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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 05:49

 

Social-Eco - le 9 Août 2011

Dette : la France prête à "d'avantage d'efforts"
Mots clés : Crise financière,

La France ne "déviera pas d'un iota de (sa) trajectoire de redressement des finances publiques" et est prête à "davantage d'efforts", a affirmé mardi sur RTL la ministre du Budget et porte-parole du gouvernement français Valérie Pécresse, tentant de rassurer les marchés.

La ministre a prévenu que "s'il faut faire davantage d'efforts pour atteindre ces 4,6%" de déficit par rapport au Produit intérieur brut en 2012, "nous ferons davantage d'efforts".

Valérie Pécresse a appelé "l'ensemble de la classe politique française" à concourir à cet objectif et "donc à voter la règle d'or" d'un retour à l'équilibre budgétaire, "preuve supplémentaire de notre détermination à réduire les déficits et à nous désendetter".

Pour que la France conserve la note AAA de l'agence de notation Standard and Poor's, qui lui permet d'emprunter à des taux intéressants sur les marchés, "il faut garder le cap du redressement de nos finances publiques", a-t-elle souligné.

Cette note AAA "est le fruit de la politique économique du président de la République et du gouvernement depuis plusieurs années", a fait valoir Mme Pécresse.

Interrogée sur une éventuelle révision à la baisse de la prévision de croissance du gouvernement pour 2012, 2,25%, la ministre a souligné que "l'engagement qui nous lie vis-à-vis de nos partenaires c'est la réduction du déficit".

"Si les paramètres devaient changer, quels que soient les paramètres, nous tiendrons cet engagement de réduire notre déficit à 4,6%" du PIB en 2012, a-t-elle enchaîné.

Le gouvernement ne veut pas "casser la reprise" et ne procèdera pas à une "augmentation générale d'impôts" mais poursuivra une "politique d'économies sur les dépenses de l'Etat, sur les dépenses de la Sécurité sociale et sur les dépenses des collectivités locales" et supprimera "en même temps" des niches fiscales, a-t-elle réaffirmé.

Les marchés asiatiques étaient toujours en baisse mardi, mais limitaient leurs pertes après une ouverture en chute libre alors que dirigeants politiques et banquiers centraux se sont mobilisés pour tenter de calmer les inquiétudes suscitées par la crise de la dette aux Etats-Unis et en Europe.

A Paris, la Bourse a ouvert en hausse de 0,21% à 3.131,84 points mardi après avoir perdu 4,68% à 3.125,19 points la veille, à l'image de l'ensemble des places financières mondiales, laminée par la perte du triple A des Etats-Unis et malgré les interventions des dirigeants politiques et économiques pour apaiser les marchés.

Les raisons de la tempête qui a secoué les marchés

Tempête sur les marchés boursiers, le fil du jour

Paris et la hantise du AAA

"Utiliser autrement l'euro pour un nouveau régime de croissance", entretien avec Yves Dimicoli, économiste du PCF

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 05:46

Social-Eco - le 11 Août 2011

Entretien avec Dino Greco

 

Mots clés : Italie, Crise financière,

Directeur de Liberazione, le quotidien de Refondation communiste, et longtemps figure de la CGIL, la principale organisation syndicale du pays, Dino Greco décortique la manœuvre de la Banque centrale européenne (BCE) en Italie. Pour lui, le patronat italien profite de la faiblesse de Silvio Berlusconi, largement discrédité par les affaires, afin de continuer son travail de sape contre les derniers pans de l’Etat social.

Tournant décisif ou exercice banal ? Que pensez-vous de la lettre adressée par la Banque centrale européenne (BCE) au gouvernement italien ?


Dino Greco. Il n’y a aucun doute, la Banque centrale européenne (BCE) se comporte d’une manière absolument inédite. Ce qu’elle propose au gouvernement italien, ce n’est pas une indication politique générale, c’est un véritable kit de l’intervention qu’il faut faire : coupes dans l’Etat social, dans la protection sociale, dans la santé, attaque contre le statut du travailleur qui fixe les rapports sociaux fondamentaux, contre les garanties sur le marché du travail, contre les retraites… C’est un kit d’inspiration parfaitement libérale que nous pourrions rapprocher de la boucherie sociale déjà expérimentée en Grèce ! Et, au passage, signalons que ce que produit ce bouillon néo-libéral est tellement désastreux que cela devrait inciter à une plus grande prudence, vu qu’aucun d’entre nous ne peut garantir que la Grèce réussira à payer ses dettes avec un tel programme d’austérité !

Ce qui saute aux yeux, c’est que la technocratie financière prend le pouvoir ces jours-ci. La finance gouverne. Elle domine et dicte ses mesures inconditionnelles aux Etats, à la politique. Elle vampirise les biens communs. Elle impose son dogme libéral sans limite ni périmètre. C’est la donnée politique fondamentale de la période. Cela rencontre en Italie un contexte particulier, celui de la faiblesse extraordinaire du gouvernement italien. Le gouvernement italien est une clique corrompue. Je le dis, pas simplement comme observateur depuis ce journal et le mouvement politique qui l’édite, mais aussi comme citoyen. Le gouffre est vraiment très impressionnant : c’est l’hypocrisie, le cynisme, l’inconsistance politique qui caractérisent aujourd’hui les gouvernants du pays ! Je crois que, dans l’histoire de l’Italie, il faudrait remonter très, très loin en arrière pour retrouver une situation aussi catastrophique que celle que nous vivons aujourd’hui.

