Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 22:02

LES « OUBLIS » DU COMITE NOBEL

20 octobre 2012 at 5:16 Laisser un commentaire

Les membres du Comité du Prix Nobel de la Paix,qui ont décerné leur prestigieuse distinction à l’Union européenne ont délibérément ignoré le bilan des « 27″ dans le domaine qui les concernait.Trois exemples significatifs suffiront à illustrer combien la politique extérieure et de sécurité de l’UE et de ses Etats membres  tourne le dos à un engagement en faveur d’une Europe et d’un monde de paix.

Premier exemple: la guerre d’Irak en mars 2003.La majorité du Conseil de sécurité des Nations-Unies;les inspecteurs de l’ONU sur le terrain;le Chef de l’Etat français et le Chancelier allemand ; ainsi que 10 millions de manifestants dans les rues le 15 février, s’opposent à la guerre.Huit autres Etats de l’UE se rangent derrière Washington en feignant de croire au mensonge d’Etat de Colin Powell à l’ONU. Ce sont eux qui donneront le ton ,par la suite,à l’UE.Ainsi,dès le mois de juin suivant ,l’UE dans sa totalité adoptera un texte fixant la « stratégie européenne de sécurité » (toujours en vigueur!) qui sera présentée à George W. Bush avant même son adoption définitive et qui empruntera au chef de guerre américain nombre de ses concepts dangereux,allant jusqu’à qualifier la coopération militaire USA-UE de « formidable force au service du bien dans le monde » ! On en aura une illustration en Afghanistan…

 

Deuxième exemple:le Proche-Orient où l’impunité accordée aux dirigeants israéliens et l’abandon politique du peuple palestinien constituent l’une des sources essentielles de l’insécurité du monde .En décembre 2005,les chefs des missions diplomatiques des Etats de l’UE à Jérusalem-Est adressent au Conseil européen un rapport circonstancié et alarmant sur toutes les pratiques illégales des autorités israéliennes visant à rendre impossible l’établissement futur d’un Etat palestinien.Ils recommandent toute une série d’initiatives politiques aux dirigeants européens,conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU. Ce rapport ne sera ni publié ni suivi du moindre effet,tout comme les autres rapports qui suivront au fil des ans.Bien au contraire,l’UE vient de récompenser les fauteurs de guerre en renforçant spectaculairement les relations bilatérales UE-Israël dans 60 domaines,allant de l’énergie aux communications electroniques en passant par la coopération policière.La  dimension symbolique,donc politique, de ces « gestes » n’échappe à personne. Elle ne sert pas la paix mais banalise l’occupation,la colonisation,l’humiliation,et la guerre.

 

Troisième exemple:la sécurité du continent européen lui-même. En juin 2008,le tout nouveau président russe Medvedev cherche à imprimer sa marque. Il propose aux Etats de l’UE et à l’Occident en général l’ouverture d’une négociation pour l’élaboration collective d’un « Traité paneuropéen de sécurité ».Celui-ci devait intégrer toutes les questions de sécurité du continent,le contrôle des armements et le désarmement.Seule condition:que l’OTAN arrête son élargissement vers l’Est . »La préoccupation de base qui anime M. Medvedev,celle d’une Europe coupée en deux (…) apparait pertinente » juge alors Fabio Liberti, de l’Institut des Relations internationales (IRIS), dans le « Monde Diplomatique ».L’Union européenne,elle,ne daignera même pas entamer des discussions exploratoires sur ce projet.Elle préfèrera donner le feu vert à l’installation du « bouclier antimissiles » sur le sol européen,quitte à accroitre les tensions,voire à relancer la course aux armements.

 

Voilà qui donne une idée des changements à opérer dans l’UE et ses Etats membres pour qu’ils puissent vraiment mériter un jour le Prix Nobel de la Paix.

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 07:59
Europe : compromis à l'arraché sur l'union bancaire !

Europe : compromis à l'arraché sur l'union bancaire !

(Boursier.com) --

 

La France et l'Allemagne ont réussi finalement à se mettre d'accord sur le calendrier de l'union bancaire européenne...

