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24 janvier 2017 2 24 /01 /janvier /2017 23:09
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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 17:10

« Proposition de loi relative à la création de France Énergie » qui vise la création d'un pôle public de l'énergie

 

De tous temps l’énergie a revêtu un caractère essentiel pour le développement d’un pays, de ses territoires, pour le bien-être de ses citoyens et la promotion de son industrie. La maîtrise du secteur énergétique a, de ce fait, toujours représenté un défi stratégique. 

L’énergie est au cœur du développement des sociétés. Son usage efficace permet de multiplier les capacités d’action et de travail humains, et ainsi de mettre en place l’outil de production à même de satisfaire les besoins des populations. Cela signifie qu’un État, une Nation doivent se donner les leviers permettant d’agir sur ce secteur. L’action publique en la matière relève de l’intérêt général. Ces enjeux de maîtrise et d’indépendance ont justifié des affrontements, parfois des guerres. En 1945, à la libération, dans une économie dévastée, la France a fait le choix d’une maîtrise nationale et pacifique de ses sources d’énergie. Les choix énergétiques structurants de cette époque ont façonné le bouquet énergétique de notre pays. 

L’analyse d’alors a conduit à promulguer une loi de nationalisation afin de rationaliser une production anarchique et peu efficace. Ont été notamment créées des entreprises intégrées exerçant un monopole public dans l’ensemble du secteur électrique et du gaz. Maillons essentiels de la réponse aux besoins de reconstruction du pays, ces entreprises nationales ont permis de produire une énergie fiable et peu coûteuse. Depuis, le secteur a été profondément transformé par les directives de déréglementation européennes. L’instauration d’un marché de l’énergie fort complexe est loin d’avoir prouvé son efficacité. La précarité énergétique augmente en Europe et en France. 

D’autre part, des questions nouvelles sont apparues, comme celle du réchauffement climatique dû en partie à l’émission des gaz à effet de serre produits par l’activité humaine et l’aspiration citoyenne à obtenir des moyens d’intervention sur les choix d’intérêt général 

Afin d’apporter une réponse à la crise du secteur énergétique en France liée aux déséquilibres engendrés par la déréglementation et permettre d’affronter plus efficacement les défis posés par le changement climatique, il est nécessaire de renforcer la maîtrise publique et sociale du secteur énergétique et de son évolution. La moindre utilisation des énergies fossiles, le recours aux énergies renouvelables, la sécurité du secteur nucléaire justifient une politique de développement coordonnée s’appuyant sur une bonne maîtrise de chacun de ses éléments. Il est proposé pour cela de créer un établissement public dénommé France Énergie qui rassemblera toutes les participations de l’État dans les entreprises du secteur.

Au travers de ce pôle public permettant un contrôle public accru, c’est la Nation qui commencera à reprendre le contrôle d’un secteur essentiel à son devenir. Pour autant, il ne s’agit pas d’un enferment qui ignorerait les liens d’interdépendance au plan européen et international. Nous proposons que la France au lieu de jouer seulement une politique de retardement face à la dérèglementation européenne se positionne en faveur d’une révision des articles du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) sur l’énergie et propose la création d’une agence européenne de l’énergie.

Lien : http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/propositions/pion3917.pdf

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19 décembre 2016 1 19 /12 /décembre /2016 11:29
 

Lutter contre l'érosion de la biodiversité

 

Plus de 190 pays sont réunis jusqu’au 17 décembre, à Cancun, au Mexique, pour la treizième conférence des Nations unies sur la biodiversité.

La COP 13 doit dresser un bilan de l’action des États dans leur lutte contre l’érosion de la biodiversité à mi-parcours de la réalisation du plan stratégique décidé à Nagoya (2011-2020).

Comme pour le climat, les objectifs sont loin d’être atteints. La convergence des mobilisations politiques, associatives et citoyennes sera déterminante pour l’avenir de l’humanité et de la planète.

Dans ce domaine, la France a une grande responsabilité. Sur notre territoire, on recense 182 498 espèces soit environ 10% des espèces animales et végétales mondiales (source : Muséum d’histoire naturelle). 

