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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 14:31

les débats parlementaires à l'Assemblée Nationale et au Sénat sur la Sécurité Sociale et le projet de loi de finance, ont fait l'objet de comptes-rendus orientés dans les médias. La plupart ont donné de la position et du vote défavorable des députés et sénateurs communistes et du front de gauche une connotation erronnée. Comme si , PCF et droite pouvaient sceller une alliance. Ils ont l'un l'autre voté contre les dsipostions gouvernementales pour des motofs exactement opposés. Le PCF parce que pas assez à gauche et vla droite parce que pas assez à droite. Donc l'écart est encore plus grand entre les positions de PCF et de la droite que le PS et le gouvernement avec la droite.

Comme l'indique un responsable communiste, il nous faut bien se faire comprendre.

 

Car "A chaque fois que nous nous opposons à un projet de loi, nous avançons des contre-propositions, des solutions pour mettre le cap à gauche. A chaque fois, nous adoptons une attitude de responsabilité pour toute la gauche, on parle pour toutes celles et tous ceux qui ont voulu le changement.

 

Nous ne sommes pas dans une posture comme voudrait le faire croire les médias. André Chassaigne à l’Assemblée et Eliane Assassi au Sénat ont, avec nos parlementaires, expliqué en quoi nos votes n’étaient en rien une alliance avec la droite mais un ancrage pour obtenir le changement de gauche et le faire réussir.

 

Jusqu’à ce jour, le Parti socialiste adopte un comportement d’une très grande étroitesse. Refusant tout débat, alors que ce débat existe à gauche et dans la société (c’est d’ailleurs cette diversité qui a fait gagner la gauche au printemps dernier), le PS reste sur un message qui tourne en boucle depuis le début de la nouvelle mandature : IL N'Y A RIEN A DISCUTER.

 

Plus, il entend donner des leçons sur ce que signifie être de gauche après avoir voté avec la droite le traité Merkozy.

 

Certes nous devons  bien expliquer notre positionnement,et bien faire connaître le contenu de nos propositions, car le traitement médiatique( on pourrait dire idéologique et partisan) des dernières semaines sur nos votes, notamment au Sénat, a pu faire naître de l’incompréhension chez des électrices et des électeurs de gauche qui, tout en regrettant le manque de combativité du gouvernement, veulent aussi que les choses puissent aller dans la bonne direction.

 

Ils ne veulent pas la division, ils veulent la construction pour que les choses avancent dans la bonne direction. C’est ce que nous voulons aussi.

 

C’est la même démarche qui nous amène à voter contre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et à nous abstenir sur le projet de budget pour 2013, budget marqué par quelques efforts et de trop grands reculs.

 

Mais revenons sur des questions où le vote de nos parlementaires a été repéré, commenté et interprété. Le projet de loi sur le financement de la protection sociale comprend des choses positives, comme la prise en charge à 100 % des IVG, mais nous ne pouvons pas accepter le maintien de la loi Bachelot, la poursuite des fermetures de services hospitaliers, de blocs opératoires,  de maternités, de centres IVG. Comment prétendre lutter contre le renoncement aux soins sans prendre la moindre mesure contre les franchises médicales, la fiscalisation des indemnités journalières, le jour de carence décidés par la droite. Comment expliquer que sur la question des recettes à mobiliser pour le financement de la protection sociale, la majorité de gauche au Sénat ne se soit pas rassemblée en 2012 sur des propositions portées ensemble il y a tout juste un an dans la riposte à Sarkozy et Fillon ?

 

Sur le projet de loi de programmation des finances publiques, là encore, nous avons remis sur la table les propositions communes dont la mise en œuvre permettraient de dégager 30 milliards d’euros par le rétablissement complet de l’ISF, la progressivité de l’impôt sur le revenu ou encore la majoration de l’impôt sur les sociétés pétrolières.

 

Face au massacre industriel, nous demandons le dépôt et le vote dans les plus brefs délais de la proposition de loi de suppression des licenciements boursiers, adoptée l’année dernière par les sénateurs PS, Verts et le groupe communiste, républicain et citoyen.

 

Il en va de même pour l’amnistie des syndicalistes et des militants associatifs, la limitation du travail du dimanche déjà adopté par le Sénat l’automne dernier, ou encore pour étendre l’interdiction des expulsions locatives.

