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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 11:22

Publié le 11/09/2012 | 16:16

Emplois d'avenir:Le Front de Gauche sur la réserve

Par S. Montero avec AFP  

André Chassaigne a expliqué que son groupe allait réserver son vote sur le projet de loi

Votera ou s'abstiendra  ? Selon André Chassaigne, le groupe des députés Front de Gauche va réserver son vote, concernant le projet de loi sur les emplois d'avenir, un texte qui pourrait être "amélioré" au cours de la discussion.

 

"Notre volonté est de pouvoir voter le texte, mais on ne le votera pas à n'importe

quel prix", a déclaré mardi 11/09 le député PCF du Puy-de-Dôme lors d'un point presse, à Paris. "Ce texte demande à être amélioré", notamment "sur le caractère précaire des emplois et sur le devenir des jeunes", a-t-il dit.

L'examen du projet de loi sur les emplois d'avenir débute mardi, premier jour

de la session extraordinaire du Parlement.

Le groupe va déposer une série d'amendements. "On espère que ces

amendements seront pris en compte, nous permettant d'aller jusqu'à un vote positif", a déclaré André Chassaigne, qui exclue de voter contre ce texte.

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 18:23

 

Bernard Arnault : "une lâche trahison"

Le patron de l’empire du luxe LVMH, Bernard Arnault, première fortune de France et d’Europe et quatrième fortune mondiale, veut quitter la France. Il a peur des conséquences d'une réforme fiscale touchant les plus hauts revenus... Lui a qui a pleuré dans les jupes du Premier ministre sur le "projet de taxation à 75%", qui se révèle bien en deçà des annonces du candidat Hollande, a entamé une démarche officielle pour obtenir la nationalité belge. Cette lâche désertion fiscale est bien misérable. En 1981, il avait choisi les Etats-Unis pour trois ans : monsieur Arnault est donc coutumier du fait.

 

Proche de Nicolas Sarkozy et pape de l'ultralibéralisme, il prouve s'il en était encore besoin que le capital et le profit n'ont pas de patrie. Seul compte son intérêt personnel et non la sempiternelle "compétitivité" des entreprises françaises, principal prétexte patronal aux blocages de salaires, licenciements boursiers et casse des droits sociaux. La fuite fiscale, ne l'oublions pas, a toujours fait la réussite de LVMH. Il est temps de sanctionner ce type de comportements qui coûte à la France de 80 à 100 milliards d'euros par an, d'après la commission sénatoriale ad hoc qui a rendu son rapport en juillet.

 

Voilà où sont l'intérêt et l'enjeu de la compétitivité de nos entreprises : il faut mettre hors d'état de nuire des dirigeants irresponsables et cupides.

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 10:32

 Le PCF et le PG dénoncent l'influence du patronat sur la politique menée par le gouvernement Ayrault.

«Ce serait extrêmement scandaleux» et «une très grave déception». Pierre Laurent a donné le ton de la gauche radicale hier, sur BFMTV, en exprimant ce que serait sa réaction si le projet de taxe à 75 % devait être «vidé de sa substance». Pour le secrétaire national du PCF, cette mesure est «la seule mesure symbolique pour rétablir la justice fiscale qui avait été promise par François Hollande»… La coupe déjà bien remplie risque donc de déborder si «l'essentiel des hauts revenus, et notamment des hauts revenus financiers, vont une nouvelle fois passer à travers les mailles du filet de l'impôt, alors qu'il y a tant de gens qui souffrent dans le pays».

Cette prise de parole vigoureuse devrait être suivie de beaucoup d'autres ces quinze prochains jours, à gauche de la gauche. Lors de la fête de L'Humanitéd'abord, les 14, 15 et 16 septembre. Ensuite lors de la manifestation unitaire prévue à la fin du mois de septembre à Paris pour dénoncer le traité européen et qui, espère-t-on au Front de gauche, pourrait agréger l'ensemble de ceux qui grondent contre l'actuel gouvernement.

Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon, l'ex-candidat à la présidentielle, sont les principaux acteurs de la contestation au sein du Front de gauche. Depuis la rentrée, et particulièrement jeudi lors d'un déplacement dans le Pas-de-Calais, Jean-Luc Mélenchon pointe l'influence du Medef, jugeant que les acteurs de ce syndicat patronal, devenu selon lui, le «véritable état-major de notre pays», ont «un tiroir-caisse à la place du cerveau». Et la colère de l'eurodéputé découle de la «naïveté et de la tendresse» présumée du gouvernement vis-à-vis du Medef alors que, selon lui, la gauche radicale ne reçoit «que du mépris»… Dénigrant l'action du gouvernement, Jean-Luc Mélenchon pointe encore une volonté «explicite d'abattre Arnaud Montebourg», ministre du Redressement productif et figure de la gauche du PS. «Il représente dans le gouvernement, indique Mélenchon, celui qui est censé résister même s'il a donné 10 000 gages.»

Un «ayant droit»

Le Front de gauche ose d'ailleurs toujours espérer que certains des socialistes qui se sont prononcés contre le traité européen participeront à la manifestation de la fin septembre. «Qu'est-ce qu'un point de vue qu'on ne défend pas?», s'insurge le coprésident du Parti de gauche qui refuse d'être qualifié «d'opposant» à Hollande. «Je me considère comme un ayant droit et non comme un opposant, ce qui fait de nous une alternative à gauche», juge Jean-Luc Mélenchon qui, avec 11 % des voix au premier tour de la présidentielle, a participé à la victoire de la gauche contre Nicolas Sarkozy. Il n'exclut pas, dans ses calculs les plus audacieux, que le chef de l'État fasse appel à lui pour remplacer Jean-Marc Ayrault à Matignon…

Quoique de façon plus feutrée, Pierre Laurent ne dit pas le contraire dans son dernier livre à paraître aux Éditions de l'Atelier,Maintenant, prenez le pouvoir. «Nous proposons à la gauche un chemin nouveau. Ne pas l'emprunter dans ce contexte de crise, c'est prendre un risque majeur.»

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 09:02

L'Humanité du jeudi 6 septembre 2012

  - le 5 Septembre 2012

Ce jeudi, dans l'Humanité: la gauche rassemble ses forces contre le pacte budgétaire

Pour la première fois, plusieurs dizaines d'organisations se sont réunies pour envisager des initiatives communes contre le Pacte budgétaire européen. L'exigence d'un référendum progresse.

A lire:

  • Reportage: le non de gauche rassemble ses forces
  • EELV entre deux chaises
  • De 2005 à 2012, les médias butent sur les différents noms du non: avec l'entrée en campagne du Front national et de Debout la République, le smédias rejouent le scénario de 2005, niant les différences entre opposants au nouveau traité.
  • "Contorsions", l'édito de Maurice Ulrich
  • "Rassembler pour obtenir le changement face au mur de l'argent", le point de vue de Christian Piquet, confondateur du Front de gauche

A lire aussi le point de vue d'Aurélie Trouvé, coprésidente d'Attac France. Extrait:

"Le pacte budgétaire va à la fois introduire des conditions beaucoup plus drastiques d'équilibre budgétaire, et contraindre à de très fortes coupes dans les budgets nationaux, avec des mécanismes punitifs des Etats membres orchestrés par la Commission européenne. Ce nouveau cocktail sera explosif dans tous les pays qui ratifieront le pacte budgétaire, y compris en France. Il est donc essentiel que toutes les forces qui veulent se battre contre ce traité européen se rassemblent pour faire vivre le débat..."

 

Signez la pétition en ligne de l'Humanité pour un référendum sur le Pacte budgétaire européen

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 04:10

Traité européen : Le Pen, telle un coucou, veut parasiter le nid de ses adversaires

A l'appel du Front de gauche et d'acteurs du mouvement social, la mobilisation contre le Traité européen, pour une Europe de la solidarité et contre l'austérité, prend de l'ampleur. Cela gêne Marine Le Pen qui a choisi pour sa rentrée, telle un coucou, de parasiter le nid de ses adversaires. La voilà donc qui réclame un réferendum mais pour demander de dissoudre la zone euro, autrement dit de remplacer la catastrophe de l'austérité généralisée par une autre catastrophe plus grande encore.