 

 

IL EST TEMPS D'AGIR AVEC PLUS DE FORCE

 

Le PCF a organisé en octobre un Mois pour la biodiversité. Nous avons dressé le constat avec le

concours de scientifiques, d’élus, d’associations. Les dégâts à la biodiversité sont déjà trop lourds. Le rythme d’extinction des espèces, de destruction d’écosystèmes ou de pertes de potentiel génétique est supérieur à celui des temps géologiques.

C’est la conséquence de notre mode de développement. Pollution, déforestation, atteintes à la qualité de l’eau, des sols et de l’air, méfaits d’une agriculture productiviste opposée à une agriculture paysanne, privatisation des semences, destruction des pollinisateurs menacés par les pesticides : dans tous les cas, la biodiversité est menacée.

Il faut savoir que les trois quarts des cultures dépendent de l’action des pollinisateurs : action essentielle pour l’équilibre alimentaire humain.

 

IL Y A BEAUCOUP À FAIRE EN FRANCE

 

Six ans après le Grenelle de l’environnement, le bilan est assez pauvre. 1000 espèces, en métropole et en Outre-Mer, sont menacées. Les pressions des lobbies industriels et agricoles sont très fortes. La droite et l’extrême droite amplifient leur campagne anti-écologique et productiviste. 

Toutefois, dans le cadre de la loi biodiversité votée en août, les parlementaires communistes ont obtenu, entre autres, la non brevetabilité partielle du vivant. L’interdiction des pesticides néonicotinoïdes est inscrite pour 2018. Mais les moyens ne suivent pas ! C’est le cas de l’Agence française pour la Biodiversité qui doit être opérationnelle en 2017.

 

LA MARCHANDISATION EST UNE MENACE POUR LA BIODIVERSITÉ

 Pour les « penseurs » du libéralisme, seuls la privatisation et le marché peuvent protéger la biodiversité. Au contraire, nous avons besoin d’une République où les biens communs seraient le moteur d’un développement humain durable. C’est un enjeu du combat de classe du XXIe  siècle.

 

 

NOUS PROPOSONS

 

La biodiversité est un bien commun de l’humanité. Nous condamnons toute appropriation et privatisation individuelle et collective de ce patrimoine collectif comme de la brevetabilité du vivant.

 

  • Les écologues, les chercheurs en sciences naturelles doivent disposer des moyens matériels, financiers et humains à la hauteur des défis, en particulier le Muséum d’histoire naturelle.
  • La création d’une taxe « ressources naturelles » pour en limiter les prélèvements par les entreprises, compensée par l’octroi de crédits bonifiés.
  • Impulser un nouveau mode production et de consommation, car le mode de production capitaliste n’est plus soutenable. C’est un élément essentiel de l’engagement des communistes pour dépasser le productivisme et le consumérisme.
  • À l’opposé des critères du profit financier du CAC 40, nous voulons privilégier un développement humain basé sur des indices de bien-être.

     

    Pour les communistes, émancipation sociale et défi écologique sont indissociables.

    Rien ne se fera sans votre intervention

    pour avancer vers une société du bien vivre et du bien commun

    au coeur des enjeux de la présidentielle et des législatives de 2017.

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    30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 10:49

    Un plan d'urgence contre le réchauffement climatique !

    par Alain Pagano 30 Septembre 2016, 08:46

    Les années deviennent de plus en plus chaudes validant chaque jour un peu plus les prévisions alarmistes du GIEC (Groupe International d'Experts sur le Climat) !

    Montée du niveau des mers, réfugiés climatiques, sécheresses, catastrophes météorologiques, extinction de la biodiversité ... Je ne développe pas sur les menaces, elles sont connues !

    Dorénavant, il y a urgence écologique, pour la planète, pour le genre humain. Il y a besoin d’un grand plan d’urgence contre le réchauffement climatique global !

    Concrètement. Rapidement.

    Un plan d'urgence dans lequel on mettrait des mesures telles que

    - le ferroutage, porteur de développement ferroviaire donc d’emplois ce qui semble bien approprié dans ce contexte de suppressions d’emplois à Alsthom ! L'Etat peut le décider rapidement

    - la gratuité des transports en commun (qui a également le mérite de redonner un peu de pouvoir d’achat aux familles et de contribuer à rendre l'air moins pollué dans les grandes agglomérations de notre pays). Chaque municipalité peut le décider de manière volontariste. L'Etat doit accompagner. Il y a besoin d'un effort vigoureux pour le développement des transports en commun.