 

Le patronat et les milieux d’affaires applaudissent aujourd’hui l’intervention de la BCE et fustigent la « faiblesse » de Berlusconi. Que signifie cette confrontation interne ?

Dino Greco. Au sein des puissances financières comme la Confindustria (le patronat italien, NDLR), il y a une grande agitation actuellement : il s’agit pour eux de se débarrasser de Berlusconi et sa cour. Mais en matière d’alternative, c’est une tromperie : à ce personnage, ils envisagent de substituer une alternative libérale. Et ce qu’ils cherchent à faire, c’est de reprendre la balle au bond pour démanteler tout ce qui reste de l’Etat social en Italie. Ils veulent mettre les mains sur les derniers pans de protection des salariés qui existent dans ce pays. Ils n’ont jamais digéré le statut des travailleurs qui garantit dans les entreprises un certain nombre de droits… Ils cherchent à imposer la flexibilité, déjà obtenue sur le marché du travail à travers 48 contrats de travail atypiques – on entre dans une entreprise en passant sous ces fourches caudines, pratiquement à genoux -, jusqu’à la liberté de licencier sans aucune obligation du côté de l’employeur. Il cherche à faire ce que Sergio Marchionne fait dans les plus grandes usines d’Italie, celles de la Fiat… C’est une opération qui utilise la crise pour transférer la facture aux travailleurs, aux citoyens qui la payent déjà durement.

 

Qui gouverne aujourd’hui en Italie ?

Dino Greco. On parle beaucoup ces jours-ci, et de manière très hypocrite, d’un « gouvernement de solidarité nationale ». Des noms circulent pour le diriger. Il pourrait s’agir de Mario Monti, l’ex commissaire européen au marché intérieur, plutôt que Luca Cordero di Montezemolo, l’ancien patron des patrons et dirigeant de Ferrari… Mais quoi qu’il en soit, ce « gouvernement de solidarité nationale » entreprendrait exactement les recettes demandées par la BCE, c’est-à-dire le parfait catalogue néo-libéral. On parle aujourd’hui de l’allongement de l’âge du départ à la retraite – toutes les pensions à partir de 65 ans -, de l’augmentation des impôts indirects comme la TVA qui sont, comme vous savez, les impôts les plus injustes, des réductions des transferts budgétaires aux collectivités territoriales – ce qui signifie une attaque contre les services publics et la protection sociale…

Ceux qui, dans les milieux d’affaires, envisagent de remplacer Berlusconi n’ont absolument pas l’intention d’adopter des mesures pourtant très utiles comme, par exemple, s’attaquer à l’évasion fiscale (plus de 230 milliards d’euros envolés chaque année) ou instituer une taxe sur le patrimoine – il suffirait une taxe de 0,1% sur les patrimoines de plus d’un million d’euros pour encaisser plus de 15 milliards d’euros. Comme ils ne le feront pas évidemment, notre problème aujourd’hui, c’est donc de promouvoir, de produire un changement radical ! Et pour le faire, il faudra que toutes les forces descendent sur le terrain. Hélas, nous avons aujourd’hui un syndicalisme dramatiquement défaillant. Il faudrait un conflit plus âpre. La plus grande des centrales syndicales, celle qui a été visée en permanence par Berlusconi ces dernières années, se maintient dans un attentisme absolu, elle est incapable d’envisager des actions efficaces.

 

Vous faites référence à la CGIL ?

Dino Greco. Oui. Ce qui me surprend du côté de la CGIL, je le dis non sans amertume, c’est l’absence d’une position propre dans cette situation. Elle s’est enfermée dans un scénario où elle s’appuie sur les propositions présentées par le patronat italien.

 

Dans ce contexte un peu morose, comment la gauche, qui semble toujours aussi fragmentée, peut-elle porter une alternative ?