 

Après une nuit de négociations "marathon", l'accord s'est dessiné à l'aube en vue d'une mise en place progressive du superviseur bancaire entre le 1er janvier 2013 et le 1er janvier 2014. Ainsi, comme le voulait Angela Merkel, le superviseur bancaire ne sera pas opérationnel dès le début 2013, comme le souhaitait la France... Mais comme le réclamait François Hollande, le nouveau gendarme bancaire, qui fonctionnera au sein de la BCE, surveillera bien la totalité des 6.000 banques de la zone Euro, y compris les banques régionales allemandes, malgré les réticences de la Bundesbank sur ce sujet.

 

En revanche, ce calendrier d'union bancaire laisse en suspens la question d'une aide européenne aux banques espagnoles, que Madrid voudrait voir recapitalisées directement par le Mécanisme européen de stabilité (MES). En effet, l'aide directe du MES aux banques est conditionnée au fait que l'organe de supervision bancaire soit effectivement en place... Si elle a besoin d'une aide d'urgence (ce que pensent bon nombre d'experts financiers), l'Espagne pourrait donc devoir se résoudre à emprunter en tant qu'Etat, ce qui alourdirait sa dette publique et risquerait de remettre ses taux d'intérêts sous tension...

 

Dans le détail, le cadre politique et légal de la supervision bancaire européenne sera établi d'ici le 31 décembre prochain (un geste envers la France), mais la mise en oeuvre effective de cette structure (dont la création a été décidée au sommet européen du 28 juin dernier) ne sera pas possible avant plusieurs mois, sans doute dans le courant du deuxième semestre 2013, en sachant que des élections législatives se dérouleront en Allemagne en septembre 2013... Enfin, l'achèvement du projet est prévu pour le 1er janvier 214, date à laquelle la BCE devrait, comme prévu, avoir sous sa responsabilité la surveillance des 6.000 banques européennes.

 

Le compromis politique élaboré cette nuit reflète aussi les délais matériellement nécessaires pour parvenir à faire coopérer tous les superviseurs bancaires européens sous l'égide de la BCE... Le 9 octobre dernier, le président de la BCE, Mario Draghi avait ainsi estimé qu'il faudrait compter un an pour y parvenir : "la BCE n'est pas censée prendre en charge la supervision dans un délai de trois mois. Ce sera une période de transition", a estimé M. Draghi. "Après quoi, on commencera à travailler officiellement avec les superviseurs nationaux pour mettre en place (le superviseur européen). On se donne un an !", avait-il conclu.

V.A. - ©2012 www.boursier.com


Partager cet article
Repost0
14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 03:51

 

Fil RSS

Publié le 13.10.2012, 12h05

 

Environ 200 à 250 personnes se sont rassemblées samedi en fin de matinée, sous une pluie glaçante, devant la préfecture de Lille, à l'appel du et du Front de Gauche pour dénoncer le traité budgétaire européen et l'austérité, a constaté une journaliste de l'AFP.

Parmi eux, plusieurs élus locaux affichaient leur écharpe tricolore et devaient prendre la parole, ainsi que plusieurs organisations opposées au traité.

Outre leur opposition au Traité budgétaire européen, ratifié par le , les manifestants ont dénoncé l'austérité et la situation de l', en particulier dans une région Nord qui souffre de la désindustrialisation.

"Chacun va dire les conséquences de l'austérité sur les collectivités", a expliqué Fabien Roussel, responsable départemental du PCF. "Le Traité c'est un temps, la campagne contre l'austérité c'est sur le long terme", a-t-il ajouté.
"La région perd 1.800 emplois par mois depuis six mois. C'est une véritable saignée, une hémorragie", a regretté Fabien Roussel. "Il est nécessaire de faire des investissements publics importants, des grands projets comme le canal Seine-Nord".

Les manifestants souhaitaient déposer à la préfecture une pétition de 10.000 signatures recueillies dans le Nord, mais l'institution était fermée samedi.


Partager cet article
Repost0
13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 19:04
Vent de folie sur le jury du prix Nobel
par Anne-Cécile Robert, samedi 13 octobre 2012

L’Union européenne, Prix Nobel de la paix ? Mais quelle mouche a bien pu piquer le Comité norvégien ? Certes, en 1951, la réconciliation franco-allemande, scellée au sein de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), marquait une ferme volonté de tourner (définitivement ?) la page des conflits sur le Vieux Continent. « L’Europe n’a pas été faite, nous avons eu la guerre », affirmait gravement le ministre des affaires étrangères français Robert Schuman, en annonçant la création de la CECA, dans sa célèbre déclaration du 9 mai 1950. Cette histoire est d’ailleurs aujourd’hui enseignée dans les écoles, un peu sur le ton des récits mythologiques consacrés aux origines d’un groupe humain ou d’un pays.