 

Personne n'est dupe. Les habituels discours de division des salariés européens qui opposent les peuples les uns aux autres ne sont pas les nôtres. Ils servent surtout de repoussoir idéal en faveur du camp qui veut l'adoption du traité Sarkozy/Merkel et ce, sans que les Français puissent donner leur avis.


Le Front de gauche ne tombera pas dans ce piège grossier. Face à la campagne égoïste du FN, nous portons face à l'Europe de l'austérité, le projet d'une Europe solidaire unissant les Italiens, les Grecs, les Espagnols victimes de l'austérité érigée en dogme par les promoteurs de ce traité.


Le Front de gauche, en lançant sa campagne, en mobilisant pour une grande manifestation fin septembre contre ce traité et pour la consultation des Français, veut promouvoir et refonder cette Europe. En somme, tout le contraire du discours du FN.

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 06:38
Université d'été du PCF : discours d'introduction (par Patrice Bessac*)

Madame, Monsieur, Chers amis, Chers camarades,


Cette année encore, c’est avec beaucoup de bonheur que l’équipe de l’université du Pcf a le plaisir de vous accueillir.

Avec beaucoup de bonheur car cette année encore vous avez répondu au rendez-vous plus nombreuses et nombreux et ce fait encourage une démarche de travail construite depuis plusieurs années.

 

Cette démarche de travail est simple, elle consiste à considérer que le champ de la politique ne se résume pas aux dimensions idéologiques, tactiques et stratégiques du moment mais doit intégrer les dimensions de la culture dans toutes ses composantes, philosophiques, économiques, sociologiques, artistiques, scientifiques.

 

Cette université s’adresse donc à vous non seulement comme militantes et militants mais au-delà comme êtres humains complets, souverains, autonomes, forgeant leur libre-arbitre dans la rencontre avec la pensée, le travail, dans la rencontre tout simplement.

 

Notre hypothèse est donc que la réduction du champ de l’activité des partis à l’activité électorale telle que voulue par nos institutions est une réduction de la politique elle-même. Nos institutions, en asservissant progressivement les partis à leur service exclusif, ont agi comme des réducteurs de tête.

 

Elles affaiblissent les fonctions culturelles, sociales, intellectuelles de la politique pour n’en garder que l’activité de représentation dans une démocratie devenue d’opinion.

 

Et c’est donc à contre-courant de cette évolution que nous avons pensé la durabilité de l’université d’été.

Son programme est comme les années précédentes presque déjà un manifeste donc.

 

Je poursuis quelques minutes.

 

La période électorale qui vient de s’écouler peut être dans le futur le prétexte d’un lâche soulagement, d’un refoulement organisé des résultats du premier tour de l’élection présidentielle.

 

Et pourtant. Marine Le Pen a totalisé 29% du vote ouvrier au premier tour de l’élection présidentielle, François Hollande, 27% des voix (Lionel Jospin avait totalisé 13% en 2002), Jean-Luc Mélenchon 11% du vote ouvrier.

 

Ceux qui dans les vapeurs du pouvoir pensent en être quitte avec le peuple se trompent donc. Ceux qui pensaient que la gauche pouvait, ou pourra être victorieuse sans son peuple se trompent donc. Celles et ceux qui parmi nous pensent que le Front de gauche progressera juste par la linéarité de sa ligne, de son positionnement, de son action se trompent tout autant.

Les élections de 2012 nous placent devant une nouvelle séquence politique, un nouveau match. Et dans le même temps de manière lancinante, permanente, douloureuse, la question du rapport de la gauche à son peuple est la clef de toute conquête future.

 

De ce point de vue, l’universitaire Laurent Bouvet auteur du livre Le sens du peuple fait la remarque suivante : « les extrêmes droites en Europe ont d’abord progressé dans des pays plus riches que la moyenne, souffrant moins des inégalités, je veux parler de la Suisse et de l’Autriche. »

 

Notre lecture d’une montée de l’extrême droite indexée sur les inégalités sociales est donc en partie fausse. La question culturelle, identitaire, cristallisée par le rapport à l’Islam et à la défense d’un mode de vie, en un mot la question nationale, même détournée, occupe une grande place dans la détermination du vote.

