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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 07:25

Cour des comptes : « Pas un exercice comptable mais de l'obscurantisme idéologique »

 

La Cour des comptes annonce un risque d'augmentation du déficit public pour 2013 à 4%, supérieur aux 3,7% prévus initialement. Et cela, malgré la politique de pression fiscale opérée sur les ménages essentiellement et le ralentissement de la dépenses publique. Un risque amplifié par une croissance négative qui impacterait in fine les recettes publiques de 2013 de l'ordre de 0,3 points de PIB.

 

Dès lors, la Cour propose-t-elle d’arrêter avec cette politique d'austérité qui donne les résultats qu'elle dénonce ?

 

Que nenni. Au mépris de toute logique, elle ne trouve pas autre chose à prôner que le renforcement des économies budgétaires : 28 Mds supplémentaires d'ici à fin 2015 !

 

Quel aveuglement. Ce n'est plus de l 'exercice comptable mais de l'obscurantisme idéologique. La cause des déficits s'enracine avant tout dans la chute historique du pouvoir d'achat des français (-0,9%), du ralentissement de la masse salariale (+1,7% en 2012 contre +3,2% l'an passé), de l'explosion du chômage (+11,5% en un an, que ne parviendront pas à enrayer les 20% de hausse des radiations des statistiques de juin 2011), de la fonte des effectifs salariés (98 000 emplois en moins en 2012). Causes qui pèsent autant sur la demande que sur l'offre, et qui pénalisent l'activité économique.

 

La lutte contre les déficits publics par la baisse de la dépense publique et la hausse de la fiscalité sur les ménages, pour répondre aux diktats des marchés financiers, alourdit la pression sur la consommation et réduit les capacités de création de richesses du pays. C'était vrai pour la Grèce, l'Espagne, le Portugal ...

 

C'est dorénavant vrai aussi pour la France.

 

Sans cherchez bien loin, il existe une alternative pour l'emploi, pour un véritable redressement productif, pour une appropriation sociale de l'argent et de son utilisation!

 

Gracieusement, le PCF et le Front de gauche tiennent à la disposition de la cour des comptes leurs propositions.

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 13:04

 

 

 

SOCIAL-ECO -  le 26 Juin 2013

 

Evasion fiscale : éduquer pour créer une véritable mobilisation populaire

 

 

Si l’affaire Cahuzac a été un électrochoc en matière d’évasion fiscale, pour le PCF et le Front de Gauche, il faut encore faire des efforts pour que les politiques et la société toute entière se sentent concernés. Eric Bocquet, sénateur communiste du Nord et Pierre Laurent, secrétaire national du PCF ont présenté mercredi des mesures utiles pour lutter contre le phénomène.

Pour Eric Bocquet et Pierre Laurent, l'idée motrice pour lutter contre la fraude fiscale serait une véritable prise de conscience citoyenne. Comme le souligne le secrétaire national du PCF, « il faut faire de cet objectif un objectif partagé par la société ». Le parti estime qu’avec des mesures mises en place, le phénomène pourrait être enrayé plus rapidement. « Lutter contre la fraude fiscale, nous on peut ! » affirme le Parti de gauche sur son site. Si les Etats sont réticents, c'est d'abord parce que tous ont des paradis fiscaux, à l'image d'Andorre ou Jersey. Le rapport préconise notamment la création d'un Haut commissariat à la défense des intérêts financiers publics, et la transparence des comptes des entreprises pour éviter que leurs bénéfices soient défiscalisés, cachés dans des sociétés off-shore.

« Interroger l’ensemble du système financier »

En janvier 2012, alors qu’il lançait sa campagne présidentielle, François Hollande avait lancé : « Mon adversaire, c’est le monde de la finance ». Depuis, si « quelques progrès sont à saluer », pour le Front de gauche, il y a les moyens dans le pays de mettre en place des mesures pour lutter plus rapidement et plus efficacement contre la fraude fiscale. La commission d’enquête mise en place au premier semestre 2012, a l’ambition d’être un des moteurs de la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux. Elle évoque la nécessité de passer aux actes pour enrayer ce phénomène, étape par étape. « C’est l’ensemble d’un système financier qui est interrogé dans ce travail », explique Eric Bocquet, rapporteur de la Commission sur le rôle des banques dans l’évasion des actifs hors de France.

