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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 12:19

 

Élections italiennes : " C’est l’Italie qui est malade. Le peuple ne mérite pas le pire "

 Au vu des résultats des élections en Italie nos premières pensées vont à nos amis et camarades de la liste « Rivoluzione civile » conduite par Antonio Ingroia et sur laquelle figuraient nos camarades de Refondation Communiste et du Parti des Communistes Italiens. Dès son annonce, ce rassemblement a suscité de l’intérêt et une mobilisation importante. Mais la crainte de nombreuses femmes et hommes de gauche de subir un énième retour de Berlusconi a favorisé le vote utile en faveur de Pier Luigi Bersani et du Parti Démocrate.

 

Une partie de l’électorat s’est aussi tourné vers le démagogue Beppe Grillo qui a su regrouper les mécontents de tout bord. Son électorat loin d’être convaincu par ses propositions et son programme voulait donner un coup de pied dans la fourmilière. Le succès de Grillo c’est la quintessence d’une dégradation de l’image des politiques italiens en général, un doute total sur la capacité du centre droit, comme du centre gauche, de répondre aux attentes du peuple.

La gauche, la vraie, celle qui quotidiennement s’intéresse aux revendications sociales et qui a mis la morale publique au cœur de son action sera absente du futur parlement. Le système électoral malhonnête, « porcellone », a fait le reste. Le manque de courage du centre gauche pour ne pas avoir porté une vraie réforme électorale, ni faire voter une loi contre la concentration dans les média ont permis à Berlusconi de faire un éternel retour.

Seul un gouvernement qui n’aura pour mandat que de réformer le système institutionnel intégrant les citoyens italiens à son processus pourrait être formé. C’est ce qu’appelle de leurs vœux les amis et camarades de la liste « Révolution civile ».

Mais entre un populisme de droite vulgaire et omnipotent et une démagogie assumée de Grillo, les prochaines semaines en Italie risquent d’être celles de la désillusion. Ce peuple ne mérite pas le pire, mais celui-ci peut arriver. Nous serons aux côtés de celles et ceux qui luttent contre les réformes néo libérales terribles pour les salariés, les retraités, les précaires en Italie comme dans le reste de l’Europe et nous savons que les femmes et les hommes candidats et soutiens de la liste « révolution civile »  seront de toutes ces batailles.

L’Italie est malade de la corruption, de la mafia, du clientélisme, de la désintégration de l’état social et de l’évasion fiscale. Aucun des vainqueurs d’hier soir n’a mis au cœur de son programme ces thèmes. Ils n’étaient portés que par « Révolution civile ».

 

Gilles Garnier responsable PCF aux questions européennes

 

Gilles Garnier, Responsable des questions européennes au PCF,

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BRUNO FORNACIARI

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