Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 06:21
Partager cet article
Repost0
6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 08:59

- le 5 Septembre 2012

Mireille Mathieu s'en prend aux Pussy Riot

Dans un entretien à une télévision russe, Mireille Mathieu s'en est violemment pris aux chanteuses du groupe Pussy Riot.

La chanteuse de variétés avariées explique que ces jeunes punks ont commis un "sacrilège" en organisant une action anti-Poutine dans une cathédrale. "Une église n'est pas un lieu pour pouvoir manifester, on peut manifester autrement. Une église est un lieu de recueillement, et c'est un sacrilège" de manifester comme l'ont fait les Pussy Riot, a déclaré l'hégérie de Nicolas Sarkozy à la chaîne de télévision moscovite TV tsentr lors d'une visite à Moscou.

 

Rappelons que ces trois jeunes femmes des Pussy Riot ont été condamnées en août à deux ans de camp chacune pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse" après avoir chanté en février une "prière punk" dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, demandant à la Sainte Vierge de "chasser Poutine" du pouvoir. Deux autres jeunes femmes du groupe, qui avaient participé à cette action contre le président russe Vladimir Poutine, ont fui la Russie afin d'échapper à des poursuites judiciaires.

Festival de musique militaire

Rappelons aussi que Mireille Mathieu n'est pas de la même veine contestatrice. En 2008, Mireille Mathieu avait donné un concert dans l'un des palais du Kremlin, en présence notamment de Vladimir Poutine et du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, en visite à Moscou. Elle était interviewé cette fois à l'occasion de sa venue à Moscou pour participer à une festival international de musique militaire où elle a interprété des chansons en russe.

 

 

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 04:00

« La Cause et l’Usage » de Dorine Brun et Julien Meunier

L’enfer de la corruption

mardi 4 septembre 2012, par Mehdi Benallal

 

Serge Dassault est un homme de droite, un marchand d’armes et le patron du Figaro. Il a aussi été le maire de Corbeil-Essonnes, ville de la banlieue parisienne prise au Parti communiste en 1995. En 2009, le Conseil d’Etat le condamne pour avoir acheté le vote de nombreux habitants et invalide sa dernière réélection. De nouvelles élections sont alors organisées. Dassault, inéligible, avance son candidat, Jean-Pierre Bechter. Face à lui, le PCF compte sur une décision de justice qui légitime ses accusations de corruption pour emporter le suffrage. Dorine Brun et Julien Meunier ont filmé les réunions publiques des candidats, leurs démarchages à domicile, leurs discussions avec les Corbeil-Essonnois, les distributions de tracts sur les marchés, jusqu’aux résultats du second tour et la première tenue du nouveau conseil municipal. [1]

 

Il ne s’est pas agi, pour les réalisateurs, de « filmer l’ennemi » mais d’enregistrer un désordre social et moral. Il y a un « effet Dassault », et cet effet, il se voit, il s’entend : sous forme de regards, d’attitudes, de paroles, de silences, de lapsus. En faire un film était par conséquent la meilleure idée qui soit.

 

D’un côté, nous avons les partisans de Dassault : son homme-lige, Bechter, qui ne prononce pas une phrase sans rappeler le nom de son patron ; les militants, par exemple cette femme noire qui se jette dans la mêlée en traitant la gauche de « raciste » mais qui fuit dès qu’elle entend les mots « capitaliste » et « exploités » ; les sympathisants, tels ces jeunes qui entourent Dassault dès son arrivée, prennent sa défense face aux caméras, puis lui font noter leurs noms dans l’espoir que son « bras long » leur donnera du travail... De l’autre, il y a les candidats de la gauche qui disent se battre au nom d’une cause, celle d’une démocratie que l’argent ne viendrait pas entacher, où les décisions ne se prendraient pas par la force mais par l’honnêteté des idées.

 

Dans cette bataille à armes inégales, chacun des protagonistes joue sa partition, et il suffisait d’être là au bon moment pour capter la petite phrase révélatrice ou bien la situation comique ou désolante. Mais la grande idée de ce documentaire est qu’on n’y voit jamais quelqu’un donner seul à la caméra sa version de la vérité : dans chaque plan, on voit toujours au moins deux personnes se faire face, de sorte que personne ne parle sans être écouté et parfois contredit, interpellé, moqué...

 

Un film militant aurait mis en avant un discours plutôt qu’un autre, aurait désigné sans ambiguïté l’adversaire, appelé à prendre parti. Au contraire, dans La Cause et l’Usage, pas un discours n’est placé hors de son contexte, monté plus haut que les autres. Impossible de penser, par exemple, que le candidat écologiste a raison de se scandaliser des permis de conduire offerts par la mairie de droite sans se dire en même temps qu’il est en train de faire campagne, et sans voir en même temps que les jeunes devant lesquels il s’explique sourient en coin ou gardent le silence.

Ces mêmes jeunes, on les retrouvera plus tard autour de Dassault, en train de lui exprimer leur gratitude...

 

Puisque aucune parole tenue dans ce film n’est garante d’une vérité, que chacune d’elle est visiblement infiltrée et cernée d’arrière-pensées, que tous ceux qui traversent le film défendent leur intérêt bien compris sous couvert de bon sens, de générosité ou d’honnêteté, la situation apparaît vite comme inextricable et sans issue. Les paroles succèdent aux paroles, les masques aux masques, et plus rien ne se passe qui ne soit dégradé par le contexte général, désinvesti de sa force. Par exemple il y a ces ouvriers de l’imprimerie de Corbeil-Essonnes qui se mêlent aux élections en dénonçant bien haut l’augmentation de leur charge de travail. Or, l’un d’entre eux prendra soin de souligner à un militant de droite qu’ils ne font pas de politique pour autant…

 

Ce qu’ont filmé Dorine Brun et Julien Meunier, c’est une universelle duplicité, un enfer pavé de calculs et d’élans intéressés.

 

Dassault a fait de Corbeil-Essonnes un enfer et de sa candidature un veau d’or : soit on l’adore, soit on dénonce la supercherie, mais on est de toute façon piégé, obligé de se mesurer à lui, à son pouvoir. Contre l’extrême richesse, les grands principes sonnent faux, et le combat politique se fracasse contre le seul principe qui reste, celui de réalité. Et le nerf de la réalité, c’est bien entendu l’argent.

 

Que répondait le Keuner de Brecht [2] à la question : comment rendre quelqu’un incorruptible ? « En le rassasiant. » Serge Dassault n’a pas choisi par hasard une ville peuplée de pauvres gens et d’immigrés sans travail. On ne se nourrit pas avec de la moralité, des idéaux. Comment en vouloir aux jeunes des cités de profiter du passage d’un multimilliardaire pour lui faire allonger de quoi ouvrir un restaurant ? Logique terrifiante que Dorine Brun et Julien Meunier nous découvrent froidement, sans commentaire, nous laissant dévastés, pleins du sentiment que les bonnes intentions ne suffisent pas pour construire un paradis, que tout est à reprendre à zéro.

Notes

[1] La Cause et l’Usage, un film de Dorine Brun et Julien Meunier. Sortie en salles le 5 septembre.

[2] Bertolt Brecht, Histoires de monsieur Keuner, L’Arche, 1980.

Partager cet article
Repost0
4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 16:57
Les petits oublis de Jean-Marc Ayrault

[Le Monde s'associe à France Inter et à l'AFP pour l'émission politique hebdomadaire, "Tous politiques", en direct le dimanche à 18 heures sur France Inter. Nous publierons donc tous les lundis le fact-checking des propos tenus la veille par l'invité de l'émission.]


 

Jean-Marc Ayrault inaugurait, dimanche 2 septembre, l'émission politique de France Inter, Le Monde et l'AFP, "Tous politiques". Dans le contexte d'une rentrée difficile, le premier ministre était là pour rassurer sur le fait que le gouvernement était au travail, et pour lever les doutes qui se font jour dans l'opinion quant à la nouvelle majorité. Quitte à tourner les choses en sa faveur.

 

 1/ François Hollande et le pacte de croissance : une réalité quelque peu enjolivée. 

Ce qu'a dit Jean-Marc Ayrault : "Le pacte pour la croissance, qui a été obtenu au Conseil européen des 28 et 29 juin, l'union bancaire, la supervision bancaire avec un rôle accru de la Banque centrale européenne, la taxe sur les transactions financières, vous croyez que ça aurait été possible s'il n'y avait pas eu l'élection de François Hollande ? C'est grâce à l'élection de François Hollande président de la République, appuyé depuis par une large majorité parlementaire, que la voix de la France pèse dans la discussion européenne."


Ce qu'il n'a pas dit : Difficile de faire passer la pilule : François Hollande n'a eu de cesse, durant la campagne, de promettre qu'il renégocierait le pacte de stabilité européen mis en place par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Mais le président Hollande n'a pas suivi le candidat : il a en effet avalisé ce traité en l'état, même s'il est accompagné d'un "pacte de croissance" de 120 milliards d'euros (dont plus de la moitié sous forme de redéploiement de crédits existants). Il contient notamment le projet de taxe sur les transactions financières et le projet de supervision bancaire.

Pour autant, ce "pacte de croissance" est-il, comme le laisse entendre M. Ayrault, entièrement dû à l'action de François Hollande ? On peut relativiser ce point. La droite ne s'en est d'ailleurs pas privée. Alain Juppé, ex-ministre des affaires étrangères, affirmait ainsi, le 29 juin : "Le pacte de croissance était déjà dans les tuyaux depuis longtemps, il consiste à réutiliser des fonds qui étaient disponibles."


Le Monde s'était penché sur la question, pour rappeler que les mesures de ce "pacte de croissance" étaient effectivement pour l'essentiel déjà dans les cartons de la Commission européenne. La taxe sur les transactions financières faisait ainsi l'objet d'une proposition formelle de la Commission européenne depuis septembre 2011, mais le projet se heurtait au refus de plusieurs Etats-membres. M. Hollande a proposé une collaboration renforcée, qui permet de n'englober que les Etats volontaires.

