent, d’autres aussi.

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2023 4 19 /01 /janvier /2023 08:17

En effet la crise de décroissance  de  la France insoumise n’est pas soldée, ni la crise démocratique. Par essence ce mouvement populiste fondé et théorisé par Mélenchon via Chantal Moufle, n’est pas démocratique. « L’organisation » s’appuie sur un autre modèle, le consensus, dont le leader massimo fixe les règles et le contenu. La structure elle-même concentre les pouvoirs stratégiques et décisionnels dans les mains d’un nombre réduit de personnes du «  conseil politique » (21) dont sont exclus cette fois-ci ceux que l’ont appelle les « historiques », Corbières, Garrido, Coquerel, issu soit du Parti socialiste soit du nouveau Parti de gauche fondé en 2008, qui a rejoint le Parti communiste pour former le « Front de gauche » abandonné par Mélenchon en 2016 pour donner la France insoumise à laquelle s’est rattachée Clémentine Autain immédiatement après avoir été élue en remplacement et avec le soutien de François Asensi, député communiste sortant. Quant à François Ruffin, il fonda le mouvement « Picardie debout » puis « Nuit debout » dont le serment  parisien « plus jamais avec le PS » avait fait grand bruit. Élu député avec le soutien de la FI et du PCF, il choisit comme sa consœur Autain, de rejoindre le groupe des députés de la France Insoumise qui comporte désormais 17 deputé-e-s contre 15 au groupe GRD ( communiste et outre-mer) présidé par André Chassaigne. La croissance de l’influence de la FI est due en grande partie par la prestance radicale de son président Mélenchon après l’élection présidentielle de 2012 désigné candidat commun du Front de gauche naissant, par le Parti communiste  « sans lequel rien n’eût été possible » puis par sa campagne présidentielle de 2022 et de son score prédateur dominant la gauche  à 22% et finalement 75 deputé-e-s soit 5 fois plus qu’en 2012. La France Insoumise se dévoile comme un parti électoraliste, comme le parti socialiste, dont les militants n’ont pas voix au chapitre ou seulement par des clics. La revendication des 500 000 follower vaut pour les dirigeants du mouvement comme référence, avec le score présidentiel  de l’influence miltante du mouvement. Donc , a bien l’entendre et la comprendre la France Insoumise est composée de 75 députés tout entier mise au service du mouvement qui s‘exprime essenti à l’Assemblee Nationale pour les parlementaires( il n’y a pas de groupe de sénateurs insoumis et pour cause, peu d’élus locaux) et dans les médias dont ils sont les plus prisés de tous les partis. Croissance exponentielle du nombre de députés et paradoxalement décroissance de l’influence du « guide » et du groupe des députés insoumis consécutivement à certaines positions extrémistes exotiques et à l’affaire Quatennens qui révèle l’ambiguïté des dirigeants (tous dans un premier temps Autain et Garrido compris) sur le phénomène des violences faites aux femmes, et la crise «  démocratique » et de direction qui révèle la confiscation du mouvement par un groupe de  « fidèles » emmené désormais par Manuel Bompart. Un bras de la stratégie de l’implantation locale de la FI décidée récemment prend la l’orme d’achat de locaux ( grace au financement public des partis assis sur le score 1er tour de la présidentielle) dans les « fiefs » afin d’asseoir et faire progresser le mouvement  en vue de la conquête espérée de municipalités futures. Les différents sondages d’opinion indiquent une érosion marquée de l’influence de la quasi totalité des dirigeants FI à l’exception de Ruffin et de Autain, qui restent néanmoins à un étiage très modeste. Mélenchon lui-même, en soutien réitéré à son « très cher ami quatennens » paie les pots cassés et subit la sanction sondagiere la plus lourde le plaçant comme l’homme politique le plus dangereux et rejeté. Le bras de fer qu’il a engagé avec les syndicats et notamment avec Martinez et la CGT tourne à l’avantage de ce dernier. La FI est contrainte par le mouvement puissant de protestation contre la réforme des retraites Macro/Borne, en cours, à rejoindre publiquement la priorité syndicale mise à mal par l’ initiative essolée d’une manifestation du 21 janvier. Le rôle rassembleur et de mettre d’œuvre de Fabien Roussel pour cette bataille unitaire de la NUPES pour les retraites, apparaît nettement tout comme l’exposition d’Olivier Faure qui compte en profiter pour l’emporter dans les batailles stratégiques intestines de son parti qui le désignera peut-être ce jour, comme le « nouveau » 1er secretaire avant que le congrès qui se déroulera fin du mois ne le valide logiquement définitivement. 
Les grèves manifestations à répétitions contre la réforme Macron ressoudront  pour un temps les rangs de la FI qui n’en n’a pas encore fini avec ses dissensions qui risquent de s’accentuer à mesures que s’expriment des ambitions personnelles sur la prise en main du mouvement comme un moyen de l’ambition présidentielle. 2027 en ligne de mire. Ruffin et Autain y pensent, d’autres aussi.

