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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 12:27


Le débat des six prétendants à la primaire socialiste s’anime sous l’effet de l’urgence sociale qui frappe à la porte, certains radicalisant leur discours, d’au­tres évoquant de façon plus évasive les sacrifices qu’ils prônent. La colère qu’ils ont rencontrée les conduit à hausser le ton, même si ne se dégage pas toujours une cohérence de propositions à la hauteur des attentes. L’inquiétude est générale et le diagnostic lucide: là réside ce qui ronge le pouvoir de Nicolas Sarkozy.

 

La pente sur laquelle est poussé le pays menace la situation de l’immense majorité, l’avenir des enfants et les ressorts qui font un pays dynamique.

 

Ânonnant les éléments de langage concoctés à l’Élysée, les porte-parole de l’UMP vont de plateau en plateau pour répéter que les difficul­tés de la droite tiennent aux divisions. Comme si 
ces dernières n’avaient pas leur source dans la sourde colère qui étreint le pays.

 

Ne voit-on pas resurgir le spectre de la tuberculose, maladie vénéneuse qui éclot dans les poches 
de misère qui cernent les beaux quartiers de la capitale? 
La France, qui s’enor­gueillissait de Jules Ferry, est désormais en queue de peloton européen pour la scolarisation, les moyens consacrés à l’école, le sort réservé aux ensei­gnants.

 

Et n’a-t-on pas vu notre grand commun diviseur national prétendre choisir de défendre plutôt les ouvriers quand la marée du chômage monte inexorablement, que des ouvriers cimentiers font la grève de la faim et que des usines ferment sans la moindre résistance du pouvoir?

 

Le pays se moque bien des bons mots de M. Charron et du mauvais sort auquel il a échappé ! Les querelles de cour rejoignent la fosse aux scandales 
qui se remplit jour après jour. Avec un grand sens 
de l’opportunité, les affaires de basse police et de grosses mallettes émergent à l’orée de la campagne électorale, et l’on hésite à s’en réjouir tant elles alimentent le rejet de la chose publique.


Soixante-douze pour cent des Français jugeraient ainsi, selon un récent son­dage, les hommes politiques corrompus. Certains 
le sont, c’est incontestable. La sanctification de la finance et des marchés a rendu pour quelques-uns tous les profits bons à prendre…

 

Mais cela concerne-t-il le député communiste qui reverse l’essentiel de ses indemnités 
à son parti? Cela vise-t-il le maire d’une petite commune qui empoigne la tronçonneuse pour dégager les routes 
les lendemains de tempête? Les militants, discriminés 
dans leur emploi, mais qui n’abdiquent pas, n’ont rien 
à voir avec ce demi-monde des affaires qui con­fond le sien et le nôtre.

 

La réhabilitation de la politique si nécessaire à l’éclo­sion d’une nouvelle espérance ne peut s’accommoder d’une idéologie capitu­larde devant les marchés et d’une austérité qui frappe les pauvres pour com­bler les financiers.

 

Les maires des grandes villes lancent un cri d’alarme. Leurs collectivités, qui restent un indispensable bouclier social pour leurs administrés, sont aujourd’hui asphyxiées par les emprunts toxiques – la Grèce commence à Saint-Étienne et à Angoulême… – et l’étranglement 
de la fonc­tion publique par le gouvernement Fillon. 


 

Les suppressions de postes de fonctionnaires atteindront 150 000 au terme du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Un passage d’Attila à l’encontre de l’intérêt général: le «président protecteur» que louaient de grands médias complaisants est vu désormais comme un chef d’État dévastateur.


La croissance est nulle, la consommation 
des ménages freinée par un pou­voir d’achat en berne pique du nez, et l’avenir que promettent les hiérarques du régime est toujours pire que le passé et le présent.

 

François Fillon n’a-t-il pas lancé sa rentrée en prônant le report de l’âge 
de la retraite à soixante-sept ans? n 



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BRUNO FORNACIARI

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