 

Voilà qui permettrait, sans tarder, de mettre le cap à gauche.

 

Rappelons enfin que cette nouvelle majorité de gauche avait adopté le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales. Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur, personnage clé de ce début de quinquennat, souffle sur des braises dont on connaît les dangers car elles sont là pour écarter la question sociale, pour diviser quand il faudrait au contraire rassembler. Le récépissé policier, n’en parlons plus. Une rupture dans la politique d’immigration menée par la droite ? N’y comptez pas. Une amélioration des conditions d’accueil et d’hébergement des Roms ? Pas davantage. Et quant à l’arrestation et l’extradition d’Aurore Martin pour sa participation à des réunions publiques d’un parti interdit en Espagne mais légal en France, c’est un gouvernement de gauche qui vient de commettre cet acte indigne de nos valeurs républicaines, ce que la droite n’avait pas osé faire. Manuel Valls ferait bien mieux de consacrer son énergie à ce que les lois de la République s’appliquent à la Corse.

 

Voilà quelques arguments qui donnent chair à nos positions et votes. Je ne doute pas que beaucoup d'entre vous pensent aussi qu'il est possible de faire autrement, qu'une autre politique ets possible et qu'elle recueillerait le soutien de beaucoup d'entre nous. Au PCf et au Front de gauche nous ne désarmons pas.

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 10:20
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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 09:08

La difficile alternative du PCF : faire majorité (malgré tout !) avec le PS et/ou préserver l'unité du Front de gauche !

24 novembre 2012 Par Antoine (Montpellier)

PCF et PG. Des accords et désaccords

samedi 24 novembre 2012
Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 171 (22/11/12)

 

Avec le vote global du budget à l’Assemblée nationale, puis au Sénat, la pression monte au sein du Front de Gauche. S’abstenir ou voter contre ? « Dans la majorité qui a permis le changement » dixit Pierre Laurent, ou pour « une autre majorité de gauche avec des socialistes et des écologistes » comme le dit Mélenchon ?


 Jeudi 15 novembre, les sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen ont voté contre le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui a été rejeté. Ils ont donc confirmé le positionnement des élus du Front de Gauche à l’Assemblée nationale qui avaient eux aussi voté contre quelques jours plus tôt.  


Le problème maintenant posé au Front de Gauche est celui de s’opposer de façon conséquente à l’ensemble du budget d’austérité présenté par le PS, à l’Assemblée nationale et au Sénat où le PCF est en situation de faire et défaire la majorité. 


Des votes qui pourraient sonner la discorde entre les deux principales composantes du Front de Gauche.Car Mélenchon le dit partout : s’il y était, il voterait clairement contre. Du côté du PCF, les choses sont plus compliquées.
 

Votes différents ?  

 
Son vote contre le PLFSS, à l’Assemblée nationale puis au Sénat, met le PCF dans une certaine difficulté. Pour justifier son geste, le parti a sorti un communiqué officiel intitulé « La « solidarité majoritaire » au Sénat, c’est de ne pas refuser en 2012 ce que l’on a porté ensemble en 2011 ». Les dirigeants communistes y disent – à juste titre – que le PS, appuyé par la droite, a refusé tous les principaux amendements proposés par les parlementaires du Front de Gauche. Tout en rajoutant de suite « Pourtant la majorité est diverse comme l’a été le rassemblement qui a permis de chasser la droite. Cette diversité doit être respectée et entendue »…
Toute la contradiction du positionnement du PCF y est résumée, contradiction confirmée par l’abstention des députés du Front de Gauche sur le vote global du budget à l’Assemblée nationale le mardi 20 novembre.


Du côté du PG, on tortille moins. « On doit voter contre si on veut faire comprendre à l’opinion publique qu’il y a deux lignes à gauche » dit même Éric Coquerel. Et à François Delapierre de rajouter : « En votant contre, on dit : Si c’étaient nous, ce serait mieux ! ».


Stratégies divergentes ?  


Car derrière ces dissonances sur le vote budgétaire, des perspectives différentes s’affirment. Concluant la conférence de presse du lundi 12 novembre présentant le « contre-budget » proposé par le Parti de gauche, Mélenchon lui-même l’a formulé : « Je suis prêt à diriger le gouvernement de ce pays avec une autre majorité de gauche faite de socialistes et d’écologistes. On a de très bons économistes qui sont capables de déposer un collectif budgétaire vingt-quatre heures après ma nomination ». 

