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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 04:49

10 mai à La Réunion : « Notre peuple est donc issu d’un crime contre l’humanité »

Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions

samedi 10 mai 2014

Le 10 mai est la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Cette date fait référence au vote d’une loi par le Parlement français, reconnaissant l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Cette loi confirme donc que le peuple réunionnais est issu d’un crime contre l’humanité. Mais le PCR a dû batailler pour que La Réunion soit pleinement prise en compte dans la loi Taubira.

Cela fait 351 ans que le peuple réunionnais est né. Plusieurs dates importantes balisent déjà son histoire.

La plus ancienne et la seule qui soit fériée est le 20 décembre, c’est l’abolition de l’esclavage. Elle commémore une décision appliquée depuis 1848 : tous les Réunionnais sont des êtres humains. Mais cette loi maintient la structure coloniale. Les anciens esclaves vont former la classe des plus pauvres, tandis que les plus riches esclavagistes sont indemnisés et peuvent continuer à dominer la société.

La suivante est le 19 mars. Cette date commémore la fin du statut colonial et le début du statut de département, depuis le 19 mars 1946. Cette loi venue de la volonté des peuples de La Réunion, de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique donne le droit à l’application des lois sociales votées en France depuis le Front populaire. Cette loi fait des Réunionnais des citoyens à part entière de la République. Elle est tout aussi importante que le texte qui a aboli l’esclavage. Car cette loi a permis de lancer le mouvement qui a permis de changer la structure de la société réunionnaise. Elle a donné des outils au peuple pour exiger du pouvoir de meilleures conditions de vie.

Celle que la République commémore aujourd’hui est le 10 mai. Cette date est commune à toute la République, aussi bien les anciennes colonies que l’ancienne métropole. Ce jour du souvenir montre qu’une ancienne puissance coloniale est capable de regarder son passé en face, grâce à l’action des descendants d’esclave.

La Réunion d’abord oubliée

Pour arriver à ce résultat, il a lutter pour que cette question soit débattue au Parlement. C’est là que les députés du PCR sont intervenus pour que La Réunion soit pleinement prise en compte. En effet, le premier article de la loi était rédigé de la façon suivante : « la République française reconnaît que la traite négrière transatlantique et l’esclavage, perpétrés à partir du 15e siècle contre les populations africaines déportées en Europe, aux Amériques et dans l’océan Indien, constituent un crime contre l’humanité ».

Cette formulation oubliait une grande partie de l’histoire de La Réunion, car nombreux sont les ancêtres esclaves venus de Madagascar et d’Inde.

Claude Hoarau souleva le problème lors de la Commission des lois de l’Assemblée nationale du 10 février 1999. Le président de la Commission, le socialiste Louis Mermaz, lui répondit qu’il n’était pas nécessaire de citer toutes les nations impliquées dans la traite, et que le problème de l’esclavage des indiens était très différent de la traite négrière. Conséquence : pas question de changer le contenu de l’article.

Le PCR décida alors, par l’intermédiaire de ses députés, de déposer un amendement en séance plénière ainsi rédigé : « la République française reconnaît que la traite d’une part et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du 15e siècle, aux Amériques, dans l’océan Indien, et en Europe contre les populations amérindiennes, africaines et indiennes constituent un crime contre l’humanité ». Cela poussa les socialistes à réagir, et un amendement de synthèse fut adopté : « la République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du 15e siècle aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes, constituent un crime contre l’humanité ».

L’importance d’une Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise

C’est ainsi que la totalité des ancêtres des Réunionnais a ainsi pu être intégrée dans la loi. Les communistes réunionnais avaient réussi à surmonter les préjugés des socialistes français sur l’esclavage à La Réunion. Comme l’avait rappelé lors de son intervention à l’Assemblée Elie Hoarau, « il faut mettre à mal ce mythe d’un « esclavage doux » qui aurait notamment protégé La Réunion. Nous savons que la mortalité servile était très élevée dans cette lointaine colonie de l’océan Indien, que les mauvais traitements étaient fréquents sur les propriétés, que l’esclavage y a duré plus longtemps ».