 

Cependant, soixante ans après ces moments solennels et émouvants, ne peut-on prendre un peu de recul ? En premier lieu, les chercheurs et les observateurs un peu rigoureux de l’histoire de l’après-guerre ne sont pas sans avoir remarqué que la construction européenne est née dans le cadre de la guerre froide, sous parapluie américain et avec le soutien militant de Washington, qui a pesé de tout son poids aux moments-clés. C’est ainsi le secrétaire d’Etat américain Dean Acheson qui a convaincu l’hésitant chancelier allemand Konrad Adenauer d’accepter le projet de Communauté européenne de défense (CED) en 1952 (1). Comme quoi, au passage, il est assez erroné de prétendre que la construction européenne a pour but de concurrencer la puissance américaine. Elle en est, au contraire, historiquement un prolongement, les pères fondateurs étant tous des atlantistes militants (Jean Monnet, Paul Henri Spaak, etc.).

 

L’article 42 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne reconnaît clairement ce cordon ombilical : « La politique de l’Union (…) respecte les obligations découlant du traité de l’Atlantique nord pour certains Etats membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre. » Il n’y a bien que les Français pour rêver d’une « Europe européenne », en souvenir du général de Gaulle. Celui-ci en avait fait son cheval de bataille contre le « cheval de Troie » que représentait le Royaume-Uni, candidat à l’adhésion en 1961 puis en 1967, et qui obtiendra gain de cause en 1974, lorsque le général sera passé de vie à trépas. Les Communautés européennes sont loin d’avoir pacifié le continent à elles seules. L’ancien député européen Jean-Louis Bourlanges, militant de l’intégration continentale, le reconnaît lui-même : « Ce n’est pas l’Europe qui a fait la paix, c’est la paix qui a fait l’Europe (2). »


En second lieu, il paraît un peu curieux que l’Union se voie attribuer le prix Nobel de la paix au moment où les politiques d’austérité imposées aux peuples jettent dans la rue les populations paupérisées et provoquent des manifestations de colère comme de désespoir. La « discipline » de la zone, qui ne semble séduire que les classes dirigeantes hors de portée de ses conséquences, entre en vigueur par des mécanismes autoritaires qui font souvent fi du suffrage universel. Il en est ainsi, en France, du traité de Lisbonne, jumeau du traité constitutionnel, dont la ratification parlementaire a été obtenue en violation du choix exprimé par 55 % des électeurs lors du référendum du 29 mai 2005. Cette violence semble bien loin des valeurs affichées par le jury du prix Nobel…

 

En outre, une lecture attentive du traité de Lisbonne risque de provoquer un choc émotionnel chez les pacifistes. En effet, l’article 42-6 énonce : « Les Etats membres s’engagent à améliorer progressivement leurs capacités militaires », et institue une « coopération structurée permanente (CSP) [qui] doit permettre en particulier de renforcer les capacités et les moyens militaires à disposition de l’Union européenne et de ses opérations ».


Détail croustillant, le jury du prix Nobel est présidé par le Norvégien Thorbjørn Jagland, dont le pays n’est pas membre de l’Union européenne, le peuple norvégien ayant refusé par deux fois, lors de référendums tenus en 1973 et 1994, d’entrer dans le Marché commun. Mieux encore, M. Jagland est l’actuel secrétaire général du Conseil de l’Europe, le grand frère méconnu de l’Union européenne, créé en 1949. S’agit-il de venir au secours du cadet empêtré dans les filets de l’Union économique et monétaire ? Mais le jury du prix Nobel n’en est pas à son premier trait d’humour, puisqu’il n’avait pas hésité à distinguer, en 1973, l’ex-secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger – peu regardant sur les dictatures d’Amérique latine – pour avoir mis fin à la guerre du Vietnam (3).

 

(1) Projet finalement abandonné en 1954 après le refus de l’Assemblée nationale de le ratifier.

(2) Le Monde, 1er décembre 2007.

(3) Le prix avait été accordé conjointement à Henry Kissinger et à son homologue vietnamien Phan Dinh Khai (ou Lê Đức Thọ), qui l’avait refusé.

