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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 12:29

Présidentielles

PCF. Les trois candidatures

 

 

  • André Chassaigne. « Il n’y a pas qu’un seul candidat possible »

Un an quasiment après avoir effectué son offre de candidature au 35e Congrès, puis enchaîné les rencontres avec aujourd’hui une cinquantaine de départements au compteur et « une forme de bonheur » quant au « bouillonnement démocratique constaté », le député du Puy-de-Dôme peut se satisfaire d’une première victoire ; celle d’avoir imposé un choix ouvert aux communistes. « Un énorme progrès démocratique pour notre parti. J’apprécie cela comme étant la reconnaissance souveraine des communistes qui n’entendaient pas être infantilisés », commente-t-il. « La pire des choses serait de considérer que le Front de gauche et l’accord avec les autres organisations tiendraient avec une seule possibilité de candidature. » Le processus retenu est à ses yeux « le gage d’une forte mobilisation des communistes. S’il n’y avait pas eu cette consultation, beaucoup ne seraient pas rentrés dans l’action collective ». Surtout quand la personnalisation d’une campagne guette. Il voit d’un mauvais œil la « fébrilité » chez certains dirigeants du PCF, ou lorsque André Gerin, en appelant à voter pour lui, entend troubler les enjeux. « Le fait de considérer que voter pour ma candidature remettrait en cause le Front de gauche, c’est absolument inacceptable, c’est le contraire de ce que je porte. L’expérience en Puy-de-Dôme et en Auvergne le montre : le Front de gauche n’est pas seulement quelque chose que je déclame, mais que je pratique. »

Lionel Venturini

  • Emmanuel Dang Tran. « Le Front de gauche efface le PCF »

Responsable communiste parisien opposé radicalement à la stratégie de Front de gauche, Emmanuel Dang Tran a décidé, à l’issue de la conférence nationale du PCF, de maintenir sa candidature « présentée collectivement par des responsables de section et de fédération », qui permet, dit-il, de « forcer le débat sur le fond ». « Derrière une fausse alternative de personnes, le sens du Front de gauche se révèle. Il enferme le PCF dans une perspective institutionnelle derrière le PS, dans la résignation à l’UE, à l’euro. Il poursuit l’effacement du Parti » au travers d’« une consultation faussée et ficelée ». À la différence d’André Gerin, Emmanuel Dang Tran ne souhaite pas se désister, car André Chassaigne « s’est inscrit clairement dans le même programme “partagé”, les mêmes accords du Front de gauche que l’option Mélenchon. S’aligner sur son nom signifierait apporter une caution communiste au Front de gauche et en définitive à Mélenchon ». Pour lui, la stratégie du Front de gauche enferme le PCF « dans des choix politiciens ». Et de conclure : « Il est inconcevable pour nous de rentrer dans des calculs politiciens au sein même du Parti. L’essentiel pour l’avenir, c’est de donner le signal aux communistes, aux jeunes qui aspirent au changement de société, aux travailleurs que des organisations du PCF sont décidées à faire vivre leur Parti, ce qu’il représente, sa raison d’être dans la lutte des classes. »

Sébastien Crepel

  • Jean-Luc Mélenchon. « Pour  une campagne collective »

« Honoré » par le vote qui s’est exprimé (63,6 %) à la conférence nationale du PCF en faveur de sa candidature, Jean-Luc Mélenchon a formulé le vœu, que l’expression des adhérents communistes le soit « d’une manière nette, claire, massive et franche ». De façon, expliquait le coprésident du Parti de gauche, le 5 juin 2011, lors d’une conférence de presse, que « le point de vue qui l’emporte puisse trouver toute sa dynamique ». Après les militants du PG, de la Gauche unitaire, de la Fase, l’eurodéputé espère ainsi que ceux du PCF fassent de lui le candidat du Front de gauche, « avec élan et enthousiasme ». Car, précise-t-il, « il va falloir aller à l’assaut de toutes les citadelles de conformisme, de routine, d’injonction réductrice : le vote utile par ci, le cercle de la raison par là. Il va falloir bousculer tout cela. » S’il lui revenait de porter les couleurs de l’alliance à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, qui est crédité de 7 % des intentions de vote, dans un sondage Louis Harris Interactive, affirme troquer le « je » pour le « nous ». Il propose que le collectif de campagne, soit « coordonné par un communiste ». Mais, « dans mon esprit, la campagne doit s’appuyer sur des comités d’action par circonscription, qui doivent être menés par des candidats aux législatives. Nous devons nous battre à l’échelle à laquelle s’organisera la rencontre avec le suffrage universel et cette échelle, c’est le scrutin législatif. » (Humanité du 23 janvier)

Mina Kaci

 

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