 

Même chose pour l'augmentation du capital de la Banque européenne d'investissement, déjà envisagée depuis 2011, ou encore sur la réallocation des fonds européens non utilisés. Quant à l'Union bancaire explicitement citée par le premier ministre, elle était envisagée par la commission depuis 2011.

 

>> Lire : Le pacte de croissance était-il dans les tuyaux depuis longtemps ? 


Il est en revanche exact que l'arrivée de François Hollande a permis de débloquer ces dossiers et de surmonter les oppositions de l'Allemagne ou du Royaume-Uni. On peut donc convenir que son élection a permis de faire avancer des dossiers en souffrance. Mais rien ne permet d'affirmer, comme le fait M. Ayrault, que sans M. Hollande il n'y aurait pas de projet de taxe sur les transactions financières, d'autant plus que Nicolas Sarkozy était lui aussi favorable à cette idée, qu'il souhaitait imposer en France même sans l'Europe.

 

2/ Cumul des mandats : les oublis socialistes du premier ministre


Ce qu'il a dit : Questionné sur la fin du cumul des mandats, le premier ministre a d'abord mis l'accent sur ses ministres. "Je vous rappelle que tous les membres du gouvernement ne peuvent pas cumuler un mandat exécutif local. Ils ont tous respecté cette règle", a vanté M. Ayrault.

 

Ce qu'il n'a pas dit : En effet, les membres du gouvernement ont tous, sans exception, abandonné leurs mandats locaux. Ainsi, Manuel Valls n'est plus maire d'Evry. En revanche, M. Ayrault semble avaliser un recul sur le cumul des mandats pour les parlementaires. Il a confirmé qu'une loi serait votée et appliquée dès les prochaines échéances électorales – les municipales de 2014 –, conformément à ce qui figurait dans les 60 engagements du candidat Hollande. Mais le premier ministre s'est bien gardé de rappeler que les parlementaires socialistes s'étaient engagés à renoncer au cumul sans même attendre un nouveau texte.

 

"Tout-e élu-e à une élection parlementaire abandonnera ses mandats exécutifs locaux dans un délai de trois mois après la tenue du scrutin. Il-elle devra avoir préparé avec le Parti les modalités de sa succession", a rappelé la patronne du PS, Martine Aubry, dans un courrier envoyé le 28 août aux parlementaires PS, citant les statuts du parti.

 

>> Voir l'infographie : Le cumul des mandats des parlementaires socialistes


Au 17 septembre, soit 3 mois après le second tour des législatives, les 207 députés et les 94 sénateurs socialistes cumulards devraient avoir régularisé leur situation. A l'instar du sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen, certains parlementaires ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne se plieraient pas à la règle de leur parti.

 

>> Lire : Cumul des mandats : pour y voir clair


3/ CSG "productivité" contre "TVA sociale" : de fausses différences

Ce qu'il a dit : [Répondant à la question d'une hausse de CSG pour financer la protection sociale] "C'est une piste possible. Ce n'est pas la seule. En tout cas, nous avons abandonné la piste de la TVA qui avait été celle de l'ancien gouvernement parce qu'elle est très injuste et ne réglait pas grand-chose."


Ce qu'il n'a pas dit : Après avoir laissé planer un certain flou sur le sujet, M. Ayrault l'admet : le gouvernement envisage un transfert d'une partie des cotisations sociales des employeurs sur la contribution sociale généralisée (CSG) pour financer la protection sociale. L'idée n'est pas neuve. Elle consiste à rééquilibrer l'assiette du financement de la sécurité sociale en taxant davantage le capital. Aujourd'hui, seuls les salaires contribuent à son financement.

La majorité précédente avait prévu un dispositif assez proche : augmenter la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) payée sur les biens et services consommés en France pour financer la protection sociale. Cette "TVA antidélocalisations" ou "TVA sociale" a été abrogée par la gauche dès son arrivée au pouvoir.

Pour autant, peut-on affirmer que la TVA sociale est "très injuste" mais pas la CSG "productivité" qu'envisage le gouvernement ? Ce n'est pas l'avis des économistes. Si la TVA frappe tous les produits consommés, et donc tous les consommateurs, riches comme pauvres, la CSG n'est pas non plus un impôt égalitaire. Il s'agit, comme la TVA, d'un pourcentage prélevé sur les revenus du travail, du patrimoine ou de remplacement. Mais les revenus du travail représentent 71 % du produit de la CSG.

 

>> Lire : CSG contre TVA sociale, quelles différences ? 


Au final, tout dépend du but recherché : la TVA sociale permet de frapper les importations, et donc contribue à aider les entreprises françaises à l'international. La CSG, elle, permet de diminuer les cotisations sociales payées par les entreprises, donc le coût du travail. Mais dans un cas comme dans l'autre, le consommateur ou le salarié voit, lui, les taxes augmenter.

 

>> Lire : Deux taxes pour un même objectif


Affirmer qu'augmenter la TVA serait injuste tandis que ça ne le serait pas pour la CSG est donc quelque peu caricatural. De fait, les économistes considèrent que les deux solutions ont un impact à peu près équivalent. Tout dépend de la manière dont on les met en place.

Samuel Laurent et Jonathan Parienté

Partager cet article
Repost0
31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 12:13
Accueil s'informer Social, économie et politique Johnny Hallyday écrabouille 41.300 chômeurs !

Johnny Hallyday écrabouille 41.300 chômeurs !

Envoyer Imprimer
«Douce France, cher pays de mon enfance, bercée de tendre insouciance…», disait la chanson. Une ritournelle légère resservie à l’unisson par le chœur des médias, le 27 août, qui ont placé au sommet de l’actualité les soucis du pauvre Johnny Hallyday. Et ceux des 41.300 nouveaux chômeurs de catégorie A apparaissent comme quantité négligeable.

«Ah que !» c’est réconfortant de se faire soigner dans les hôpitaux français (celui de Pointe-à-Pitre à la Guadeloupe et celui de Fort-de-France à la Martinique). Puis, une fois le diagnostic établi, de regagner ses pénates à Saint-Barth (où Johnny possède une somptueuse villa) ou à Los Angeles (où il réside quand il n’est pas exilé fiscal en Suisse), en jet privé à 10.000 euros l’heure de vol.

Eh oui, la France a du bon quand il s’agit de se faire hospitaliser en urgence, aux frais de la Sécurité sociale. Sacré Johnny, il est impayable… comme ses impôts ! 

TF1 en tête, les médias nous ont offert en prime time un grand show ce lundi 27 août, en s’attardant sur l’état de santé du chanteur victime… d’une bronchite, d’après son entourage.

Télescopage de l’actualité, on apprenait le même jour que 41.300 personnes s’étaient inscrites à Pôle Emploi en juillet, et ce dans la seule catégorie A. Mais cette épidémie n’a pas «allumé le feu» des éditorialistes qui ont vite fait de l’étouffer.

Et, en ce 28 août, les visages des 41.300 nouvelles victimes de la crise pointent aux abonnés absents à la Une des quotidiens, quand le portrait de notre Rocker millionnaire s’y étale. «Quoi ma gueule ?», elle mérite bien une telle couverture presse !

Il se dégage de ce traitement «merdiatique» une odeur nauséabonde, de celles qui se répandent au plus profond de notre société pourrie et gangrenée par la pipolisation. Le «bon Peuple des moutons de Panurge» préfère s’attendrir sur les bobos et déboires de quelques privilégiés quand des dizaines de milliers, des centaines de milliers, des millions de familles, s’enfoncent inexorablement dans la précarité (et pour beaucoup, dans la pauvreté).

«Mêêêêêêê !» Y’a pas de «mais» !

Yves Barraud pour Actuchomage


Partager cet article
Repost0
30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 07:11

A propos de l’interview de Pierre Laurent dans Libération

mardi 28 août 2012

A propos de l’interview de Pierre Laurent dans Libération

Le 15 août dernier, Libération a publié une interview du camarade Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, dans laquelle il explique sa conception du « communisme ». Autrement dit, Pierre Laurent s’engage sur le terrain – très important, pour le mouvement communiste – de la théorie. Nous allons tenter de montrer ici que le résultat est loin d’être satisfaisant.


« Inventer » de nouvelles « solutions » ?


À la première question des journalistes – « Quel sens cela a-t-il de se dire "communiste" en 2012 ? » –, Pierre Laurent répond que le communisme est « une mise en commun, un partage » et une « maitrise sociale des richesses ». Admettons pour le moment ces définitions très générales. Le camarade souligne ensuite que « la révolte contre l’injustice est toujours autant d’actualité », ce qui est parfaitement clair. Puis il enchaîne : « Pendant une partie du XXe siècle, les idées communistes ont été dogmatisées, jusqu’à être détournées de leur objet dans les pays de l’Est. Mais les idées communistes, au-delà des caricatures et de leurs perversions profondes, restent valables. Cela suppose un effort d’invention extrêmement profond pour penser des solutions dans un monde très différent ».


Ces quelques lignes soulèvent plusieurs problèmes. Tout d’abord, nous aurions voulu savoir précisément à quelle « partie du XXe siècle » le camarade Laurent fait ici référence. À défaut, et pour éclairer ce qui va suivre, voici ce que La Riposte en pense : la monstrueuse « dogmatisation » des idées communistes – c’est-à-dire du marxisme – fut le résultat de la dégénérescence bureaucratique de la révolution russe et de l’émergence du stalinisme. Ce processus, engagé dès le milieu des années 20, après la mort de Lénine (1924), a rapidement gagné l’ensemble des partis de l’Internationale Communiste. Nous avons expliqué ailleurs les causes de cette dégénérescence.


On peut ne pas être d’accord avec ce point de vue et cette chronologie. Mais quelle que soit la « partie du XXe siècle » pendant laquelle Pierre Laurent pense que les idées du communisme étaient « détournées de leur objet », il n’en affirme pas moins qu’avant ce détournement elles étaient « valables » et le demeurent aujourd’hui. Nous sommes tout à fait d’accord ! Le problème, c’est que dans la phrase suivante Pierre Laurent nous appelle à un « effort d’invention extrêmement profond pour penser des solutions dans un monde très différent ».