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 13:59
France/Monde - Mise à jour : 18:56
La France  13e Etat à ratifier
 
L'hémicycle du Sénat en janvier 2012 à Paris
L'hémicycle du Sénat en janvier 2012 à Paris - AFP/Archives Eric Feferberg

La France a ratifié jeudi le traité européen qui introduit "la règle d'or" d'équilibre budgétaire, grâce à des voix de droite, devenant le 13e Etat européen à ratifier ce texte signé le 2 mars à Bruxelles par 25 pays de l'Union européenne, et le 9e de la zone euro.

La ratification est devenue effective avec le vote favorable du Sénat jeudi soir, par 306 voix pour et 32 contre, après celui de l'Assemblée nationale mardi.

 

Ce traité oblige les pays signataires à ne pas dépasser, à moyen terme, un déficit "structurel", c'est-à-dire compte non tenu des aléas de la conjoncture, égal à 0,5% du PIB (Produit intérieur brut).


Il prévoit également des sanctions en cas de dérapage des finances. Au corset budgétaire mis en place a été ajouté un pacte pour la croissance et l'emploi à hauteur de 120 milliards d'euros.

 

Le traité ne s'appliquera que lorsque 12 Etats de la zone euro l'auront ratifié et en tout état de cause pas avant le 1er janvier 2013.

 

Le président socialiste, élu le 6 mai, et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault ont pesé de tout leur poids pour faire adopter ce texte qui a divisé leur majorité et que François Hollande, pendant la campagne présidentielle, avait dit vouloir renégocier.

 

Jean-Marc Ayrault a réfuté devant le Parlement tout abandon de souveraineté et mis en avant les avancées sur la croissance négociées par la France avec ses partenaires européens. Il a dramatisé l'enjeu du vote, évoquant le spectre d'une "crise politique" et de "l'effondrement de l'union monétaire".

 

Les conséquences auraient été "cataclysmiques" pour la France en cas de rejet, a lancé le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, à l'issue du vote mardi de l'Assemblée nationale.

 

Gouvernement et dirigeants socialistes ont assuré que "le paquet européen" (traité plus pacte de croissance) marquait une "réorientation" de l'Europe.

 

Des parlementaires socialistes contre le traité

 

Le parti écologiste d'Europe écologie-Les Verts s'est prononcé contre, malgré la présence de deux des siens au gouvernement, mais ses parlementaires se sont divisés entre partisans et adversaires.

 

La gauche radicale a manifesté son opposition au "traité d'austérité perpétuelle" non seulement au Parlement, mais aussi dans la rue avec des dizaines de milliers de manifestants le 30 septembre à Paris.

 

Au sein même du Parti socialiste, des voix divergentes se sont fait entendre. Vingt députés socialistes ont voté contre.

 

Si le traité a été adopté mardi par l'Assemblée nationale sans l'apport des voix de l'opposition, cela n'a pas été le cas au Sénat, où la gauche n'est pas majoritaire sans les voix des communistes.

 

Le groupe UMP (droite) a fait valoir jeudi qu'il serait "attentif aux projets de loi qui suivront pour que la France puisse atteindre les objectifs fixés".

 

La droite et les centristes ont répété sur tous les tons que le traité était le même, "à une virgule près", que celui signé en mars par Nicolas Sarkozy. Leurs parlementaires ont largement voté en faveur du texte, mais l'extrême droite et les souverainistes de droite ont voté contre.

 

Restera pour clore définitivement cette séquence européenne un dernier vote par le Sénat fin octobre de la loi organique qui en fixe les modalités d'application. Ce texte a déjà été approuvé mercredi par les députés.

 

Par Suzette BLOCH© 2012 AFP

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 06:14

le 12 Octobre 2012

Les députés du Front de gauche boycotteront lundi une séance de l'Assemblée sur "la prise en compte des orientations budgétaires européennes par le projet de loi de finances", refusant que le Parlement soit "la chambre d'enregistrement des directives européennes".

 

"Après les cours magistraux, les travaux pratiques! Sitôt le Traité budgétaire européen et son corollaire, la règle d'or, approuvés par l'Assemblée nationale, les député-e-s sont conviés à accueillir les technocrates de la Commission européenne flanqués de quelques présidents de commissions, tous diligentés pour passer à la loupe le prochain budget de la France", s'indignent ces députés qui ont voté contre l'adoption du traité européen.

