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23 novembre 2018 5 23 /11 /novembre /2018 14:33
Introduction Congrès Ivry-sur-Seine
23 novembre 2018 - Pierre Laurent
 
Cher-es camarades, 
 
Bienvenue à notre, à votre congrès. Merci aux militant-es qui ont œuvré pour sa réussite, aux camarades du Val-de-Marne, aux élus communistes du département et à son président Christian Favier, merci à cette belle ville d’Ivry-sur-Seine et à son maire Philippe Bouyssou de nous accueillir dans cette commune si chère à notre coeur.  
 
Notre congrès, nous le voulions « extraordinaire ». 
Pas seulement parce qu’en juin 2017, quand j’en ai fait la proposition devant le Conseil national, je souhaitais que notre calendrier ordinaire soit bousculé. « Extraordinaire », parce que les évolutions du monde et de l’Europe le sont chaque jour un peu plus.
 
« Extraordinaire », parce que l’élection d’Emmanuel Macron accélérait subitement une recomposition politique dont nous mesurions les dangers  au lendemain d’un second tour piégé entre ce candidat de la haute finance et la cheffe du Front national.
 
« Extraordinaire » parce que l’amère frustration laissée par la campagne présidentielle chez les communistes,  ses conséquences sur nos résultats législatifs, bien que nos deux groupes parlementaires à l’AN et au Sénat soient confortés et constituent aujourd’hui un atout de taille,  risquaient d’handicaper notre capacité à faire face de manière offensive à cette situation si nous n’avions pas décidé de tout remettre à plat.
 
Il y a un an tout juste, nous nous donnions donc une feuille de route pour mener à bien cette ambition.  Un an de travail, de réflexions, de rendez-vous thématiques, de votes et de  débats sans concessions . Un an de luttes qui nous a vus nous dresser sans faille face aux attaques du pouvoir Macron.  Et au bout du compte, nous voilà , devant de  nouveaux choix pour affronter l’avenir.
Tout a confirmé le caractère « extraordinaire » de la situation. Oui, les questions posées au monde, à la société, à la France, à nous-mêmes, les communistes, sont plus exceptionnelles que d’habitude.
 
La planète brûle, le GIEC tire toutes les sonnettes d’alarme, les peuples souffrent, le capital multinational se gave, les GAFAM veulent diriger le monde, nous dicter nos vies, contrôler nos données. La  paix n’est plus un acquis mais une urgence. Le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie  et l’exclusion se banalisent à nouveau. 
 
Trump souffle sur toutes ces braises, affole le monde de ses provocations, et Macron l’invite, à parader en France le 14 juillet, puis le 11 novembre, évoque Pétain en « bon soldat », justifie un hommage honteux avant de se rétracter, jetant la confusion dans les repères historiques de notre peuple. 
 
Régressions et menaces pour l’avenir de l’humanité et la planète, montée des populismes et fascismes à nos portes, en Europe et outre atlantique, attaques brutales et concertées contre l’expression populaire et démocratique, nous vivons un inquiétant et incessant chaos politique. 
 
Ce monde d’inégalités extrêmes, ceux qui le font vivre de leur travail n’en supportent plus les injustices criantes, ni l’inefficacité et les gâchis grandissants. 
Les plus grandes fortunes se réunissent à Cannes pour étudier les meilleures ficelles de l’évasion fiscale ; et au large de la même côte, la Méditerranée se transforme en cimetière, l’Aquarius dérive dans le mépris et l’indifférence des autorités françaises et européennes.
Dans le pays éclate la colère des gilets jaunes contre le racket des taxes sur le carburant, qui rançonnent le pouvoir d’achat des salariés-automobilistes, et à quelques milliers de kilomètres, au Japon, le patron du groupe automobile Renault-Nissan est pris la main dans le sac d’une escroquerie massive à l’impôt, lui qui gagne en une année les salaires de vies entières de ses ouvriers et techniciens.
Le diesel, l’essence, le fioul domestique augmentent jusqu’à l’étranglement, mais les bus Macron circulent, la SNCF est attaquée dans ses fondements de service public. Et partout les salaires sont bloqués, les retraites sont attaquées par la hausse du pouvoir d’achat. Les profits du CAC 40 flambent et les cadeaux fiscaux au capital sont la règle. La loi du fric ne respecte rien, ni les humains, ni les urgences de la planète.
 