 

Nous pouvons nous en tirer à bon compte en disant qu’il ne s’agit là que du comportement de petits blancs, perdus dans leurs pavillons, incultes et incapables de comprendre les évolutions du monde.

 

C’est une option. Ou nous pouvons, au contraire, nous pencher sur le problème. Notre construction nationale est fort différente d’un pays comme l’Allemagne basé sur le Heimat, c’est-à-dire le sentiment d’être chez soi, de la naissance, du sang, du territoire terroir. La nôtre résulte d’un mouvement dont l’une des grandes idées issues de la Révolution française, est que la République française est la patrie de valeurs, de principes, d’un certain regard sur la liberté humaine.

 

Ainsi, en liaison nouvelle avec la question européenne et mondiale, la question nationale est redevenue une question politique d’avenir. Et si nous oublions que la République est le seul bien de ceux qui n’ont rien, alors nous ne serons rien dans la République.

 

 

J’ajoute que lorsque nous désertons le terrain du vivre ensemble, qui n’est qu’une expression édulcorée pour parler de la nation, alors ce terrain est vite occupé par les forces du marché, dont la liberté est le mot-déguisement de la compétition qui livre chacun aux eaux glacées du calcul égoïste.

 

Sur la question du devenir français, nous avons le devoir de la disputer, de la reprendre à l’extrême droite et à la droite, car enfin ce n’est pas à une tradition politique qui historiquement a voulu abattre la République que nous allons laisser aujourd’hui le soin de l’incarner.

 

Le deuxième problème de ce rapport au peuple est la question du rapport à la représentation, à la politique en un mot. La dénonciation uniforme des élites a au moins ceci de bon qu’elle pointe le réel : la représentation décrochée du réel, l’éradication des couches populaires des lieux de pouvoir, la quasi disparition sur une longue période des organisations politiques dans les quartiers populaires, leur disparition des instances des partis politiques, et du nôtre, moins vite, avec moins d’ampleur, peut-être, mais du nôtre tout de même.

 

Vous savez, c’est le moment dans le Congrès où nous appelons le rapport de la Commission des mandats. Et à cette occasion nous constatons la surreprésentation des fonctionnaires et des professions intermédiaires.

Un débat plan-plan s’en suit, il se conclut généralement en eau de boudin parfois dans l’anathème, ouvriérisme, que sais-je d’autre, ou dans un discours velléitaire.

 

Ou encore, nous décidons d’ateliers sur les quartiers populaires ou les entreprises parmi dix autres sujets.

Ma critique n’est pas gratuite. Je veux juste réfléchir avec vous sur la question suivante. À force de segmenter notre regard, diversité, jeunesse, femmes, et cætera, de construire le rapport à l’Autre sur la base de ses différences supposées, ne creuse-t-on pas nous-mêmes les inégalités que nous prétendons combattre.

 

Quant à moi, je considère insupportable que l’ancien Président de la République se soit félicité d’avoir nommé un Préfet dit de la diversité, c’est-à-dire en fonction de ses origines ou de sa religion supposée.

Comme il est insupportable de construire une liste municipale en fonction de l’appartenance supposée à telle ou telle ethnie ou religion.

 

Car il s’agit pour nous de savoir si nous faisons perdurer l’ethnomorphisme, c’est-à-dire l’association d’une couleur de peau, d’une culture ou d’une origine supposée à une citoyenneté, les grands blonds sont norvégiens, les gens typés viennent d’ailleurs, les musulmans sont des immigrés ou si au contraire notre vocation est d’établir l’égalité des citoyens de la République sans considérations d’origine ou d’appartenance supposées.


Et à nouveau, les questions de représentation croisent les questions culturelles.

 

Sur la question démocratique, de grands sujets nous attendent, nous le Parti communiste français, nous le Front de gauche.