 

Pourquoi le camarade Laurent veut-il « inventer » des « solutions » alors qu’il vient de dire, dans la phrase précédente, que les idées du communisme (et donc, suppose-t-on, les « solutions » qu’elles proposent) étaient et demeurent valables ? On pourrait nous répondre : Pierre Laurent l’explique noir sur blanc dans la même phrase ; c’est que le monde actuel est « très différent » – très différent donc, du monde de l’époque où les idées du communisme étaient « valables ». Mais on tourne toujours dans la même contradiction. Car si le monde contemporain est « différent » au point qu’il faille « inventer » des « solutions » nouvelles, on ne comprend plus pourquoi le camarade Laurent affirme que les vieilles idées communistes restent « valables » !

 


Que le lecteur nous pardonne ce laborieux exercice de logique formelle : nous voulons comprendre ce que dit notre secrétaire national. Heureusement, la clé du mystère nous est donnée un peu plus loin dans l’interview. Des idées communistes toujours « valables », celles développées d’abord par Marx et Engels, le camarade Laurent ne retient que les formulations très générales (trop générales) citées plus haut – « mise en commun », « partage », « maitrise sociale des richesses » – et leur donne un contenu qui n’a plus rien à voir avec les idées et les « solutions » (c’est-à-dire le programme) du marxisme. Ainsi, à la question : « En tant que communiste, êtes-vous toujours opposé à la propriété privée des moyens de production ? », Pierre Laurent répond : « La vision étatiste, centralisée de la propriété collective est dépassée, mais pas l’appropriation sociale des richesses. Le système de la Sécurité sociale, créé en France à la Libération à l’initiative d’un ministre PCF, est une idée profondément communiste ! Prélever à la source une partie des richesses pour la consacrer au bien-être social des populations, c’est communiste ! Mais cela n’est pas contradictoire avec l’existence d’entreprises privées ! »


La Sécurité sociale est-elle « une idée profondément communiste » ? Oui et non. Oui, dans le sens très étroit où il s’agit d’une conquête sociale que les communistes défendront becs et ongles, tous comme ils se sont battus et se battront encore pour de meilleurs salaires, une éducation gratuite et de qualité, la réduction du temps de travail sans perte de revenus, la construction de logements sociaux, etc. Mais le communisme n’est absolument pas réductible à des acquis sociaux comme la Sécurité sociale – que la classe dirigeante remet constamment en cause. Le communisme, c’est bien davantage : c’est notamment l’idée que la Sécurité sociale et toutes les conquêtes sociales arrachées par les luttes passées seront menacées tant que le capitalisme ne sera pas renversé et remplacé par un système reposant sur la propriété collective – et oui, « centralisée » – des grands moyens de production, sous le contrôle démocratique des salariés. C’est même de l’impossibilité d’aller indéfiniment de conquêtes sociales en conquêtes sociales, sous le capitalisme, que découle la nécessité d’une rupture révolutionnaire avec ce système.


Le monde actuel est-il « très différent » de celui du début du siècle dernier, de ce point de vue ? Pas du tout. Le monde a changé, certes. Il change un peu chaque jour, n’est-ce pas ? Mais ceci ne nous mène pas très loin. Il faut certes prendre soin d’adapter nos mots d’ordre et revendications à l’évolution de la situation concrète des travailleurs et de leur compréhension de cette situation. Mais en comparant le monde actuel à celui du début du XXe siècle, nous ne voyons pas quels sont les changements concrets de l’ordre économique et social qui devraient nous pousser à renoncer à ce qui constituait alors l’axe central d’un programme communiste : l’expropriation des capitalistes et la planification démocratique de la production. Il suffit d’ouvrir le Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels pour constater que les caractéristiques et mécanismes fondamentaux du capitalisme actuel y sont admirablement décrits et anticipés. Concentration du capital, crises de surproduction cycliques, expansion et domination du marché mondial (« mondialisation »), inégalités croissantes entre les deux pôles de la société, développement quantitatif et qualitatif du salariat, permanence d’une large couche de chômeurs, etc. Et à l’époque comme aujourd’hui, il n’y a pas d’issue aux problèmes brûlants des masses en dehors d’une révolution socialiste.

« L’appropriation sociale des richesses » que défend Pierre Laurent se distingue de ce qu’il appelle « la vision étatiste, centralisée de la propriété collective ». En fait, elle s’en distingue tellement que son « appropriation sociale » n’est plus une « propriété collective » du tout (ni centralisée, ni étatiste, ni rien). La Sécurité sociale et autres systèmes de « prélèvement à la source des richesses », auxquels Pierre Laurent réduit ici le communisme, constituent l’alpha et l’oméga d’un programme réformiste, qui ne veut pas toucher à la sacro-sainte propriété capitaliste (ou alors de façon exceptionnelle, temporaire et limitée). Précisons au passage que le marxisme ne propose pas de tout nationaliser, bien évidemment, mais seulement les grands leviers de l’économie : banques, grandes industries, grande distribution, transports, etc.


Pierre Laurent affirme que la Sécurité sociale « n’est pas contradictoire avec l’existence d’entreprises privées ». Vraiment ? N’est-il pas au contraire évident que la Sécurité sociale et tous nos acquis sont, à terme, incompatibles avec la domination de la classe dirigeante qui possède les grandes entreprises privées du CAC 40 et, de ce fait, détient le véritable pouvoir dans le pays ? N’est-ce pas cette classe de grands capitalistes qui, jour après jour, exige des coupes drastiques dans les budgets sociaux et autres « systèmes de prélèvement à la source » ? Du point de vue des capitalistes, nos conquêtes sociales sont précisément incompatibles avec leurs intérêts, leur système, leur domination. Et ils ne se contentent pas de proclamer cette incompatibilité : ils détruisent systématiquement nos acquis sociaux, que ce soit au moyen de gouvernements de droite – ou de gouvernements « socialistes » : on l’a vu en Grèce, en Espagne, au Portugal, et cela s’engage aujourd’hui en France.


Stalinisme ou communisme


En rejetant comme « dépassée » la « vision étatiste, centralisée de la propriété collective », Pierre Laurent se réfère implicitement aux régimes staliniens. C’est devenu un lieu commun au sommet du parti : ce qui aurait échoué en URSS, c’est la « centralisation » et « l’étatisation » des moyens de production. Telle aurait été l’origine de tous les maux. Dans la même veine, Pierre Laurent rejette ici le « communisme par plans quinquennaux ».


En réalité, la propriété collective des moyens de production et la planification qu’elle permettait de mettre en œuvre, dans les régimes en question, étaient énormément progressistes. C’était un immense progrès par rapport à l’anarchie de la production capitaliste. C’est grâce à cela que la Russie est passée en quelques décennies du rang d’économie très arriérée – encore plus arriérée que le Pakistan actuel, par exemple – à celui de deuxième puissance mondiale. Ce qui a provoqué la chute de l’URSS, ce n’est pas la nationalisation et la centralisation des moyens de production : c’est la complète dégénérescence bureaucratique du régime soviétique – ce que Pierre Laurent lui-même appelle ailleurs « l’aveuglement démocratique ».

 

À propos de l’appréciation que porte la direction du parti sur les régimes staliniens, on entend souvent des militants communistes dire : « on a jeté le bébé avec l’eau du bain ». Cette interview de Pierre Laurent en est un exemple.

« Je n’aspire pas à une société idéale », explique Pierre Laurent. Il développe cette idée plus loin : « Je suis animé par le fait de rêver une société, mais ça n’a rien à voir avec définir une société idéale. Je ne crois pas plus au communisme par plans quinquennaux. Le communisme est un mouvement, un chemin de projets partagés, sans cesse remis en discussion. Ce n’est pas une société parfaite à atteindre ».


Il n’est jamais venu à l’idée d’un communiste sérieux de prétendre lutter pour une « société idéale » ou « parfaite ». C’est le « b a ba » du marxisme que le communisme sera d’emblée et sans cesse perfectible. Le communisme ne sera pas une société figée dans on ne sait quel « idéal parfait » – et c’est heureux, car il est probable qu’on s’y ennuierait ferme. Pourquoi donc Pierre Laurent évoque-t-il cette chimère d’une société parfaite et idéale ?

 

Pour pouvoir lui opposer (et tenter de nous refiler en douce) une autre chimère de son cru, qu’il formule ainsi : « Le communisme est un mouvement, un chemin de projets partagés, sans cesse remis en discussion ». On pense immédiatement à la célèbre formule d’Eduard Bernstein (1850-1932), le théoricien allemand du réformisme : « le but final quel qu’il soit ne signifie rien, le mouvement est tout ». Dans sa lutte contre le révisionnisme de Bernstein, Rosa Luxembourg [1] a démontré que cette mise à l’écart du « but final », sous couvert de « mouvement », n’était rien moins qu’un renoncement à la révolution socialiste, au profit d’une lutte pour des réformes et des réformes seulement (le « mouvement »). De même, à travers le rejet d’une « société parfaite » et du « communisme par plans quinquennaux », Pierre Laurent rejette en fait l’idée d’un programme de rupture révolutionnaire avec l’ordre établi, sous couvert de « mouvement » et de « chemin de projets partagés ».


La scission entre « socialisme » et « communisme »


Mis en jambe par ces déclarations de Pierre Laurent, les journalistes de Libération, quotidien archi-réformiste, se font plus audacieux : « Le communisme d’aujourd’hui ne serait-il pas devenu le socialisme d’hier ? » La réponse de Pierre Laurent mérite d’être intégralement citée : « Entre 1830 et 1917, le Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels se décline dans une multitude d’expériences dites socialistes. Mais à partir de 1917, un débat traverse les forces socialistes dans le monde entier, et un très grand nombre d’entre elles choisit la voie communiste. Relisez les textes socialistes de 1936, vous verrez la distance avec ce que dit le PS actuel. Le PCF d’aujourd’hui est l’héritier des traditions socialistes et communistes de la première moitié du XXe siècle, alors que la plupart des sociaux-démocrates ont perdu le fil de cette tradition ».