    - la rénovation thermique du logement, pour économiser l'énergie et réduire les factures de nos concitoyens

    - la croissance des énergies décarbonées au détriment des énergies carbonées…

    Aujourd'hui qu'on soit maire, parlementaire, député européen ou ministre, on devrait tous viser ce même but: l'application rapide de ce plan d'urgence qui n'épargne pas d'autres mesures de court ou moyen terme.

    Je suis atterré de tant d'inconséquences et de légèreté de la majeure partie de notre classe politique devant les conséquences de l'inaction... Je mets toutefois à part les communistes qui militent pour cela, notamment dans plusieurs agglomérations pour la gratuité des transports en commun + quelques élus locaux de différentes étiquettes politiques qui ont fait preuve de volontarisme dans ce sens.

    C'est ce que j'ai affirmé au conseil municipal d'Angers il y a quelques jours. En cohérence avec la campagne que nous menons depuis plusieurs mois pour la gratuité des transports en commun à Angers.

    L'actualité (météorologique) nous oblige à accélérer le mouvement. Avec des mesures plus larges, plus globales (que la seule gratuité des transports en commun, NDLR). Je ne renonce pas à convaincre qu'il est temps d'agir. Rapidement ! Les élections présidentielles et législatives, je l'espère, feront émerger ces propositions concrètes à usage immédiat.

    Alain Pagano

    Conseiller municipal (et communautaire) d'Angers

    Responsable adjoint de la commission Ecologie du Conseil National du PCF

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    27 septembre 2016 2 27 /09 /septembre /2016 08:52

    Boues rouges. Claude Jorda réagit

    Suite à la décision de Ségolène Royal de faire suspendre sine die l’enquête publique concernant les rejets de l’entreprise Altéo de Gardanne, le Conseiller départemental (PCF) du canton de Gardanne tient à rappeler un certain nombre de points.

    « Le premier c’est qu’il est plus que temps que l’on cesse d’opposer production industrielle et environnement. Nous avons besoin d’alumine produite en France, nous avons un devoir impératif de préserver l’environnement et notamment la Méditerranée. Sacrifier l’emploi ou l’environnement, cette alternative est absurde et mortifère. Le deuxième est qu’il faut que chacun ait dans cette affaire une attitude responsable : l’entreprise Altéo qui est prévenue depuis plus de 10 ans de la fin des rejets en mer a eu le temps de prendre des mesures pour répondre à cette exigence et ne peut s’étonner que la décision devienne exécutoire. Les défenseurs de l’environnement ne peuvent pas faire comme s’ils n’avaient pas été associés puisqu’il y a plus de 20 ans un comité de suivi scientifique avait été mis en place, sous la responsabilité du Préfet de l’époque, dont les travaux leur étaient régulièrement communiqués. Des dizaines d’études ont été menées par des structures indépendantes, elles doivent être confrontées et servir de point d’appui pour les mesures à prendre. Il y a donc urgence à mettre cartes sur table comme je l’ai fait moi-même en décembre dernier, en invitant tous les partenaires concernés à travailler ensemble à une solution satisfaisante pour tous. Je reste disponible pour continuer avec tous ceux qui en ont la volonté à travailler dans cette perspective. »

    Alteo : Pour une production respectueuse de notre environnement

    Jusqu'en 2015, l’usine Alteo, installée à Gardanne (Bouches du- Rhône) depuis 1893 et première productrice d’alumine technique au monde, a rejeté des "boues rouges" dans la mer Méditerranée. Si les boues sont désormais stockées, des eaux chargées sont toujours déversées dans la Méditerranée.

    Des voix s’élèvent pour dénoncer l’existence de l’usine et de ses rejets en demandant la fermeture du site. Le maintien de cette activité est possible. Pour cela la voie la plus respectueuse de la santé et de l’environnement consiste à exiger des actionnaires d’Alteo qu’ils investissent, d’une part, dans l’entretien et la modernisation de l’usine et, d’autre part, dans la recherche pour développer des procédés techniques innovants pour la mise en œuvre au plus vite d’une dépollution des eaux en toute transparence et sous le contrôle des personnes concernées : salariés, élus, populations, associations …

    Nous ne donnons pas carte blanche aux industriels pour polluer ni ici ni ailleurs ! Aux délocalisations économiques ne doivent pas s’ajouter les délocalisations écologiques.