Dans les quartiers, avec par exemple un problème simple : notre vocation est-elle d’organiser la solidarité et la politisation populaire ? Notre vocation est-elle de favoriser la promotion de cadres issus des milieux ouvriers ? Contre les politiques de la ville qui enferment chacun dans son quartier, dans son bout d’immeuble, qui s’adressent aux bobos, aux vieux prolos, aux jeunes des quartiers comme autant de publics segmentés, notre rôle n’est-il pas de reformer une agora qui rétablisse le sentiment de l’égalité de toutes et de tous ?

 

La troisième question du rapport au peuple est évidemment la question économique et sociale. Il s’agit de notre terrain de prédilection. Je ne m’y étendrai donc pas. Chacune, chacun voit bien combien le déclassement, la peur du déclassement, la dégradation du service public dans les territoires interagit avec la formation des idées politiques dans les autres sphères que j’ai qualifiées de nationale et de démocratique.

 

Ce développement visait un but. Avec le Front de gauche, la séquence politique qui vient de se clore a permis une avancée spectaculaire : le retour des forces critiques du capitalisme sur la scène politique. Nous sommes de retour, nous sommes de nouveau dans le match.

 

Mon sentiment est que le plus difficile commence. Car il ne s’agit plus d’unir des familles, un électorat dispersé par la longue histoire. C’est chose faite à peu de choses près, nous avons rassemblé dans les urnes le total des voix communistes et d’extrême gauche des élections précédentes.

 

Il s’agit à présent de viser un déploiement qui dépasse nos frontières actuelles, de viser une hégémonie culturelle nouvelle. Et à partir de cet instant, la vitalité de notre rapport au monde salarié, aux syndicalistes, aux intellectuels, à la création, aux citoyens sur l’ensemble du territoire se pose avec cette ambition à l’esprit. Car ce n’est plus seulement un problème d’en haut, un problème électoral, un problème d'efficacité de la parole médiatique, c’est un problème d’en bas/en haut, de créer un écosystème du Front de gauche qui dépasse les hiérarchies institutionnelles. C’est la question d’un Front
populaire de type nouveau.

 

J’enchaîne et je développe par une nouvelle idée que vous retrouverez dans La revue du projet. Une des problématiques de cet en bas/en haut, de l’avenir du Front de gauche est la question des chats et des moutons.

 

Nous étions moutons, nous sommes devenus chats... À la terrasse ensoleillée d’un café montreuillois, mon partenaire de discussion philosophique estivale osa cette image... Nous étions moutons, nous sommes devenus chats... et qu’il est difficile de constituer un troupeau de chats !

 

C'est une image du réel que je crois très juste. Elle résume l’un des problèmes de l’avenir. Réussir à unir une foule qui n'est plus une foule, réussir à constituer en troupeau des consciences dont la forme actuelle est constituée d’une volonté farouche de souveraineté individuelle et d’autonomie personnelle.

 

Ainsi, ce que nous appelons transformation de la politique ou des partis, ou du Parti communiste français pour ce qui nous intéresse en premier lieu, n'est pas un chantier contingent des petites vicissitudes du présent, c'est la recherche d'une culture pratique nouvelle de l'action politique qui puisse entrer en résonance puissante avec les profondes transformations culturelles de notre civilisation qui ont félinisé notre rapport personnel au monde et à l'action collective.

 

Pour le meilleur, comme pour le pire, c’est-à-dire de la compétition libérale sans rivage.

 

Jusque là, l'affaire est assez simple. Jusque là, c'est à dire en mots. Cela se complique immédiatement en pratique. Car le discours d’une culture nouvelle de notre action n'est pas, malheureusement, performatif. De grandes organisations humaines, scientifiques, économiques, artistique affrontent les mêmes difficultés. C'est le problème de toutes les grandes révolutions : les outils de la révolution précédente restent formidablement efficaces et ceux de la suivante formidablement compliqués. Et pourtant, les exemples sont désormais légion de projets humains auxquels la forme coopérative donne une efficacité décuplée. Les troupeaux de chats ont désormais la possibilité de se former et dans le troupeau chacun conserve, développe et partage ses propres compétences, ses propres appétences, son autonomie propre.

 

Les formes du développement de l’intelligence sont en train de changer, les processus créateurs se diffusent, se distribuent, la figure du démiurge est en train de se reconstruire pour devenir un produit collectif. Ainsi paradoxalement, les chats sont moins chats qu’il n’y paraît et la révolution actuelle reformule et intensifie la question collective...