La dignité humaine est bafouée. Du berceau au cimetière, de l’école à l’hôpital, rien de ce qui fait la vie n’est censé échapper au diktat de la finance . Tout est marchandise : le travail, le corps humain, les valeurs morales, les sciences, la culture, le sport, la Justice… 
 
Le monde capitaliste va dans le mur. Jamais l’exigence d’un autre modèle productif, d’un nouveau mode de développement social de l’humanité, d’une refonte écologique et culturelle de la production et de la consommation ne s’est imposée avec une telle actualité. Jamais elle n’a pourtant été autant bafouée, réprimée par les logiques dominantes. Et dans les impasses du système, grandissent les lourdes tendances des réponses autoritaires, des extrêmes-droites identitaires, des populismes sans espoir. Ce monde est de plus en plus dangereux. 
 
Il place nos sociétés, notre pays  en situation de bascule permanente. 
D'un côté, des millions de gens s’interrogent, cherchent, à travailler et à vivre autrement, à inventer une autre société. L’exigence d’égalité, de respect de son travail, nourrit quantité de luttes sociales, les marches pour le climat se renforcent, les femmes revendiquent leur droit à sortir des logiques patriarcales et des violences qui leur sont faites, les luttes pour  un logement digne font irruption dans l’actualité.   
 
La colère explose comme à Marseille, ou à La Réunion,  devant le mépris et l’indifférence des autorités. Les initiatives de solidarité concrètes se multiplient, celle de nos élus qui, à Montreuil,  réquisitionnent des locaux laissés vides par l’État pour sortir des travailleurs migrants de l’habitat indigne, celle de médecins ou de restaurateurs qui offrent  des consultations ou des repas gratuits. Les ouvriers d’Ascoval, ou d’Arjo-Wiggins qui viennent de gagner après quatre ans de lutte le redémarrage de la production, fourmillent d’idées pour relancer l’industrie. 
La jeune coopérative Mobicoop voit le jour aujourd’hui pour inventer une alternative sociale et solidaire aux plate-formes de covoiturage. 
 
Oui, une autre société se cherche. Ces élans solidaires, ces initiatives, ces aspirations appellent les solutions démocratiques qui sont le cœur de notre projet communiste.
Mais combien aussi de colères populaires qui ne trouvent pas le chemin de luttes positives s’abîment dans ces accès de colère, dans des  radicalités sans débouché, jetant parfois mêmes les uns contre les autres, comme on le voit dans certains incidents sur les barrages des gilets jaunes, comme y pousse aussi parfois le patronat quand il oppose à l’entreprise les salariés dans un referendum s’apparentant à un chantage à l’emploi. 
Les forces libérales, l’idéologie individualisante du macronisme, les managements patronaux s’accommodent d’ailleurs fort bien de ces divisions nourries par les impasses de leurs propres réponses politiques.    
Dans son dernier recueil, le poète franco-marocain Abdellatif Laâbi écrit : « De nos jours, on ne s'interroge plus/ on s'exclame ». 
C'est en effet un des plateaux de la bascule. 
Mais il y a alors deux côtés pour retomber de la bascule. Et c’est notre choix d’être une force qui contribue par sa proximité, son sens populaire, ses propositions, son attitude, ses actes, son savoir-faire rassembleur à faire pencher la bascule du côté de la démocratie et de solidarité, plutôt que de la violence et de la division, comme sait si bien le faire l’extrême-droite. 
 
Les politiques libérales ne s'opposent pas aux réponses populistes ou d'extrême droite, elles se nourrissent les unes et les autres. Pour sortir de ce dangereux dilemme, dans lequel se trouve aujourd’hui enfermés nombre de peuples européens, c’est à construire un chemin de luttes pour l’humain d’abord que nous voulons être utiles. Un chemin de réappropriation sociale des richesses créées par le travail humain, un chemin de démocratie renouvelée, réinventée qui permette à chacun de reconquérir le pouvoir de décider, pour sa propre vie, pour les choix du pays, pour la planète entière. 
 