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2023 5 13 /01 /janvier /2023 09:29
Partager cet article
Repost0
30 décembre 2022 5 30 /12 /décembre /2022 13:50

Depuis quelques jours, comme pour mettre en appétit, après l’adoption majoritaire de la base commune pour la discussion des communistes, un autre texte dit alternatif a paru pour proposer une autre analyse, un autre parti, un autre chemin.

Chaque communiste est invité à faire connaître son point de vue et à participer  l’élaboration critique de la politique du PCF.

Je publie ci-dessous le point de vue critique de Jean-Louis Cailloux qui mêle base commune et texte alternatif.Merci à lui.

39ème congrès : Regard critique sur une contribution collective " Urgence de communisme " par Jean Louis Cailloux
Publié le 29/12/2022 à 06:56Par Front de Gauche Pierre BéniteLa proposition de base commune a été adoptée au Conseil National par 60,4 % des exprimés. Il reste à faire connaître ce texte à tous les adhérents.es.

 

Mais déjà comme le permet les statuts, des camarades s’apprêtent à déposer un texte alternatif (il y en aura peut-être un autre ?).

 

L’ancien secrétaire national, Pierre Laurent fait partie des signataires de ce texte. Président actuel du CN, il s’oppose donc frontalement à l’organisme qu’il préside et de fait, à Fabien Roussel. Egalement signataires, les partisans.es d’Elsa Faucillon porte-parole du texte alternatif « le printemps du communisme » lors du 38ème congrès, texte qui avait recueilli 12 % des voix des communistes, ont rejoint ceux auxquels ils s’opposaient au 38e congrès : Pierre Laurent, P Hyaric, F Wurtz, Marie Georges Buffet ainsi que des élus qui avaient fait allégeance à la candidature de Mélenchon lors de la présidentielle.


Notons que 45 % des premiers signataires de ce texte sont des camarades de la région parisienne, pour beaucoup des élus et responsables fédéraux., Sur les 500 signataires affichés cette proportion monte à plus de 51% , C’est dire la continuité d’un certain point de vue idéologique puisque qu’en Ile de France ces camarades en charge des élections ont construit une liste aux élections régionales avec une tête LFI qui a permis à LFI d’obtenir 10 élus contre 0 précédemment tandis que les élus communistes passaient de 8 à 7.
 

Pas surprenant si nous prenons en compte la présence parmi les signataires du maire de Gennevilliers Patrice Leclerc, qui dans un article publié par «Médiapart» le 30 décembre 2020 intitulé  "Face au risque d’«effacement», le PCF de 2020 cherche encore sa boussole " celui-ci dit : « Pour rester fidèles au communisme, les cocos devraient avoir le courage de se dissoudre ». Une opinion très minoritaire dans notre parti, tel que l’avaient montré les débats du 38e congrès, mais il persiste.
 

Ajoutons que les initiateurs de ce texte s’étaient déjà unis dans l’opposition en refusant, avant même l’écriture de la base commune adoptée par le CN, de s’investir dans la commission de rédaction du texte alors que certains signataires en avaient été élus membres.


D’une manière générale ce texte est un mix du texte porté par Pierre Laurent et du texte du printemps lors 38ᵉ Congrès et a donc, pour fil conducteur un retour aux pratiques des décennies antérieures qui a entraîné l’effacement du parti.
 

Si l’on devait résumer ce texte en peu de mots, c’est un texte qui caresse beaucoup les communistes dans le sens du poil : il est beaucoup question de communisme, de dépassement du capitalisme, de mouvements unitaires, de dénonciations de ce qui va mal mais aucun chantier d’actions n’est proposé concrètement.