 

Cet objectif de constitution d’une majorité alternative qui mise sur l’échec de Hollande-Ayrault et du PS n’est pas du goût du PCF. Pour Olivier Dartigolles, « il ne faut pas dresser des murs à l’intérieur de la gauche ». Marie-Pierre Vieu va même plus loin : « on n’y arrivera pas uniquement en unifiant la gauche de la gauche (…) On ne peut pas être dans la négation du PS, même si on est conscient de son tournant libéral ».


Alors que se profilent déjà à l’horizon les élections municipales où le PCF peut avoir beaucoup à perdre, le combat pour le leadership du Front de gauche est lancé. Il se dit même que la prochaine étape pourrait être la présidence du conseil national du Front de gauche actuellement exercée par Pierre Laurent… et que lorgne Mélenchon. L’unité est un combat ?
 

Manu Bichindaritz
 

 

 

 

http://bruno-fornaciari.over-blog.com

 

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 11:18

 

Politique - le 22 Novembre 2012

PCF

Austérité : le PCF étend le domaine de la lutte

Le PCF lance une grande campagne pour imposer l’alternative à l’austérité décidée par le gouvernement sous la pression du patronat.


« L’alternative à l’austérité, c’est possible. » À contre-courant, la direction du Parti communiste français a décidé de mener une grande campagne pour « porter la contre-offensive des forces populaires au niveau de celle des forces de l’argent qui bloquent le changement », selon l’expression d’Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, chargé d’introduire les débats du Conseil national réuni, hier, à Paris.

 

Traité européen non renégocié, pacte de compétitivité, budgets d’austérité… « Une telle orientation est en échec partout en Europe », constate Olivier Dartigolles déplorant le cap choisi par le gouvernement. « Nous résoudre à l’échec de la gauche serait dramatique pour l’avenir », estime, en écho, Philippe Denis (Maine-et-Loire) alors que, parmi les dirigeants du PCF, les témoignages sur l’état d’esprit de leurs concitoyens se multiplient : « Mécontentement », « colère », mais aussi un large « sentiment d’impuissance » qui se développe.

 

S’ils soulignent la nécessité de faire comprendre leur positionnement, notamment au Sénat, où ils ont voté contre plusieurs textes gouvernementaux, pour les communistes, « le moment est venu de se mobiliser à nouveau », à l’image de ce que proposait Pierre Laurent, leur secrétaire national, le 12 novembre, dans nos colonnes. « C’est le moment de lancer cette campagne auteur du thème : ‘‘L’alternative à l’austérité, c’est possible’’, car beaucoup de ceux qui ont voulu le changement ont subi un électrochoc avec les annonces du pacte de compétitivité et la conférence de presse de François Hollande », insiste le dirigeant communiste.

 

Cette grande campagne, le PCF n’entend pas la mener seul. Il s’est ainsi adressé aux forces du Front de gauche. Il leur propose d’en faire leur « feuille de route des six prochains mois ». Au-delà, « des citoyens, des économistes, des syndicalistes, des pans entiers de notre société n’acceptent pas l’idée que la gauche va de nouveau se fracasser contre ce mur de la finance. C’est aussi vrai en Europe », explique Olivier Dartigolles, qui propose de s’appuyer sur « ces forces disponibles ».

 

Meeting national, organisation de votations citoyennes, marches contre l’austérité, ateliers législatifs, journées de mobilisation sur des questions précises, sont autant de formes de mobilisation que souhaitent déployer les communistes en vue d’« une implication citoyenne très large ».

 

« Il nous faut créer des points de repère sur ce que devrait être une politique de gauche », estime Pierre Laurent. Dans cette quête de « repères visibles », la loi contre les licenciements boursiers, l’emploi et les salaires, l’industrie ou encore les services publics sont souvent évoqués comme de potentiels piliers de cette campagne. Mais « si les questions économiques sont incontournables, le Parti socialiste ne recule pas seulement sous les coups des financiers, mais aussi sur de grandes questions de société », rappelle l’un des conseillers nationaux en évoquant le mariage pour tous ou le droit de vote des étrangers. Bataille de longue date du PCF, ce dernier thème devrait aussi faire l’objet, dans les jours à venir, d’une « très forte mobilisation ».