Dans un contexte d’austérité, comme le vit la France en ces temps de crise, « il y a des ressources évidentes à solliciter au moment où on cherche des fonds pour financer les écoles, les retraites etc. ». Pour lui, il faudrait également enterrer l’idée qu’il n’y aurait pas d’argent, puisqu’énormément d’actifs se cachent derrière des sociétés off-shore, soit 80 milliards chaque année. Récupérer des fonds par la lutte contre l’évasion fiscale devient alors « un filon contre l’austérité qu’on aurait tord de ne pas exploiter ».

Se pencher sur le rôle des banques dans l’évasion fiscale

Si les déclarations du G8 sur l’évasion fiscale avaient été relativement bien accueillies, il était évident que les avancées faites n’étaient pas suffisantes. Eric Bocquet évoque d’ailleurs le fait que les dix préconisations du G8 « sont de l’ordre de la recommandation et non de l’injection ». Autrement dit, rien de concret n’a été mis en place jusqu’à présent pour lutter contre un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur. En Europe, l’évasion fiscale représente 1.000 milliards d’euros, « la mécanique est encore loin d’être enrayée ». L’argumentaire du Rapport montre que les Etats et les banques sont totalement au fait de ces pratiques et n’agissent pas pour les endiguer. L’évasion fiscale « n’est pas un épiphénomène déconnecté de l’économie mondiale, et le rôle des banques y est pour beaucoup ». Le rôle des acteurs bancaires est d’ailleurs l’une des pistes à explorer pour la deuxième Commission d‘enquête qui sera publiée à la mi octobre.

Eduquer pour mieux lutter

Le Front de gauche a présenté un nouvel épisode de sa web série « On va leur faire un dessin ». L’idée est simple : mettre en images le programme du Front de gauche pour les élections de 2012. Depuis, même si le parti n’est plus en période de campagne, cette web-série continue à vivre avec des thèmes comme la fraude fiscale. Avec plus de 7.000 vues chacun, ces petits films sont de véritables armes pédagogiques, des « outils d’éducation populaires et efficaces », selon Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.

 

 

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 11:59

 

 

SOCIAL-ECO -  le 26 Juin 2013

 

Evasion fiscale : éduquer pour créer une véritable mobilisation populaire

 

 

Si l’affaire Cahuzac a été un électrochoc en matière d’évasion fiscale, pour le PCF et le Front de Gauche, il faut encore faire des efforts pour que les politiques et la société toute entière se sentent concernés. Eric Bocquet, sénateur communiste du Nord et Pierre Laurent, secrétaire national du PCF ont présenté mercredi des mesures utiles pour lutter contre le phénomène.

Pour Eric Bocquet et Pierre Laurent, l'idée motrice pour lutter contre la fraude fiscale serait une véritable prise de conscience citoyenne. Comme le souligne le secrétaire national du PCF, « il faut faire de cet objectif un objectif partagé par la société ». Le parti estime qu’avec des mesures mises en place, le phénomène pourrait être enrayé plus rapidement. « Lutter contre la fraude fiscale, nous on peut ! » affirme le Parti de gauche sur son site. Si les Etats sont réticents, c'est d'abord parce que tous ont des paradis fiscaux, à l'image d'Andorre ou Jersey. Le rapport préconise notamment la création d'un Haut commissariat à la défense des intérêts financiers publics, et la transparence des comptes des entreprises pour éviter que leurs bénéfices soient défiscalisés, cachés dans des sociétés off-shore.