Un an plus tard, le texte est en débat au Sénat. Paul Vergès rappela combien pèse encore aujourd’hui sur notre société les séquelles de l’esclavage : « Si l’on se complaît à chanter la merveille du métissage, l’idéologie de la période esclavagiste perdure dans les comportements. Le péché originel de l’esclavage continue à différencier les Réunionnais entre eux. La relation de domination maître-esclave s’est diffusée jusqu’à nos jours dans la société réunionnaise. Dire cela, ce n’est pas laisser parler des sentiments médiocres. C’est prendre en compte le poids d’un siècle et demi d’Histoire dans une société qui, je le rappelle, n’en compte que trois. Notre peuple est donc issu d’un crime contre l’humanité ». Et de souligner que « Le dépassement, au-delà des tabous, de cette période fondatrice de la société réunionnaise est la condition du maintien de son équilibre encore fragile. La création d’une maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, projet de la Région de La Réunion, veut y contribuer ».

M.M.

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 14:08

PINK FLOYD LANCE UN APPEL AU BOYCOTT CULTUREL D'ISRAËL AUX ROLLING STONES

© MaxpppLundi 05 Mai - 09:41

Roger Waters et Nick Mason les membres de Pink Floyd ont appelé au boycott culturel d’Israël. Dans une lettre ouverte aux Rolling Stones, ils leur demandent de ne pas jouer à Tel-Aviv en juin, pour ne pas participer à l’apartheid. Non Stop People vous en dit plus.

Ce weekend, les membres du groupe Pink Floyd, Roger Waters et Nick Mason, ont lancé un appel aux Rolling Stones. Ces derniers, qui avaient annulé leur tournée en Australie suite au décès de L’Wren Scott, reprendront le chemin des scènes pour rencontrer une énième fois leur public. Si les Rolling Stones passeront par le Stade de France, ils iront également en Israël pour jouer à Tel-Aviv. Une nouvelle qu’il n’a pas plu aux membres des Pink Floyd. Roger Waters et Nick Mason ont écrit une lettre ouverte aux Rolling Stones publiée sur le site Salon.

« Alors que les Rolling Stones joueront leur première concert en Israël, et ce à un moment crucial dans la lutte mondiale pour la liberté des Palestiniens et l’égalité des droits, nous, les deux fondateurs encore vivants de Pink Floyd, avons rejoint l’appel au boycott, au désinvestissement et aux sanctions (BDS), un mouvement mondial non-violent lancé en 2005 et en plein renforcement, à l’initiative de la société civile palestinienne pour mettre fin à l’occupation israélienne, à la discrimination raciale et au déni des droits fondamentaux des Palestiniens. Jouer maintenant en Israël est l’équivalent moral de jouer à Sun City au pire de l’apartheid sud-africain. Indépendamment de vos intentions, franchir cette ligne rouge aide la propagande du gouvernement israélien dans ses tentatives de blanchir les politiques de son régime, injuste et raciste. Si vous n’avez pas joué à Sun City, dans le passé, comme vous les Rolling Stones avez refusé de le faire, alors vous ne devez pas jouer à Tel-Aviv tant que la liberté et l’égalité des droits pour tous ne règneront » ont écrit Roger Waters et Nick Mason.

La lettre ouverte des Pink Floyd a été largement diffusé dans les médias américains, notamment dans le New York Daily News et le Washington Post. Le message a également été partagé des milliers de fois sur les réseaux sociaux mais a également suscité un bon nombre de réactions très violentes envers Roger Waters, qui l’avait partagé sur son Facebook, et contre les Palestiniens. Ce n’est pas la première fois que Roger Waters s’engage dans le boycott culturel d’Israël. Il avait notamment expliqué sa prise de position dans une lettre adressée à « sa famille du Rock and Roll » en 2013.

