La vague rouge n'aura pas déferlé sur les législatives.
A Paris, le Front de gauche récolte en moyenne 7,9 % des voix contre 11 % pour Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.
Ce tassement est encore plus flagrant dans les fiefs communistes de banlieue. Le Val-de-Marne risque de perdre son unique député PCF : Pierre Gosnat est devancé par Jean-Luc Laurent (MRC) à Ivry. En Seine-Saint-Denis, qui comptait quatre députés communistes et apparentés sur les dix-neuf du groupe parlementaire, seuls deux sortants arrivent en tête au premier tour. Patrick Braouezec, député sortant de Saint-Denis, se retrouve derrière le socialiste Mathieu Hanotin. Jean-Pierre Brard (DVG) se fait devancer à Montreuil par Razzy Hammadi (PS). Quant à Roland Muzeau, président du groupe à l'Assemblée, il est en ballottage défavorable dans les Hauts-de-Seine.
H. C.
___________________________________________________________________________________________________
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, composante du Front de gauche, a jugé mardi qu'il y aurait une "déformation de la vie politique" à l'issue des législatives, tout en affirmant que le FG est "indispensable" à la réussite de la gauche.
En termes de voix, le Front de gauche, dont le PCF est une composante, est passé par rapport à 2007 de "4,5% à 7% et gagne plus de 500.000 voix", a dit le numéro un communiste sur Canal +. Mais "nous sommes touchés comme toutes les forces par l'abstention" car "les élections législatives sont considérées comme élection mineure aujourd'hui, à tort". "On vit dans un système qui présidentialise toute la vie politique", et "c'est regrettable"
"En termes d'élus, ce n'est pas un bon résultat", a cependant relevé Pierre Laurent. "Il y a une prime aux partis présidentiels et les législatives ont été mises après les présidentielles pour cela". "Ça dénature un peu la portée du scrutin et c'est un problème".