Dino Greco. Il faut avoir une proposition et la faire vivre dans les rapports de masse. C’est sûr que nos forces ont été marginalisées, qu’elles sont encore limitées et secouées par des scissions qui n’ont pas aidé à renforcer la gauche en Italie. Mais il existe aussi des mouvements importants qui ont réussi ces derniers mois à se rencontrer, je pense aux précaires, aux étudiants, aux travailleurs qui, avec la FIOM-CGIL, le syndicat des métallurgistes, ont eu des mobilisations très fortes, aux militants du mouvement pour les biens communs qui, en remportant de manière écrasante les référendums sur le nucléaire et sur l’eau, ont marqué les esprits. Tout ceci démontre à mes yeux qu’il y a dans la société plus de raison, plus de sens des réalités, plus de conscience qu’on ne peut plus continuer sur ce chemin délétère qu’il n’y en a dans le champ de la représentation politique, même au centre-gauche évidemment. Ce que nous pouvons faire avec nos forces qui ne sont pas extraordinaires, c’est produire de la contre-information comme journal et de partager avec les citoyens la certitude qu’il est possible de faire autrement, que ce n’est pas velléitaire, que ce n’est pas l’expression d’une pensée idéologique en dehors de la réalité. Il y a des alternatives possibles. Bien sûr, ceux qui ont le pouvoir aujourd’hui ont naturellement aussi la possibilité de dicter l’agenda, mais j’ai l’impression qu’en septembre, quand on devra commencer à présenter les comptes et tirer le bilan de cette nouvelle accélération libérale si cruelle, la reprise des luttes sociales sera absolument nécessaire. Je ne voudrais pas conclure par un slogan, mais tout de même : à une recette à la grecque, il faut une riposte à la grecque !

Entretien réalisé par Thomas Lemahieu

 

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 05:45

Social-Eco - le 11 Août 2011

 

Mots clés : bourses,

Mercredi, le titre de la Société Générale a perdu 14,74% de sa valeur. Cette dégringolade fait suite à une série de rumeurs infondées, dont une mettant en cause la solidité financière de la banque française. Après avoir perdu près d’un quart de sa valeur mercredi, le titre a ouvert à 8,9% de regain ce matin, suite aux démentis rassurants de la banque, qui a demandé une enquête à l’Autorité des Marchés Financiers (AMF).

 Le secteur bancaire a lourdement chuté mercredi, notamment à cause des rumeurs de dégradation de la note française, démenties par les trois agences de notation principales. Des craintes liées à l’aggravation de la crise de la dette italienne ont aussi contribué à créer un climat défavorable au secteur bancaire, en berne de 5,45%. Surtout, un article paru dans le Daily Mail, le 7 août, a propagé des rumeurs « extrêmement nocives » selon Frédéric Oudéa, PDG de la Société Général. Il y était mentionné que la Société Générale « se trouvait dans un état « périlleux » et potentiellement au « bord du désastre », a rappelé le journal sur son site internet. Cet article, fondé sur une fiction politique publiée dans Le Monde, a fait perdre trois milliards d’euros de capitalisation à la Société Générale. Le journal britannique a présenté mercredi ses excuses « sans réserve », reconnaissant par là même le caractère infondé de l’article fautif.

La banque a demandé qu’une enquête soit ouverte  par l’AMF pour découvrir « l’origine de ces rumeurs » qui portent « gravement atteinte à l’intérêt de ses actionnaires ». Frédéric Oudéa a très judicieusement rappelé que «Nous sommes dans un marché extrêmement nerveux, extrêmement volatile, on voit bien que circulent des choses qui n'ont aucune réalité ». Le moindre semblant d’information, aussi bancal qu’il soit, provoque « des craintes complètement irrationnelles ». A l’ouverture de la bourse, ce matin, le titre a bondi de 8,9% grâce au battage médiatique rassurant effectué par la banque. Elle a tenu à rappeler que « sa capacité à dégager dans le futur des résultats solides » n’avait jamais été ébranlée.

Pour vivre au plus près la volatilité du marché :

Romain Silvi

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 05:40

  - le 5 Août 2011

Mots clés : Crise financière,

Une croissance atone, un endettement public et privé qui monte, un excès de chômage menacent le système financier international.

Au cœur de la tempête qui a secoué cette semaine l’ensemble des places financières mondiales, même si l’on constate depuis une accalmie relative, il y a à la terrible inquiétude à l’égard du cocktail explosif élaboré par les économies des grands pays capitalistes : une croissance qui s’essouffle, un endettement public et privé considérable, un excès de chômage et de précarité.

Les Etats-Unis sont d’excellents spécialistes des cocktails. Depuis 5 ans, leur PIB n’a progressé que de 1 700 milliards de dollars, soit de 12,5 % et leur dette fédérale de 6 000 milliards, soit de 73 %. Le taux de chômage a doublé, passant de 4,6 à 9,2 %. Le cocktail européen est encore plus épicé en raison des inégalités de développement entre le nord et le sud. La croissance espagnole tourne au ralenti et l’Italie ne va guère mieux. En France, les indicateurs sont également inquiétants.

Cette situation a pour effet de faire monter au ciel les taux d’intérêts des dettes publiques du sud européen, accroissant le différentiel avec l’Allemagne, aggravant la charge de la dette dans les budgets publics au détriment des dépenses socialement utiles et renforçant les craintes d’un étranglement des pays les plus en difficulté : l’Italie et l’Espagne après la Grèce, l’Irlande, le Portugal et Chypre.

Les créanciers s'inquiètent

L’inquiétude quant aux risques sur la croissance et l’équilibre financier de la planète est particulièrement partagée par deux grands créanciers des Etats-Unis et de l’Europe, la Chine et le Japon. La Chine craint pour ses énormes réserves en dollars, accumulées grâce au boom de ses exportations. Le Japon, dont la croissance est faible, s’alarme de l’impact sur ses propres exportations compte-tenu de la flambée de sa monnaie vis-à-vis du dollar.