Par Non Stop People TV

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27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 13:46

Euromaidan : l’enquête qui jette le trouble

Dimanche 27 Avril 2014 à 05:00 |

BRUNO RIETH

Une enquête menée par Monitor, une émission de télévision allemande, vient mettre à mal la version défendue par le pouvoir actuel de Kiev concernant la sanglante journée du 20 février dernier. Ce jour-là, une soixantaine de manifestants avaient perdu la vie lors des affrontements avec les unités de police. Selon les journalistes allemands, les snipers de l’ancien président Viktor Ianoukovitch ne seraient pas les seuls responsables puisque des tirs seraient aussi partis des bâtiments tenus par les manifestants…

Cette journée du 20 février, sur la place Maidan, restera comme l’une des plus meurtrières en Europe depuis la guerre en ex-Yougoslavie. Ce matin-là, les révoltés du mouvement Euromaidan décident de donner l’assaut contre les unités de police du président Ianoukovitch. Alors que les éléments les plus radicaux remontent la rue Institutska en direction du parlement et du siège du gouvernement, les Berkout, la police anti-émeute, ouvrent le feu. Bilan : 60 manifestants et 2 policiers sont tués et pas moins de 500 personnes sont blessées. Deux jours plus tard, Ianoukovitch est destitué. Début avril, le procureur général d'Ukraine, Oleg Makhnitski, issu des rangs du parti néo-nazi Svoboda dont plusieurs membres participent au gouvernement de coalition, affirmait que les unités de l’ancien président déchu étaient les seules responsables de la tuerie.

Sauf que pour la chaîne ARD, de nombreux éléments rassemblés viendraient fragiliser cette position. Dans un reportage diffusé le 11 avril et mis en ligne par le site LesCrises.fr, l’émission Monitor revient sur les points chauds. En effet, plusieurs témoins affirment devant les caméras de Monitor qu’ils ont vu ou constaté la présence de snipers côté pro-européen (Mikola un manifestant ainsi qu’un médecin qui aurait observé les mêmes blessures chez les militaires et les opposants au régime). Un enquêteur indépendant critique la désinvolture avec laquelle les autorités ont travaillé et déduit de ses recherches que des balles ont été tirées côté manifestants. Des images qui montrent des éléments de l’opposition lors des manifestations armés de fusil à lunettes, des conversations interceptés entre des snipers des Berkout s’inquiètent de la présence d’autres snipers non-identifiés. Enfin l’empressement du pouvoir à boucler cette affaire quitte à irriter deux avocats représentants las familles des victimes.

ARD : Qui est responsable du carnage de Maïdan... par les-crises

Une thèse lancée par les pro-russes

Cette théorie selon laquelle des éléments les plus radicaux de l’opposition auraient ouvert le feu sur les manifestants pour atteindre le point de non-retour n’est pas nouvelle. Déjà, il y a quelques mois, la chaîne Russian Today, financé par le Kremlin, l’avançait. Début mars, elle avait d’ailleurs diffusé l’enregistrement pirate d’une conversation téléphonique entre Catherine Ashton, responsable de la diplomatie européenne et Urmas Paet ministre des Affaires étrangères estonien dans lequel ce dernier rapportait les propos d’une femme médecin, une certaine « Olga » présente sur les lieux aux moments des tirs, qui confirmaient la thèse d ‘une opération montée l’opposition : « Olga dit que les éléments de preuve montrent que les gens qui ont été tués par les snipers, des deux côtés, parmi les policiers et parmi les gens dans les rues... Que ce sont les mêmes snipers qui tuent des gens des deux côtés. [...]. C’est vraiment troublant que la nouvelle coalition ne veuille pas enquêter sur ce qui s’est passé exactement, de sorte qu’il est de plus en plus évident que derrière les snipers, ce n’était pas Ianoukovitch mais quelqu’un de la nouvelle coalition », explique le diplomate.

Sauf que peu de temps après ces révélations, le Telegraph de Londres avait réussi à mettre la main sur cette fameuse « Olga », de son nom Bogomolets, qui avait tout simplement nié avoir pu tenir ces propos : « Je n’ai examiné que les manifestants. Je ne sais pas quel type de blessures ont été infligées aux militaires. Je n’avais pas accès à ces personnes. »

Moins sujet à controverse, un journaliste de la BBC affirmait que certains tirs de snipers venaient des protestataires « la majorité des tirs semblent venir des lignes de la police mais. Mais pas tous ». Alors sur place pour couvrir les événements accompagné de son caméraman, Gabriel Gatehouse, aurait identifié au moins un sniper « portant le casque vert des protestaires ». Le mystère reste entier.