 

Julia Hamlaoui

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 09:27
Depuis quand l’application de la loi est à géométrie variable ?
Mardi 20 Novembre 2012
  Jean Charles Lallemand et Pascale Le Néouannic, Secrétaires nationaux du PG

Hollande-congres-maire-2012

Effarant, le Président de la République, garant de l’application des lois et de leur respect, vient de se prononcer pour "la liberté de conscience" des maires qui sont contre l’égalité des droits au mariage. C’est tout l’édifice républicain qui s’écroulerait avec une telle décision.

Il est plus que temps que François Hollande arrête de vouloir « satisfaire tout le monde » ; celles et ceux qui ont voté pour lui et ceux qui sont farouchement contre l’égalité devant le droit au mariage au nom d’une idéologie profondément réactionnaire, voire homophobe.

Le Parti de Gauche appelle François Hollande à se reprendre. Car à n’avoir aucun courage politique et à reculer tous les jours un peu plus devant l’offensive des milieux rétrogrades et réactionnaires, François Hollande risque d’inscrire son mandat sous le signe de la capitulation !

Il devient encore plus indispensable de faire du 16 décembre la grande manifestation pour l’égalité des droits !

L’ensemble du Parti de Gauche s’engage pleinement dans cette mobilisation aux côté du mouvement LGBT et de toutes les forces progressistes, féministes, laïques favorables à l’émancipation et la défense des droits humains.

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 02:01

 

Plan du MEDEF/Emploi : « pas de donnant-donnant possible avec de telles propositions »

Le texte du MEDEF présenté ce jeudi dans le cadre des discussions sur la réforme du marché du travail est une casse pure et simple du code du travail. C'est une hypocrisie sans borne que d'oser parler sécurisation de l'emploi à propos de ce plan patronal. Celui-ci n'a qu'un objectif pouvoir licencier à tout va et sans contrainte.

Quel sens peut avoir dans ces conditions l'appel du président de la République à un compromis historique? Il n'y a pas de donnant-donnant possible avec des propositions telles que celles-ci.
L'exemple de Renault illustre le double jeu patronal. Le constructeur automobile prétend négocier pour que ses salariés acceptent de travailler plus en gagnant moins contre l'engagement de ne pas fermer leur usine. Mais il vient d'ouvrir une usine au Maroc sans même consulter ses salariés.

Le gouvernement de gauche doit se tourner vers les salariés et leurs syndicats plutôt que vers le grand patronat. C'est là que se trouvent les bases de négociations sérieuses.

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 04:45

Le PCF soutient et appelle à participer à l'euromanifestation mercredi 14 novembre

Le PCF soutient et appelle, derrière les syndicats, à la mobilisation pour l'euromanifestation mercredi 14 novembre 2012. Il apporte son soutien aux salariés du privé comme du public, aux retraités ou aux privés d'emplois qui manifesteront solidairement contre les politiques d'austérité en France et en Europe dans plus d'une centaine d'endroits et à l'appel de 5 confédérations syndicales. Alors que les prétentions de la droite et du patronat n'ont jamais été aussi fortes sur le gouvernement, l'heure est à la mobilisation. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et sénateur de Paris sera présent à la manifestation parisienne aux côtés d'élu-e-s, militant-e-s du PCF et du Front de gauche.


Un point fixe du Front de gauche sera installé place Saint-François-Xavier (Metro St François Xavier). Partout, dans chaque manifestation, chaque rassemblement, les communistes distribueront et feront pétitionner leurs propositions nationales en faveur de l'emploi et de la croissance avec notamment l'exigence de droits et d'une loi pour empêcher et interdire les licenciements.


Parcours de la manifestation parisienne :


Départ 14h à Montparnasse de la manifestation vers le siège du Medef


Point de rencontre Front de gauche Place Saint-François-Xavier

 

 

Le Parti communiste appelle à manifester mercredi contre l'austérité
Créé le 13-11-2012 à 14h01 - Mis à jour à 15h10

Nouvel Observateur

PARIS (Sipa) - Le Parti communiste français (PCF) soutient l'initiative de la conférence des syndicats européens et appelle à manifester mercredi contre l'austérité.

