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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 00:03
"Palestine, yes we can": la banderole des jeunes communistes bannie du Stade de France
14/11/2011 | 16H36
Crédits photo:  Capture d'écran

Une cinquantaine de militants jeunes communistes souhaitaient attirer l’attention sur la situation palestinienne au Stade de France vendredi 11 novembre dernier en brandissant une banderole "Palestine, yes we can", lors du match France-Etats-Unis. Une action qui ne fut pas du goût du service d'ordre du stade. 

"Palestine, yes we can." La banderole est déployée sur les hauteurs du stade de France à l’occasion du dernier match de l’équipe de France vendredi dernier face aux Etats-Unis.

Une cinquantaine de militants jeunes communistes souhaitent attirer l’attention sur la situation palestinienne après son adhésion surprise à l’Unesco et la condamnation de l’administration Obama. Cette manifestation n’est pas du goût de tout le monde. Et surtout pas du service d’ordre du stade : "Pour commencer, ils sont venus nous la retirer violemment des mains. Ils n’ont pas hésité à marcher sur certains spectateurs", témoigne Fabien Gay, coordinateur du mouvement des jeunes communistes.

Après s’être vu retirer leur banderole, les activistes ne désarment pas. Ils sortent leurs drapeaux palestiniens soigneusement dissimulés. "On a pu aller jusqu’à la mi-temps en les agitant", raconte un participant. Lorsque les deux équipes reviennent sur la pelouse, changement d’ambiance. Une dizaine de stadiers interviennent en tapant dans le tas.

"Ils ont poussé des gens dans les escaliers, ils ont frappé des filles et certains militants mineurs. Des appareils photos ont été cassés ou volés", énumère Fabien Gay.

Guénolé, jeune militant, s’est vu arracher ses chaussures. "Pour m’écraser les pieds", raconte le jeune homme. Un certificat médical, établi par un médecin des hôpitaux de Paris, vient attester de la véracité de ses blessures. L’opération Palestine tourne au casse-pipe. Tout cela, sous l’œil – bienveillant ? – de la police. Les militants sont donc expulsés manu militari du stade. Dans les coursives, les forces de l’ordre prennent le relais : les fauteurs de trouble sont rassemblés, interpellés et ramenés un par un dans un car de police.

Direction le commissariat du 18ème arrondissement. Les défenseurs de la cause palestinienne sont juste en rétention pour un contrôle d’identité. "Ils nous ont fait signer un procès verbal pour attroupement illicite sur la voie publique", rapporte un militant.

"Le déploiement de banderole politique dans l’enceinte d’un stade est illégal", explique-t-on à la préfecture de police.

L’autorité policière dit ne pas avoir été témoin d’éventuelles violences commises par les vigiles du stade de France. "Faux, ils ont même filmé la scène", rétorque Guillaume Bulcourt, conseiller municipal PCF à Villejuif, présent ce soir là. Les militants avaient eux aussi leur propre caméra. "La personne a arrêté de filmer lorsque l’intervention violente a commencé de peur de se voir confisquer l’objet", rapporte Guénolé.

 

 

"C’est incompréhensible, s’insurge Fabien Gay. Nous sommes venus avec un message de paix, sans aucune violence et voilà qu’on vient nous casser la gueule."

Au passage, le coordinateur national n’oublie pas de rappeler que les supporters parisiens, auteurs de la banderole anti-Ch'tis, avaient pu suivre la finale de la coupe de France jusqu’à son terme. "C’est un poids deux mesures", estiment les militants. Les jeunes communistes réfléchissent à un éventuel dépôt de plainte contre le service d’ordre du stade de France.

Manuel Sanson

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