    • Nous exigeons d’Altéo les investissements nécessaires à une production pleinement respectueuse de notre environnement.
    • Nous exigeons de l’Etat un engagement sans faille dans cette transition écologique et la création d’une commission de contrôle citoyenne.

    Cette pétition sera remise à:

    • Ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie

      Ségolène Royal
    • Premier ministre

      Manuel Valls
    • Ministre de l'Economie et des Finances

      Michel Sapin
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    29 décembre 2015 2 29 /12 /décembre /2015 06:15

    Ouverture de la COP21 : "Dire dans quelle civilisation voulons-nous vivre" (PCF)

    MARDI, 1 DÉCEMBRE, 2015

    HUMANITE.FR

    Les négociations de la COP 21 sont d'ors et déjà bien engagées. L'accord global et universel, pour être un succès, devrait comporter un volet réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de ne pas dépasser les 2°C et un volet financier de 100 milliards de dollars destinés à l'aide pour l'adaptation des pays en développement et les plus vulnérables.


    La présence, dès l'ouverture, de 150 chefs d’États et de gouvernements, a t-elle permis de franchir un cap décisif afin de maintenir une planète vivable et permettre un développement humain durable de l'humanité ? Une fois la photo symbolique prise, les déclarations se sont succédées avec plus de questions que de réponses. Plusieurs chefs d’États Africains ont appelé à la solidarité en demandant que les « pays pollueurs payent ». L'enjeu de la transparence des engagements a également été abordé. En effet, le caractère juridiquement contraignant de l'accord semble quasiment mort-né après la confirmation de Barak Obama pour les USA d'en refuser le principe. Or les promesses ne suffisent pas. On ne peut envisager sereinement l'avenir sans un contrôle sur les avancées réelles et sans sanctions envers les pays récalcitrants. La revendication portée par les peuples et les États latino-américains de la création d'un Tribunal international de justice environnementale sous l'égide de l'ONU mérite d'être sérieusement examinée. Comme l'est tout aussi cruciale la discussion nécessaire sur l'engagement financier des pays riches qui devront pourtant bien payer leur dette historique auprès des pays pauvres.


    Au fond il s'agit de dire dans quelle civilisation nous voulons vivre : celle de la poursuite de l'accaparement de 50% des richesses patrimoniales par 1% de la population mondiale ou bien celle d'un développement responsable ouvrant la voie à l'émancipation humaine en réduisant les inégalités, tant sociales qu'environnementales, partout dans le monde. Pour nous, pas question de laisser les seuls chefs d’États décider. Les citoyens veulent être, avec la société civile, dans la rue mais aussi et surtout autour de la table car ce n'est pas à eux de payer les hérésies du système consumériste et productiviste du capitalisme.


    Parti communiste français

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    25 juin 2015 4 25 /06 /juin /2015 11:44
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    13 juin 2015 6 13 /06 /juin /2015 05:47

    Une tribu aborigène refuse 1 milliard de $ d’une compagnie pétrolière

    L’information est pratiquement passée inaperçue des grands médias, elle est pourtant symbolique d’un combat mené par des minorités au nom de la planète entière. Au Canada, une petite communauté d’amérindiens a refusé un « pot de vin » (officiellement, un dédommagement) d’ 1 milliard de dollars qui aurait dû ouvrir la voie à la construction d’un port pour le transport du gaz naturel liquéfié.

    Avec la raréfaction des puits de pétrole, le secteur doit se diversifier dans des sources non-conventionnelles et repousser toujours plus les limites de l’exploitation des milieux naturels. Ceci implique notamment la construction de nouveaux ports industriels. C’est ainsi que le groupe pétrolier Malaysien Petronas avait l’ambition de construire un port spécialisé pour l’acheminement du gaz naturel liquéfié au Canada. Un sous-projet d’un plan d’exploitation plus large de 36 milliards de dollars canadiens lancé par le groupe Pacific NorthWest LNG.

    Malheureusement leur projet va, au moins momentanément, prendre l’eau tout récemment avec la décision des Lax Kw’ alaams, une tribu amérindienne, de refuser la construction de ce port pétrolier adapté au gaz naturel. Par la même occasion, la tribu constituée de quelques 3600 membres fait une croix sur la bagatelle d’1 milliard de dollars. « Ce n’est pas une question d’argent. L’enjeu est environnemental et culturel. » exprime Garry Reece, porte parole du groupe, au New York Times.