"Alors que les prétentions de la droite et du patronat n'ont jamais été aussi fortes sur le gouvernement, l'heure est à la mobilisation", estime le PCF dans un communiqué.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et sénateur de Paris sera présent à la manifestation parisienne. Un "point fixe" du Front de gauche sera installé place Saint-François-Xavier.

Les communistes feront circuler une pétition "en faveur de l'emploi et de la croissance, avec notamment l'exigence de droits et d'une loi pour empêcher et interdire les licenciements", précise le communiqué.

Le Front de gauche appelle à manifester
AFP Publié le 13/11/2012    

Le Front de gauche appelle à participer à la manifestation européenne mercredi contre les politiques d'austérité, et Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent seront dans le cortège parisien, ont indiqué le Parti de gauche (PG) et le Parti communiste français (PCF) aujourd'hui.

Le PG "appelle à soutenir fortement mercredi les manifestations syndicales contre l'austérité et en solidarité avec les grèves générales de Grèce, Espagne et Portugal", affirme-t-il dans un communiqué.

De son côté, le PCF "soutient et appelle, derrière les syndicats, à la mobilisation", souhaitant apporter "son soutien aux salariés du privé comme du public, aux retraités ou aux privés d'emplois qui manifesteront solidairement contre les politiques d'austérité en France et en Europe".

"Alors que les prétentions de la droite et du patronat n'ont jamais été aussi fortes sur le gouvernement, l'heure est à la mobilisation", écrit-il dans un autre communiqué.


M. Mélenchon, ainsi que le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, seront en début d'après-midi dans le cortège parisien.

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 04:29

 

Politique - le 14 Novembre 2012

Hollande, la promesse envolée et la chrysalide

Après la conférence de presse de François Hollande, "le changement n'est plus pour maintenant", et "l'électorat de gauche risque de ne pas trouver dans ce plaidoyer pro domo la réassurance que sa voix est respectée", estime Patrick Apel-Muller dans l'édito de l'Humanité de ce mercredi.


Les têtes de chapitre du programme présidentiel sont restées sur la table mais vides. Comme une fois 
la promesse envolée reste l’enveloppe 
de la chrysalide. Hier, au Bourget, 
il fallait résister aux marchés financiers ; désormais « il faut assurer la crédibilité de la France » devant leur évaluation. Une des trois priorités absolues était la « réorientation de l’Europe » et nous n’avons plus en main que le traité Merkozy serti d’un codicille de croissance. La justice sociale ? Peut-être... mais à ne pas confondre avec « la mise en accusation de ceux qui ont apporté le plus à leur économie » – voilà satisfaits les grands patrons et Mme Parisot – et ont gagné beaucoup d’argent.

 

François Hollande avait choisi hier de privilégier « l’esprit d’entreprise » et de mettre en cause « le coût du travail » dans une formule un peu floue : « Il n’est pas tout mais est tout sauf rien. » En tout cas, rendez-vous en 2014 pour une hausse de la TVA qui pèsera sur les consommateurs, les salariés pour l’essentiel. « Le redressement prendra du temps », a-t-il martelé ; 
« ce sera long », a-t-il dit de l’éducation. Le changement n’est donc plus pour maintenant. Dans la relecture 
de ses actes des derniers mois à laquelle le président convie les Français, il évoque désormais un cycle long, 
ne jouant « pas le sort d’une prochaine élection mais d’une prochaine génération ».

 

L’électorat de gauche, dont l’adhésion s’effrite d’après les derniers sondages, risque de ne pas trouver dans ce plaidoyer pro domo la réassurance 
que sa voix sera respectée. Bien entendu, des courants le traversent, les attentes sont diverses. Mais un an plus tôt, au lendemain d’une victoire au Sénat, socialistes, communistes, radicaux, EELV s’étaient retrouvés dans 
un contre-budget qui prenait le contre-pied 
du dogmatisme budgétaire, dans des réformes 
qui protégeaient des licenciements boursiers ou des injustices fiscales. Le cours du monde, la persistance 
de la crise, l’échec des politiques d’austérité ne rendent-ils pas ces mesures plus nécessaires encore ? Ce qui unissait 
il y a si peu ne le peut-il plus aujourd’hui ?