Le Manifeste du Parti communiste n’a pas pu se « décliner » dans quoi que ce soit entre 1830 et 1848, l’année de sa première parution – mais passons sur ce détail, sans doute une coquille. Quelle est la signification politique de cet étonnant tableau que Pierre Laurent nous brosse, en quelques lignes, de l’histoire du « communisme » et du « socialisme » ? Les idées de Marx et Engels se sont « déclinées » en différentes « expériences » jusqu’en 1917, affirme-t-il. Parmi ces « expériences », il y a donc la dégénérescence réformiste de la IIe Internationale et la complète faillite de la plupart de ses chefs lors de la Première Guerre mondiale. S’ils étaient vivants, nous ne sommes pas sûrs que Marx et Engels jugeraient que les chefs de la IIe Internationale « déclinaient » alors les idées révolutionnaires et internationalistes du Manifeste.


Poursuivons l’histoire de Pierre Laurent : à partir de 1917, année de la révolution russe, un « débat » traverse les forces socialistes et nombre d’entre elles rallient le communisme naissant. Un « débat », oui, mais un débat mené sur fond de trahison encore toute fraiche des chefs socialistes pendant la Première Guerre mondiale, sur fond également de guerre impérialiste contre le régime soviétique avec le soutien plus ou moins actif d’un certain nombre de dirigeants « socialistes » ! Pourquoi Pierre Laurent décrit-il cette scission décisive, inévitable et salutaire entre socio-démocrates et communistes comme la conséquence d’un simple « débat » – là où, en réalité, il y avait deux voies incompatibles, l’une s’orientant vers la révolution, l’autre vers de nouvelles trahisons ? Parce qu’il veut minimiser autant que possible les différences entre ces deux voies, de façon à dissoudre ensuite le marxisme dans le réformisme social-démocrate.


Cela apparait clairement dans les deux phrases suivantes du camarade Laurent : « Relisez les textes socialistes de 1936, vous verrez la distance avec ce que dit le PS actuel. Le PCF d’aujourd’hui est l’héritier des traditions socialistes et communistes de la première moitié du XXe siècle, alors que la plupart des sociaux-démocrates ont perdu le fil de cette tradition ». Autrement dit, malgré le « débat » qui a suivi la révolution russe et débouché sur la création de la IIIe Internationale, les « traditions socialistes et communistes de la première moitié du XXe siècle » (trahisons des chefs socialistes comprises, donc) seraient suffisamment homogènes pour que le PCF se proclame aujourd’hui l’héritier des deux en même temps. D’ailleurs, explique Pierre Laurent aux journalistes de Libération, relisez les textes des dirigeants (réformistes) de la SFIO en 1936 : vous verrez que ça sonne très à gauche et que cela ressemble beaucoup plus à ce que nous proposons aujourd’hui, au PCF, que ce que propose le Parti socialiste de François Hollande.


En effet, ça y ressemble beaucoup plus ! En fait, c’est même encore plus à gauche que le programme officiel du PCF. Mais cela n’a pas suffi. N’oublions pas que le réformisme socio-démocrate de 1936, celui de Léon Blum, s’est au final révélé aussi impuissant que celui des dirigeants « socialistes » actuels. N’oublions pas la rapide débâcle du gouvernement du Front Populaire, auquel ont suivi plusieurs années de calvaire pour la classe ouvrière. Il y avait à cela une raison centrale, qui a été formulée à de nombreuses reprises par les communistes lors du « débat » qui a suivi la révolution russe : le réformisme mène toujours, inévitablement, à la capitulation. Face à la résistance des capitalistes, les réformistes – toutes tendances confondues – ont toujours fini par renoncer à leur programme avant de quitter la scène.


De plus en plus inspirés, les journalistes de Libération se lâchent alors complètement et demandent : « Mais pourquoi garder le nom "communiste" ? Par nostalgie ? » Réponse du camarade Laurent : « Parce que la gauche française s’est structurée en deux grands courants issus de la même matrice. Les communistes et les socialistes. Cela marque les consciences et les cultures ».


Oui, la lutte entre communisme et réformisme, entre marxisme et révisionnisme, entre perspective révolutionnaire et trahisons systématiques – cette lutte a effectivement « marqué les consciences et les cultures » ! On voit mal comment il aurait pu en être autrement. Mais socialistes et communistes se sont de nouveau réunis autour du « programme commun », explique Pierre Laurent : « À partir des années 60, ces deux grands courants ont eu des stratégies communes de conquête du pouvoir à travers un programme commun, la gestion de municipalités, des expériences gouvernementales. C’est une originalité française d’avoir eu en Europe une gauche très à gauche ! »


On ne peut pas partager cet enthousiasme rétrospectif de Pierre Laurent. Le « programme commun » a complètement sombré dans le « tournant de la rigueur » de 1982-83. Il y a eu alors une flambée du chômage, un arrêt de toutes les réformes, une large victoire de la droite aux législatives et le renforcement du Front National. Quant à considérer comme une « originalité française d’avoir eu en Europe une gauche très à gauche », c’est un point de vue qui tranche nettement non seulement avec l’expérience réelle des gouvernements Mitterrand, à partir de 82, mais aussi avec celle du gouvernement Jospin de 1997-2002, qui a massivement privatisé, avec le soutien et la participation directe de dirigeants du PCF.


« On voit aujourd’hui, à rebours de l’histoire, le PS français vouloir faire tardivement une mue sociale-démocrate », conclut Pierre Laurent. « Au moment où toute la gauche française doit repenser ses fondamentaux ! Avec la stratégie du Front de gauche, le PCF est engagé dans une transformation très profonde. En tirant les leçons de son histoire et grâce aux nouvelles générations ». Nous avons là encore une sérieuse divergence avec la version de l’Histoire de Pierre Laurent. La « mue social-démocrate » (au sens de « réformiste ») du Parti socialiste ne date pas d’aujourd’hui, mais plutôt du début du XXe siècle. Nous avons déjà évoqué la Première Guerre mondiale, le gouvernement du Front Populaire, les gouvernements Mitterrand et le gouvernement Jospin : autant de faillites. On pourrait en citer d’autres. Mais ce point de vue de Pierre Laurent sur la « mue social-démocrate » du PS est tout à fait conforme à ce qu’il dit dans le reste de l’interview – et à ce que devrait être, selon lui, la ligne politique du PCF et du Front de Gauche dans la période à venir.

 

On peut le résumer ainsi : malgré la scission qui a suivi la révolution russe de 1917, le « communisme » et le « socialisme » (réformiste) ne forment au fond qu’une seule « matrice » qui, tournant le dos à la vision « caricaturale » et « dépassée » de la propriété collective centralisée, doit s’inspirer du réformisme de gauche que défendait la SFIO de 1936. Lorsque Pierre Laurent écrit que les dirigeants socialistes actuels ont « perdu le fil de cette tradition », c’est pour nous enjoindre à le tenir fermement. Mais au passage, le PCF perd le fil de la tradition révolutionnaire et marxiste qui avait présidé à la scission de 1920 et à la création du parti. Ou plutôt, Pierre Laurent nous confirme que les dirigeants du parti ont lâché ce fil de longue date – et il nous encourage à ne pas le reprendre.


Les idées contenues dans cette interview de Pierre Laurent ne sont pas à la hauteur des défis qui attendent le mouvement communiste et le Front de Gauche. La crise du capitalisme est loin d’être terminée. Toutes les conquêtes sociales du siècle dernier vont être attaquées. Des années d’austérité et de régression sociale sont à l’ordre du jour. Il n’y a pas de base matérielle pour une politique réformiste. Par un effort collectif, en nous appuyant sur les éléments les plus combatifs de la jeunesse et du mouvement ouvrier, nous devons reprendre le fil de la tradition marxiste et révolutionnaire. Il faut dire la vérité aux travailleurs : s’ils veulent en finir avec la descente aux enfers dans laquelle nous pousse la crise du capitalisme, ils doivent prendre le pouvoir et engager la transformation socialiste de la société. Il n’y a pas d’alternative.


Jérôme Métellus (PCF Paris 18e)


[1] Réforme sociale ou révolution ?, Rosa Luxemburg

 

Pierre Laurent : «Le communisme n’est pas une société parfaite à atteindre»
15 août 2012 à 20:06
Pierre Laurent le 4 juin 2012
Pierre Laurent le 4 juin 2012 (Photo Bertrand Langlois. AFP)

Interview :

De la suite dans les idées (5/5). «Libération» profite de la pause estivale pour sonder le cortex idéologique de cinq responsables politiques. Aujourd’hui : Pierre Laurent (PCF).

Par LILIAN ALEMAGNA, JONATHAN BOUCHET-PETERSEN

Pierre Laurent est secrétaire national du Parti communiste français (PCF).

Quel sens cela a-t-il de se dire «communiste» en 2012 ?

Le communisme, c’est une mise en commun, un partage. Et la révolte contre l’injustice est toujours autant d’actualité. Tous les systèmes d’aliénation doivent être dépassés pour inventer une autre manière de vivre ensemble. Après plusieurs décennies de mondialisation accélérée, on voit aujourd’hui émerger la question des «biens communs» de l’humanité et revenir celle de la maîtrise sociale des richesses. Pendant une partie du XXe siècle, les idées communistes ont été dogmatisées, jusqu’à être détournées de leur objet dans les pays de l’Est. Mais les idées communistes, au-delà des caricatures et de leurs perversions profondes, restent valables. Cela suppose un effort d’invention extrêmement profond pour penser des solutions dans un monde très différent.

Par exemple ?

L’impasse majeure des expériences communistes a été l’aveuglement démocratique. Il a empêché de dépasser les obstacles rencontrés. Aujourd’hui, les modèles représentatifs touchent leurs limites à cause d’un niveau inédit de savoir dans la société. Les démocraties doivent être profondément renouvelées. Le sens de la production doit être repensé. La question du sens des richesses produites, qu’il s’agisse de leur utilité et de leur finalité, devient décisive pour l’avenir écologique de la planète.

