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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 08:25

Harlem Désir juge "pas tabou" l'objectif de réduction du déficit public à 3%

  - le 1 Octobre 2012

Traité européen: contorsions socialistes autour du dogme du déficit à 3%

Harlem Désir et Jean-Christophe Cambadélis ont mis ce lundi en doute la règle intangible suivie par le gouvernement de ramener le déficit public à 3% fin 2013. Vrais doutes, ou ballon d'essai pour obtenir les bonnes grâces de la Commission européenne? A moins qu'il ne s'agisse d'amadouer les parlementaires récalcitrants à voter le traité européen.

 


L'intervention de ces deux poids lourds de la majorité, après celle de Claude Bartolone la semaine dernière, n'a pas fait fléchir Jean-Marc Ayrault, qui maintient son objectif d'austérité. Dans un communiqué publié ce lundi soir, Matignon explique ne rien changer des objectifs fixés par le projet de loi de finances présenté vendredi en conseil des ministres.

 

 

Chiffre "pas tabou"


Le futur Premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a pourtant semer le doute lundi matin en estimant que la limite des 3% gravée dans le projet de budget 2013 n'était pas "un chiffre tabou", jugeant en outre "pas essentielle" la question de savoir en quelle année cette cible serait atteinte.

Jean-Christophe Cambadélis, nouveau numéro deux du Parti socialiste européen, s'est lui-aussi inquiété de la "rigueur" de l'objectif des 3% de déficit fixé par le traité européen. "Certes, c'est au regard de cet objectif de 3% qu'on évalue aujourd'hui la crédibilité d'un Etat mais la Commission (européenne) n'est-elle pas en train de créer de toutes pièces une nouvelle crise artificielle?", s'interroge le député de Paris sur Liberation.fr.

 

 

"Un pacte de croissance européen"


"Tout le monde sait que la réduction à 3% du déficit fin 2013 est peu réaliste, alors que la prévision de croissance hier à 1,2, aujourd'hui à 0,8, risque demain d'être quasi nulle et que la zone euro devrait voir son PIB baisser en 2012. Alors est-il de bonne politique de combiner tout à la fois promesses non tenues, tensions sociales, récession avec son cortège de plans sociaux et donc de nouveaux déficits? Il serait légitime et judicieux que le Parti Socialiste (...) se saisisse du sujet sans attendre et offre un lieu et un cadre de débats pour la gauche sur l'Europe, car c'est à ce niveau qu'il faut porter le débat. Comment réduire les déficits publics sans compromettre les perspectives de croissance et d'emploi?" se demande-t-il, avant d'appeler "à un pacte de croissance continental."

 

 

Assouplissement


La semaine dernière, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, avait plaidé pour un allègement des exigences européennes en matière de réduction des déficits, soutenu vendredi en ce sens par David Assouline, le porte-parole du Parti socialiste français.

 

 

"Pas de poissons pilotes"


Véritables interrogations de dirigeants socialistes dans le doute ou ballons d'essai pour tester la réaction des cerbères de l'austérité, la Commission européenne et les marchés financiers? Matignon a répondu ce soir à ces interrogations: "Nous n'envoyons pas de poissons-pilotes à Bruxelles".

 

Les services de Jean-Marc Ayrault ne disent en revanche pas si ces déclarations visent à amadouer les parlementaires de la majorité qui seraient tentés de voter non à la ratification du Traité européen de stabilité, avec sa règle d'or et ses politiques austéritaires.

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