Autre élément soulevé par les journalistes la présence « d’armes professionnelles » du côté des manifestants qui auraient servi contre les forces de police mais aussi contre les manifestants. Le reportage s’appuie sur des clichés et une vidéo de RT. Selon un expert en armes à feu à qui nous avons montré des captures d’écran « Les premières ressemblent à des carabines à air comprimé qui tirent des petits projectiles quoique la seconde pourrait être une .22lr (un fusil de petit calibre) ». Sur la troisième capture d’écran extraite de la vidéo de la chaîne RT « cela peut être un fusil à pompe et ou un superposé (fusil de chasse à 2 canons). Pour toucher une personne à 50 m avec ce genre "d'outil", cela relève du miracle à moins d'avoir énormément de chance... ». Quand aux armes de poings que l’on aperçoit, généralement récupérées sur les policiers fait prisonniers lors des affrontements, seules des personnes vraiment très expérimentées peuvent tirer à longue distance. Selon toute vraisemblance, les seuls équipements utilisés massivement lors des heurts avec les Berkout restaient les manches de pioches, les casques verts et les boucliers.

Une volonté d’étouffer l’affaire

Ce que le reportage montre surtout, c’est la volonté du nouveau pouvoir en place de boucler l’affaire au plus vite et de faire en sorte que toute la responsabilité de ces tueries soit rejetée sur les seules épaules de l’ancien président. Les avocats des victimes l’expriment clairement devant les journalistes. Selon eux, l’enquête se fait dans la plus grande opacité au détriment du droit. Il faut noter que durant manifestations, une bonne partie des manifestants les plus radicaux qui allaient se confronter aux forces spéciales étaient tous plus ou moins issu des rangs du Svoboda. Or si certain on fait usage d’armes à feu, il y a de fortes chances qu’il faille les chercher de ce côté ce que Oleg Makhnitski, le procureur général en charge de l’enquête ne semble pas vouloir faire. Normal, il faudrait qu’il arrête les membres de son propre parti. Surtout, le conflit avec la Russie s’est durci entre temps avec la crise en Crimée. Le gouvernement issu de la coalition portée par le mouvement Euromaidan, a besoin dans ce contexte, d’un maximum d’unité autour de lui et d’éviter tous ce qui pourrait le déstabiliser. Quitte à perdre au passage le goût de la vérité.

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24 avril 2014 4 24 /04 /avril /2014 14:22

Urgent : Kiev a lancé ses troupes contre les populations de l’est de l’Ukraine !

Soumis par zitouni MetaTV le jeu, 24/04/2014 - 14:10

Économie

L’intervention armée contre les populations russophones de l’est a commencé, en violation complète des accords de Genève ! Les putschistes voudraient provoquer une guerre avec la Russie qu’ils ne s’y prendraient pas autrement !

L’opération spéciale a commencé à Slaviansk. Des véhicules de combat accompagnés d’hélicoptères d’attaque au sol ont été observés aux abords de la ville. Tout porte à croire qu’une opération militaire à part entière commence dans la ville.

Le ministère de l’Intérieur d’Ukraine fait état de 5 miliciens tués et d’un autre blessé.

Source : La Voix de la Russie

Icône de liens externes

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L’opération lancée par l’armée et la police ukrainiennes à Slaviansk (est) a déjà fait cinq morts parmi les membres de la milice populaire locale, a annoncé jeudi le ministère ukrainien de l’Intérieur.

« Des unités de la police et de l’armée ont détruit trois postes de contrôle des formations armées illégales lors de l’opération antiterroriste dans la partie nord-est de Slaviansk. Environ cinq terroristes ont été tués lors d’un combat. Un militaire a été blessé », a indiqué le ministère dans un communiqué.

La police de la région ukrainienne de Donetsk a antérieurement rapporté que les forces d’autodéfense locales avaient aménagé huit postes de contrôle à Slaviansk.

Source : RIA Novosti

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 13:24
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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 02:24

Ukraine : La Pologne Avait Formé les Putschistes Deux Mois à l’avance

Par Thierry Meyssan

Les mensonges ont la vie de plus en plus courte. Deux mois après le changement de régime à Kiev, la presse polonaise publie des révélations sur l’implication du gouvernement de Donald Tusk dans la préparation du coup d’État. Ces nouvelles informations contredisent le discours occidental et montrent que l’actuel gouvernement provisoire d’Oleksandr Tourtchynov a été imposé par l’Otan en violation du droit international.