 

La solution ce serait la Nupes pour la conquête du pouvoir électoral, la Nupes dont le programme accepté par le PS, EELV et FI est qualifié de « programme de rupture » ! Ce qui de facto, rend inutile toute initiative communiste et s’oppose à une candidature pour l’élection présidentielle. Lorsqu’on sait les immenses limites de ce programme sur les moyens financiers à mobiliser et les pouvoirs nouveaux à instaurer pour engager un changement de société, c’est pour le moins tromper son monde.


Son fil directeur, c’est de placer les adhérents sous la pression d’une double urgence :
 

— la crise climatique,
— la menace d’une prise de pouvoir de l’extrême-droite.

 

Ces deux urgences, desquelles la riposte aux actes de destruction sociale de Macron sont absentes, exigeraient la mise au rancart du travail idéologique et politique au profit de démarches strictement électoralistes dans le cadre de la NUPES. Devenues l’alpha et oméga de la démarche politique de ces camarades.
 

Bien sûr, ce n’est pas dit directement comme cela, et on trouvera sous la plume de ces camarades toujours quelques lignes sur l’urgence du communisme et l’apport indispensable du Parti. Mais il faut voir l’essentiel de la démarche proposée. Et comment ne pas voir que les signataires, sont ceux-là même qui ont systématiquement dilué le PCF en effaçant les positions de classe ces dernières décennies, liquidé les écoles de formations du Parti ?


S’ajoute à cela que ce texte :
 

— pointe dans une sorte de procès la période écoulée depuis le 38 ᵉ Congrès et s’attaque à l’efficacité de la candidature communiste à l’élection présidentielle, tout en étant très peu prolixe ni critique sur la période où Robert Hue, Marie Georges Buffet puis Pierre Laurent dirigeaient le Parti, c’est-à-dire du Congrès de Martigues en 2000 au 38ème en 2018.
 

— a plus d’habileté à cacher le retour au passé liquidateur que les textes alternatifs antérieurs émanant du « Printemps ». Il prend en compte des idées et formulations de la Base Commune pour mieux les tirer de façon quasi subliminale vers des thèses de Bernard Friot., Ainsi de la notion de salaire « garanti tout au long de sa vie », qui ramène tout au seul travail et à sa rémunération : cela évince par exemple la retraite et donc la bataille pour étendre les cotisations sociales ― car la pension de retraite, justifiée par un travail passé, n’est pas un salaire mais un revenu issu des cotisations sociales de celles et ceux qui travaillent ― cela évince aussi l’immense enjeu des batailles pour la formation et les allocations de formation des travailleurs ou des étudiants, dont on voit pourtant à quel point la crise de notre industrie ou de notre système de santé en souffrent.
 

Ainsi encore du « communisme déjà là » qui entraîneraient le PCF et les communistes à ne pas mener de bataille idéologique et laisser le champ libre au capital. Le « communisme déjà là » correspond en fait à une vision voisine « du royaume de dieu déjà parmi vous » de l’évangile de Saint-Luc signalé récemment par l’Humanité Magazine.
 

Ce texte porte une vision politique qui est bien définie dans sa conclusion, portant en elle un effacement entier du PCF et de ses idées, empêchant toute possibilité de créer les conditions d’un dépassement du système capitaliste pourtant contradictoirement cité plusieurs fois.

 

Rôle de la BCE ? Connait pas ! Forte critique d’une ligne considérant les luttes sociales comme indispensables pour changer la société et, à l’opposé, insistance mise sur les luttes sociétales déconnectées de l’affrontement Capital/Travail, alors que l’articulation social/sociétal est un enjeu déterminant de la période. Pour éluder la question de la transition politique la notion de socialisme est évoquée pour la résumer aux échecs et au goulag.


Création d’Emplois, connaît pas ! La Formation liée à l’emploi, connaît pas ! La Sécurité- Emploi-Formation, connaît pas ! Les pouvoirs nouveaux et des critères de gestion, connaît pas !

 

Ce qui est dit du travail est très embarrassé et confus. Pour sauter par-dessus, sur beaucoup de points il est fait état de discussions non closes. Par contre en matière économique et social les tenants de ce texte ont des intentions plus précises, comme le montre encore l’exemple, à nouveau, de Patrice Leclerc qui dans un texte publié en juillet 2022, à propos de l’utilité communiste devant l’enjeu climatique ou il écrit sur la lutte contre le productivisme, pour changer les rapports de productions, contre le capitalisme du désir consumériste pour développer une frugalité heureuse.