 

Parodie de dialogue


Dans un communiqué publié ce vendredi, ils déplore les conditions de ce débat: "Encore faut-il préciser que de débat il n'y aura point, puisque chaque député disposera de deux minutes pour poser une question aux "personnalités conviées" de Bruxelles. Cette parodie de dialogue en dit long sur le respect de la souveraineté budgétaire dont les membres du gouvernement, Premier ministre en tête, ont répété en boucle qu'elle n'était en rien écornée par le Traité Sarkozy-Merkel désormais ratifié par la France."

 

Les députés du Front de gauche "n'acceptent pas que le Parlement soit ainsi relégué au rang de chambre d'enregistrement de directives européennes aussi néfastes pour les peuples que dangereuses pour les économies des pays de la zone euro. Poursuivant leur action pour une autre construction européenne, ils ne participeront pas à la farce qui leur est proposée et boycotteront ce faux débat lundi."


Un débat dans une annexe de l'Assemblée. Cette séance de l'Assemblée, qui se déroulera non dans l'hémicycle mais dans une annexe, la salle Lamartine, aura lieu en présence de la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, de présidents de commissions du Parlement européen, ainsi que des ministres de l'Economie et du Budget, Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac.

  • A lire aussi:

Le Traité européen adopté au Sénat avec les voix de droite

Une unanimité PS-UMP préoccupante

 

- le 12 Octobre 2012

Les Député-e-s Front de gauche ne recevront pas les leçons de Bruxelles !

Après les cours magistraux, les travaux pratiques! Sitôt le Traité budgétaire européen et son corollaire la règle d'or, approuvés par l'Assemblée nationale, les Député-e-s sont conviés à accueillir les technocrates de la Commission européenne flanqués de quelques présidents de commissions, tous diligentés pour passer à la loupe le prochain budget de la France. C'est l'objet du débat sur "la prise en compte des orientations budgétaires européennes par le projet de loi de finances" qui se déroulera lundi 15 octobre au Palais Bourbon.

 

Encore faut-il préciser que de débat il n'y aura point, puisque chaque député disposera de 2 minutes pour poser une question aux "personnalités conviées" de Bruxelles. Il n'y aura pas plus de suspens dans les réponses, puisque la seule ligne de conduite dictée aujourd'hui par la Commission européenne,  se résume à la réduction obsessionnelle des déficits par application de politiques d'austérité accrue.

 

Cette parodie de dialogue en dit long sur le respect de la souveraineté budgétaire dont les membres du gouvernement, Premier ministre en tête, ont répété en boucle qu'elle n'était en rien écornée par le Traité Sarkozy-Merkel désormais ratifié par la France.

 

Les Député-e-s Front de gauche n'acceptent pas que le Parlement soit ainsi relégué au rang de chambre d'enregistrement de directives européennes aussi néfastes pour les peuples que dangereuses pour les économies des pays de la zone euro.  Poursuivant leur action pour une autre construction européenne, ils ne participeront pas à la farce qui leur est proposée et boycotteront ce faux débat lundi.

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 18:40
 

 

Interview. Député honoraire du Parlement Européen, Francis Wurtz repousse l'idée que le traité budgétaire ait été renégocié. Il n'a pas évolué depuis sa signature par Sarkozy et Merkel.


Avec le traité budgétaire, la question européenne  revient sur le devant de la scène politique. Comme en 2005, lors du débat sur le traité constitutionnel européen. Nous avons demandé à Francis Wurtz de décrypter ce qui se joue. Député honoraire du Parlement européen dont il fut membre sans discontinuité de 1979 à 2009, il est l'un des meilleurs experts français de la construction européenne.

 

La Marseillaise. François Hollande vient de demander l'opinion du Conseil constitutionnel. Son objectif est de faire ratifier par le Parlement le traité de stabilité, de coordination et de gouvernance, plus communément appelé traité budgétaire sous prétexte qu'il serait complété par le pacte de croissance de 120 milliards d'euros. Il explique qu'il a obtenu de l'Allemagne la renégociation promise lors de la campagne électorale et évoque même "une réorientation de la construction européenne". Partagez-vous cette analyse ?