En tant que communiste, êtes-vous toujours opposé à la propriété privée des moyens de production ?

La vision étatiste, centralisée de la propriété collective est dépassée, mais pas l’appropriation sociale des richesses. Le système de la Sécurité sociale, créé en France à la Libération à l’initiative d’un ministre PCF, est une idée profondément communiste ! Prélever à la source une partie des richesses pour la consacrer au bien-être social des populations, c’est communiste ! Mais cela n’est pas contradictoire avec l’existence d’entreprises privées ! Le communisme aujourd’hui est tout sauf un égalitarisme qui s’imposerait de manière administrative et qui nierait le travail. Les individus ont besoin de confronter librement leurs envies de création. Mais, je n’aspire pas à une société idéale.

C’est une révolution chez les communistes de ne plus avoir l’idéal comme horizon !

Je suis animé par le fait de rêver une société, mais ça n’a rien à voir avec définir une société idéale. Je ne crois pas plus au communisme par plans quinquennaux. Le communisme est un mouvement, un chemin de projets partagés, sans cesse remis en discussion. Ce n’est pas une société parfaite à atteindre.

Le communisme d’aujourd’hui ne serait-il pas devenu le socialisme d’hier ?

Entre 1830 et 1917, le Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels se décline dans une multitude d’expériences dites socialistes. Mais à partir de 1917, un débat traverse les forces socialistes dans le monde entier, et un très grand nombre d’entre elles choisit la voie communiste. Relisez les textes socialistes de 1936, vous verrez la distance avec ce que dit le PS actuel. Le PCF d’aujourd’hui est l’héritier des traditions socialistes et communistes de la première moitié du XXe siècle, alors que la plupart des sociaux-démocrates ont perdu le fil de cette tradition.

Mais pourquoi garder le nom «communiste» ? Par nostalgie ?

Parce que la gauche française s’est structurée en deux grands courants issus de la même matrice. Les communistes et les socialistes. Cela marque les consciences et les cultures. A partir des années 60, ces deux grands courants ont eu des stratégies communes de conquête du pouvoir à travers un programme commun, la gestion de municipalités, des expériences gouvernementales. C’est une originalité française d’avoir eu en Europe une gauche très à gauche ! Mais on voit aujourd’hui, à rebours de l’histoire, le PS français vouloir faire tardivement une mue sociale-démocrate. Au moment où toute la gauche française doit repenser ses fondamentaux ! Avec la stratégie du Front de gauche, le PCF est engagé dans une transformation très profonde. En tirant les leçons de son histoire et grâce aux nouvelles générations.

Le communisme productiviste et l’écologie sont-ils compatibles ?

Ils sont inséparables. Produire toujours plus sans se poser la question de savoir si on répond à des besoins utiles, cela n’a pas de sens. La réflexion écologique permet de s’interroger sur le sens de l’activité humaine. Mais pour penser la transition écologique, nous aurons besoin d’outils industriels. On peut à la fois défendre notre industrie et défendre le fait qu’elle doit connaître une mutation. Nous sommes bien conscients que si la prévention écologique n’est pas intégrée dans l’activité industrielle, celle-ci va continuer à faire des dégâts environnementaux.

Les déchets nucléaires engagent des générations… Vous êtes toujours pronucléaire ?

Pour certains, le nucléaire est devenu l’alpha et l’oméga de la question écologique. C’est très réducteur. Deux questions se posent : est-ce que la maîtrise de cette technologie dans de bonnes conditions écologiques est possible ? Est-ce que les risques sont supportables et répondent aux enjeux énergétiques ? Si la société répond que le nucléaire ne doit pas être utilisé, les ouvriers du secteur, avec leur haut niveau de qualification, peuvent facilement se reconvertir. Si on considère qu’il reste nécessaire, il faut créer des conditions de sécurité suffisantes pour les salariés comme pour la société.

Partager cet article
Repost0
29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 16:25
Juste derrière ma maison , les responsables de la baladya de DAR CHAABANE EL FEHRY ont fait de ce terrain vague une décharge d'ORDURES ordures qu ils sont eux mêmes dns leur tetes et leur comportement et tout ce qui émane d eux!!

Alors que la decharge initiale se trouve un peu plus loin bref!!hier j ai degueulé mon diner !! relents d odeurs insupportables
ce matin je me suis réveillée avec une inflammation a l oeil droit

 Je compte réagir certes parce que toute une population (voisinage femmes enfants adultes vont en patir)

MAIS JE VEUX CRIER HURLER

YAN3L BOU ILLI JAB HAD EL HEM POUR GOUVERNER POUR NOUS INONDER D ORDURES ET CONTINUE ENCORE ET ENCORE CETTE RACE POURRIE DE MERDE NE FAIT QUE PROLIFÉRER LA MERDE LA OU ELLE PASSE

74 · ·
Partager cet article
Repost0
28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 03:57
Les aventures extraordinaires d’Arnaud et Benoît de Crac contre les Princes

Or donc, deux frères prêcheurs, de l’Ordre des Solfériniens-de-Goche, Arnaud et Benoît de Crac reçurent mission de palabrer avec la Sainte Alliance de l’Argent et des Princes pour sauver la terre d’Aulnet et le fief D’Oulx. A peine leurs armoiries gravées sur le vitrail de leur office qu’ils ont fait seller leurs destriers, oint leurs huiles et rameuté leurs pages. Il leur fallait rencontrer le seigneur de la Peuge, suzerain des Six Troènes, ainsi que quelques autres hobereaux de la Manufacture. Les deux frères, flanqués de leurs écuyers et portant lettres de créance dans leurs fontes, cheminaient (benoîtement, comme il se doit) sur le sentier du redressement productif et de l’économie sociale et solidaire à la rencontre de l’ambassade des Princes. Quelle fut leur surprise quand ils rencontrèrent non pas les émissaires des Princes mais les croisés de l’Armée coalisée de l’Argent qui leur barraient le chemin. « Halte là !, tintinnabula le Connétable des spadassins, la palabre sera belle et bonne, mais pas touche pas à notre profit. La plus-value nous continuerons à extraire sans vergogne et le burnous à faire suer. » Interloqués par tant de véhémence, frère Arnaud et frère Benoît regardèrent leurs chausses en se disant in petto que la charge de prieur de l’Ordre des Solfériniens-de-Goche, c’était quand même plus peinard que celle de missi dominici auprès des Véritables Grands de ce Monde. Ils appréciaient nonobstant vivement les ors et les honneurs dus à leur rang, ainsi que leurs carrosses de fonction et le pouvoir de rendre justice sous le rosier de leur monastère.


Le ministère à eux confié était de la plus haute importance pour l’avenir du Royaume de la République. De gauche, bon sang ne saurait mentir : il fallait tout faire pour sauver l’industrieuse activité du carrosse et des poulets. (Note de la scribe : le frère Emmanuel de la Vallée, abbé des Beaux Veaux et prieur des Solfériniens-de-Droate était estranger à ces poulets-là.)

A la grande stupeur des frères Arnaud et Benoît, les hommes d’armes des Princes, brandissant bien haut l’oriflamme des dividendes à deux chiffres, étaient bien décidés à en découdre pour préserver la bourse de leurs suzerains. Les lettres de créance des deux émissaires du Royaume de la République n’étaient pourtant point menaçantes. Là n’était point leur ambassade. Mais les choses étaient ainsi faites en ce temps-là que dans la Guerre des deux Classes qui sévissaient depuis des lustres, seuls les Princes savaient qu’ils étaient en guerre. Leurs équipages étaient préparés en conséquence. Quant aux Roses, la famille qui régnait sur Solférino depuis l’entrevue des Pinay, ils s’affairaient à montrer aux Princes qu’il serait de bon aloi qu’ils s’en remettent à icelui s’ils voulaient éviter la jacquerie.

 

Pour éloigner ce spectre, pour calmer le Tiers, il fallait aussi convaincre les Princes que la Foire du Marché devait être apaisée. Pour éviter le tumulte, glissèrent avec déférence et humilité les émissaires des Roses aux Princes, « il serait bon de distribuer quelques piécettes, sacrifier un peu de votre cassette, louer les services de quelques vilains chassés d’Aulnet et aussi nous traiter avec respect ». « Mordiou, du respect pour la famille des Roses, nous en avons plein nos greniers, mais distribuer nos écus [ancêtre de l’euro], vous galéjez mes bons », rétorquèrent les grands argentiers des Princes. Les ci-devant étaient en leur for intérieur bien décidés à conserver leurs privilèges et, si Dieu veut, à en acquérir d’autres, par l’épée s’il le fallait, par la palabre si possible. « Oyez mes seigneurs, dirent-ils, avec onctuosité aux deux frères, au prix où sont les galères de plaisance et les champs de gaulfe, ce n’est point possible. Nous péririons si nous agissions de la sorte. Ce serait la banqueroute et le grand Crache ». Montrant leurs portulans de la pointe de leurs rapières, ils indiquaient les terres du Grand Côme du Huniste le Mandarin : « Mirez, il fabrique des colifichets moins onéreux que nous autres. Il a acquis le privilège de traiter ses serfs comme des coulis et de payer ses vilains d’un bol de riz et de deux coups de fouet, alors que nous autres nous sommes entravés par le pilori des franchises accordées dans un temps où les gueux tenaient le haut du pavé et mettaient à mal notre étau de profyt. » « La Gueuse oui, les gueux non ! », glapirent-ils aux frères du redressement productif et de l’économie solidaire pour desmontrer leur attachement à la Restauration. Mais, rugirent-ils, ils ne tergiverseraient point plus long temps sur prix de vente de la force de labour, et si on les emmerdaillait par trop, ils iraient derechef vaquer manufacturer leurs coches et leurs moulins à poivre à Cathay.