« Interroger l’ensemble du système financier »

En janvier 2012, alors qu’il lançait sa campagne présidentielle, François Hollande avait lancé : « Mon adversaire, c’est le monde de la finance ». Depuis, si « quelques progrès sont à saluer », pour le Front de gauche, il y a les moyens dans le pays de mettre en place des mesures pour lutter plus rapidement et plus efficacement contre la fraude fiscale. La commission d’enquête mise en place au premier semestre 2012, a l’ambition d’être un des moteurs de la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux. Elle évoque la nécessité de passer aux actes pour enrayer ce phénomène, étape par étape. « C’est l’ensemble d’un système financier qui est interrogé dans ce travail », explique Eric Bocquet, rapporteur de la Commission sur le rôle des banques dans l’évasion des actifs hors de France.

Dans un contexte d’austérité, comme le vit la France en ces temps de crise, « il y a des ressources évidentes à solliciter au moment où on cherche des fonds pour financer les écoles, les retraites etc. ». Pour lui, il faudrait également enterrer l’idée qu’il n’y aurait pas d’argent, puisqu’énormément d’actifs se cachent derrière des sociétés off-shore, soit 80 milliards chaque année. Récupérer des fonds par la lutte contre l’évasion fiscale devient alors « un filon contre l’austérité qu’on aurait tord de ne pas exploiter ».

Se pencher sur le rôle des banques dans l’évasion fiscale

Si les déclarations du G8 sur l’évasion fiscale avaient été relativement bien accueillies, il était évident que les avancées faites n’étaient pas suffisantes. Eric Bocquet évoque d’ailleurs le fait que les dix préconisations du G8 « sont de l’ordre de la recommandation et non de l’injection ». Autrement dit, rien de concret n’a été mis en place jusqu’à présent pour lutter contre un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur. En Europe, l’évasion fiscale représente 1.000 milliards d’euros, « la mécanique est encore loin d’être enrayée ». L’argumentaire du Rapport montre que les Etats et les banques sont totalement au fait de ces pratiques et n’agissent pas pour les endiguer. L’évasion fiscale « n’est pas un épiphénomène déconnecté de l’économie mondiale, et le rôle des banques y est pour beaucoup ». Le rôle des acteurs bancaires est d’ailleurs l’une des pistes à explorer pour la deuxième Commission d‘enquête qui sera publiée à la mi octobre.

Eduquer pour mieux lutter

Le Front de gauche a présenté un nouvel épisode de sa web série « On va leur faire un dessin ». L’idée est simple : mettre en images le programme du Front de gauche pour les élections de 2012. Depuis, même si le parti n’est plus en période de campagne, cette web-série continue à vivre avec des thèmes comme la fraude fiscale. Avec plus de 7.000 vues chacun, ces petits films sont de véritables armes pédagogiques, des « outils d’éducation populaires et efficaces », selon Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.

 

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 19:24

 

SOCIAL-ECO -  le 28 Mai 2013

 

IBM : 700 suppressions de postes confirmées dès 2013

 

 

Dans le cadre de son vaste plan de réduction d’effectifs pour faire plaisir à ses actionnaires, le géant américain de l'informatique IBM devrait supprimer 700 postes dès 2013. Un peu plus de 500 autres sont à suivre en 2014. Un nouveau cas évident de licenciements boursiers.

"IBM veut faire grimper le prix de son action de 11 à 20 dollars en un an. Et quoi de mieux que l’annonce de licenciements massifs pour faire bondir le prix d’une action" expliquait en avril la CGT à l’annonce du plan de réduction d’effectifs d’IBM. Le groupe compte ainsi couper 1226 postes sur les 9.700 français avant fin 2014. La direction a informé lundi les élus du personnel des détails du plan au cours d'un Comité central d'entreprise (CCE) exceptionnel. "Ils ont décidé de supprimer 689 postes d'ici le mois de septembre via un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE)" explique la CGT. Près de 700 emplois auxquels s’ajoutent 129 postes redéployés par la mobilité. Pour la CGT d’IBM France, "il n’est pas concevable de subir ces purges patronales, alors que les résultats économiques sont bons, les bénéfices en augmentation, et que la plupart des salariés IBM sont confrontés à des surcharges de travail et à des risques psychosociaux aggravés ".