 

Francis Wurtz. Je veux être très clair. Les dernières rencontres européennes n'ont donné lieu ni à une renégociation du traité budgétaire, ni à une amorce de réorientation de la construction européenne. Le traité négocié au début de l'année entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel n'a pas été modifié. Pas une ligne, pas une virgule n'ont été changées.

Certes, s'il n'y a pas eu réorientation, est apparu le pacte de croissance. Mais ce dernier s'inscrit dans la même logique lourde du traité, c'est à dire la dépendance aux marchés financiers, la priorité absolue accordée aux créanciers. J'y ajouterai aussi l'hypercentralisation des domaines économiques et budgétaires.

Cette ratification souhaitée est un mauvais service rendu à la Gauche. Elle va à l'encontre des fortes attentes exprimées le 6 mai dernier. Elle est source de désillusions. Plus que jamais il est nécessaire d'obtenir des modifications substantielles des orientations européennes.

 

La Marseillaise. 120 milliards, 1% du PIB européen. Le pacte de croissance peut être un outil efficace pour relancer l'économie.

 

Francis Wurtz. Il s'agit, en effet, de mesures qui par certains aspects ne sont pas négatives. Elles étaient d'ailleurs prévues dans leur principe depuis janvier dernier. Mais ce sont des mesures qui sont à mille lieux des besoins. Le pacte de croissance ne change rien à la logique du traité.

 

La Marseillaise. Concrètement quels seront les effets de l'application du traité budgétaire ?


Francis Wurtz. C'est le traité qui institue la règle d'or. Chaque état s'engage à atteindre et à maintenir durablement une situation budgétaire en équilibre ou en excédent.

On a parfois quelques difficultés à se représenter quelles seront les conséquences de cet engagement. Je cite un exemple. Le quotidien Les Echos du 9 juillet dernier évoque le cas de l'Italie. Au total les mesures d'austérité pour atteindre l'objectif se montent à 258 milliards d'euros et à cinq plans de rigueur successifs C'est donc considérable. Mais ce n'est pas tout.

Le traité comporte un mécanisme correcteur automatique. il s'agit d'une injonction obligatoire faite aux États.

Et si ce mécanisme n'est pas respecté, un système de sanction lui aussi automatique est mis en œuvre. Avec pour conséquence que les États seront, sur le plan financier mais aussi politique, soumis à la vindicte des marchés financiers.

 

La Marseillaise. Cette logique s'applique-t-elle aussi pour la dette ?


Francis Wurtz. C'est en effet la même chose. Sachant qu'il est encore plus difficile de diminuer la dette que le déficit. Avec le traité, il faudra réduire chaque année le taux d'endettement public d'1/20e de la différence du niveau de 60% du PIB.

Déficit, dette mais aussi les politiques économiques. Il est impératif qu'elles soient conformes aux traités en terme de compétitivité, de stabilité financière… Toutes les modifications devront être débattues et coordonnées au niveau européen.

Le traite nous enferme dans la logique de l'Europe libérale. Tout cela est en totale oppositions avec la réorientation de la construction européenne.

 

La Marseillaise. On a le sentiment que de sommet en sommet, la crise financière et économique que traverse l'Europe s'aggrave. Comment en sortir ?

 

Francis Wurtz. L'Union européenne reste prisonnière de la toute puissance des marchés financiers. Des réformes sont imposées dans le seul but de rassurer les marchés. Il est urgent qu'elle se donne les moyens de se libérer de leur tutelle.

Cela suppose de changer de logique. Notamment en imposant des missions radicalement nouvelles à la Banque centrale européenne. Elle doit pouvoir mettre à la disposition des États son pouvoir de créer de la monnaie, non pour faire n'importe quoi mais sur la base de critères de développement social : l'emploi, la formation, la transition écologique. Ils doivent pouvoir emprunter à des cours très bas et sans aucune condition.

Mais je le répète, tout cela impose que l'Union européenne change ses priorités. Son horizon ne doit pas être la satisfaction des marchés mais le développement social et écologique. C'est d'autant plus urgent que l'Europe, c'est aujourd'hui 115 millions de pauvres, 25 millions de chômeurs, dont beaucoup de jeunes, une zone euro en récession, une transition écologique en panne.

 

La Marseillaise. C'est aussi un écart qui grandit entre l'Europe et les attentes des peuples ?