Que fait donc l’Europe pour contribuer à éteindre l’incendie qui la menace et risque de s’étendre ? Un nouveau sommet extraordinaire va-t-il être convoqué ? Pour quoi faire ? Certains proposent que les pays de la zone euro émettent des emprunts auprès des marchés financiers, des « eurobonds », garantis par les Etats, qui serviraient à soulager les budgets des pays naufragés, d’autres de renforcer la capacité d’emprunt du Fonds de stabilité financière (FESF). Mais rajouter de la dette à la dette, ce n’est pas la solution. Aussi l’idée monte d’une intervention de la Banque centrale européenne (BCE). Cependant, si elle se contente de racheter des titres de dettes publiques grecques, portugaises ou même espagnoles ou italiennes aux banques qui en détiennent, cela risque de soulager davantage celles-ci que les Etats émetteurs.

S'attaquer aux vrais respnsables

Pour éteindre l’incendie il faut d’abord s’en prendre aux incendiaires, s’attaquer à la spéculation en instaurant une taxation des transactions financières et un prélèvement spécifique sur les institutions financières qui se sont enrichies au détriment des budgets publics, sachant qu’il faudrait précisément définir la destination de ces deux prélèvements. Il faudrait également remplacer l'actuel Fonds européen de stabilité financière par un Fonds social et solidaire pour le développement européen, comme le proposent le PCF, le Front de gauche et le Parti de la gauche européenne (PGE).
Seraient ainsi émis des titres nationaux de dette publique rachetés directement par la BCE à un taux d'intérêt nul dont les recettes alimenteraient ce nouveau Fonds. Celui-ci serait chargé de les répartir, démocratiquement, entre chaque pays, selon leurs besoins respectifs, dans le but express de développer leurs services publics et leur potentiel de croissance sociale nouvelle.

 

Pierre IVORRA

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 06:53

Social-Eco - le 8 Août 2011

 

Les marchés boursiers, soumis aux effets d'annonces, sont extrèmement volatiles. Après l’annonce de la dégradation de la note américaine par l’agence Standard and Poor’s, La BCE a annoncé, dimanche soir, le rachat de titres de dettes italiennes et espagnoles.


 17h30. Toutes les bourses clôturent en baisse : une chute  3,39% est enregistrée à Londres, Le Dax de Francfort finit en baisse de 5,02%. La bourse de Madrid, après une ouverture à la hausse, a clos avec une chute de 2,44%. La Bourse de Paris finit sur une chute de 4,68% à 3.125,19 points.

 16h30. Après l’ouverture en baisse de Wall Street, le CAC 40 continue de dégringoler. Il lâche 133,87 points à 3.144,69 points en milieu d’après-midi, dans un volume d’échanges de 4,330 milliards d'euros.

 15h. L’Athex, la bourse d’Athènes, a chuté sous la barre psychologie des 1000 points, avec une dernière baisse de 6%. L’Athex a atteint son niveau le plus bas depuis le 7 janvier 1997. Les actions des sociétés publiques d'électricité (DEI), des télécoms grecs (OTE), et de paris sportifs (Opap), ont enregistré les plus fortes baisses. Elles figurent sur la liste des sociétés privatisables.

 13h30. Wall street ouvre en baisse. Déjà, la semaine dernière, l’indice Dow Jones avait terminé sur son plus important repli hebdomadaire depuis mars 2009. Après l’affaiblissement des statistiques économiques des Etats-Unis, la dégringolade des bourses européennes qui en a découlé, le pessimisme des investisseurs s’est généralisé. En revanche, le marché obligataire, visé en premier lieu par l’affaiblissement de la note américaine, était en forte hausse. « La réalité est que la dette américaine est toujours un bon investissement », éclairaient les analystes de Briefing Research.

 12h30. « Le rôle que l’on nous prête est bien supérieur à ce qu’il est réellement » juge Carol Sirou, responsable de l’agence Standard and Poor’s pour la France, dans une interview accordée au journal Libération. La responsable rappelle que « ce qui a changé, c’est que les fonds d’investissement, les banques et les assurances ont inséré nos évaluations dans leurs règles internes », rappelant toutefois que « la note américaine est encore très robuste, il n’y a aucun risque majeur de défaut ».

 12h. Il Corriere della Sera a révélé ce lundi que la BCE avait envoyé une « lettre secrète » à Silvio Berlusconi qui liste les différentes mesures à entreprendre pour que l’Italie bénéficie de l’offre européenne. Entres autres mesures préconisées, la BCE demande une réforme du marché du travail et la libéralisation du travail. L’opposition de gauche accuse Berlusconi d’avoir placé l’Italie sous tutelle des puissances étrangères. Umberto Bossi, chef de la ligue du Nord, a jugé « positif » que l’Italie soit « conditionnée par l’Europe et la BCE »

 11h. En fin de matinée, toutes les bourses européennes font la mou. Après les rebonds enregistrés en début de séance, Londres <.FTSE> perd 1,63%, Francfort <.GDAXI> 2,36%, Milan <FTMIB> 0,58%, Madrid <.IBEX> réduit ses gains (+0,38%). L’indice du Cac 40<.FCHI> perd 1,8%.