IBM, qui a enregistré en 2012 un chiffre d’affaires de 75 milliards de dollars et un bénéfice de près de 11 milliards, supérieur aux prévisions, applique une politique drastique de réduction de sa masse salariale, que dénonce depuis des années la CGT. "Il y a 20 ans, IBM couvrait tous les domaines de l'informatique : composants électroniques, machines, logiciels, services. Elle a abandonné des secteurs rentables pour se concentrer sur les services, et se transforme maintenant en machine à cash", dénonce Régine Delebassée, déléguée centrale CGT.

"Nous allons tout faire pour éviter les départs contraints", a assuré un porte-parole d’IBM. Car le groupe a une vraie stratégie pour faire partir les salariés. L’entreprise a ainsi connu une explosion de licenciements pour faute grave. La CGT évoque aussi les harcèlements, les surcharges de travail. "Beaucoup subissent des pressions qui font craquer, les burnouts continuent, les arrêts maladie croissent. C’est la conséquence de la gestion des ressources humaines par le stress. Et le pire existe chez IBM : plusieurs suicides ces derniers temps font l’objet d’enquêtes CHSCT. "

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 19:21

 

 

SOCIAL-ECO -  le 26 Juin 2013

 

La CFDT et la CGT ne veulent pas de l'implantation d'une filiale "low-cost" d'IBM à Lille

 

 

Les syndicats CFDT et CGT d'IBM France ont dénoncé mercredi comme une "provocation" l'annonce de l'implantation prochaine à Lille d'un centre de services du géant américain de l'informatique, synonyme, selon eux, d'emplois "low cost", alors qu'IBM doit supprimer 700 postes cette année.

La CGT a souligné que l'annonce de la création d'une filiale "low cost" à Lille, avec des emplois où "le coût salarial moyen sera inférieur de 40%", a été "vécue comme une provocation par les salariés angoissés par leur avenir professionnel". Le syndicat relève, dans son communiqué, que le futur "IBM Services Center" lillois sera une filiale d'une holding européenne et pourra ainsi non seulement bénéficier d'une "fiscalité avantageuse" mais aussi échapper "au droit de regard des organisations syndicales". En revanche, il bénéficiera des aides "pour la formation complémentaire des jeunes embauchés (avec de nombreux contrats aidés et des apprentis)", poursuit la CGT. Le syndicat se dit "heurté" par ce fait, alors "qu'IBM France supprime massivement des emplois, aggravant ainsi les déficits de Pôle emploi et des caisses de retraite".

De son côté, la CFDT affirme qu'"à grand renfort de publicité, IBM a annoncé la création d'une centaine d'emplois jeunes à Lille, dans une structure filiale d'une holding hollandaise et, donc, avec des salariés qui ne bénéficieront pas des mêmes avantages que ceux d'IBM France" dénançant également les emplois "low cost". "Dans le même temps, la direction a clos les négociations sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) et maintient la suppression de 689 postes dès septembre 2013 alors que les résultats et bénéfices d'IBM France n'ont jamais été aussi bons", a-t-il ajouté.

L'entreprise, qui avait annoncé fin mai la suppression de près de 700 postes en France en 2013, a officialisé lundi dernier l'ouverture d'un centre de services à Lille, tablant sur 700 embauches de jeunes dans les trois à cinq ans.

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    24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 14:55


    Energie/E.On : le PCF demande une intervention publique

     

     

    Sous prétexte des nouvelles normes environnementales et refusant de faire face aux investissements à engager pour y répondre, E.On confirme vouloir fermer en France, d’ici fin 2013, 5 tranches sur les 7 que comptent les 4 centrales à charbon héritées de la Société Nationale d’Electricité Thermique (SNET). Pourtant E.On a les moyens d’investir dans la SNET pour la mise à niveau de son parc et/ou pour de nouveaux outils de production performants. Ce groupe industriel préfère opérer d’autres choix, celui de la recherche de rentabilité maximale.

