le 15/02/2012 à 18h09
(Boursier.com) -- Accorder des interviews à la presse anglaise comporte toujours un certain nombre de risques. François Hollande a pu le constater sur pièce ! En déclarant au Guardian qu'il n'y avait plus de communistes en France (ou presque), l'extrême gauche française est tombée sur le dos du candidat socialiste. D'autant que François Hollande a, dans le même temps, essayé de rassurer le petit monde de la finance, après l'avoir désigné comme son "principal adversaire". Un grand écart à la limite du déchirement...
"La gauche a été au gouvernement pendant quinze ans au cours desquels nous avons libéralisé l'économie, ouvert les marchés à la finance et aux privatisations... Il n'y a rien à craindre", a ainsi rappelé François Hollande.
Le PCF n'a pas tardé à répondre par le biais d'un communiqué au sein duquel il souligne qu'il compte encore "132.000 adhérents" et "10.000 élus". Olivier Dartigolles, le porte-parole du PCF a estimé quant à lui que les "génuflexions" de Hollande devant la City "font du mal à la gauche".
Jean-Luc Mélenchon a préféré parler "d'une certaine arrogance"... "Il y a de la part de François Hollande une attitude hautaine à l'égard du reste de la gauche qui commence à être assez insupportable" a estimé le candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle.
A la fin, il va falloir choisir, et le faire savoir aux électeurs. Et aux militants et électeurs socialistes, qui risquent d'être déçus et de choisir...Mélenchon le 22 avril