 

De là un problème : la culture. Car enfin, il n’y a pas de changement dans l’ordre économique et politique qui ne soit précédé d’un changement dans l’ordre de la culture. Car les chats, car une pratique nouvelle de l’action politique ont besoin d’un écosystème nouveau de représentation, de sens, de valeurs, en un mot de culture.

 

Ainsi la problématique du Front de gauche, de l’action révolutionnaire aujourd’hui ne peut absolument pas se réduire aux questions tactiques, de gouvernance ou de stratégie électorale qui sont les plats de résistances de nos congrès, il s’agit de constituer, avec toutes les femmes et les hommes de bonne volonté, l’effort de travail par lequel s’imagine et se fonde l’alternative de société.

 

Ou encore, il s’agit de constituer la liaison avec la création, le syndicalisme, la science, les citoyens qui engage le Front de gauche dans un processus qui dépasse la question électorale pour essaimer dans l’univers de la pensée, de la vie quotidienne, de l’art, de la science et de ses implications sociales.

 

René Char, cité par Jacques Ralite, disait qu’il faut se souvenir de l’avenir. Se souvenir, oui, mais de l’avenir.

*Patrice Bessac est responsable national de la Revue du Projet, porte-parole du PCF et Conseiller régional d'Ile-de-France

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 20:02

Politique - le 3 Septembre 2012

Rentrée du PCF

Ce lundi dans l'Humanité :En marche pour un référendum

L'université d'été des communistes a mis l'accent sur les risques du traité budgétaire. "Le pari de la mobilisation", éditorial par Patrick Apel-Müller.


La droite obnubilée par l’affrontement des ambitions qui veulent en prendre la tête, c’est
le Medef qui s’est institué en état-major de l’opposition. Démonstration lors de son université d’été... Le patriotisme économique? Récusé. La justice fiscale ? Combattue. La baisse de
la rétribution du travail ? Exigée. En revanche, les grands patrons français décernent un satisfecit au gouvernement qui envisage de faire adopter le traité budgétaire européen. Ce texte leur va comme un gant et ils y voient le cheval de Troie grâce auquel ils pourraient franchir 
les murailles des droits sociaux en Europe. Cela devrait faire réfléchir tous ceux qui veulent s’affranchir de
la souveraineté populaire pour instituer la règle d’or, 
ou plus exactement la règle de l’or. Elle donnerait 
les pleins pouvoirs aux marchés financiers. Alors que 
la France vient de dépasser les 4,733 millions 
de demandeurs d’emploi, chacun voit ce que pareille démission entraînerait de récession et de difficultés décuplées pour les familles populaires. Un peu plus 
de trois mois après la défaite de la droite, l’heure n’est pas à baisser les bras, ni à regarder passer un train qui finirait en train-train. Un pari sur l’échec du gouvernement Ayrault serait aussi mortifère que les architectures politiciennes qui misent sur de premières années de vaches maigres. Les urgences sociales pressent à la porte. Il faut les faire entendre et les faire prévaloir.

 

Des mobilisations sociales commencent 
à marquer des points. C’est à ce compte qu’il faut mettre le maintien de la charge de travail de PSA 
à Sevelnord ou encore la réception des Fralib à l’élysée et la tenue d’une nouvelle table ronde afin qu’il récupère la marque éléphant que veut liquider Unilever. Mais cela ne suffit pas. L’interdiction des licenciements boursiers, l’obtention de droits nouveaux pour que 
les salariés puissent protéger et développer les activités de leurs entreprises, un système de sécurité professionnelle associé à de nouvelles possibilités de se former doivent être obtenus. Il faut aussi la justice fiscale, celle-là même 
qui met en émoi les amis de Laurence Parisot. En effet, 
« plus on veut, mieux on veut », écrivait Baudelaire. Cela vaut pour la gauche en cette rentrée.