     

    535 emplois sont menacés de supression dans un secteur industriel stratégique. Cette décision désastreuse aura des conséquences sociales et économiques sur les bassins de vie concernés : Nord (Hornaing), Moselle (Emile Huchet), Saône et Loire (Lucy) et Bouches du Rhône (Gardanne).

    Le PCF condamne ces décisions et demande au gouvernement une intervention publique. C’est tout le sens de la proposition de résolution déposée par les députés communiste en mars dernier. Il est de la responsabilité de l’Etat de piloter la production d’électricité et d’être le garant de l’alimentation électrique pour les citoyens.

     

    La fermeture de plusieurs sites de production d’E.On représente un manque de 1.3GW sur le réseau. D’ici 2015, ce sont 6.9 GW qu’il manquera sur l’ensemble du parc charbon, avec les fermetures à venir des centrales thermiques d’EDF. Même toute relative, la part du thermique à flamme (10%) reste indispensable pour l’équilibre de notre mix électrique : Les centrales thermiques assurent les consommations en période de pointe et sont indispensables pour faire face à l’intermittence de l’éolien et du photovoltaïque. Les fermer revient à multiplier considérablement les risques de black-out ou à s’orienter vers un rationnement de l’électricité, et une remise en cause de l’égalité d’accès à l’énergie via une forte hausse des factures.

     

    Il est indispensable que le gouvernement prenne les initiatives nécessaires pour mener au préalable une étude d’impact complète sur le triple terrain énergétique, écologique et social de ces décisions au risque de voir notre pays ne plus disposer de la puissance électrique nécessaire à son fonctionnement quotidien.

    Nous réaffirmons que dans le mix énergétique électrique la place du thermique à flamme a une place indispensable bien que limitée. Il est temps que le gouvernement et les entreprises développent autour de cette énergie de nouveaux projets, pour répondre aux enjeux environnementaux et sociaux de demain. Investir pour développer des centrales à charbon propre super critique et pousser les développements des technologies de captage et stockage du CO2.

     

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    23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 08:27
    La Nouvelle République publie ces jours-ci un article sur les vertus du "produire français"
    Dans les années 80 le PCF, bien seul à l'époque, en avait fait un axe de ses luttes pour l'industrialisation, le progrès social et démocratique, qui se traduisaient, les murs s'en souviennent,  par le "PRODUIRE FRANÇAIS' dont les affiches tapissaient les murs de nos villes et de nos régions.
    Deux-Sèvres - Économie
    Ils produisent français et ils le font savoir
    Les titulaires du label en compagnie d'Yves Jégo et de Philippe Chartier, président de la CCI de la Vienne.
    Les titulaires du label en compagnie d'Yves Jégo et de Philippe Chartier, président de la CCI de la Vienne.

    Huit entreprises picto-charentaises ont reçu hier le label “ Origine France Garantie ”. Un argument de vente de plus en plus recherché.

    Ils fabriquent des chemises, de la porcelaine ou des ballerines pour danseuses. Le point commun de ces PME picto-charentaises ? Elles s'efforcent de produire français et ont décidé de le faire savoir en sollicitant le label « Qualité France Garantie », fondé voici quatre ans par l'association Pro France, créée et présidée par l'ancien ministre (UDI) Yves Jégo.

    Un produit français, c'est quoi ?