Bien qu’appartenant à la grande famille de ceux qui promettaient au Tiers le dimanche et aux Princes les six autres jours, les deux frères, encore jeunes et innocents, furent émus par tant de franchise et trémulés par tant de hardiesse industrieuse. Ils croyaient quelque peu aux messes basses de Gaudesseberghe. Ils avaient la tête pleine de paroles de paix et, n’ayant dans leur besace guère plus que leur sourire, désarmant pour le premier et benoît pour le second, les deux frères pensaient que la palabre ne pouvait être que fructueuse. Il y allait de la béatification de l’Ordre des Solfériniens-de-Goche. Leur glose, pensaient-ils (benoîtement ?), était puissante et les rendait invincibles : ils avaient appris à la Grande Eschole d’Administration que les Princes de la Bourse avaient un cœur et une conscience à la place du portefeuille d’actions et qu’ils écoutaient toujours la voix de la Raison. Leurs maîtres de Solférino leur avaient enseigné que, moyennant quelques paroles bien senties, quelques mots bien tournés, quelques génuflexions, quelques encensoirs savamment agités et quelques rodomontades, les seigneurs de la Bourse se rangeraient à leurs avis au nom de l’intérêt suprême de la Nation, du Royaume de la République et de l’Europe coalisée. « Tudieu, s’aventurèrent les deux frères à jurer, le Capital nous écoutera car nous parlons d’or ! » Benoît et Arnaud n’avaient pas croyance que des seigneurs qui portaient de nobles titres, les Chefs d’Entreprises, les Capitaines d’Industrie, les Princes de la Finance, les Barons du Rail et autres Talon Deferre, ne pouvaient être que des bandits de grand chemin anoblis, des brigands sans foi ni loi qui avaient amassé fortune et pouvoir au temps de l’Accumulation. Ce ne sont là, croyaient-ils, que billevesées répandues par les disciples de l’Ordre des Gôchistes du vieux Léon de Bloume.


Or donc, nos deux benoîts – bien que l’un des deux, rappelons-le, s’appelât Arnaud –, vêtus de leurs plus beaux atours et arborant les insignes de leur rang, après avoir fait sonner les bucsins, s’installèrent en Place de Grève pour tenir concile avec les émissaires des seigneurs de la Bourse, élégamment vêtus eux aussi. Ni le Tiers ni le Quart n’étaient conviés. Ceux-ci, il est vrai, crachent souvent dans la soupe. Mais, contrairement à nos deux frères, venus comme les bourgeois de Calais, culs nus ou presque et les clés de la ville à la main, les gens d’armes des seigneurs portaient, comme à l’accoutumée, cotes de maille, pistolets d’arçon, coutelas et cours de la Bourse dissimulés dans les manches de leurs habits chamarrés.


Les quatre yeux des deux frères roulèrent de colère: il fallait, balbutièrent-ils en serrant leurs mandibules, que les seigneurs comprennent la situation. Le territoire du Neuf-Trois ne pouvait être mis en jachère plus encore. Le Tiers et le Quart allaient se presser et le Premier Sénéchal, Jehan de Mark Hérault piaffait. Les deux frères agitèrent leur bréviaire pour montrer leur ire. Le seigneur de la Peuge se tint coi le temps d’un demi sablier puis se mit à rugir tel un vieux lion et s’indigna. Pendant ce temps, ses hérauts s’agitaient dans les couloirs de la Petite Lucarne pour rappeler à ceux qui parlaient au nom du Tiers qu’ils devaient s’incliner devant des seigneurs aussi puissants. En son castel, le Premier Sénéchal rentra le chef dans son armure. Frère Benoît et frère Arnaud froncèrent de la tonsure et s’adressèrent alors au Tiers pour le rassurer et lui montrer que leur Ordre prenait très à cœur les intérêts de ceux d’en bas. « Diantre, avouèrent-ils plus tard à leur mémorialiste, il était bien malaisé de palabrer avec de tels seigneurs. Il ne fallait surtout pas s’attirer leur courroux et notre silence fut d’or. Ainsi soit-il ! »

 

On palabra donc pour respecter les us et les coutumes. Mais, point ne fut besoin aux seigneurs de la Bourse de sortir hallebardes et arquebuses. Ils couchèrent de leurs plumes d’oie de mystérieuses courbes sur parchemin et firent aveu (sans qu’on les ait soumis à la question, celle-ci ayant été abolie depuis le temps de Guy de Maullay qui en avait mésusé quand il eut les Pleins Pouvoirs pour mater la révolte des Maures) qu’ils avaient la tentation tentante d’emporter leurs châteaux sous d’autres cieux plus cléments. Les deux frères, le Palais de Solférino et les nombreux Palais occupés par les Roses dodelinèrent du bonnet phrygien, sortir leur opinel sans lame et opinèrent avec les Princes. Cependant, édictèrent-ils, s’il fallait se laisser piquer par les fourches caudines, il fallait que les Seigneurs fassent mine de respecter les édits et les édiles. Les Seigneurs avaient en effet toujours grand respect pour les édits à condition que ceux-ci ne nuisent point à leurs élans. Les Seigneurs, instruits par leurs conseillers, avaient sagesse et souvenance que les bardes, les ménestrels et les Ordres de Solférino n’étaient souvent que des bouffons, voire des laquais, dont on pouvait se gausser dans les salons, mais dont il fallait flatter la croupe en leur jetant quelques reliefs.

 

Alors, on palabra tant et si bien que les chroniqueurs baptiseront ce conciliabule « Canossa opus 1981 » en l’honneur de ceux qui surent se satisfaire de la réduction du nombre de laboureurs qui seraient exilés, jetés dans les galères et mis au ban. Les deux frères bichaient, le seigneur de la Peuge avait consenti quelques sacrifices. Pour preuve, on entendit même des princes étrangers (le petit roi d’Angleterre et un Planteur du Mississippi) proclamer qu’ils étaient disposés à accueillir les exilés de la nouvelle gabelle en leur royaume. Une fois qu’ils eurent remercié leurs cousins de cette offre généreuse, les ci-devant leur signifièrent que cela ne serait pas nécessaire, que leurs coffres étaient déjà à l’abri et surtout qu’il n’y avait rien à craindre des gentilshommes de Solférino. On se donna l’accolade, on fit donner les gardes-champètres qui sonnèrent le clairon, battirent le tambour et la ouifi sur les places des bourgs et l’affaire fut scellée.


Or donc, Arnaud et Benoît firent encore quelques pas martiaux en clabaudant sur la Place de Grève pour montrer au Tiers qu’ils avaient fait leur dur labeur et s’en retournèrent en leur office, laissant le prince de la Peuge, le marquis de D’Oulx, le duc d’Aire de France, le vice-roi d’Huni-Levaire, leurs nombreux vassaux et leur encore plus nombreuse domesticité dans les meilleures dispositions. Ils feraient un geste en direction de leurs gens, ils distribueraient du pain, voire de la brioche, et tout reviendrait comme avant : l’ordre naturel du monde ne serait pas ébranlé. Ils diraient aussi quelques mots, « si fait, je vous le promet, parole, et croyez-nous, il nous écoutera », entre deux parties de tric trac, à Monsieur de Lawe pour qu’il discipline la Foire. Les serfs de Péhaissat seraient désormais libres de chercher du labeur sur d’autres seigneuries. Les terres et les biens des La Peuge étaient préservés. De même, dans la lointaine Breizh, le marquis de D’Oulx, après avoir distribué quelques pistoles – dont l’essentiel provenait d’ailleurs du Trésor du Tiers – à ses serfs et à ses métayers, retournerait à ses chasses, ravi de s’en être tiré à si bon compte. « Ces bougres de Solférino, se gobergeait-on dans les manoirs, point n’est même besoin de farine pour les rouler ! »


De retour en leur Châtelet, le commis au redressement productif et celui à l’économie solidaire et sociale narrèrent leurs exploits à leurs maîtres, à leurs scribes et à leurs obligés : les Manufactures de France étaient sauvées et la Guerre des deux Classes évitée. Benôit restait Benoît et Arnaud itou.


Pourtant, la grogne et la fronde grondaient dans les chaumières. On rugissait dans les auberges et les caboulots. La disette menaçait, le labeur faisait défaut et les sergents de ville des manufactures et des faubourgs distribuaient les coups de massue (la massue avait jadis été maniée par le truchement de Guy de Maullay contre les Maures d’outre mare nostrum). On ouïssait dire aussi que les seigneurs n’avaient pas encore assez de terre. Ils voulaient s’emparer des Terres du commun et les enclore pour les valoriser. Tandis que les Roses ergotaient sur la taille des enclosures, la Guerre des deux Classes, pourtant jamais éteinte, se rallumait. On ourdissait des complots dans les forges et les ateliers. Les compagnons et les arpettes rassemblaient les faucilles, les marteaux et les fassebouques.


Tapis dans les collines et les mines du Royaume de la République, des malandrins, qui se faisaient eux-mêmes appeler « Taupes », s’apprêtaient à en descendre et à en remonter. « Non, la Guerre des deux Classes n’est pas terminée, disaient-ils à ceux qui voulaient bien les ouïr. Les seigneurs de la Bourse ne rendront gorge que si on les contraint. Il faut sonner le tocsin, mobiliser le Tiers et le Quart, former les rangs et s’emparer des bastilles. Et des bastilles, il y en a aujourd’hui partout ! Et le Tiers plus le Quart ça fait du monde. » Et, chantaient-ils sur l’air de la Cosmopolitaine, « si le seigneur a besoin de nous, nous n’avons pas besoin de lui », et si les Roses veulent être des nôtres, qu’ils le montrent. La chienlit menaçait comme jadis au temps du Grand Charles. « Manufacturons, vendons et encaissons les deniers », clamaient encore les Taupes en écho de leurs frères de l’Auberge Chez Lipp qui, quelques décennies plus tôt, s’étaient emparés des fourneaux et du tiroir-caisse. Les Taupes répandaient partout les paroles de leur ermite préféré qui vivait dans une caverne du Musée Anglais et qui cogitait dans sa barbe pour interpréter et transformer le monde : « Les manufactures coopératives […].ont montré par des faits, non plus par de simples arguments, que la production sur une grande échelle et au niveau des exigences de la science moderne pouvait se passer d’une classe de patrons employant une classe de salariés ; elles ont montré qu’il n’était pas nécessaire pour le succès de la production que l’instrument de travail fût monopolisé et servît d’instrument de domination et d’extorsion contre le travailleur lui-même; elles ont montré que comme le travail esclave, comme le travail serf, le travail salarié n’était qu’une forme transitoire et inférieure, destinée à disparaître devant le travail associé exécuté avec entrain, dans la joie et le bon vouloir. » Tel était le libelle que l’ermite, qui avait aussi le pouvoir de réveiller les spectres et de les envoyer hanter les campagnes d’Europe, répandait sur la Terre à l’aide de ses disciples de l’Ahité.