 

C’est cette musique-là que le Parti communiste a fait entendre ce week-end lors de son université d’été. « Le changement devra être conquis par 
la mobilisation », a insisté Pierre Laurent. La Fête 
de l’Humanité les 14, 15 et 16 septembre sera le creuset où se forgent les résolutions de la gauche, le lieu de débat avec toutes ses composantes, avec des ministres, 
des députés, des syndicalistes, des responsables associatifs, des militants et d’autres qui ne le sont pas. 
Les salariés des entreprises en lutte y ont rendez-vous,
mais aussi des intellectuels, des artistes, des acteurs 
des mouvements progressistes dans le monde... 
Quand on est de gauche, on est à la Fête de l’Huma, 
disait l’an dernier des porte-parole de différentes 
forces politiques. Et quand on ne l’est pas, cela vaut 
le coup de s’immerger dans une des belles facettes 
de l’exception française.

 

Lire également dans l'Humanité:

les communistes sonnent l'heure des conquêtes

Peillon se fait l'apôtre de la morale laïque

Marikana, un enjeu pour l'avenir

Ca déménage! L'Humanité va jouer une nouvelle partition à Pleyel

Par Patrick Apel-Muller

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 19:46
Université d’été du parti communiste aux Karellis
Pour la deuxième année, la station des Karellis accueille l’université d’été du parti communiste. Un rendez-vous qui prend de l’ampleur avec plus de 750 participants. Photo DL/G.E.

Pour la deuxième année, la station des Karellis accueille l’université d’été du parti communiste. Un rendez-vous qui prend de l’ampleur avec plus de 750 participants. Photo DL/G.E.

C’est la deuxième année que le parti communiste organise son université d’été aux Karellis. Avec un peu plus de 750 participants, 70 ateliers et 80 intervenants, ce rendez-vous prend de l’ampleur et les formations sont de plus en plus fréquentées. L’économie sociale et solidaire était au programme ainsi que tous les sujets d’actualité au niveau social.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du parti de la gauche européenne, qui devrait rentrer au sénat à la fin du mois en remplacement de Nicole Borvo démissionnaire, était bien sûr présent (lire ci-contre), ainsi que des personnalités du Front de gauche, du parti socialiste et d’Europe Écologie – Les Verts étaient également présentes..

Un observatoire du parti communiste pour clore cette édition

Patrice Bessac, responsable de ces formations au niveau national, a ouvert cette université en donnant le ton, juste avant la rentrée parlementaire. Puis André Chassaigne, président du groupe parlementaire gauche démocrate et républicaine, positionnait le parti dans son encouragement au changement mais surtout que la gauche soit une force de proposition.

Aujourd’hui, l’université se termine avec un observatoire du parti communiste présenté juste avant le discours de clôture de Pierre Laurent qui parlera de l’avenir du Front de gauche.

Gauche de la gauche: une rentrée "dans la rue" dans une "ambiance combative"
Nouvel Observateur 02-09-2012

 

Avec un Parti communiste qui termine ses universités d'été dans une "ambiance combative", la gauche de la gauche annonce une rentrée "dans la rue", à commencer par la manifestation nationale contre le traité budgétaire européen le 30 septembre.

 

Jean-Luc Mélenchon, porte-parole du Front de gauche, a lancé fin août lors des estivales citoyennes du Front de gauche l'appel à manifester le 30 septembre contre le traité budgétaire européen.

 

"Nous, Front de gauche nous adressons, non pas à ceux qui sont d'accord avec nous (...) mais à tous ceux qui veulent, personnes, organisations, associations, syndicats", un appel "à une manifestation nationale à Paris venant de tout le pays", a déclaré le dirigeant du FG.

 

"Il y a une mobilisation très forte des militants", prévient dimanche Pierre Laurent, qui terminait des universités d'été du PCF aux Karellis (Savoie) dans une "ambiance combative".


"Le PCF a pour perspective une manifestation nationale co-organisée par le Front de gauche mais aussi avec d'autres forces politiques", souligne Pierre Laurent.

 

Jean-Luc Mélenchon avait également tendu la main, à sa façon, aux personnalités qui se sont déclarées contre le traité.

"Eva (Joly, EELV), viens, marche en tête de la manifestation et s'il y a un problème je veux bien être à la queue", a-t-il lancé.