L'hebdomadaire polonais de gauche, Nie (Non), a publié un témoignage choc sur la formation des militants les plus violents d’EuroMaidan.

Selon cette source, le ministre polonais des Affaires étrangères, Radosław Sikorski, a invité, en septembre 2013, 86 membres du Secteur de droite (Pravy Sector), prétendument dans le cadre d’un programme de coopération inter-universitaire. En réalité, les invités n’étaient pas des étudiants, et beaucoup étaient âgés de plus de 40 ans. Ils ne se sont pas rendus à l’université technique de Varsovie, contrairement à leur programme officiel, mais au centre de formation de la police de Legionowo, à une heure de route de la capitale. Sur place, ils ont reçu quatre semaines de formation intensive à la gestion des foules, à la reconnaissance des personnes, aux tactiques de combat, au commandement, au comportement en situation de crise, à la protection aux gaz de maintien de l’ordre, à la construction de barricades, et surtout au tir, incluant l’usage des fusils de snipers.

Cette formation est intervenue en septembre 2013, alors que les protestations de la place Maidan sont sensées répondre à un décret suspendant les négociations en vue de la signature de l’accord d’association avec l’Union europénne, signé par le Premier ministre Mykola Azarov le 21 novembre.

L’hebdomadaire précise que des photographies attestent de cette formation. On y voit les Ukrainiens en uniformes nazis avec leurs professeurs polonais en civils.

Ces révélations justifient un nouveau regard sur la résolution, adoptée début décembre 2013 par la Diète polonaise, selon laquelle le Parlement affirmait son « entière solidarité avec les citoyens ukrainiens qui, avec une grande détermination montrent au monde leur volonté de garantir la pleine appartenance de leur pays à l’Union européenne ». Bien entendu , les parlementaires ignoraient alors que leur pays avait formé au préalable les individus qui tentaient —et réussirent— de prendre le pouvoir.

Ce scandale illustre le rôle assigné par l’Otan à la Pologne en Ukraine, que l’on peut comparer à celui assigné à la Turquie en Syrie. Il a été tenu par le gouvernement du libéral pro-européen Donald Tusk. Le ministre des Affaires étrangères, le journaliste Radosław Sikorski, jadis réfugié politique au Royaume-Uni, a été le maître d’œuvre de l’intégration de la Pologne dans l’Otan. En sa qualité de membre du « Triangle de Weimar », il fut l’un des trois représentants de l’Union européenne à négocier l’accord du 21 février 2014 entre le président Viktor Ianoukovytch et les trois principaux leaders d’EuroMaidan. Bien entendu, le président ukrainien ignorait qu’il avait formé les émeutiers. Quant au ministre de l’Intérieur et coordinateur des services spéciaux, Bartłomiej Sienkiewicz (l’arrière petit-fils de l’écrivain Henryk Sienkiewicz, auteur de Quo Vadis ?), il fut l’un des fondateurs de l’actuel service secret polonais, le Bureau de protection de l’État (Urząd Ochrony Państwa). Il fut aussi longuement le directeur adjoint du Centre d’études orientales (Ośrodek Studiów Wschodnich), un centre de recherches national sur l’Europe de l’Est et les Balkans, particulièrement sur l’Ukraine et la Turquie. Cet institut exerce une profonde influence sur la perception occidentale des événements actuels, via ses accords avec la Fondation Carnegie.
Durant le gouvernement de Ioulia Tymochenko (2007-2010), l’actuel président provisoire ukrainien, Oleksandr Tourtchynov, était le chef des services secrets puis vice-Premier ministre. Il travaillait à l’époque avec les Polonais Donald Tusk (déjà Premier ministre), Radosław Sikorski (alors ministre de la Défense) et Bartłomiej Sienkiewicz (directeur de la société de renseignement privée ASBS OTHAGO).