 9h30. Malgré les signaux envoyés par la BCE, la bourse de Paris chute de plus belle. Il semble que la chute de la notation par l’agence Standard and Poor’s inquiètent les investisseurs, à peine rassurés par les annonces de Bruxelles. Dès le milieu de la matinée, le Cac 40 est en baisse.

 8h30. A l’instar de la bourse de Londres, les bourses européennes sont volatiles. En une heure, l’indice Footsie-100 des principales valeurs a changé de cap à plusieurs reprises, au gré des informations extérieures. En chute dès l’ouverture ce matin, il est remonté après l’annonce faite par la BCE de poursuivre et d’étendre l’achat de titres de la dette. Mais la méforme des marchés financiers asiatiques l’a ramené dans le rouge. Rappelons que le London Stock Exchange avait baissé de près de 10% la semaine dernière.

 8h00.  La BCE se démène pour inverser les effets collatéraux engendrés par l’annonce de la baisse de la note américaine. Dimanche soir, la BCE avait annoncé qu’elle allait étendre son programme d’achats d’obligations à d’autres pays que l’Espagne et l’Italie. Après deux semaines de baisse, et malgré les pronostics, le CAC 40 est reparti à la hausse, derrière la locomotive des valeurs bancaires, particulièrement BNP Paribas (+3,95%). Rassurées par les initiatives prises par la BCE, les places boursières européennes affichent donc de bons résultats, Milan (3,77%) et Madrid (3,23%) affichent même un regain de santé inespéré.

 

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 06:45

Dette

 

Nicolas Sarkozy aimerait bien que la question de la réduction de la dette et des dépenses publiques devienne un thème majeur du débat électoral de 2012. La gauche a tout intérêt à refuser le piège et à traiter autrement le problème.

Pour justifier son projet visant à inscrire dans la Constitution la nécessité de l’austérité, le président de la République affirme que cette question ne serait « ni de droite ni de gauche ». Pourtant, chacun peut le constater, il y a bien une façon de droite de la traiter. Si la droite est bien dans sa démarche en prétendant régler le problème en taillant dans les budgets utiles à la population, la gauche se fourvoierait en suivant un tel programme.

 Une insuffisance de ressources

Il ne réglerait rien, d’abord parce que cette dette publique, qui rassemble tout à la fois la dette de l’État et celles de la Sécu et des collectivités territoriales, n’est pas due, pour l’essentiel, à un excès de dépenses mais plutôt à une insuffisance de ressources. Son explosion est évidemment liée à la crise de 2007-2008, mais pas seulement. La gestion des affaires du pays par l’équipe de Nicolas Sarkozy et celle de l’Europe par les dirigeants de droite et de la gauche socialiste, avant et durant la crise et depuis, nous ont mal préparés à encaisser le choc puis à le surmonter. Il n’en est pour preuve que la tempête qui secoue la zone euro, les lourdes incertitudes qui pèsent depuis le début de 2011 sur la croissance en France et en Europe et le maintien dans les pays de l’Union d’un taux de chômage de 9 % en moyenne.

L’impact de la crise est visible à l’œil nu. Entre 2008 et 2009, les recettes de TVA récoltées par l’État sont passées de 159 milliards d’euros à 154. Mais si celles de l’impôt sur le revenu (IR) ont chuté de 49 à 44,9 milliards, ce n’est pas dû qu’à la crise. Les mesures gouvernementales en faveur des hauts revenus ont contribué à ce recul. On pourrait en dire autant de l’impôt sur la fortune que la droite rêve de pouvoir supprimer après 2012. Il y a pire encore. En octobre dernier, le conseil des prélèvements obligatoires a révélé un manque à gagner de 172 milliards d’euros en 2010 pour les finances publiques, dû à des exonérations de charges fiscales et sociales aux entreprises. Le conseil remarque, notamment, que l’efficacité des 22 milliards d’allégements de cotisations patronales sur les bas salaires ne saute pas aux yeux. On pourrait ajouter que les mesures prises en faveur du capital depuis 2007, élargissement du crédit d’impôt recherche, suppression de la taxe professionnelle… ont encore réduit les moyens de l’État, de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales.

Il n’y a pas que les recettes qui ont été soumises à un traitement particulier, les dépenses aussi. Durant la crise, des moyens sans précédent ont été mobilisés par le gouvernement et par la Banque centrale européenne. Pour l’essentiel, ils ont visé à sauver le système bancaire et financier de l’effondrement et à permettre aux grands groupes de retrouver une rentabilité mise à mal par la crise : prêts aux banques, aux groupes automobiles, soutiens divers… Par ailleurs, les suppressions d’emplois opérées par les entreprises et l’aggravation du chômage ont lourdement pesé sur les budgets sociaux. Cette façon de traiter la question de la dette a déjà échoué.