Francis Wurtz. La démocratie doit être un axe essentielle de réorientation de la construction européenne. Aujourd'hui, la centralisation des pouvoirs est maximale afin d'éviter la pression des mouvements sociaux, des citoyens. Les grands centres de décisions sont déconnectés des peuples et même des Parlements nationaux ou européen. Il est indispensable d'impliquer les citoyens dans l'élaboration et le contrôle des décisions.

 

La Marseillaise. Au regard des conséquences du nouveau traité, ne serait-il pas légitime d'en appeler à l'expression populaire comme en 2005 lors du référendum sur la constitution européenne ?


Francis Wurtz. Un grand débat contradictoire, citoyen est nécessaire. Les conséquences de ce qui se joue actuellement sont très lourdes sur la vie des gens, sur le modèle social et démocratique. Ne pas associer les peuples à cette construction, c'est dangereux. Cela renforce les populismes, les nationalismes, l'extrême Droite.

Il faut saisir les citoyens sur tous ces enjeux. Qu'ils puissent trancher en toute connaissance de cause. C'est une illusion de vouloir créer une union de 27 sociétés dans l'indifférence, l'ignorance des citoyens.

En conclusion de ce grand débat, l'organisation d'un référendum est indispensable.

 

Propos recueillis par Christian Digne (La Marseillaise, le 18 juillet 2012)

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 05:06
Traité européen: Berlin salue le vote
AFP Publié le 09/10/2012 à 19:24 Réagir

Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a salué l'adoption aujourd'hui par les députés français du traité instaurant la "règle d'or" d'équilibre budgétaire, dans un communiqué.

"Je salue l'adoption à une nette majorité du traité budgétaire (européen) par l'Assemblée nationale française", a déclaré le chef de la diplomatie allemande cité dans un communiqué du ministère.

Selon M. Westerwelle "il s'agit d'un puissant message envoyé vers l'Europe qui montre que les Etats de la zone euro sont prêts et déterminés à surmonter la crise de la dette".

Les députés français ont voté aujourd'hui pour le traité budgétaire européen instaurant une "règle d'or" d'équilibre budgétaire, malgré l'opposition d'une partie de la gauche qui considère que le texte fait le lit des politiques d'austérité.

Le traité oblige les 25 Etats signataires à ne pas dépasser, à moyen terme, un déficit "structurel", c'est-à-dire compte non tenu des aléas de la conjoncture, égal à 0,5% du PIB (Produit intérieur brut).

Toutes les organisations patronales, à l'exception de la CGPME, demandent au gouvernement de supprimer ce dispositif qu'ils jugent pénalisant pour l'économie française.
» Bercy revoit sa copie sur la taxation des plus-values

Réactions (60)
Les médecins ne sont pas non plus <br/>des «pigeons»

À l'instar des créateurs d'entreprise qui ont utilisé les réseaux sociaux pour contrer les projets du gouvernement, le mouvement «Les médecins ne sont pas des pigeons» mobilise les opposants au PLFSS 2013 sur Facebook.

Les entrepreneurs resteront taxés à 19%. Les abattements pour durée de détention seraient plus généreux que prévu initialement, atteignant 40% à la sixième année.

Réactions (12)

Ce chiffre a été calculé par le Fonds monétaire international. Il inclut les renflouements d'États et l'aide de la Banque centrale européenne.

Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin dévoilent mercredi des mesures en faveur des télécoms.
r leur budget pour Noël et privilégieront les «cadeaux utiles», selon une étude de l'agence de marketing digital Netbooster.
» Qui dépense le plus à Noël ?

Le gouvernement américain a porté plainte contre la banque, accusée de malversations dans les prêts hypothécaires avant la crise et de fausses déclarations ayant entraîné des centaines de millions de dollars de pertes pour le gouvernement.

Accueil du blog Les dessous du social
Dernières notes du blog



  • Propriété - AIX EN PROVENCE
    L'IMMOBILIERE KORINE OLIVIER
  • Propriété - Corse-du-Sud
    ATRIUM IMMOBILIER
  • Appartement - Paris 3eme
    InParis
  • Château - Haute-Vienne
    AGENCE INTERNATIONAL MERCURE LIMOUSIN
Partager cet article
Repost0
3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 12:17

 

 

 

A propos de cette video

Votre petit-déjeuner politique décline l’actualité sur tous les tons et bouscule les codes convenus.