Pour renverser le gouvernement de son voisin, la Pologne s’est appuyée sur des militants nazis à la manière dont la Turquie s’appuie sur Al-Qaïda pour renverser le gouvernement syrien. Non seulement il n’est pas étonnant de voir les actuelles autorités polonaises s’appuyer sur les petits-enfants des nazis que la CIA intégra au réseau Gladio de l’Otan pour lutter contre l’Union soviétique, mais on se souvient de la polémique qui éclata lors de l’élection présidentielle polonaise de 2005 : le journaliste et député Jacek Kurski révéla que Józef Tusk, le grand-père de Donald Tusk s’était engagé volontairement dans la Wermacht. Après avoir nié les faits, le Premier ministre finit par admettre que son grand-père avait effectivement servi dans les armées nazies, mais affirma qu’il avait été enrôlé de force après l’annexion de Dantzig. Un souvenir qui nous en dit long sur la manière dont Washington sélectionne ses agents en Europe de l’Est.

En résumé, la Pologne a formé des émeutiers pour renverser le président démocratiquement élu d’Ukraine et a feint de négocier avec lui une solution d’apaisement, le 21 février 2014, alors que ses émeutiers étaient en train de prendre le pouvoir.

Par ailleurs, il ne fait aucun doute que le coup d’État fut commandité par les États-Unis, comme l’atteste la conversation téléphonique entre l’assistante du secrétaire d’État, Victoria Nuland, et l’ambassadeur Geoffrey R. Pyatt. De même, il est clair que d’autres membres de l’Otan, notamment la Lituanie (jadis l’Ukraine était dominée par l’empire lituano-polonais), et Israël en sa qualité de membre de fait de l’état-major atlantique, ont participé au coup d’État. Ce dispositif laisse à penser que l’Otan dispose aujourd’hui d’un nouveau réseau Gladio en Europe orientale. En outre, postérieurement au coup d’Etat, des mercenaires états-uniens d’une filiale de la société Academi (Greystone Ltd) ont été déployés dans le pays en lien avec laCIA.

Ces faits modifient profondément la perception que nous pouvions avoir du coup d’État du 22 février 2014. Ils contredisent l’argumentaire diffusé aux journalistes par le département d’État états-unien (les points 3 et 5 de la note du 5 mars) et constituent un acte de guerre en droit international. Dès lors, le raisonnement des Occidentaux sur la suite des événements, y compris l’adhésion de la Crimée à la Fédération de Russie et les soulèvements actuels à l’Est et au Sud de l’Ukraine, sont nuls et non avenus.

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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 08:22

Espagne : La plus grande manifestation de l’histoire récente, ignorée des médias…

Ils sont de l’avis général près de deux millions, plus disent certains médias, comme la Sexta (une chaîne de télévision nationale). Du jamais vu. Une journée historique « qui ne va pas s’achever ce 22 mars » clame le cortège. Beaucoup ont prévu de rester à Madrid et de camper. Par exemple, mille d’entre eux dans le secteur deRecoletos. Des Assemblées Générales, des opérations symboliques (« faire le siège de la Bourse », etc.) sont prévues pour lundi et les jours suivants.

L’entrée des six colonnes de marcheurs dans Madrid a eu quelque chose de très fort, de magique, nous raconte au téléphone Mari Garcia. De l’émotion partout, après souvent quatre semaines de marche, les pieds meurtris. Sur leur passage, tout au long de leur périple, la population a accueilli les marcheurs avec une solidarité forte. Les médias ont, quant à eux, organisé pendant des semaines, un blocus informatif contre les « marches de la dignité ». L’immense tsunami populaire réclame le non paiement de la « dette illégale », la fin de l’austérité, du pain, un travail, un toit pour tous et veut jeter « dehors les gouvernements de la Troïka ». C’est une mobilisation gagnée « à la force de nos muscles », pour Jorge Garcia Castaño, de Izquierda Unida.

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Société condamnée

Ce qui frappe, c’est la diversité des revendications., et leur convergence contre « un paradigme de société condamnée : le néolibéralisme » pour un syndicaliste de l’UGT, venu à titre individuel. Au même moment, l’un des « pères de la transition », Adolfo Suarez, agonise. Le symbole n’échappe à personne. Le consensus de 1978 est bel et bien chancelant. Les syndicalistes du SAT, de la CGT, des bataillons des Commissions ouvrières présents malgré le non soutien officiel de leur organisation, scandent :

Le futur ne sera pas capitaliste, il sera ouvrier et socialiste

La « place Colon » déborde. Cibeles est engorgée. Tout le centre de Madrid est congestionné, comme en attestent les images des télés alternatives. La tribune est dressée au fond de la place. Les représentants des marches régionales s’y succèdent au micro, soulignant la « dimension historique de la journée »; pour tous : « un point de départ ». Ils dénoncent « les gouvernements de la troïka », aussi bien ceux du PSOE que ceux du parti populaire qui ont instauré un «état d’exception sociale ».