« Saisissons-nous des terres, des manufactures et des biens des seigneurs et agissons pour notre propre compte », « Soumettez ou démettez-vous, susurraient les Taupes aux oreilles du Tiers, voilà ce qu’il faut dire aux maîtres des forges ». Il faut bien dire que parfois le Tiers ouissait la parole des Taupes, mais que bien souvent le Tiers et le Quart œuvraient comme les Taupes le disaient mais sans les avoir ouies. « Mystère et boule de gomme de la conscience », psalmodiaient les Sorbonnards-de-Nanterre qui griffonnaient des grimoires!


Pour rameuter le Tiers et le Quart, les Taupes parcouraient la campagne et les cités en prononçant une formule magique dont le sens et l’origine se sont perdus: « Hue Ni Té ! Toussons ensemble ! », braillaient-ils à Quimieumieu, la clairière où ils se retrouvaient pour ourdir leurs conjurations. Fidèles aux préceptes du Chevalier de L’Éon, malgré quelques hérésies, ils ne manquaient pas non plus de s’adresser au frère Arnaud et au frère Benoît, à leurs Ordres et à tous les Roses qui ne savaient plus à quel Solférino se vouer, pour leur dire qu’il fallait s’appuyer sur le Tiers et le Quart pour faire rendre gorge aux princes. « Cheminons séparément, mais assommons-les ensemble ! », prêchaient-ils à tue-tête.

La chronique des événements qui s’ensuivirent s’est perdue. A nous de l’inventer !


Pierre d’Argent, alias Caligari de la Grange aux Belles, à la manière d’Alcofribas Nasier.


Gigondas-en-Thélème, Le 4 Août de l’an de grâce deux mille douze, deux cent vingt-troisième année de l’abolition des privilèges.

Partager cet article
Repost0
28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 03:17
Appel à faire cesser l’agression contre la Syrie et à refuser la participation de la France à celle-ci
Comité Valmy

lundi 27 août 2012, par Comité Valmy


Appel à faire cesser l’agression contre la Syrie et à refuser la participation de la France à celle-ci

À TOUS LES FRANÇAIS

 

Nous sommes aujourd’hui l’objet d’une longue et importante campagne médiatique qui nous abreuve de mensonges à propos de la Syrie. Cet acharnement des médias de la pensée unique a pour but de nous faire accepter la participation de la France à une agression criminelle contre un pays souverain, qui fut longtemps un pays ami et que nous avons aussi, autrefois occupé sous mandat de la SdN. Cette agression que subissent déjà l’Etat-nation et le peuple syrien, viole les lois internationales, les traités signés par notre pays, notre constitution et nos lois.

 

Ainsi :

 

Comment qualifierait-on, en France, l’appui que donneraient l’Allemagne, la Suisse ou l’Espagne par exemple, par la mise à la disposition de bases, d’armements, d’argent, de munitions, de matériel de communication, de service de propagande sans nuance, à des groupes armés et fanatisés, ces groupes attaquant notre gendarmerie, notre police, détruisant à l’explosif les trains, les aéroports, les lignes électriques, assassinant fonctionnaires, journalistes, élus, choisis sur critères ethniques ou religieux ? Que diraient les Etats-Unis si le Canada ou le Mexique se livraient contre eux à des attaques semblables ?


Qui est tué en Syrie ? La moitié des morts estimées entre 17 et 20.000 par les occidentaux appartiennent aux forces gouvernementales, dites de « répression ».

 

Le seul correspondant accepté par nos journalistes et les médias en France, leur source unique concernant la situation en Syrie est une officine partisane (une seule personne en réalité) pilotée par les services secrets britanniques, l’autoproclamé « Observatoire Syrien des Droits de l’Homme ».

 

Comment qualifiait-on chez nous pendant l’Occupation la radio et les journaux inféodés à l’ennemi du peuple et de la nation ? « Radio Paris est allemand ».

 

Même si, et beaucoup d’entre nous ont conscience que ce n’est pas le cas, Bachar Al Assad était bien le dictateur affirmé par les médias du système, les Syriens qui refusent l’agression de leur pays souverain par des hordes étrangères seraient-ils pour autant des suppôts de cette prétendue dictature ?

 

La France et l’Angleterre sont entrées en guerre pour défendre la Pologne de Pilsudski, qui coopérait juste avant avec Hitler ; les millions de personnes qui ont dénoncé les guerres US contre l’Irak soutenaient le peuple irakien agressé et pas nécessairement Saddam Hussein.

 

Comment ose-t-on parler de « la communauté internationale », comme si elle était unie ou majoritaire, alors que les réunions organisées par l’OTAN et les émirats et rassemblant de pseudo « amis de la Syrie », concernent moins de population que la dernière réunion de Téhéran, le jeudi 9 août 2012, où plus de la moitié de la population mondiale était représentée ?

 

Cette majorité des peuples, n’en déplaise aux pseudos « humanitaires » ou aux « bobos de gauche ou de droite », dénonce l’alliance agressive de l’OTAN, des euro occidentalistes, du Japon avec des émirs et les salafistes et djihadistes du Proche-Orient.

 

Les peuples prennent conscience du risque grandissant de guerre mondiale qui ne pourrait être que nucléaire. Ils n’acceptent plus les guerres d’agression déclenchées sous des prétextes aussi divers que mensongers comme en Irak, Afghanistan (il n’y eut aucun ultimatum ni déclaration de guerre), Yougoslavie, Côte d’Ivoire, Libye, et qui aujourd’hui avec la Syrie servirait de détonateur à une conflagration généralisée.

 

Si la France officielle installée dans une logique de guerre et qui déjà soutient de différentes manières l’agression extérieure, notamment en fournissant des armements et des spécialistes aux extrémistes salafistes aux origines diverses, franchissait le pas de la guerre ouverte que certains réclament dans ses rangs, alors nous nous trouverions du mauvais coté, celui des fauteurs de guerre que nous imposent les politiques, les journalistes et les « élites » autoproclamées qui monopolisent le pouvoir au détriment de la souveraineté populaire.

 

Nous, organisations et citoyens d’horizons divers, de sensibilités différentes, estimons avoir le devoir d’alerter sur le péril imminent qui menace non seulement l’honneur et les valeurs de la France, les principes de notre République, mais également, au-delà, notre sécurité, notre vie et celle de nos enfants.

 

Au nom de la paix et du respect de ces valeurs, nous demandons que cesse cette agression contre la Syrie, afin de briser l’engrenage d’une nouvelle guerre mondiale, que seuls les peuples peuvent empêcher.

 

15 août 2012

 

Cet appel ouvert à la signature des citoyens qui souhaitent contribuer à cette initiative, est initié par le Bureau national du Comité Valmy ainsi que par des personalités et des militants d’organisations et de sensibilités diverses.


La liste des premiers signataires sera publiée ultérieurement.

 