Émission quotidienne présentée par Patrick Chêne entouré de nombreux journalistes et éditorialistes : Aurélie Marcireau, Céline Bittner, Denis Jeambar, Gérard Leclerc, Yves Thréard, Valérie Lecasble

Invités politiques du jour :

• André Chassaigne, Président du groupe GDR et député du Puy-de-Dôme
• Gaëtan Gorce,, sénateur socialiste de la Nièvre

A l’heure du fast news et du prêt-à-penser, LCP propose chaque jour en DIRECT : Politique Matin, un rendez-vous unique qui bouscule les codes convenus de l’information et éclaire l’actualité sous un jour nouveau.

Présentée par Patrick Chêne, cette émission quotidienne dédiée à l’information politique décline l’actualité sur tous les tons. Résolument pertinente, forcément agitée, délibérément décalée, Politique Matin impose une autre façon d’aborder l’information politique.

Revues de presse nationale et régionale incontournables, Chroniques d’information thématiques indispensables, LCP Politique Matin, c’est aussi et surtout deux temps forts qui animent cette matinale d’info :

+ Le débat

Deux personnalités politiques s’opposent dans un face à face exclusif :

• André Chassaigne, Président du groupe GDR et député du Puy-de-Dôme
• Gaëtan Gorce,, sénateur socialiste de la Nièvre

+ Ça va faire du bruit
un temps d’avance sur l’info !

Entouré de quatre chroniqueurs (journalistes et experts), Patrick Chêne met en perspective un événement, un texte de loi, un thème, une décision politique… qui demain fera les grands titres et alimentera le débat.
Partager cet article
Repost0
3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 08:44

Noël Mamère

  - le 2 Octobre 2012

Traité européen

Noël Mamère: «L’hostilité ne favorise pas un débat productif»

Dans l'Humanité de ce mardi, Noël Mamère, député d'Europe écologie Les Verts, explique pourquoi il ne votera pas pour le Traité européen de stabilité, ni pour la loi organique si les amendements déposés par le groupe écologiste à l'Assemblée ne sont pas pris en compte.

Quel est votre regard sur le climat dans lequel s’amorce le débat sur le traité budgétaire ?

Noël Mamère. C’est un climat de très grande hostilité, dont sont en particulier victimes les écologistes depuis que leur parti s’est prononcé à 70 % contre le traité. Mais nous n’avons pas l’intention de nous soumettre, pas plus que de quitter la majorité. Des pressions semblent aussi s’exercer sur certains députés socialistes. Jean-Marc Ayrault et François Hollande souhaitent obtenir la majorité absolue uniquement avec la gauche. L’enjeu est donc politique. Mais ce type de climat n’est jamais propice à un débat démocratique paisible. Mieux vaudrait créer les conditions d’un débat apaisé et productif. Dans cette affaire, les écologistes font preuve d’une très grande cohérence : nous étions contre le traité quand il a été signé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, et il n’a pas changé. Notre non ne refuse pas qu’il y ait plus d’Europe, bien au contraire.

 

Et la mobilisation de dimanche…

Noël Mamère. C’est un des éléments de la contestation populaire, mais, bien souvent, les manifestations comme les meetings confortent ceux qui sont déjà d’accord.

 

Certains écologistes s’apprêtent à voter contre le traité 
et pour la loi organique, comment l’expliquez-vous ?

Noël Mamère. Je ne partage pas cette position, c’est prendre le risque du ridicule. Néanmoins, si la ratification d’un traité ne permet pas les amendements, ce n’est pas le cas d’une loi organique. Nous avons donc déposé un certains nombre d’amendements: nous demandons, par exemple, que les investissements dans la transition énergétique ne soient pas comptabilisés dans le déficit structurel. S’ils ne sont pas acceptés, en ce qui me concerne, je voterai contre la loi organique.

 

 

 

  • A lire aussi:

Les députés écologistes "ouverts" à la règle d'or

Le "non" des Verts au traité déchaîne ses défenseurs

  • A voir aussi:

Vidéo l'Humanité.fr: EELV manifeste contre l'austérité

Entretien réalisé par Julia Hamlaoui

Partager cet article
Repost0

BRUNO FORNACIARI

HPIM3303

Recherche

Texte Libre