    Après six consultations publiques et débats, le conseil de la tribu va s’opposer au paiement et au projet. Ainsi, la communauté située en Colombie-Britannique à l’extrême Ouest du Canada, pose un acte écologique fort et courageux. En effet, les habitants craignent que le projet de Petronas puisse avoir un impact important sur les poissons et l’environnement, causant des dégradations irréversibles des « terres sacrées » qui appartiennent aux Lax Kw’ alaams. La plus grande inquiétude concerne la survie des jeunes saumons sauvages dont l’habitat naturel pourrait être détruit et est déjà malmené par d’autres sources de pollutions. Mais la compagnie pétrolière avance des études environnementales exprimant un avis contraire. L’agence environnementale canadienne n’a pas encore remis son avis. Dans une réflexion plus globale, c’est une opposition locale à un souhait de construire sans tarder une ère post-pétrolière à l’heure même d’une crise écologique sans pareille mesure.

    Une petite bataille de gagnée mais certainement pas la victoire. La compagnie pétrolière annonce qu’elle continuera à évaluer la viabilité du projet pour répondre aux attentes des natifs amérindiens. De nouvelles « négociations » auront probablement lieu. Plusieurs batailles locales contre des projets similaires se déroulent au même moment au Canada, au Québec et dans le nord des États-Unis. À titre d’exemple, le projetKeystone XL, un pipeline géant devant transporter les sables bitumineux du Canada à travers les USA, est au point mort à ce jour. D’autres tribus aborigènes font opposition à cet autre projet de manière effective pour l’instant. Jusqu’à quand ces peuples vont-ils résister à « la marche du progrès » ? Le progrès ne serait-il pas désormais d’envisager de nouvelles énergies sans plus tarder ?

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    28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 18:25

    28/02/2015 by Revue Progressistes

    VERS UNE REFONTE ÉCOLOGIQUE ET CULTURELLE DES PRODUCTIONS, FRÉDÉRIC BOCCARA*

    *Frédéric Boccara est maître de conférences associé à l’université de Paris-XIII et membre du PCF et des Économistes atterrés.

    L’économie circulaire s’inscrit dans une indispensable refonte écologique et culturelle des productions. Elle ne peut être dissociée d’une recherche de nouveaux critères de suivi de la production elle-même (au-delà des financements), tout particulièrement une économie sur les matières utilisées et prélevées, pour viser une production radicalement « circulaire », c’est-à-dire utilisant au maximum ses sorties de matières (outputs) comme entrées, par recyclage, mais aussi utilisant le moins possible d’entrées de matières (inputs) nouvelles et prenant bien en compte toutes les entrées et toutes les sorties. Cela s’oppose à la vision dominante actuelle qui, au mieux, ne propose de suivre que certaines entrées de matières (le carbone par exemple, mais pas le lithium des batteries électriques dites « propres ») ou ne compte comme sorties de matières que les déchets, mais pas ce qui est inclus dans les produits consommés, ou encore ne veut prendre qu’un périmètre d’entreprises sans compter les sous-traitants ou les filiales situées en territoire étranger.

    Le découpage incessant du système productif et de la chaîne d’activité – que ce soit dans un même pays ou entre pays en voie de développement et les autres – souligne ce défi, avec la domination des grandes firmes multinationales et des banques. Pour y répondre, il faut dresser des bilans « de circularité » de la production au niveau de territoires dans leur ensemble (y compris importations et transits), mais aussi des filières ou des groupes d’entreprises multinationaux, alors que la réalité systémique de l’économie comme de l’écologie induit souvent des « reports systémiques » de consommation d’un acteur (une entreprise) vers un autre (sous-traitant), ou d’un territoire vers l’autre (banlieue, espace périurbain ou pays en voie de développement). Il faut ainsi considérer les acteurs « entreprises » dans leur globalité. Les travaux d’un système de mesure des flux de matières utilisées ou générées par l’économie française sont une piste très intéressante en ce sens, malgré certaines limites.