 Les catégories populaires ont déjà beaucoup donné

Y a-t-il un autre traitement possible, de gauche ? Peut-on se contenter de proposer de partager les efforts ? Les catégories populaires ont déjà beaucoup donné. En vérité, faire de la dette la question majeure pour une relance de l’économie française, c’est déjà tomber dans le piège tendu par la droite et les adeptes du pacte euro plus, lancé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. D’abord parce qu’il y a de bonnes dettes et des mauvaises. S’endetter parce que l’on fait la guerre en Libye, c’est du gâchis de fonds publics. Autre chose est de le faire pour engager de vastes programmes d’éducation, de formation, de développement de la recherche et de la culture. S’endetter pour promouvoir le développement humain c’est se donner les moyens pour accroître le niveau et l’efficacité de la production et pour faire reculer le chômage. Par ailleurs, il faut parler clair : même les réformes fiscales les plus audacieuses, si nécessaires soient-elles, ne peuvent à elles seules donner au pays les moyens de sortir de la crise, de relancer la croissance, de revenir sur les réformes du système de retraite de la droite.

Dès lors, où trouver l’argent ? La dette de la France a été contractée auprès des marchés financiers, particulièrement auprès d’investisseurs étrangers. Doit-on continuer dans cette voie ? Pour prétendument sauver la Grèce, en fait, pour une bonne part pour sauver plutôt les banques qui ont spéculé sur la dette grecque, nos adeptes de la réduction des déficits sont prêts à alourdir la dette de la France de 15 milliards d’euros. En effet, comment comptent-ils trouver l’argent pour éviter le défaut de paiement d’Athènes ? En s’endettant de nouveau auprès des marchés financiers. On va donc combler la dette grecque en faisant de nouvelles dettes !

Il est un moyen de financement bien plus considérable que les budgets des États, bien plus avantageux que le recours aux marchés financiers, qui consiste à utiliser la capacité des banques, particulièrement de la Banque centrale européenne, à créer de la monnaie. Cet argent serait utilisé pour financer, sur des critères sociaux, les dépenses publiques utiles et pour stimuler une croissance efficace, écologique ainsi que la création d’emplois.

Sarkozy accusé de « violer » la Constitution par Emmanuelli. Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), le député PS des Landes Henri Emmanuelli demande à ce dernier de saisir le Conseil constitutionnel 
à propos de la lettre du président de la République, Nicolas 
Sarkozy, adressée la semaine dernière à l’ensemble des députés 
et sénateurs. Dans sa missive, le chef de l’État demande 
à mots couverts aux parlementaires d’adopter en Congrès, 
à Versailles, le projet de loi constitutionnel sur la « règle d’or » 
qui vise à proscrire les déficits budgétaires et à soumettre 
en premier lieu le budget de la nation à la supervision 
des instances européennes, pour validation de ses grandes orientations. Selon Henri Emmanuelli, cette initiative constituerait « une violation caractérisée » de la Constitution, qui garantit 
la séparation des pouvoirs exécutifs et législatifs.

Pierre Ivorra

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 06:43

 

  - le 5 Août 2011

Une croissance atone, un endettement public et privé qui monte, un excès de chômage menacent le système financier international.

Au cœur de la tempête qui a secoué cette semaine l’ensemble des places financières mondiales, même si l’on constate depuis une accalmie relative, il y a à la terrible inquiétude à l’égard du cocktail explosif élaboré par les économies des grands pays capitalistes : une croissance qui s’essouffle, un endettement public et privé considérable, un excès de chômage et de précarité.

Les Etats-Unis sont d’excellents spécialistes des cocktails. Depuis 5 ans, leur PIB n’a progressé que de 1 700 milliards de dollars, soit de 12,5 % et leur dette fédérale de 6 000 milliards, soit de 73 %. Le taux de chômage a doublé, passant de 4,6 à 9,2 %. Le cocktail européen est encore plus épicé en raison des inégalités de développement entre le nord et le sud. La croissance espagnole tourne au ralenti et l’Italie ne va guère mieux. En France, les indicateurs sont également inquiétants.

Cette situation a pour effet de faire monter au ciel les taux d’intérêts des dettes publiques du sud européen, accroissant le différentiel avec l’Allemagne, aggravant la charge de la dette dans les budgets publics au détriment des dépenses socialement utiles et renforçant les craintes d’un étranglement des pays les plus en difficulté : l’Italie et l’Espagne après la Grèce, l’Irlande, le Portugal et Chypre.

Les créanciers s'inquiètent

L’inquiétude quant aux risques sur la croissance et l’équilibre financier de la planète est particulièrement partagée par deux grands créanciers des Etats-Unis et de l’Europe, la Chine et le Japon. La Chine craint pour ses énormes réserves en dollars, accumulées grâce au boom de ses exportations. Le Japon, dont la croissance est faible, s’alarme de l’impact sur ses propres exportations compte-tenu de la flambée de sa monnaie vis-à-vis du dollar.

