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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 07:38

Nicolas Sarkozy n'était pas le seul à parler du nucléaire dans la Drôme vendredi 25 novembre.

 

Le Parti communiste et son allié du Front de gauche, le Parti de gauche (PG), étaient également présents. Mais pas pour les mêmes raisons :

 

le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, est allé à la rencontre de salariés de la filière quand la secrétaire nationale du PG à l'écologie, Corinne Morel-Darleux, est venue réclamer la fermeture de la centrale du Tricastin. "Ça ne brouille pas notre image, assure Corinne Morel-Darleux. C'est clair depuis le début et on n'a jamais caché nos divergences. On les assume en partant avec des propositions communes." Les deux partenaires ne sont en effet pas d'accord sur le sujet : le PCF est favorable à un mix énergétique comprenant du nucléaire tandis que le PG de Jean-Luc Mélenchon est pour sortir du nucléaire. La question a été tranchée à l'occasion de l'élaboration de leur programme commun, L'Humain d'abord : un débat national sur la politique énergétique de la France suivi d'un référendum sur le sujet sera organisé s'ils arrivent au pouvoir. "UN NUCLÉAIRE SÉCURISÉ, 100 % PUBLIC" Dans la matinée, Pierre Laurent a rencontré des salariés de l'entreprise FBFC, filiale d'Areva qui fabrique des combustibles nucléaires à Romans-sur-Isère, "les grands oubliés du débat". "Ils sont inquiets pour leur emploi mais ce sont aussi des gens responsables et ils sont preneurs d'un débat de fond sur la question afin de cesser d'être les otages muets de cette situation", estime le numéro un des communistes. M. Laurent en a profité pour rendre public ses "10 principes pour une transition énergétique réussie" dont le "premier impératif" reste "la sortie des énergies carbonées" avec "un nucléaire sécurisé, 100 % public, dans un mix énergétique rééquilibré". M. Laurent a également dénoncé les propos de Nicolas Sarkozy à l'usine d'enrichissement d'uranium d'Areva à Pierrelatte. M.Sarkozy a estimé que l'accord signé entre le PS et les écologistes revenait à "prendre le risque d'un mouvement massif de délocalisation". "Le président-candidat sert, en 2011 aux salariés du Tricastin, la même démagogie qu'aux salariés de Gandrange en 2008 avant de les trahir, laissant 575 salarié-e-s sur le carreau", a jugé M. Laurent. SCÉNARIO NÉGAWATT A quelques kilomètres de là, au sud du département, Mme Morel-Darleux manifestait son opposition au nucléaire, près de la centrale du Tricastin, aux côtés de militants d'Europe Ecologie-Les Verts et du Nouveau Parti anticapitaliste. Si le Parti de gauche partage les ambitions du PCF sur la réduction des énergies carbonées, il est lui pour une sortie du nucléaire sur 20 ans et s'appuie pour cela sur le scénario de l'association négaWatt qui prévoit la fermeture de la dernière centrale en 2033 et le basculement presque total vers les énergies renouvelables en 2050. Si les deux alliés ne sont pas d'accord sur le fond, ils se retrouvent sur la forme : "On a tous les deux porté, Pierre Laurent à Romans, moi au Tricastin, les mêmes choses : la nécessité d'un référendum", sourit Corinne Morel-Darleux. Preuve qu'ils ne sont pas fâchés, ils se retrouvent sur la même tribune dans la soirée pour animer un meeting du Front de gauche à Porte-les-Valence.

 

Raphaëlle Besse Desmoulières

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