 

L'ex-candidate EELV, qui s'est déclarée pour un référendum sur le traité, avait critiqué Jean-Luc Mélenchon durant les université d'été d'Europe Ecologie-Les Verts.

 

M. Mélenchon a ensuite sollicité le chef de file des sénateurs EELV, Jean-Vincent Placé, et la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, qui "représentent le peuple".

 

Dimanche dans un entretien à l'AFP, Olivier Besancenot du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) s'est félicité de cette mobilisation. "Sur l'Europe, les choses s'enquillent plutôt pas mal", s'est-il réjoui soulignant que le Front de gauche a pris contact avec le NPA.

 

L'ex-candidat à la présidentielle (2002 et 2007) envisage une même mobilisation pour une "marche des salariés licenciés".

 

"Ce serait légitime et cohérent que l'on retrouve Poutou (NPA), Mélenchon (FG) et Arthaud (LO) dans la marche puisque, à peu de choses près, on les a entendu défendre des choses à peu près similaires sur la question des licenciements", fait valoir Olivier Besancenot.

 

"Le débat sur l'emploi va démarrer tout de suite", a déclaré dimanche à l'AFP Pierre Laurent soulignant "il y a une exigence forte".

 

Jeudi, des élus du Front de gauche, dont Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon, ont parrainé financièrement les ouvriers de Sodimédical, qui ne sont plus rémunérés depuis fin 2011.

 

"S'il ne se passe pas quelque chose du côté de la rue et de la gauche non gouvernementale, il ne se passera rien", estime de son côté Olivier Besancenot, avec la volonté de "mettre en branle tous les réseaux militants et pas simplement de les mettre en alerte".

 

"Sodimédical, PSA Aulnay, Technicolor, Fralib...", les représentants de la gauche de la gauche énumèrent les plans de licenciements.

 

"L'idée, c'est d'être présent partout où il y a des fronts de rupture et partout où il y a des mesures d'urgence à imposer, c'est d'établir un rapport de force parce que rien ne nous sera donné sous Hollande...rien", assure Besancenot pour qui "il faut passer à l'offensive".

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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 06:13
Le PCF interpelle François Hollande sur la foire de Châlons

Publié le vendredi 31 août 2012 à 11H00 -

 

 

Alors que le Président François Hollande inaugure ce matin la foire de Châlons, le PCF ardennais a souhaité saisir cette occasion pour interpeller le chef de l'Etat.


« Notre département, avec officiellement 22.137 demandeurs d'emploi, connaît une hausse de 11,2 % sur un an. S'il s'agit des dégâts de la politique de l'ancien gouvernement, il est en revanche nécessaire de prendre des mesures urgentes. La proposition des communistes de voter rapidement une loi contre les licenciements boursiers est plus que jamais indispensable. Sur cette question de l'emploi, le gouvernement doit cesser de tergiverser et passer aux actes.

 

Notre département connaît, en effet, une véritable hémorragie avec 4 000 emplois industriels supprimés ces dix dernières années. Il n'est plus acceptable que les Ardennes subissent encore la loi des patrons voyous, à l'image de l'ex-dirigeant de Thomé Génot qui coule des jours heureux en Californie. Les révélations faites, récemment, par le journal l'union-L'Ardennais sur Greg Willis, l'ont certes, conduit à la démission (de ses nouvelles fonctions, NDLR), mais son extradition vers la France reste toujours à concrétiser. Il est surprenant que le gouvernement n'exige pas plus fermement que les Etats-Unis nous renvoient le fossoyeur de Thomé Génot afin qu'il purge la peine à laquelle il a été condamné par le tribunal correctionnel de Reims.


Pour conduire le changement, la gauche a besoin de courage. Nous demandons au président de la République de ne pas ignorer la situation économique et industrielle de la Champagne-Ardenne. Nous souhaitons rapidement la mise en place d'un moratoire sur les plans de licenciements annoncés et notamment chez PSA dont l'usine des Ayvelles (Charleville-Mézières) est concernée par la réduction d'effectifs au sein du groupe et la décision de tenir un référendum sur le pacte budgétaire européen. »

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 22:07
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BRUNO FORNACIARI

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