Que fait donc l’Europe pour contribuer à éteindre l’incendie qui la menace et risque de s’étendre ? Un nouveau sommet extraordinaire va-t-il être convoqué ? Pour quoi faire ? Certains proposent que les pays de la zone euro émettent des emprunts auprès des marchés financiers, des « eurobonds », garantis par les Etats, qui serviraient à soulager les budgets des pays naufragés, d’autres de renforcer la capacité d’emprunt du Fonds de stabilité financière (FESF). Mais rajouter de la dette à la dette, ce n’est pas la solution. Aussi l’idée monte d’une intervention de la Banque centrale européenne (BCE). Cependant, si elle se contente de racheter des titres de dettes publiques grecques, portugaises ou même espagnoles ou italiennes aux banques qui en détiennent, cela risque de soulager davantage celles-ci que les Etats émetteurs.

S'attaquer aux vrais respnsables

Pour éteindre l’incendie il faut d’abord s’en prendre aux incendiaires, s’attaquer à la spéculation en instaurant une taxation des transactions financières et un prélèvement spécifique sur les institutions financières qui se sont enrichies au détriment des budgets publics, sachant qu’il faudrait précisément définir la destination de ces deux prélèvements. Il faudrait également remplacer l'actuel Fonds européen de stabilité financière par un Fonds social et solidaire pour le développement européen, comme le proposent le PCF, le Front de gauche et le Parti de la gauche européenne (PGE).
Seraient ainsi émis des titres nationaux de dette publique rachetés directement par la BCE à un taux d'intérêt nul dont les recettes alimenteraient ce nouveau Fonds. Celui-ci serait chargé de les répartir, démocratiquement, entre chaque pays, selon leurs besoins respectifs, dans le but express de développer leurs services publics et leur potentiel de croissance sociale nouvelle.

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 06:39

Dette

 

« S’adapter » à la rigueur ou faire jouer un autre rôle aux banques avec un pôle public du crédit, et à la BCE. Le débat est lancé.

Il est loin, le temps où, à gauche, on s’interrogeait sur la meilleure utilisation de la « cagnotte », l’excédent de recettes budgétaires fruit des années de forte croissance 1998-2000… Pour les principaux ténors de la gauche social-démocrate, l’heure serait désormais à la rigueur, la crise des finances publiques ayant force de loi. Sous la pression du discours sur le poids de la dette publique et du chantage des agences de notation menaçant de dégrader la note de la France sur les marchés financiers, une partie de la gauche a rendu les armes.

La semaine dernière, les 
favoris de la primaire socialiste, Martine Aubry et François Hollande, ont jeté aux orties l’échéancier d’apurement des déficits contenu dans le projet socialiste pourtant adopté à l’unanimité, le 28 mai dernier, pour se ranger à l’injonction adressée à la France par les commissaires de Bruxelles. Il s’agit désormais de rentrer dans les clous, le plus vite possible, des 3 % du PIB de déficit public autorisé par les traités 
européens, c’est-à-dire dès 2013. Le projet socialiste ne prévoyait pourtant de repasser sous la barre des 3 % qu’en 2014, pour laisser des marges de manœuvre au futur gouvernement aux prises avec les urgences sociales d’une France dévastée par dix années de politique de droite aux ordres des marchés. Un tournant de la rigueur avant la lettre qui n’est pas sans inquiéter les autres composantes de la gauche qui militent, quant à elles, pour une rupture avec les dogmes libéraux.

Le PS se trouve ainsi pris dans la nasse entre des engagements contradictoires qui font les délices de la droite : d’un côté, la nécessité de desserrer la vis des restrictions budgétaires insupportables infligées au pays par la droite, comme en témoigne la déclaration de Martine Aubry au Festival d’Avignon en faveur d’une augmentation de 50 % du budget de la culture. De l’autre, l’obéissance aux traités européens et à l’ordonnnance libérale prescrite par le FMI dirigé par Christine Lagarde, qui ne se démarque pas de son prédécesseur 
socialiste à ce poste, Dominique Strauss-Kahn.

Pour respecter ce cadrage, le PS a une recette : la réforme fiscale. L’annulation des cadeaux accordés sans compter aux contribuables les plus fortunés depuis 2007 (abaissement du seuil maximal d’imposition de 60 % à 50 % dans le bouclier fiscal puis allègement de l’impôt sur la fortune) et la remise en cause des avantages accordés sans effet probant sur l’emploi aux entreprises comme la détaxation des heures supplémentaires devraient permettre de dégager des recettes nouvelles, dont la moitié, aux dires du projet du PS, devraient être consacrés à la réduction de la dette. La faille dans le raisonnement est la croyance en un endettement intrinsèquement nocif, sans remise en cause du mode de financement public. « Il y a une erreur d’analyse sur les causes de la crise », rappelait ainsi le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, dans l’Humanité, le 19 juillet. « Nous ne sommes pas face à une crise de la dette publique dont l’origine serait le trop-plein de dépenses publiques. La crise est celle de la spéculation financière », les prêteurs s’enrichissant sur la fragilisation des finances des États, après avoir été sauvés de la faillite en 2008 par l’injection massive de fonds publics.

