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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 11:33

LEMONDE.FR | 30.06.11 | 09h38  •  Mis à jour le 30.06.11 | 14h22

 

   

Les partisans de Jean-Luc Mélenchon se sont rassemblés place de Stalingrad à Paris, mercredi 29 juin, pour le premier meeting du candidat du Front de gauche à la présidentielle.

Les partisans de Jean-Luc Mélenchon se sont rassemblés place de Stalingrad à Paris, mercredi 29 juin, pour le premier meeting du candidat du Front de gauche à la présidentielle.REUTERS/GONZALO FUENTES

La place Stalingrad, dans le 19e arrondissement de Paris, était bondée, mercredi 29 juin au soir, pour le premier meeting de campagne du candidat du Front de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon. Arrivé en vedette, après un concert et différentes prises de parole de ses partenaires politiques ou associatifs, l'ancien ministre socialiste a prononcé un discours enflammé, vantant ce Front de gauche, "parti de la radicalité concrète" qui représente "le pôle de stabilité de la gauche".

Promettant de "prendre beaucoup" pour récupérer "les milliards passés des poches du travail à celles du capital", de sortir de l'OTAN ou de titulariser les précaires de la fonction publique, l'eurodéputé a également fustigé Marine Le Pen alors que quelques drapeaux français étaient agités dans l'assistance.

Jean-Luc Mélenchon a été salué par L'Internationale, suivie d'une Marseillaise chantée par une partie des deux à trois mille personnes présentes, des militants, sympathisants ou simples curieux, réunis là pour des raisons souvent différentes.

  • Danielle et Françoise : "Gouverner face aux banques."

Danielle et Françoise, 60 ans toutes les deux, se sont engagées dans le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon dès sa création, début 2009. "Depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy," tout les pousse à militer. Et Jean-Luc Mélenchon représente "le porte-parole des idées qu'on a, et qui ne sont pas cette social-démocratie" pratiquée par le Parti socialiste et qu'elles fustigent. Même si elles ont bien conscience que, si leur candidat n'est pas présent au second tour de la présidentielle de 2012, "il faudra s'allier, sur les bases d'un accord politique".

Pour ces deux sexagénaires, les socialistes ne dénoncent pas suffisamment un "système économique qu'il faut changer". En 2012, les dirigeants devront "gouverner face aux banques et imposer le politique plutôt que les finances". Elles évoquent les luttes des "indignés" espagnols ou les révolutions arabes et rêvent de "faire la révolution par les urnes", même si elles pensent que "la France n'est pas encore mûre". En attendant, elles se donnent pour mission d'aller "convaincre les gens qui ne votent plus, ceux qui en ont marre de l'oligarchie et qui ne croient plus en rien, que l'on peut faire de la politique autrement, construire autre chose."

  • Jacques : "La présidentielle va être dure."

A 62 ans, Jacques assume en plaisantant "quelques années" de militantisme au Parti communiste. Pour lui, pas d'hésitation : le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon sont "le bon choix" pour le PCF. S'il se dit plus attaché "aux idées" qu'à la personne du candidat désigné, il note les bons scores du Front de gauche aux dernières élections.

 

A 62 ans, Jacques, présent au premier meeting de Jean-Luc Mélenchon, assume en plaisantant "quelques années" de militantisme au Parti communiste.

A 62 ans, Jacques, présent au premier meeting de Jean-Luc Mélenchon, assume en plaisantant "quelques années" de militantisme au Parti communiste. Le Monde.fr

D'après le sexagénaire, "la présidentielle va être dure". Alors, il va militer "de tout son possible" pour faire avancer les idées de son parti. Il estime d'ailleurs que la crise que traverse la zone euro "peut aider le Front de gauche, car elle démontre que le système va vers le chaos".

  • Idalinde : "Un discours plus radical."

"Sympathisante de gauche mais pas de Mélenchon, plutôt écologiste", Idalinde, 24 ans, est venue "par curiosité" pour l'homme politique et son discours "plus radical". Elle apprécie son programme qui prône la "planification écologique", mais aussi ses discours et son franc-parler de "grande gueule", notamment "sur la question des marchés financiers".

 

Idalinde, "sympathisante de gauche mais pas de Mélenchon, plutôt écologiste".

Idalinde, "sympathisante de gauche mais pas de Mélenchon, plutôt écologiste".S. L. / Le Monde.fr

Si elle n'est pas militante verte et n'a pas voté à leur primaire, elle avoue tout de même préférer "Eva Joly à Nicolas Hulot". En revanche, la jeune fille compte participer à la primaire socialiste, "tergiverse encore" mais penche pour Martine Aubry, tout en souhaitant "que le PS arrêter d'aller vers le centre et retrouve un discours plus radical".

  • Patricia : "Pas dans le sillon du CAC 40 comme une partie du PS."

Patricia a été "vraiment séduite" par Jean-Luc Mélenchon. "Il affiche de vraies valeurs de gauche, anticapitalistes. Il n'est pas dans le sillon du CAC 40 comme une partie du PS", juge-t-elle, avant d'avouer qu'elle est élue locale socialiste. Mais elle explique ne plus supporter la dérive "social-libérale de son parti" et compare François Hollande au premier ministre grec, Georges Papandréou. En voie de rupture avec le PS donc, elle "votera Mélenchon au premier tour". Mais prédit qu'une alliance avec les socialistes "est possible, sous conditions politiques". Patricia a également apprécié que l'eurodéputé s'attaque à Marine Le Pen, et qu'il "ne laisse pas La marseillaise au FN".

 

En voie de rupture avec le PS, Patricia "votera Mélenchon au premier tour"

En voie de rupture avec le PS, Patricia "votera Mélenchon au premier tour"S. L. / Le Monde.fr

  • Jean-François et Sébastien : "Dans les 10 % à la présidentielle."

Assis par terre en arrière du public, Jean-François et Sébastien ont 28 ans tous les deux. "A gauche depuis toujours", sans avoir jamais milité, ils sont venus pour "l'aspect festif" de ce rassemblement précédé d'un concert, mais aussi pour "le ton direct et les idées radicales" de Jean-Luc Mélenchon, qu'ils jugent "plus concrètes et plus immédiates" que celles du PS. "On est obligé de prêcher le plus pour avoir le juste."

 

Jean-François et Sébastien ont 28 ans tous deux et apprécient "le ton direct et les idées radicales" du candidat Mélenchon.

Jean-François et Sébastien ont 28 ans tous deux et apprécient "le ton direct et les idées radicales" du candidat Mélenchon.Le Monde.fr

Au Front de gauche, ils pronostiquent "dans les 10 % à la présidentielle". Si les deux jeunes gens ne prévoient pas de militer pour Jean-Luc Mélenchon, ils comptent sur lui pour tirer la campagne à gauche. Mais ils ne seraient "pas choqués" qu'il rallie le candidat du PS si ce dernier a des idées "fréquentables". De toute façon, eux voteront à gauche, quel que soit le candidat au deuxième tour.

Samuel Laurent

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