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Avenir

Au premier rang, les travailleuses catalanes de « Panrico » en grève depuis cinq mois. La déléguée catalane dénonce la politique austéritaire du gouvernement catalan (800.000 chômeurs) et exige le droit pour tous les peuples de pouvoir décider de leur avenir. Daniel Avilés, jeune chômeur de 26 ans, marche depuis Murcia. La colonne des Asturies, chante Santa Barbara. Des milliers de drapeaux républicains, de drapeaux andalous, des bannières rouges du PCE, rouges et noires de la CNT, de chaque « autonomie », flottent. Tous scandent :

Vivent les luttes de la classe ouvrière! (…) Nous ne voulons pas l’aumône. Les droits ne se négocient pas

A la tête des colonnes, beaucoup d’immigrés accueillis aux cris de « aucune personne n’est illégale ». L’AragonaiseAmparo Bella chante une jota politique et un hymne de Labordeta. Vingt heures.

Le leader du SAT, Diego Cañamero prend la parole, la gorge brisée. Il appelle passionnément à l’unité du peuple et invite « la gauche qui a du plomb dans ses poches, à rejoindre le raz de marée ». Il appelle à « la rébellion pacifique ». Il lance : « Il faut un Front Populaire ». La foule lui répond par d’interminables « Sí, se puede » (Oui, on peut). C’est le slogan qui revient le plus souvent.

Le gouvernement cherche la provocation : il a déployé 1700 agents anti-émeute et a décrété le rassemblement illégal après 21h30. Une sorte de couvre-feu. Il tente manifestement d’engager une épreuve de force. Les manifestants n’ont pas l’intention de se laisser intimider. Ils vont évacuer la Place Colon, et ceux qui restent vont rejoindre des micro-campements un peu partout dans Madrid.

Source et article en intégralité: Humanité.fr via Le Veilleur

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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 07:18

27/03 20:24 CET

C‘était la contrepartie nécessaire même si elle s’annonce très rude pour la population. L’addition est salée avec un gel des retraites et des salaires des fonctionnaires et la hausse du gaz.

“Pour justifier une telle augmentation, le gouvernement va devoir réformer le système des subventions, qui pourrait prévoir une aide financière aux revenus les plus faibles en fonction de l‘énergie consommée”, explique cet analyste.

Sur les marchés de Kiev, on ne parle que de ça. Le pouvoir d’achat va être rogné et la monnaie locale va encore perdre de sa valeur. Une double peine qui va durement frapper les plus faibles déjà exsangues.

“Notre pouvoir d’achat a été toujours été pris pour cible et il le sera toujours. Mais pour le moment, je ne vois comment l’Ukraine pourrait faire autrement pour sortir de cette crise”, estime cet homme.

“Imaginez, comment va-t-on faire si les tarifs augmentent avec de faibles retraites ou si on a des salaires minimum ? Personne ne sait combien cela va coûter. Ils auraient pu faire cela au moins en plusieurs étapes”, dénonce cette femme.

La cure est aussi sévère que rapide avec notamment une baisse de 10 % des effectifs de la fonction publique combinée à la vente de terrains et propriétés, des taxes sur les plus riches.

“L’augmentation des tarifs du gaz pour les particuliers prévue dès le mois de mai pourrait provoquer une nouvelle colère des Ukrainiens. Mais le gouvernement a promis de mettre en place un système d’aides pour soutenir les plus fragiles”, précise Angelina Kariakina, l’une des correspondantes d’Euronews en Ukraine.

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 09:40
Anatoli Lokot
09:21 07/04/2014
MOSCOU, 7 avril - RIA Novosti

Le membre du Parti communiste (KPRF) Anatoli Lokot remporte l'élection à la mairie de Novossibirsk (Sibérie occidentale) avec 43,75% des votes, selon les données dévoilées par la commission électorale après le dépouillement des 100% des bulletins.