184 Messages de forum

  • Parceque l’avenir du conflit Syrien est aussi l’avenir du Monde dans lequel nous vivons tous. L’Irak, la Libye, l’Afrique du nord dans son ensemble...autant de risques évidents et majeurs pour une paix durable non seulement au Proche et Moyen Orient, mais aussi chez nous, en Europe.... Autant de mensonges et de manipulations des esprits nous incommodent et ne nous trompent plus... ! Nous ne nous reconnaissons aucunement dans les décisions de nos gouvernements Européens dont nous savons qu’ils sont soumis aux désirs des lobbies des armes et de la finance Américains essentiellement. Nous sommes conscients de l’énormité des dangers encourus par le monde à l’aube d’un troisième conflit mondial dont il semble que nos gouvernements hésitent à l’engager, non pas par soucis du respect des hommes, mais parcequ’ils sont incapables, même sur ce point, de se mettre en accord sur le déclanchement et la prolongation dans le temps de ce crime... ! Vous, qui prétendez nous représenter (c’est un fake, soyez en sûrs), Vous ne contrôlez ni en Syrie, ni en Libye, ni en Irak les effets de vos guerres... ! C’est dire les craintes que nous éprouvons en vous écoutant parler de l’extension d’un conflit et l’obligation devant laquelle nous vous mettons d’arrêter immédiatement votre oeuvre destructrice... ! En conséquence de quoi, nous exigeons de votre part : 1- l’interdiction de toute livraison d’armes à destination de la Syrie pour une durée d’au moins six mois. 2- l’Arrêt de tout soutien, quelque soit sa nature, logistique ou médiatique, à l’opposition armée opérant sur le sol Syrien. 3- Un cessez le feu immédiat et respecté. 4- l’organisation d’un référendum sous l’égide de l’ONU pour prendre connaissance des aspirations du peuple syrien, grand absent de la scène.
    • Votre analyse est très judicieuse. Les occidentaux ont créé, financé et armé les djihadistes sont dos au mur, leur guerre contre le terrorisme s’enlise et ne pourra jamais être gagnée sur terrain, un point de chute devient alors nécessaire pour ces fanatiques à travers la prise du pouvoir d’islamistes "modérés"dans certains pays arabes et qui seront alors le pot de miel qui attirera les mouches.
  • Je suis de tout cœur avec vous et ne supporte plus cet acharnement politiques et médiatique de mon pays qui prône la liberté et la souveraineté Vive la Syrie libre et souveraine et non celle du dictat du nouvelle ordre mondial !!!! Laurent Zoldan
  • 20 août 2012 07:07, par victorserge
    je suis indigné que notre pays soutiennent les yeux fermé le terrorisme et la mouvance islamiste oeuvrant pour les intérêts US et saoudiens ! je suis scandalisé que nos médias tentent de nous bourrer le crâne par une propagande qu’on n’avait plus vu depuis le journal"je suis partout’ sous vichy independemment de la syrie cela montre que nous sommes plus libre mais des esclaves au service de puissances étrangère
    • Bonjour, Y’a-t-il encore une opposition constituée dans ce pays (La France) ? Comment Fabius peut-il lancer un appel au meurtre contre un chef d’Etat en fonction ? Certes, c’est sous son autorité de 1er sinistre que l’infamie du Rainbow Warrior c’est produite. Comment Yves Cochet et les verts en général qui ont fait des conférences partout dans le pays sur le pic pétrolier ne reconnaissent pas qu’ils se sont trompés, qu’ils ont contribués à ce que nous payons l’essence plus cher ; alors que depuis deux ans des réserves énormes de gaz et de pétrole ont été trouvées de la Grèce à la Syrie ? Je soutiens votre appel, c’est la moindre des choses.
  • Bonjour, Je signe, des deux mains, votre appel sur la Syrie. J’ai séjourné en Syrie, du 20 au 28 mars 2011, au début des événements (Deraa).
    En Syrie, à l’écoute des émissions CNN, nous avons pu mesurer l’écart entre notre vision de la situation à Damas et à Alep et les reportages diffusés par la "chaîne de référence" reprise en boucle par tous les médias occidentaux.. Les manifestations favorables au régime (certes discrètement orchestrées) auxquelles nous avons assisté y étaient présentées comme des manifestations hostiles ; allant jusqu’ à confondre les deux drapeaux.
    Nos médias institutionnels : Le Monde et France-Inter se refusent à prendre en compte tout message (j’en ai transmis une bonne dizaine) qui n’irait pas dans le sens de l’information officielle qui scande :
    ’Bachar El Assad est un tyran sanguinaire qui ne fait rien qu’à assassiner ses civils".
    "L’’Armée Libre de Syrie est composée exclusivement de Syriens résistants qui se battent seuls à mains nues contre les chars et le Migs du dictateur". Les observations nuancées de Kofi Annam ont été systématiquement déformées en ne gardant que les éléments de langages favorables aux thèses occidentales.
    Les récentes déclarations consternantes de Laurent Fabius sont dans la lignée de celle du Premier ministre ni coupable, ni responsable, selon lui, du sabotage du Rainbow Warrior.
    Bien cordialement
    Alain Coulon - Paris
  • Je souhaite que la France se retire de l’agression des forces occidentales contre la Syrie. Je considère que c’est une honte pour notre peuple de se rendre encore une fois complice d’actes de barbarie et de s’associer à des criminels financés par l’otan et ses alliés. Cette guerre est (comme celle contre la Lybie et d’autres auparavant...) le sommet de l’abjection des "puissances occidentales", auxquelles ce qu’on appelle encore "la France" participe.
    Antoine Tome
  • Nous demandons avec le comité Valmy que cesse l’agression étrangère du peuple syrien et des territoires souverains de la Syrie par toutes les forces armées étrangères en présences ou à venir, quel qu’en soient leurs nationalités.
    Pour le respect des peuples et de la souveraineté des nations.
    Ludovic et Karine Gires
  • Les Occidentaux mentent effrontément en disant qu’ils veulent que les Syriens connaissent la démocratie car tout ce qui les intéresse c’est la position géostratégique de la Syrie (une Syrie pro-occidentale fragiliserait l’Iran, la Russie et la Chine), ses réserves en gaz naturel et le fait qu’un gazoduc russe passe par l’Iran, l’Irak et... la Syrie. Ce gazoduc fait de l’ombre à celui des occidentaux. De plus, si les pays occidentaux se préoccupaient réellement de la démocratie ils ne s’allieraient pas aux deux régimes les plus immondes du monde : l’Arabie Saoudite et le Qatar. Rappelons aussi que le droit international interdit l’ingérence et garantit la souveraineté nationale. Les pays occidentaux sont donc hors-la-loi. Enfin, la démocratie ne prévaut pas en Occident. Il s’agit depuis deux siècles de gouvernements faussement représentatifs (voir les conférences d’Etienne Chouard).
    Je me joins à l’appel à faire cesser l’agression contre la Syrie et à refuser la participation de la France à celle-ci.
    ericjl.hardy@laposte.net
  • D’accord avec< vous, je soutiens l’appel demandant à cesser l’ingérence occidentale en Syrie, et que les médias cessent leur désinformation.

    metralge at wanadoo.fr <metralge@wanadoo.fr>

  • Je suis tunisien et je soutiens cette initiative en espérant que la France écoutera la voix des peuples décidés à gérer par eux même la destiné de leur pays et que la France se fera le porte parole de l’auto détermination ou droit des peuples à disposer d’eux-même droit inscrit dans la charte des nations unies (présidée par la France)

    famillekaisbensalah@yahoo.fr

  • Complètement d’accord avec votre article sur la Syrie que je dénonce depuis des semaines.

    Je vous donne ma Signature.

    Jean Figadère 66000 Perpignan

    Retraité
    Ancien expert au Ministère des l’industries Chimiques à Damas

  • L’association culturelle G.A.C.S. fondée en 1990 par des étudiants et travailleurs africains et composée de 33 membres du bureau exécutif et 1086 associés,promeut les différentes cultures,les arts et le panafricaniste à travers des manifestations socioculturelles et sportives afin de construire des liens d’amitié et de solidarité avec les peuples du monde.

    L’asscoiation culturelle G.A.C.S.collabore avec les administrations locales,publiques et privées et est legalement enregistrée aux minsitères italiens des Affaires Sociales,Santé,Travail,Cooperation Internationales et Intégration,à l’Union Européenne,à l’Union Africaine,au Forum des Associations Arabo-Africaines en Europe sous l’ère Khadafi,à la Région Piémont et à la Commune de Turin.*

    Nous sommes ABSOLUMENT CONTRAIRES aux mensonges,aux agressions,auxmeurtres,aux assassinats,à l’arrogance et aux diktats de la pensée uniquedes gouvernements ocidentaux.

    Nous dignes Africains qui avons toujours eu pour référence un pays comme la France,sommes vraiment surpris et écoeurés de voir depuis SarkoNazi et maintenant Hollande,que ce pays de liberté,égalité,fraternité et des droits humains est devenu un état voyou,liberticide et antidémocratique ! L’association culturelle G.A.C.S. anime un programme radiophonique de succès appélé RADIO AFRICA en Italie avec des débats,des interviews,des news,de la musique et la directe avec les auditeurs et depuis un an déjà nous nous "abreuvons"des nouvelles du Réseau Voltaire,de Mondialisation,de Reset-Italia,de Ivorian Net,Cameroon Voice et de Viglie. Mais depuis l’an dernier,en pleine guerre de la Libye,les divers partis politiques issus de la gauche,droite,centre et écologique insistent à la direction pour l’arret de notre programme car selon eux nous "incitons à la violence","sommes des terroristes de l’information" et des "espions des dictateurs africains et arabes"...

    Mais croyez moi leur seule peur est que nous avons réussi à convaincre beaucoup d’Italiens (nous conservons jalousement leurs témoignages en direct,leurs sms,leurs courriels...)grace à l’aide précieuse des articles et des vidéos de Thierry Messan,Mondialisation,ca,Ivorian.net,..etc,..

    En conclusion,nous signons cet appel pour que la France refuse de participer à l’agression de la Syrie et de non soutenir les bandes armées qui sévissent,pillent et tuent au nom des puissances occidentales.

    Fait à Turin,le 22 aout 2012 à 17h50

    Le Bureau Exécutif

    Le président Jean Cyrille Amantchi

    www.africancenteritaly.org

  • 23 août 2012 09:06, par Comité Valmy

    Pour arretez le mensonge et la propagande des medias, je vous soutiens.

    helenlauras@hotmail.com

  • Bonsoir,

    Je vous prie de bien vouloir considérer mon très très humble soutien à votre appel contre l’ingérence occidentale en Syrie, appel auquel j’adhère donc entièrement. En vous remerciant de cette initiative, Cordialement

    Emilien Gauthier, artisan/commerçant

  • Je viens par le présent mail apporter ma signature pour cet appel à la raison.

    La France ne sortira pas grandie de son alignement sur les positions les plus extrêmes.

    Le gouvernement et le peuple Syrien n’ont rien fait à ma connaissance qui puisse justifier une telle agression.

    Mr Alim Zouaïmia
    Citoyen responsable

    22 rue de la halle - 59100 Roubaix

  • 27 août 2012 09:27, par Comité Valmy

    je m’associe à tous les messages de mes concitoyens pour protester contre les positions de MM Fabius et Hollande de soutien aux terroristes en Syrie en leur demandant de cesser immédiatement cette politique de guerre désastreuse qui tend à soutenir une ingérence dans un Etat souverain, à participer à des crimes et à trahir les intérêts nationaux, nos régles constitutionnelles et les conventions du droit international                                                             

  • J’exhorte mes concitoyens à réagir contre ces positions serviles et criminelles et à demander au chef de L Etat de poursuivre les crimes contre l’Etat de son prédecesseur et de BHL en leur marquant notre résolution de les poursuivre à leur tour pour des actes similaires commis en Syrie et non plus en Lybie s’ils persistaient dans leurs prises de position et mises en oeuvre de moyens illégaux, injustes, criminels et très lourds de conséquences pour la paix dans le monde.
  • J’exhorte mes concitoyens à solliciter de M. HOLLANDE qu’il limoge immédiatement de Sayan FABIUS pour ses déclarations relatives à la Syrie et à son Président

    J Brosse

 

Partager cet article
Repost0
27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 14:46

 

Partager cet article
Repost0

BRUNO FORNACIARI

HPIM3303

Recherche

Texte Libre