    La notion de valeur ajoutée est cruciale. Elle doit être bien distinguée de sa falsification en « création de valeur actionnariale », et les remises en cause de la notion de produit intérieur brut (qui ont une part de vérité) ont tendance à oublier que le PIB est la somme des valeurs ajoutées, et peut en outre être construit dès le niveau de l’entreprise ou au niveau d’un territoire.

    LA RESPONSABILITÉ « SOCIÉTALE » DES ENTREPRISES

    Les travaux sur la responsabilité « sociétale » des entreprises (principes de l’investissement raisonnable de l’ONU ou la norme ISO 26000) prétendent relever ce défi. Ils proposent grosso modo de comptabiliser dans les rapports de gestion des entreprises les impacts sociaux et environnementaux de leurs activités. Tout en comportant des éléments très intéressants, comme la notion de sphère d’influence, ils sont très ambivalents et soulèvent quatre ensembles de problèmes. À savoir :

    1. Ils ne comportent pas d’éléments contraignants. Ils n’imposent pas de certification ni de procédures, ce qui pose la question de la transparence des méthodes et de la comparabilité des évaluations entre deux entreprises, ainsi que celle du rôle des salariés.

    2. Ils tendent à refouler l’antagonisme existant avec les critères de rentabilité, d’accumulation de matériel et de gâchis de matières, voire à conforter le marché financier. Il y a pourtant une conflictualité évidente, et même un antagonisme. D’ailleurs, ces informations supplémentaires sont généralement utilisées pour attirer les capitaux, et donc accroître encore l’accumulation.

    3. Les périmètres, l’exhaustivité et les reports entre pays et entreprises sont essentiels. Et on gagnerait grandement à utiliser la notion de valeur ajoutée pour traiter des sphères d’influence.

    4. L’économie circulaire se doit d’intégrer l’ensemble du cycle d’un produit, dit-on souvent, donc aussi les coûts d’investissement matériel, de mise au point, y compris d’extraction des matières, ce qui est rarement fait, mais renvoie au biais capitaliste d’aveuglement sur les coûts en capital et exige de nouvelles évaluations comptables.

    Autant d’enjeux qui peuvent permettre d’utiliser la notion de responsabilité sociale des entreprises pour pousser le développement d’une économie radicalement circulaire. Par exemple, la loi Grenelle II (art. 225) oblige les grandes entreprises (en France) à faire figurer dans leur rapport annuel « des informations sur la manière dont la société prend en compte les conséquences sociales et environnementales de son activité ». C’est en soi limité, d’autant que nombre de filiales résidentes et non résidentes sont exclues ; mais doit être annexé « l’avis [des] institutions représentatives du personnel et des parties prenantes ». Cela ouvre la voie à un travail avec de multiples forces sociales. Par ailleurs, le projet de loi sur la transition énergétique et pour la croissance verte, « encourage » verbalement l’économie circulaire. L’étude d’impact annexée argumente que la circularité serait « profitable », affirmation gratuite qui justifie de n’y mettre aucune incitation financière ni contrainte. Pis, elle ne parle que des déchets et de la proximité sans tenir compte des consommations de ressources en amont (extraction, investissements, etc.) ! Or si l’on recycle des outputs mais qu’on augmente la consommation d’inputs, où est le gain de circularité ?

    UNE UTOPIE RÉALISTE

    Une refonte écologique et culturelle des productions suppose aussi de viser l’usage des objets plutôt que leur possession. La question est abordée dans les travaux dominants (ou naïvement intentionnés), mais de façon hypermarchande, en substituant à l’achat d’une marchandise la location de l’usage. Au marché, on substitue… le marché ! Il faut une transition révolutionnaire, matérielle et culturelle, vers un système productif qui viserait les valeurs d’usage et non plus les valeurs marchandes, tout en continuant d’économiser le travail fourni, mais de façon maîtrisée (à l’opposé de certaines tendances à vouloir gâcher le travail vivant).

    RAPPORTS DE PRODUCTION, RÉVOLUTION DE LA RÉPARTITION

    Avec la montée de la révolution informationnelle, au-delà d’une production matérielle circulaire, la prédominance des activités pour les êtres humains, notamment les activités informationnelles, est posée et doit être intégrée à un nouveau paradigme productif.

    Il s’agit de construire la pensée d’une nouvelle alliance révolutionnaire entre transformation de la production et des modes de consommation, au travail et hors du travail. D’autant que révolution écologique ne signifie pas seulement qu’on touche à l’épuisement de certaines ressources, cela signifie aussi que s’ouvrent de nouveaux espaces, de nouveaux horizons, de la mer à l’espace.