Côté organisation du parti, aucune ambition de développement des cellules et des réseaux d’entreprises et de quartiers, abord très flou des questions de formations. Les questions du rassemblement sont abordées, mais sans aucun enjeu de contenu, avec comme seule perspective le développement de la Nupes dont les dérives ne sont même pas analysées.


Au niveau du fond, le fil conducteur c’est que l’heure n’est pas, selon les auteur.es, à une reconquête patiente de l’hégémonie dans la classe ouvrière, le salariat, et auprès des dominé.e.s, mais à la mise bout à bout de luttes dispersées avec l’espoir d’une avancée électorale pour la NUPES. Effectivement, tout part d’une prémisse : l’immense majorité de notre société serait déjà « spontanément » contre le capitalisme et quasiment en faveur du communisme, « déjà là », dans notre société. Cueillons donc le fruit déjà mûr ! 

 

Comme les « réformateurs » des années antérieures le disaient, le grand mérite du PCF serait de se mettre au service de tout ce qui n’est pas de lui. Le fond est supplanté par la forme « rassemblement ».


C’est une vision sociale-démocrate pure et dure, donc en résumé un vrai projet politique entrepris déjà au Congrès de Martigues…. C’est un texte qui sonne une contre-attaque rétrograde à la Base Commune. 

 

Nous devons et pouvons réagir devant la déstabilisation du parti qui est recherchée. On voit bien que ce texte est pris dans une contradiction : il veut apparaître comme la légitimité, mais il est soutenu par un groupe soucieux avant tout de se compter dans une revanche du 38ème.
 

Pour les années passées depuis l’adoption du Manifeste, le compromis de fait avec Pierre Laurent a freiné ou bloqué nombre d’initiatives et de débat politique qui auraient permis de réunir celles et ceux qui ont fait le changement au sein du CEN et du CN.


Il faut donc analyser le texte passéiste et répliquer en allant sur le fond.

 

  • La Sécurité- Emploi-Formation contre les notions de salaire à vie et/avec un retour à une vision d’économie centralement administrée.
  • Conquêtes de pouvoirs décentralisés, conquêtes de pouvoirs dans les entreprises permettant d’intervenir réellement dans les choix stratégiques au plus près des lieux de création de valeur ajoutée pour une utilisation de l’argent des profits et du crédit pour les femmes et les hommes, pour produire autrement face à l’illusion d’une transformation sociale par décrets.
  • Contrôle public et social citoyen des leviers de l’utilisation de l’argent des banques et des profits ou illusion du financement des besoins par le seul impôt, etc., illusion dont on a vu à quel point elle handicape la gauche jusque dans le moment électoral des législatives.
  • aider à la convergence des luttes et à leur politisation, au lieu de s’en tenir à commenter leur remontée.
     

Notre problème, c’est de construire rapidement cette riposte.
 

  • Pour cela, il nous faut agir pour obtenir un rapport de force important (plus important que les 42/38 du 38ème congrès), et le faire non pas dans une posture de défense autour du secrétaire national, mais sur le fond, sachant que tout n’a pas été mis en œuvre pour mettre en pratique les choix du 38ème congrès, d’ailleurs le texte adopté par 87 % des congressistes n’a pas été l’objet d’une publication en brochure du Parti. 

 

Obtenir un rapport de force plus important permettra de développer effectivement un parti en situation d’avancer pour l’initiative communiste et l’originalité communiste, pour élever le niveau de notre intervention au service d’un apport à toute notre société.

 

Sera aussi à discuter le rôle de l’Humanité qui présente le texte avec beaucoup de complaisance, pour ne pas dire avec la volonté de lui donner un bon coup de pouce dans la recherche des signatures nécessaire à son existence (pour l’instant, au regard de nos statuts, il n’a aucune existence, celle-ci étant subordonnée aux signatures nécessaires validées par la commission transparence). 

 

On apprend néanmoins qu’il est soutenu par Pierre Laurent, Marie Georges Buffet, Bernard Vasseur (dont peu de communistes se souviennent qu’il était secrétaire de Robert Hue, puis secrétaire du ministre J.-C. Gayssot, il a soutenu les ouvertures de capital-privatisations de L. Jospin), Elsa Faucillon et Stéphane Peu.