 

Le « récit » présidentiel, comme le disent 
si savamment les spin doctors, présente comme 
un cap constant ce que l’opinion interprète comme un virage libéral, « le coup de la parenthèse » selon la formule de la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann. « On fait ce que tous les autres font », déplorait-elle hier, en ajoutant : « Sauf que, par manque de chance, ça ne marche pas très bien. Donc j’attends qu’on nous explique comment, par miracle, 
ça va marcher en France »...

 

L’emploi et la croissance seraient les premiers à pâtir d’une docilité à l’égard des marchés financiers et de la droite qui ne cessent de réclamer des coupes claires dans les dépenses publiques et sociales. 
Les Français peuvent être mobilisés pour leur résister. 
Les syndicalistes, les progressistes, les militants de gauche qui ne se résignent pas à ce que l’histoire bégaie peuvent sans tarder se mobiliser pour des alternatives crédibles 
à l’austérité, embrasser large pour unir une majorité. 
À la porte des choix politiques, l’espérance le dispute 
à la résignation lasse.

 

François Hollande a privilégié la crédibilité à l’égard des marchés financiers.

 

Par Patrick Apel-Muller

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 11:17

 

Politique - le 13 Novembre 2012

Editorial Par Maurice Ulrich

Edito: Vulnérable

Pour Maurice Ulrich, qui signe l'édito de l'Humanité de ce mardi, "François Hollande sans doute s’adressera ce soir à la France. Mais on saura aussi qui il écoute et à qui il veut parler. Il devra choisir entre la droite, le patronat et les docteurs 
en austérité qui veulent une reddition du gouvernement et le Front de gauche, pour lequel un autre cours de la politique gouvernementale est possible si les idées du changement reprennent de la force.


C’est peu de dire que François Hollande, ce soir, sera attendu 
au tournant. D’autant que, 
d’une certaine manière, c’est déjà 
un tournant qui a été pris la semaine passée avec le pacte de compétitivité. Les vingt milliards pour les entreprises accordés sans véritables conditions 
en matière d’emploi et de développement productif, 
le retour de la TVA sociale, qu’on l’appelle comme 
on veut, sortie par la porte pour revenir par la fenêtre en sont le témoignage. Certes, le président entend faire preuve ce soir de « pédagogie » afin de démontrer 
qu’il concilie efficacité économique et justice sociale. C’est curieux comme la pédagogie est le maître mot 
dès lors qu’il s’agit de dire au plus grand nombre 
qu’il n’a pas compris qu’un mal était en fait un grand bien.

C’est ainsi que le ministre du Budget, 
Jérôme Cahuzac, se livrait hier dans les colonnes 
d’un de nos quotidiens à ce difficile exercice, indiquant qu’il était urgent 
de restaurer les marges 
des entreprises « afin que celles-ci puissent investir 
et gagner en compétitivité. Et donc embaucher ». Qui ne voit pas que c’est le « et donc » qui pose problème? Il est vrai qu’Arnaud Montebourg, comme 
il le disait avant-hier 
dans le Journal du dimanche, s’adresse pour cela « à la conscience des chefs d’entreprise ». Certes, ces derniers ne sont ni anges ni bêtes mais, comme on sait, « qui veut faire l’ange fait la bête ».

Toutefois, François Hollande n’en sera pas moins attendu au tournant. Ce que veulent la droite, 
le patronat, Mme Merkel et les docteurs en austérité 
de l’Union européenne, ce n’est pas seulement un virage, pas seulement une conversion, mais une abjuration et une 
reddition. Jean-François Copé souhaite « une autocritique » et pourquoi pas une robe de bure avec une corde 
au cou ? Et pour l’un des conseillers économiques 
les plus influents du gouvernement allemand, 
« le problème le plus sérieux de la zone euro en ce moment, ce n’est plus la Grèce, l’Espagne ou l’Italie, mais 
la France, car elle n’a rien entrepris pour vraiment rétablir 
sa compétitivité. Elle est même en train de faire le contraire ».