Le maire en fonction Vladimir Znatkov de Russie unie recueille quant à lui 39,57% des voix. Le candidat indépendant Evgueni Loguinov arrive troisième avec 3,36%.

Au total, onze candidats étaient en lice pour le poste de maire de Novossibirsk, troisième ville russe en terme de population (près de 1.550.000 habitants) située à 2.500 kilomètres à l'est de Moscou et considérée comme la capitale de la Sibérie. Le taux de participation au scrutin s'est élevé à 31,31%.

Le communiste Lokot s'est présenté à l'élection en tant que candidat unique de l'opposition russe, cinq autres opposants s'étant retirés en sa faveur.

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 09:23
"Ces autorités qui travestissent le génocide"

 

 

L'éditorial de Patrick Apel-Muller. "Le président 
de la République, en refusant toute représentation officielle à Kigali, choisit d’endosser 
la responsabilité 
des vérités falsifiées, des complicités odieuses et de l’histoire maquillée."

« Que le sang sèche vite en entrant dans l’histoire »… C’est sur ce que dénonçait Jean Ferrat que le gouvernement français compte pour justifier sa scandaleuse absence aux commémorations des vingt ans du massacre rwandais. Les milieux dirigeants français parient depuis lors sur l’oubli, sur la lassitude de ce petit pays, sur l’extinction des voix des survivants. Non ! Ce n’est pas la France qui a mis la main à ce que notre journal, le premier, a dénoncé comme un « génocide », mais ce sont bien ses dirigeants qui, au nom de l’intérêt suprême de la Françafrique, ont fourni les armes, les conseillers, les complices de cette entreprise d’extermination. Et qui ensuite ont fermé les yeux et clos les lèvres sur la tragédie, jusqu’au moment où elle n’a pu être niée. Le « rôle direct » des autorités françaises, puisque c’est la formule reprochée au président rwandais, est hélas attesté. Il fallait empêcher une fois encore la guérilla du FPR de l’emporter, même au prix d’infinies exactions. Longue histoire qui relie les crimes coloniaux à ceux du néocolonialisme et dans laquelle, il y a deux décennies, on trouve trace de la petite cellule qui œuvrait autour de François Mitterrand, du Quai d’Orsay, de l’armée et de ses barbouzes. Même les dossiers les mieux enterrés finissent lentement par émerger. Si bien que Nicolas Sarkozy a dû reconnaître en février 2010 de « graves erreurs d’appréciation » et une forme « d’aveuglement » des autorités françaises, alliées du régime raciste de Kigali.

En 1994, notre envoyé spécial Jean Chatain racontait l’horreur et l’odeur du charnier géant. À Paris, l’Humanité dénonçait l’hypocrisie des autorités et une intervention bien tardive qui protégeait surtout les génocidaires. D’autres journalistes se sont fait les témoins et peu à peu des enquêteurs. Des militaires français ont-ils permis l’attentat contre l’avion des présidents et du Burundi ? Qui a validé les expéditions d’armes françaises aux massacreurs, même après l’embargo ainsi que l’a révélé l’Humanité ? Pourquoi les gouvernants français ont-ils accompagné un régime qui a alimenté un racisme délirant contre les Tutsi, formant même jusqu’au déclenchement de la tuerie les assassins en chef de la garde présidentielle ? Comment se fait-il que des génocidaires aient trouvé longtemps un refuge commode et confortable dans l’Hexagone ? Quel rôle précis a joué Paul Barril, gendarme d’élite au service d’un président Mitterrand qui souhaitait qu’on y « sauvegarde ce que nous y avons fait » ? Pourquoi ces versions mensongères des officiels, une enquête judiciaire qui travestit le crime, et leur relais docile par de grands médias français ?

Des faux témoignages ont été démasqués, des documents sont sur la table, la justice française instruit enfin vingt plaintes contre des génocidaires… mais le président de la République, en refusant toute représentation officielle à Kigali, choisit d’endosser la responsabilité des vérités falsifiées, des complicités odieuses et de l’histoire maquillée. La Françafrique resurgit sur les fosses communes quand tout devrait conduire à en exorciser le spectre, à ouvrir un temps 
de vérité et de fraternité avec le continent africain.

Patrick Apel-Muller

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BRUNO FORNACIARI

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