Tout aujourd’hui va très vite, tout est chahuté, questionné  de manière inédite : l'état de la société, des clivages de classe, l’avenir de la planète, le paysage politique, la nature des nouvelles forces en présence, la gauche, les conditions de construction d’une nouvelle majorité politique de changement à partir de cette situation…
 
Nous vivons en direct ces accélérations politiques depuis l’élection d’Emmanuel Macron. 
Nous savions que la politique du Président de la République tournerait très vite le dos aux attentes qu’elle avait suscitées. Parce que son logiciel reste celui du service des grands intérêts capitalistes.  Ce cap a été poursuivi à l’excès comme jamais. Le Président des riches et des premiers de cordée a très vite jeté le masque avec une arrogance qu’il fait mine aujourd’hui de modérer en parlant de changement de méthode.    
Mais rien ne change en vérité. 
Beaucoup de ceux qui avaient vu en Macron une issue possible à la crise profonde de la politique se détournent aujourd’hui de lui. Nous sommes entrés en quelque mois seulement   dans une nouvelle étape du combat politique. C’est à partir de ce que cherche la société dans cette étape nouvelle, que nous devons nous déterminer, nous exprimer avec nos propositions. 
 
Ces évolutions, nous ne faisons pas que les constater ; nous y avons contribué. 
Nos mobilisations, aux côtés de beaucoup d’autres, contre les ordonnances et  la casse du code du travail, dans tous les combats aux côtés des salariés d’Alstom, de Carrefour, des Buts, et de bien d’autres, notre engagement actif aux côtés des cheminots contre la déréglementation du service public ferroviaire, notre tour de France des  hôpitaux et des ephad  avec nos parlementaires,  notre campagne au sein de l’appel de Grigny pour des mesures d’urgence pour les quartiers populaires, notre bataille contre l’asphyxie et la mise sous tutelle des communes, le rassemblement des Hauts de France pour l’égalité des territoires, les multiples batailles animées sur tout le territoire et par nos parlementaires…. ont tous à leur manière participé à révéler la dimension de classe de la politique d’Emmanuel Macron et de son exécutif.
 
L’affaire Benalla cet été a cristallisé elle aussi le rejet d’un pouvoir qui se croit tout permis, au dessus du peuple et du contrôle démocratique du Parlement. Elle a stoppé l’offensive macroniste pour réviser la Constitution. Notre serment du Jeu de Paume en juillet alors que Macron lançait son offensive devant le congrès à Versailles a été très utile.
 
Autre difficulté du pouvoir : la défiance des maires est maintenant maximum. Tout cela nous donne des atouts supplémentaires pour empêcher la révision monarchique de la République et de nos institutions à laquelle le président n’a pas renoncé. 
La mobilisation démocratique sur ce terrain sera un des  enjeux majeurs dans les mois qui nous séparent de toute la séquence des élections locales à partir de 2020.  Cette bataille commence maintenant. Elle est même engagée.
Ainsi, dans toutes les batailles, nous sommes confrontés à ce défi politique. Comment transformer la défiance, la colère, l’exaspération  grandissantes en une exigence de changements politiques touchant aux logiques de prédation et d’autoritarisme capitalistes. Nous voulons ouvrir le chemin d’une alternative à la politique Macron en France, qui ne soit pas le chemin de peur, de guerre sociale et de division du Rassemblement national de Marine Le Pen ou de la droite de Laurent Wauquiez mais le chemin d’une autre organisation des rapports humains, sociaux et démocratiques. 
Comment engager cette voie nouvelle, comment en trouver les chemins, comment en trouver la force ? Voilà notre question. 
 