En réalité, tout se passe comme si le président de la République et le premier ministre, en flattant 
le patronat, en reculant devant les pigeons en l’espace 
de quelques heures et en couronnant le tout, pour l’instant, avec un pacte de compétitivité qui semble sorti des cartons du Medef, avaient démontré à quel point le gouvernement était vulnérable. Au dire de certains, il serait même coincé, désormais, entre le PC et les patrons. Entre une gauche qui croit encore à la lutte des classes et des chefs d’entreprise, certes exigeants, mais qui n’ont en vue que 
le bien de leurs entreprises, donc de l’emploi, donc du pays.

C’est ridicule. Le Parti de gauche avançait hier un ensemble de propositions économiques. 
Le PCF appelle toute la gauche à un grand débat politique, dans tout le pays. Un autre cours de la politique gouvernementale est possible si les idées du changement reprennent de la force. Il ne s’agit pas seulement pour 
le gouvernement et le président de la République 
de répondre aux attentes du pays, toujours plus inquiet, incertain, qui recommence à douter, comme jamais, 
de la politique et des politiques. Il s’agit, et c’est possible, de s’appuyer sur ces forces du changement et du progrès pour faire face aux forces de la régression sociale. 
François Hollande sans doute s’adressera ce soir à la France. Mais on saura aussi qui il écoute et à qui il veut parler.

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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 12:20

 

Marie-George Buffet à l'Assemblée nationale

- le 8 Novembre 2012

Buffet: "Nous sommes de gauche et voulons que la gauche réussisse"

"Nous ne sommes pas dans l'opposition, nous sommes à gauche et nous voulons que la gauche réussisse", a affirmé Marie-George Buffet  au lendemain du vote contre le projet de programmation budgétaire2013 par les sénateurs communistes.

"Cette loi de programmation nous inscrit dans une politique d'austérité qui va nous mener à la récession, c'est-à-dire à un chômage de masse. Il faut revoir le budget de la France", a expliqué la député de Seine-Saint-Denis.

Vote avec la droite

Cette dernière réagissait ce jeudi matin sur LCI aux attaques du Parti socialiste, notamment à l'amalgame de Bruno Le Rous qui, fustigeant le fait que les élus du Front de gauche avaient joint leurs votes à l'opposition de droite et provoqué le rejet au Sénat du projet de loi de programmation budgétaire, a affirmé: "Les communistes, en faisant ça, n'aident pas la gauche. Ils votent beaucoup trop souvent (...) avec la droite."

Attentes populaires

Marie-George Buffet a répondu au patron des députés socialistes: "Ce n'est pas une question d'être dans l'opposition, la question, c'est d'être fidèles aux positions que nous avons défendues pendant la campagne électorale", et qui "visent à ce que la gauche fasse une politique qui répondent aux attentes populaires. Or aujourd'hui, le gouvernement multiplie les textes qui vont à l'inverse de ces aspirations populaires. Nous avons besoin de relance économique, de salaires."

D'autre part, Marie-George Buffet souligne: "C'est l'UMP qui n'est pas dans son bon vote, puisqu'elle s'est prononcée pour le traité Merkel-Sarkozy qui, justement, instaure cette politique d'austérité."

Rendez-vous avec Ayrault

Les sénateurs communistes, reçus dans la soirée par Jean-Marc Ayrault "vont lui demander de prendre des choix politiques qui nous permettent de sortir de la crise", selon l'ex-ministre. En cause:

  • la "révolution copernicienne" pour la gauche mise en avant par le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, à propos du pacte gouvernemental de compétitivité. "C'est un tour à 180 degrés que fait le gouvernement Ayrault, "un tournant négatif, pour moi, de la part de la majorité socialiste, ils reprennent complètement les dogmes du Medef", dénonce Marie-George Buffet
  • la réduction supplémentaire de 10 milliards d'euros prévue par le gouvernement sur les dépenses publiques: "1% de dépenses publiques, c'est du travail pour les entreprises privées, de l'investissement"
  • la hausse de la TVA pour financer le pacte de compétitivité: "C'est moins de pouvoir d'achat", fustige la député
  • le crédit d'impôts de 20 milliards aux entreprises pour leur redonner de la trésorerie: "Il faut s'attaquer aux charges financières qui asphyxient les entreprises" car "les dividendes mangent tout ce qui permettrait plus de recherche, plus d'innovation".
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BRUNO FORNACIARI

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