C’est sur cette question cruciale de la rupture avec l’austérité et de la dépendance des marchés financiers que « la gauche devra se différencier des politiques qui (…) sont imposées dans toute l’Europe », insiste Pierre Laurent. Ce qui implique de réviser les missions et le pouvoir sans contrôle de la Banque centrale européenne (BCE), pour que celle-ci, adossée à des pôles publics nationaux de crédit passant par la nationalisation des banques, rachète directement aux États leurs titres de dette souveraine et leur consente des prêts à taux bonifiés pour financer des investissements favorables à l’emploi et à la formation.

Sébastien Crépel

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 08:54

Banques

Les plans sociaux se succèdent dans le secteur bancaire

Après HSBC, qui supprime 30 000 postes, la BNP, qui vient pourtant d’engranger plus de 2 milliards de profits en un trimestre, envisage quelques « ajustements » de ses effectifs.

C’est un nouveau super profit qu’a affiché la BNP Paribas, lors de la présentation de son résultat trimestriel, ouvrant ainsi le bal des publications trimestrielles des banques françaises. Avec 2,3 milliards d’euros de bénéfices au deuxième trimestre, en hausse de 1,1 % par rapport aux trois premiers mois de l’année, elle continue à afficher une santé de fer, même si son exposition à la dette grecque lui grappille quelque 534 millions d’euros.

Dans le sillage des grandes banques européennes, Baudouin Prot, le patron de la BNP, s’est insurgé contre les règles prudentielles dites de Bâle 3 qui seront mises en application graduellement en 2013. « Nous continuons chez BNP Paribas à être convaincus que des exigences aussi élevées de capital pour les banques de grande taille sont fondamentalement injustifiées. »

Dans un contexte économique morose et fragile, les normes constituent une redoutable arme à licencier. En mai, déjà, la BNP annonçait un plan social au sein de sa filiale de crédit Leasing Solutions, prétextant le besoin de s’adapter à Bâle 3. Depuis, l’hémorragie d’emplois s’accélère dans le secteur bancaire. D’ailleurs, Baudouin Prot ne compte pas s’arrêter là. Si le patron de la BNP n’envisage pas de vaste plan de licenciement, ce dernier, lors de sa conférence de presse, n’a pas écarté des « ajustements locaux ».

Hier, la banque britannique Barclays annonçait vouloir supprimer 3 000 emplois dans le monde cette année pour réduire ses coûts. La veille, HSBC, grande concurrente de Barclays, avait annoncé quelque 30 000 suppressions d’emplois d’ici à 2013, soit près de 10 % de ses effectifs mondiaux, malgré un bond de son bénéfice net semestriel de 35 %. En Italie, Intesa Sanpaolo supprime 3 000 postes. En Suisse, les banques Credit Suisse et UBS s’apprêtent à sabrer 7 000 emplois. Presque partout les plans se succèdent. Au total, 60 000 suppressions de postes ont été annoncées depuis le début de l’année.

Clotilde Mathieu

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 18:48

Budget

 

Si la droite joue la dramatisation autour de la dette, le PS promeut sa réforme fiscale.

C’est une nouvelle forme de guerre, sans armement militaire, et Nicolas Sarkozy a des faux airs de Raymond Poincaré. À l’instar de son prédécesseur qui, dans son message aux Assemblées en 1914, appelait à l’union sacrée, le chef de l’État, qui entendait rallier au-delà des clivages politiques autour de l’équilibre des comptes publics, aura au moins dans le camp de la règle d’or Dominique de Villepin, son meilleur ennemi. Le président de République solidaire a ainsi invité l’ensemble de la classe politique à « prendre le président au mot » et a voté la règle d’or budgétaire. Relevant – sans le nommer – le piège tendu au PS et les bénéfices politiques que le président entend tirer de l’opération, l’ancien premier ministre a assuré qu’il ne fallait pas, « parce qu’on entrevoit un jeu et un calcul, jeter le bébé avec l’eau du bain ». Aucun problème donc avec l’inscription du retour à l’équilibre dans la Constitution. La porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, s’est employée à dramatiser un peu plus l’enjeu et à mettre le président Obama au niveau de responsabilité... de Nicolas Sarkozy. Le président américain « a besoin de convaincre (le Congrès) de se hisser au-dessus des intérêts partisans pour adopter un plan d’intérêt national ». À gauche, le PS évite le guet-apens en rappelant, avec Julien Dray, que Nicolas Sarkozy reste « celui qui a le plus augmenté la dette ». Une « explosion » due « pour l’essentiel aux exonérations fiscales ». Une analyse qui permet au PS de rejeter la règle d’or et de jouer « la responsabilité » en faisant la promotion de sa réforme fiscale. Il s’agit d’« affecter la moitié des marges de manœuvre au désendettement du pays, qu’il s’agisse de celles issues de la réduction des niches fiscales injustes et inefficaces, ou des fruits de la croissance », martèle Martine Aubry. Un discours qui n’interroge pourtant ni les traités qui régissent l’UE ni l’autre nature de la dette liée aux fonds spéculatifs.

Lina Sankari

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BRUNO FORNACIARI

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