    CAPITALISME VERT CONTRE CRITÈRES NOUVEAUX

    Au coeur de cette nouvelle pensée doivent être placés les critères d’évaluation, y compris au niveau territorial, autrement la mise en oeuvre d’une économie circulaire reste illusoire ou non effective. C’est tout le contraire des illusions à l’oeuvre à propos du « capitalisme vert », dans lequel les banques s’engagent à soutenir les valeurs boursières « écoresponsables », sans critères précis et sans mesure de la performance écologique des entreprises concernées, en estimant avant tout le profit rapporté et en sélectionnant des secteurs en fonction de ce dernier. On voit bien aussi l’ambivalence d’ambitions comme celles d’augmenter la valeur de la production par l’économie dite « circulaire », sans se préoccuper du reste de l’économie qui pourrait polluer encore plus… Conception bien peu circulaire !

    Une politique de dépenses publiques active est nécessaire pour permettre de vraies alternatives positives. Aller vers une véritable production circulaire nécessite des dépenses massives et dans la recherche et dans les infrastructures publiques, mais aussi des investissements nouveaux des entreprises ainsi que des dépenses considérables de reconversion des emplois et de qualification des gens. Ce sont des dépenses non soumises à la rentabilité financière ni à l’évaluation des agences de notation, et des reconversions qui ne doivent pas passer par le marché du travail mais par un progrès vers une mobilité de sécurité d’emploi ou de formation maîtrisée socialement. La création monétaire doit contribuer au financement des services publics et socialisés d’écologie, coopérant au plan international.

    1. Frédéric Boccara « Économie et écologie, pour une vraie alternative », in la Pensée, no 365, 2011, p. 47-61.
    2. Céline Jamet, « Matières mobilisées par l’économie française – Comptes de flux pour
    une gestion durable des ressources », in Études et documents, no 6, SOeS, ministère
    de l’Écologie de l’Énergie, du Développement durable et de la mer, juin 2009.
    3. Cf. Fr. Boccara, « Économie et écologie, où en est-on ? », in la Pensée, no 363, 2010, p. 53-69.

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    18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 08:41

    Marée noire au Bangladesh : « rompre le silence et agir avec urgence » (PCF)

    MERCREDI, 17 DÉCEMBRE, 2014

    Nous apprenons qu'une catastrophe environnementale et humaine se déroule actuellement au Bangladesh : une marée noire est en train de détruire la plus grande forêt de mangroves du monde dont 200 000 personnes, souvent très pauvres, dépendent pour leur nourriture. Située dans le Sundarbans, dans le delta du Gange, ce sont déjà près de 50km2 qui sont recouverts par les 350 000 litres de pétrole qui se sont échappés lors d'une collision entre deux bateaux. Sur place, on assiste à des scènes irréelles où, livrés à eux-mêmes, les Bangladais tentent seuls de lutter contre la marée noire, armés de pelles et de filets de pèche. Le pétrolier quant à lui se contente de racheter aux Bangladais le pétrole qu'ils ramassent : le cynisme et la cupidité atteignent ici leur paroxysme. Aussi, au-delà du drame humain ce sont aussi près de 260 espèces d'oiseaux, des espèces déjà menacées, comme le tigre du Bengale, le crocodile marin ou le python indien qui sont directement mis en danger dans une forêt classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Le PCF déplore que cette catastrophe, touchant un pays pauvre, ne provoque pas de réactions à la hauteur du drame. 30 ans après la catastrophe de Bhopal presque jour pour jour, c’est encore la préservation des profits qui passe avant la protection de l’environnement et des populations qui y vivent. Ces populations sont victimes d’une double injustices : la pauvreté qui les rend très vulnérables pour faire face à de tels événements et l’indifférence générale de la communauté internationale. Au contraire, des moyens d’urgence pour enrayer cette pollution devraient être débloqués dès maintenant, et, à plus long terme, devrait être instauré une solidarité internationale pour permettre à ces pays de sécuriser leurs moyens de transports de combustibles et pouvoir se doter d’une législation environnementale du même niveau que celle des pays riches.

    Parti communiste français

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    BRUNO FORNACIARI

    HPIM3303

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