les débats parlementaires à l'Assemblée Nationale et au Sénat sur la Sécurité Sociale et le projet de loi de finance, ont fait l'objet de comptes-rendus orientés dans les médias. La plupart ont donné de la position et du vote défavorable des députés et sénateurs communistes et du front de gauche une connotation erronnée. Comme si , PCF et droite pouvaient sceller une alliance. Ils ont l'un l'autre voté contre les dsipostions gouvernementales pour des motofs exactement opposés. Le PCF parce que pas assez à gauche et vla droite parce que pas assez à droite. Donc l'écart est encore plus grand entre les positions de PCF et de la droite que le PS et le gouvernement avec la droite.
Comme l'indique un responsable communiste, il nous faut bien se faire comprendre.
Car "A chaque fois que nous nous opposons à un projet de loi, nous avançons des contre-propositions, des solutions pour mettre le cap à gauche. A chaque fois, nous adoptons une attitude de responsabilité pour toute la gauche, on parle pour toutes celles et tous ceux qui ont voulu le changement.
Nous ne sommes pas dans une posture comme voudrait le faire croire les médias. André Chassaigne à l’Assemblée et Eliane Assassi au Sénat ont, avec nos parlementaires, expliqué en quoi nos votes n’étaient en rien une alliance avec la droite mais un ancrage pour obtenir le changement de gauche et le faire réussir.
Jusqu’à ce jour, le Parti socialiste adopte un comportement d’une très grande étroitesse. Refusant tout débat, alors que ce débat existe à gauche et dans la société (c’est d’ailleurs cette diversité qui a fait gagner la gauche au printemps dernier), le PS reste sur un message qui tourne en boucle depuis le début de la nouvelle mandature : IL N'Y A RIEN A DISCUTER.
Plus, il entend donner des leçons sur ce que signifie être de gauche après avoir voté avec la droite le traité Merkozy.
Certes nous devons bien expliquer notre positionnement,et bien faire connaître le contenu de nos propositions, car le traitement médiatique( on pourrait dire idéologique et partisan) des dernières semaines sur nos votes, notamment au Sénat, a pu faire naître de l’incompréhension chez des électrices et des électeurs de gauche qui, tout en regrettant le manque de combativité du gouvernement, veulent aussi que les choses puissent aller dans la bonne direction.
Ils ne veulent pas la division, ils veulent la construction pour que les choses avancent dans la bonne direction. C’est ce que nous voulons aussi.
C’est la même démarche qui nous amène à voter contre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et à nous abstenir sur le projet de budget pour 2013, budget marqué par quelques efforts et de trop grands reculs.
Mais revenons sur des questions où le vote de nos parlementaires a été repéré, commenté et interprété. Le projet de loi sur le financement de la protection sociale comprend des choses positives, comme la prise en charge à 100 % des IVG, mais nous ne pouvons pas accepter le maintien de la loi Bachelot, la poursuite des fermetures de services hospitaliers, de blocs opératoires, de maternités, de centres IVG. Comment prétendre lutter contre le renoncement aux soins sans prendre la moindre mesure contre les franchises médicales, la fiscalisation des indemnités journalières, le jour de carence décidés par la droite. Comment expliquer que sur la question des recettes à mobiliser pour le financement de la protection sociale, la majorité de gauche au Sénat ne se soit pas rassemblée en 2012 sur des propositions portées ensemble il y a tout juste un an dans la riposte à Sarkozy et Fillon ?
Sur le projet de loi de programmation des finances publiques, là encore, nous avons remis sur la table les propositions communes dont la mise en œuvre permettraient de dégager 30 milliards d’euros par le rétablissement complet de l’ISF, la progressivité de l’impôt sur le revenu ou encore la majoration de l’impôt sur les sociétés pétrolières.
Face au massacre industriel, nous demandons le dépôt et le vote dans les plus brefs délais de la proposition de loi de suppression des licenciements boursiers, adoptée l’année dernière par les sénateurs PS, Verts et le groupe communiste, républicain et citoyen.
Il en va de même pour l’amnistie des syndicalistes et des militants associatifs, la limitation du travail du dimanche déjà adopté par le Sénat l’automne dernier, ou encore pour étendre l’interdiction des expulsions locatives.
Voilà qui permettrait, sans tarder, de mettre le cap à gauche.
Rappelons enfin que cette nouvelle majorité de gauche avait adopté le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales. Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur, personnage clé de ce début de quinquennat, souffle sur des braises dont on connaît les dangers car elles sont là pour écarter la question sociale, pour diviser quand il faudrait au contraire rassembler. Le récépissé policier, n’en parlons plus. Une rupture dans la politique d’immigration menée par la droite ? N’y comptez pas. Une amélioration des conditions d’accueil et d’hébergement des Roms ? Pas davantage. Et quant à l’arrestation et l’extradition d’Aurore Martin pour sa participation à des réunions publiques d’un parti interdit en Espagne mais légal en France, c’est un gouvernement de gauche qui vient de commettre cet acte indigne de nos valeurs républicaines, ce que la droite n’avait pas osé faire. Manuel Valls ferait bien mieux de consacrer son énergie à ce que les lois de la République s’appliquent à la Corse.
Voilà quelques arguments qui donnent chair à nos positions et votes. Je ne doute pas que beaucoup d'entre vous pensent aussi qu'il est possible de faire autrement, qu'une autre politique ets possible et qu'elle recueillerait le soutien de beaucoup d'entre nous. Au PCf et au Front de gauche nous ne désarmons pas.