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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 00:30

- le 18 Septembre 2012

Sodimédical: le déni de justice se poursuit

Alors que les employées de l’entreprise de matériel médical se battent toujours pour obtenir le paiement de leurs salaires, la liquidation a été prononcée. Les salariés et leur avocat crient au déni de justice.


Nouveau coup de massue pour les Sodimédical. Alors que les 52 employées sont sans salaire depuis bientôt un an, le tribunal de commerce de Troyes, a prononcé hier, la liquidation judicaire de l’entreprise de fabrication de matériel médical basée à Plancy l’Abbaye (Aube). Maître Philippe Brun, leur avocat, est furieux. « Le tribunal a rendu son jugement avant même que j’ai plaidé le fond du dossier. Ma parole a été bâillonnée ».

 

"Se débarrasser du dossier"

La décision intervient alors que ce même tribunal de commerce s’était engagé, le 10 janvier 2012, à ne pas statuer avant que la Cour de cassation n’ait rendu ces deux arrêts sur l’affaire. « La parole judicaire n’a pas été respectée, c’est comme s’ils voulaient se débarrasser du dossier », constate Maître Brun.

C’est déjà la quatrième procédure de liquidation judiciaire subie par les Sodimédical. En octobre 2011, la Cour d’appel de Reims avait déjà annulé une demande, estimant que Lohmann et Rauscher avait « asphyxié sa filiale en la soumettant à la concurrence interne des usines chinoise et tchèque ». En lutte depuis 28 mois pour sauver leur usine, après plus de 40 procédures en justice en leur faveur, la colère est immense.

 

"L'Etat nous a laissé tomber"

Angélique Debruyne, porte-parole du Comité d’Entreprise, est « écoeurée ». « Le procureur a demandé la liquidation immédiate de l’entreprise. Le mandataire était déjà là à la sortie du tribunal, alors que personne ne fait rien pour exécuter les décisions sur le paiement de nos salaires ! Pour l’instant, l’Etat nous a laissé tomber ». Le 11 juillet dernier, la Cours d’appel de Reims avait pourtant condamné la maison mère à payer les salaires sous astreinte et à relocaliser l’activité. Sans succès. François Hollande avait assuré les Sodimédical de tout son soutien.

 

Révoltant

 

Mais comme l’explique maître Philippe Brun, « le ministère du travail nous propose de mettre en place du chômage partiel, plutôt que de faire respecter les décisions de justice ». Depuis septembre, les employées, dont certaines étaient présentes à la Fête de l'Humanité pour faire connaître leur combat au plus grand nombre, tiennent le coup financièrement notamment grâce à leurs parrains. De nombreuses personnalités du Front de Gauche ont donné un coup de pouce aux salariés. Le PCF dans un communiqué a d’ailleurs qualifié cette décision de « révoltante face au combat exceptionnel et d’une grande dignité de ces femmes ». Pour Angélique Debruyne, malgré les difficultés, « On continue à lutter, abandonner n’est pas du tout d’actualité ». La bataille devant les tribunaux continue. Leur avocat va saisir la chambre sociale de la Cour d’appel de Reims pour suspendre le jugement.

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BRUNO FORNACIARI

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