    C'est Yves Jégo lui-même qui est venu présider, à la CCI de la Vienne, cette cérémonie de remise de labels à huit des onze seules titulaires de la région. Quand l'idée de promouvoir l'acheter français est un sujet de ricanement dans certains milieux, Pro France a décidé de démontrer qu'on pouvait définir un produit français.
    Les produits qu'elle labellise, après étude de dossier, sont totalement fabriqués en France et au moins 50 % de leur valeur unitaire est d'origine française. Pour les produits agroalimentaires, à l'exemple de l'agneau de la société thouarsaise Sovileg, leur matière première doit également avoir été entièrement produite en France. Cette cérémonie a été précédée d'une réunion d'information d'industriels locaux, potentiellement intéressés par l'obtention de ce label, mais craignant parfois les contraintes de la démarche. « Le 100 % français est une illusion dans le monde dans lequel nous sommes, les a rassurés Yves Jégo. Mais nous sommes passés du siècle des marques au siècle des origines. »

    Les produits labélisés hier : Axitec (palonniers) à Niort, Chemises C2S à Courlay, planchas ENO à Niort, agneaux de la Sovileg à Thouars, Porcelaines Deshoulières à Chauvigny, SERI (mobilier urbain) à Châtellerault, vélo électrique Véloscoot à Saint-Georges-les-Baillargeaux ; chaussons Ferrand à Villebois-Lavalette (Charente). Sont également labélisés, dans les Deux-Sèvres : Magencia à Bressuire et, depuis peu, Heuliez-Bus à Rorthais et Atilac à La Crèche.

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    19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 05:46

     

    Pierre Gattaz tient la rampe

    SOCIAL-ECO -  le 18 Juin 2013

     

    Avec Pierre Gattaz, le Medef sera antisocial

     

     

    Selon un sondage ce mardi, les chefs d'entreprise attendent du successeur de Laurence Parisot au Medef qu'il soit combatif à l'encontre des contraintes pour le patronat, quitte à ferrailler avec le gouvernement. Le profil type de Pierre Gattaz, assuré de devenir le patron des patrons le 3 juillet prochain.

    Pierre Gattaz a de l’appétit. Dans une tirade assimilant le Medef à un rôle de colégislateur, il compte bien «proposer au gouvernement que l’on pilote le projet de loi de finances 2014 ensemble». La taxe à 75% sur les hauts revenus et l’impôt de solidarité sur la fortune, considérés comme des «symboles politiques dogmatiques», devraient, réclame-t-il, être supprimés. Dans la foulée, le candidat à la succession de Laurence Parisot réclame de nouvelles «mesures de 
compétitivité», en plus du crédit d’impôt octroyé par le gouvernement aux entreprises pour un montant annuel de 30 milliards d’euros: ressortant le principe d’une TVA antisociale et appuyant l’idée d’une baisse drastique des dépenses publiques pour l’assurance maladie, en particulier, il propose un transfert de 50 milliards d’euros de « charges » (de cotisations) sur le travail vers la fiscalité pour moitié. "Les 25 autres milliards pourraient être gagnés sur la protection sociale en général, en optimisant la gestion", a-t-il expliqué la semaine dernière au Monde.

    Chantage aux reculs sociaux

    En matière de « dialogue social », Pierre Gattaz se glisse dans les pas de son père. À l’été 2010, dans la revue Commentaire, Yvon Gattaz, président du CNPF de 1981 à 1986, livrait une pensée diablement antisociale: «De façon sociétale, les syndicats ont été nécessaires au XIXe siècle, utiles puis abusifs au XXe. Inutiles et nuisibles au XXIe, ils doivent disparaître. » Pour le fils, il s’agit, en matière de droit social, de privilégier les accords d’entreprise, au détriment des négociations interprofessionnelles et a fortiori de la loi. Citant l’accord de compétitivité chez Renault, le patron de Radiall, une entreprise moyenne dans le secteur aéronautique, propose d’adopter un «principe de subsidiarité». «A l’avenir, on ne négociera plus au niveau le plus élevé ce qui peut être négocié, avec une plus grande efficacité et de façon plus pertinente, à un niveau plus proche des réalités du terrain», prévient-il. Avec de telles conceptions, le patronat de combat compte bien exercer son chantage aux reculs sociaux dans toutes les entreprises demain.