 

Jean-Louis Cailloux

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2022 3 28 /12 /décembre /2022 08:05

Un millier de militants de la FI et de la NUPES (?) exigent la démission de Quatennens du groupe des députés insoumis pour ne pas porter l’opprobre qui s’est emparée de lui. 
Fort bien, c’est l’affaire de la FI, (ils ne sont que 1000 à avoir signé cette tribune) C’est dire que toute ceux qui se réclament d’elle ne sont pas encore convaincus que l’exclusion du groupe est la seule solution viable. Pourtant cette exclusion concerne le groupe des députés mais pas le mouvement de la France Insoumise au sein duquel peuvent donc cohabiter féministes et hommes violents. La contradiction demeure. Par contre la NUPES, que l’on associe à ces soubresauts des populistes, n’est nullement concernée. Si elle peut s’étonner et désapprouver la présence de ce dirigeant-député fautif, elle n’a pas ni l’autorité, ni le pouvoir de décider à sa place ni à celle des responsables que s’est donnés récemment encore le mouvement, de déchoir le condamné. Visiblement les déclarations récentes des principaux di4igenats ne vont pas dans ce sens. Il y a peu encore, tous, envisageaient son retour le 13 avril prochain sur les bancs de la FI au Palais Bourbon. 
La position paraît intenable. Le grand chef, et ses lieutenants enfonceront-ils le coin entre eux et l’opinion public et militante ? Les ambitions des une et des autres vont-elle exacerber les divisions jusqu’à la balkanisation du mouvement que ne peut plus contrôler son fondateur désormais contesté  ? 
En coulisse les couteaux s’aiguisent, les scenarii s’échafaudent, de nouvelles alliances internes se nouent, des stratégies s’élaborent. La période des chocolats est fertile. La nouvelle année nous réservera-elle des surprises comme sait le faire l’histoire ? 
Tous mes vœux aux communistes qui sont appelés à plancher sur la stratégie de leur parti dans le cadre de la préparation de leur prochain congrès début avril à Marseille.
Regrets pour ceux d’entre eux, et ils sont trop nombreux,  à devoir rester spectateurs de la réflexion collective

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 20:36

15 décembre 2022 par Sophie Chapelle de BASTA

Quand le marché des pompes à chaleur capte les aides publiques au détriment de l’efficacité énergétique

 

Des sociétés profitent de l’engouement pour l’installation des pompes à chaleur, massivement subventionnées à coups de MaPrimRenov’ et de crédits d’impôts, pour pratiquer des prix exorbitants, voire même une arnaque. 

La France est le premier marché des pompes à chaleur (PAC) en Europe. Près d’un million d’unités ont été vendues en 2020  [1] et elles représentent désormais 66 % des systèmes de chauffage installés. La pompe à chaleur prélève les calories à l’extérieur (dans l’air, l’eau ou le sol), puis fait monter leur température à l’aide d’un compresseur, avant de transférer cette énergie dans le circuit de chauffage de la maison. En fonction du matériel et des conditions de mise en œuvre, ce système produit entre 2 et 6 fois plus d’énergie, puisée dans l’air alentour, qu’elle n’en consomme [2]. Les promesses à son sujet sont mirobolantes – « jusqu’à 1000 euros d’économie par an », affichent certaines entreprises– quand d’autres garantissent « jusqu’à 10 500 euros d’aides de l’État ».

Des sociétés ont saisi le filon et profitent à plein de l’argent de l’État : « Elles achètent les pompes à chaleur en très gros, et les vendent aux clients à prix d’or », rapporte un agent des finances publiques. Selon les factures que nous avons pu consulter, une pompe à chaleur est acquise entre 2500 et 4000 euros auprès du fournisseur. Quand elles ne passent pas par des centrales d’appel qui démarchent les clients par téléphone, les entreprises recourent à des apporteurs d’affaires qui se déplacent à domicile et qu’elles rémunèrent jusqu’à 8800 euros par client. Certaines font également appel à de la sous-traitance pour l’installation. « Les pompes à chaleur, c’est un repaire de sociétés non spécialistes qui augmentent artificiellement leurs dépenses pour être en mesure de payer ces ­différents ­intermédiaires et bien se rémunérer au passage », note l’agent des finances.