    Défenseur de ses pairs

    Les salariés, les chômeurs ou les retraités n'ont rien à attendre de lui. Relever les cotisations de l'assurance chômage est "la ligne jaune à ne pas franchir". Quant au financement du régime des retraites, il devra essentiellement être porté par les Français eux-mêmes, via un allongement brutal de la durée de cotisation de 41 ans à 43 ans dès 2020 et un recul de l'âge légal de départ à la retraite. En revanche, le futur président du Medef se fait le farouche défenseur des intérêts de ses pairs. Lundi, il a trouvé "remarquable" le nouveau code de bonnes pratiques encadrant la rémunération des patrons, qui ne combat qu'à la marge les abus. Et il prévient déjà qu'une pression trop accrue de l'Etat dans le domaine: "Il ne faut pas être plus royaliste que le roi".

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      31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 04:53

       

      SOCIAL-ECO -  le 30 Mai 2013

       

      Diktats, l'éditorial de Michel Guilloux

       

       

      Une déclaration de guerre, voilà ce à quoi fait penser la lecture des propositions économiques de la Commission européenne à la France. Le texte que soumet le cénacle de dirigeants européens non élus au prochain Conseil européen ressemble plus à une suite de diktats qu’aux « recommandations » de son intitulé. Les retraites sont en première ligne.

      Les pensions ne devraient plus pouvoir être revalorisées en tenant compte a minima de l’inflation. L’âge légal de départ devrait être augmenté, tout comme la durée de cotisation. La Sécurité sociale et les budgets des collectivités territoriales devraient être soumis aux mêmes critères d’austérité que le budget 
de l’État. La concurrence dans le secteur des services doit être renforcée. Dans le secteur ferroviaire, les transports intérieurs doivent être ouverts à la concurrence ; dans celui de l’énergie, et avec le même objectif, il faudrait 
en finir avec les tarifs réglementés du gaz et de l’électricité pour les entreprises. En matière de fiscalité, il faudrait encore réduire les taux de l’impôt sur les sociétés 
comme sur le revenu mais augmenter les impôts indirects tels les taux réduits de TVA...

      Rarement, en si peu de mots, la logique du néolibéralisme le plus débridé, le plus antisocial, 
le plus inefficace économiquement n’aura cherché 
à s’imposer. La brutalité des mesures s’accompagne de l’ordre aboyé aux dirigeants français de venir rendre compte de leurs « progrès » dans leur mise en œuvre 
« au moins tous les six mois ». Nous n’oublierons pas 
une formule qui revient tel un leitmotiv tout au long : aucune décision ne doit permettre d’augmenter salaires 
et pouvoir d’achat, 
ni imposer aux entreprises de nouvelles règles ou taux de contribution sociaux.

      Que répondent les dirigeants de la France à pareille morgue qui n’avait d’égal que le ton, 
la politique et le programme de Nicolas Sarkozy et de ses alliés de Bruxelles et de Berlin ? 
« Nous ferons les réformes » demandées déclare le premier ministre mais « à notre manière ». Mardi, répondant 
à l’interpellation à l’Assemblée nationale du communiste André Chassaigne, sur l’héritage du programme du Conseil national de la Résistance, l’hôte de Matignon assurait que la ligne suivie aujourd’hui allait dans le sens de la garantie de ses acquis. Dès le lendemain, un démenti est apporté. Comment concilier progrès social et efficacité économique quand on prend le risque de s’engager durablement dans la voie de l’austérité pour tous 
les budgets publics, la diminution des recettes, la remise en cause de services publics hérités du Front populaire 
et du CNR, le transfert via la TVA sur les plus pauvres 
de la charge de l’impôt ?

      La croissance ne peut être au rendez-vous, 
le chômage de masse durable, si. Le président de 
la République aime se référer au modèle Schroeder, pour prouver son engagement socialiste. Au vu du cortège de misère de masse et de contrôle social des chômeurs qu’il 
a entraînés en cogestion avec la droite, cela ressemble plus à un blairisme « présentable » qui trouve sa traduction véritable dans les « recommandations » bruxelloises. Elles ont au moins un mérite : poser noir sur blanc ce qui attend le pays. Les faire connaître, alerter, mettre en débat des solutions alternatives constitue autant de conditions 
à des ripostes populaires éclairées. Déjà les syndicats 
de cheminots appellent à la grève face aux risques pesant sur la SNCF. À l’initiative du PCF et du Front 
de gauche, plus de 28 organisations de toute la gauche se retrouveront le 16 juin pour des Assises du changement. Elles sont nécessaires et il est urgent.

      La Commission européenne se livre à une série d’attaques sans précédent contre 
le modèle hérité 
du CNR.

      Par Michel Guilloux

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      29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 19:08

       

      Nicolas Doze sur BFM-TV réclame une "réforme sur le marché du travail et sa rigidité réforme sur les retraites; réforme de la libéralisation des professions qui sont encore sous numerus clausus"

      MÉDIAS -  le 29 Mai 2013

       

      Le choeur des éditorialistes économiques chante les "réformes structurelles"

       

       

      Comme le démontre une nouvelle fois Acrimed, la grosse artillerie néolibérale est de sortie ces dernières semaines dans les médias audiovisuels pour bourrer le crâne des Français au sujet de ces réformes qui visent à amoindrir les protections sociales.

      L'observatoire des médias a une nouvelle fois mis la main dans le cambouis des "éditos éco" diffusés par les radios et les chaînes télé d'information. Un constat s'impose: c'est fou ce que ces "spécialistes" de la chose économique cognent tous dans le même sens: pousser François Hollande et le gouvernement Ayrault à amoindrir les protections sociales et les dépenses publiques, via les prochaines négociations sociales concernant les retraites et l'emploi.

      Concrètement, cela donne ceci:

      • Nicolas Doze sur BFMTV: "Ce n’est plus possible de reculer sur les trois réformes attendues et exigées par le reste de l’Europe: réforme sur le marché du travail et sa rigidité  réforme sur les retraites; réforme de la libéralisation des professions qui sont encore sous numerus clausus."
      • Éric Le Boucher, sur  Europe 1: "Réforme des retraites, baisse des dépenses de santé, recul des crédits aux collectivités locales et surtout plus de réformes structurelles pour la compétitivité."
      • Dominique Seux, sur France Inter: "Les dépenses publiques, si rien n’est fait, seront en 2014, pour la première fois, les plus élevées des 27 pays européens, au-dessus du Danemark, à plus de 57% du PIB. À ce niveau, ce n’est plus de l’aspirine, c’est de la morphine, c’est-à-dire une drogue."
      • Christian Menanteau, sur RTL: "Il va falloir apprendre à gérer sobrement, reformer les prestations sociales, les retraites, les allocations chômage et ça va être d’autant plus indispensable que la corde de rappel allemande ne va pas disparaître.

      Olli Rhen, maître à penser

      Tous paraphrasent leur maître actuel, le commissaire européen chargé des affaires économiques Olli Rehn. Ce dernier explique tranquillement: "Il est encore plus important que le gouvernement français, le Parlement et les partenaires sociaux se mettent d'accord sur des réformes structurelles du marché du travail, des retraites et qu'il ouvre le marché des services." Dans le colimateur de ses "réformes courageuses": le recul de l'âge de la retraite, l'affaiblissement des protections en faveur des travailleurs et du code du travail, la baisse du Smic et l'ouverture à la concurrence de toutes les professions règlementées, sans oublier la privatisation totale des grands groupes publics.

      "Modèle allemand"

      Comme le montre Acrimed, ce bourrage de crâne fonctionne aussi sur le fameux "modèle allemand" que la France devrait forcément suivre, ainsi que sur la rémunération des grands patrons, dont le gouvernement fait bien de ne pas s'occuper.

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      BRUNO FORNACIARI

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