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 07:06

Pierre Dharréville a déposé une proposition de de loi pour  « la reconnaissance sociale des aidants »

Question N° 3940 (écrite) au Ministère des solidarités

Question soumise le 13 décembre 2022

M. Pierre Dharréville attire l'attention de M. le ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées sur le congé de proche aidant. La prise en charge et le soutien des personnes dépendantes reposent encore trop souvent sur les épaules des personnes aidantes faute d'une politique d'état ambitieuse. Elles y consacrent du temps, de l'énergie. C'est un véritable don d'une partie de leur vie. Beaucoup sont d'ailleurs contraints de mettre leur activité professionnelle entre parenthèses. On estime qu'un actif sur quatre sera aidant en 2030. En 2018, le député Pierre Dharréville a déposé une proposition de loi « pour une reconnaissance sociale des aidants » dans laquelle un certain nombre de propositions étaient formulées, dont une concernait le congé de proche aidant. Elle proposait notamment de valoriser et de rendre effectif le congé de proche aidant en l'indemnisant. Cette proposition n'a pas été retenue. Mais le Gouvernement a été contraint d'y venir en partie au regard de la mobilisation grandissante sur ce sujet. Le congé de proche aidant existant est aujourd'hui indemnisé via le versement d'une allocation journalière du proche aidant d'un montant de 58 euros pour une journée. Selon l'étude d'impact de la loi du financement de la sécurité sociale pour 2020, près de 270 000 salariés pouvaient prétendre à ce congé. Pourtant, entre octobre 2020 et février 2022, seules 19 000 demandes ont été déposées auprès des CAF, des mutualités sociales agricoles, et moins de 7 000 acceptées. Le faible niveau de demande ne peut s'expliquer seulement par un manque d'information. Des critères trop restrictifs limitent l'accès à ce congé. Ces éléments confirment l'insuffisance de cette mesure. Il lui demande quelles dispositions il va prendre pour que tous les proches aidants puissent bénéficier de leur droit et quelles mesures il va prendre en direction des employeurs afin qu'ils informent leurs salariés de ce congé de proche aidant.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2022 6 17 /12 /décembre /2022 08:43

Critique nécessaire des médias y compris « l’Humanité », naturellement. Pour autant, à part « une dent » contre le journal qui n’obtempère pas à sa propre conception éditoriale, je ne vois personnellement, les raisons de l’insistance démesurée à la faire passé pour ce qu’elle n’est pas. Soit un journal réformiste soit un journal « melenchoniste ». Heureusement, il n’est rien de tout cela. Avec ses défauts et imperfections, le journal de Jaurès, de Cachin , d’Étienne Fajon, avec des moyens limités compensés par le soutien des lecteurs et amis et les sacrifices des journalistes et du personnel, continue à remplir sa mission d’information. 24pages seulement pour informer, expliquer avec 80 journalistes tandis que les confrères de l’Humanite en disposent de 10 fois plus. Et ces derniers reçoivent aussi les injections financières de leurs propriétaires, nécessaires à leur survie ainsi la promotion médiatique de tout l’appareil au service de l’idéologie libérale, tandis que notre « Humanité » subit la censure ds médias. Oui, est à l’œuvre depuis des décennies des atteintes au pluralisme qui touche en premier lieu et le PCF et leurs élus et « l’Humanité » Pourtant, quelque soit notre opinion sur la ligne éditoriale du l’Huma, celle-ci se révèle chaque jour, une aide précieuse pour comprendre le monde, les événements et les luttes qui se mènent partout sur la planète. Les plumes du journal, rajeunies et de nouvelles générations pour certaines, cisèlent leurs papiers pour nous inciter à découvrir, réfléchir, l’environnement, les progrès et les luttes sociales, là cultures et toutes ses œuvres multiples et que sais-je encore. Oui, il m’arrive de rouspéter, qu’un tel ou tel autre ait plus de place que moi-même en aurai donné, tel angle pas assez ou trop saillant, tel ou tel manque, ou maladresse. Oui « l,Humanité » est perfectible. Mais il m’est indispensable comme il l’est je crois, au fond, à chacun d’entre-nous. Mes sautes d’humeur me conduisent parfois à ne pas visiter un jour, deux jours le marchand de journaux. Mais en cette fin d’année 2022 pour contribuer à ce que 2023 soit meilleure pour le journal et ses lecteurs, je lui adresse, dans les tout prochains jours un chèque de 150 €. Longue vie à notre « Humanité » 

Partager cet article
Repost0

BRUNO FORNACIARI

HPIM3303

Recherche

Texte Libre