Tel que que nous le concevons, le communisme est une immense mise en mouvement de la démocratie, en quelque sorte une démocratisation de la démocratie, qui doit permettre progressivement aux femmes et aux hommes, aux salariés, aux travailleurs de toutes conditions, aux citoyennes et citoyens, dans tous les domaines de leur vie sociale et personnelle, au travail et dans la cité, de se dégager de toutes les formes de dominations, d’aliénations ; de s’emparer des lieux de pouvoir, de les maîtriser et d’en créer de nouveaux pour créer du commun. 
Qui décide comment travailler, au service de quels objectifs, dans l'intérêt de qui ? Qui décide comment produire, consommer, faire société dans la ville et sur tout le territoire ? Comment s'émanciper individuellement dans la solidarité du développement de tous ? Et comment restaurer cette « convivialité » sans laquelle la société se disloque en millions de vies dispersées…
Chacune de ces questions a droit à une réponse démocratique à mille lieues de la confiscation et de l'opacité des pouvoirs tels qu’ils s’exercent de nos jours. De nouvelles formes de démocratie et d'appropriation sociale, participatives, coopératives, délibératives, doivent étendre considérablement le champ actuel des pouvoirs populaires. 
Le communisme est pour nous le mouvement de cette émancipation, un mouvement de conquêtes démocratiques, un processus de mise en commun des capacités humaines et des ressources naturelles démocratiquement décidée, progressivement construite, fraternellement consentie et sans cesse renouvelée.
Il y a dans les bouillonnements de la société d’aujourd’hui des  « présuppositions » comme le disait Karl Marx ou des « futurs présents » comme les nomment Lucien Sève . Nous voulons les appuyer en libérant la société de ce qui les entravent et en changeant pour cela les rapports sociaux de domination.
La visée du Parti communiste touche donc à l’extension continue de ces potentiels d’émancipation, pour les droits humains, pour la mise en commun  d’un progrès social, humain, solidaire, écologique pour tous, pour  la liberté féministe, le refus de tout racisme, la maîtrise partagée des richesses, des pouvoirs et des savoirs et le droit à la paix. 
Rendre possible le chemin de ces transformations, c’est cela notre stratégie, un chemin de luttes permanent, où l’appropriation populaire et consciente la plus large possible à chaque étape des transformations nécessaires est la clé de tout. 
C’est ainsi que nous concevons le rôle du Parti communiste, au service de la construction permanente et toujours renouvelée de ces rassemblements transformateurs. Nous n’éclairons pas le mouvement populaire au sens où il faudrait le guider, nous éclairons ensemble, avec les citoyens, les travailleurs eux-mêmes acteurs des changements, les chemins de transformations possibles, avec nos propositions et nos analyses, sur les possibles comme sur les obstacles à lever, avec aussi la créativité populaire, syndicale, associative, citoyenne dont il nous faut sans cesse être à l’écoute.  
Notre organisation peut appuyer, donner sens, faire s’épauler une multiplicité de luttes, de mouvements et d’initiatives, sur des terrains très divers, menées dans l’intérêt de l’immense majorité de la population pour des conquêtes citoyennes, des réformes de portée révolutionnaires et l’élargissement des droits. Et nos campagnes politiques fécondent ce mouvement en semant des idées nouvelles. 
Nous avons donc à cœur de rassembler, c’est la marque indélébile du mouvement communiste. Et notre effort de rassemblement concerne à tout moment, et les forces politiques, et tout le corps social, intellectuel citoyen, sociétal. 
C’est avec cet esprit de conquête et d’ouverture, que nous devons nous  diriger vers un nouveau siècle communiste en 2020. 
Nous avons besoin d’être un parti de mouvement, un parti d’initiatives populaires autonomes, un parti de culture et d’éducation populaires, un parti de conquête citoyenne qui permette au peuple de gagner des positions de pouvoir dans la société, dans les institutions, au travail et dans la cité. Un parti qui met l’union, le rassemblement devant les intérêts partisans et l’égo de ses responsables.
Notre organisation doit tout à la fois mener de grandes campagnes nationales et permettre d’initier,  de faire grandir, de faire converger une multitude d’initiatives politiques décentralisées. Ce qui était difficile à concevoir hier, est aujourd’hui à notre portée si nous transformons notre mode de vie, nos règles et notre structuration en nous appuyant à la fois sur les engagements militants de terrain, sur les aspirations participatives et sur les outils numériques qui peuvent instantanément les mettre en relation. 
Notre structuration locale est un atout essentiel. Elle permet aux communistes d’être ancrés dans les réalités quand tant d’autres décrochent de ces réalités. Non seulement nous ne voulons pas y renoncer mais nous voulons étendre encore ces réseaux militants locaux, aussi bien dans les cités populaires que  les lieux de travail. Et nous voulons leur donner encore plus d’autonomie, en faire de véritables creusets d’initiatives. 
Nous voulons pour cela mettre en permanence en direct tous nos adhérent-es, toutes nos structures de proximité, tous nos réseaux nationaux et transversaux d’activité et toutes celles et ceux qui dans la société veulent agir ou dialoguer avec nous. 
C’est avec cet objectif que nous avons lancé le 5 novembre la nouvelle plateforme du parti « L’humain d’abord ». Elle donnera d’ailleurs à voir, dès le lendemain du congrès, l’ensemble des nouveaux éléments de communication et la nouvelle identification visuelle du parti qui vous sera présentée aujourd’hui en fin de journée. 
C’est avec cette démarche d’ensemble, conquérante et rassembleuse, que nous allons aborder les échéances électorales à venir. J’ai dit un mot des échéances locales de 2020 et 2021, essentielles à mes yeux et dont notre congrès doit donner le signal de préparation sans attendre. 
C’est évidemment le cas de l’élection européenne du 26 mai 2019, la première élection nationale depuis l’élection de Macron, que nous avons lancé avec notre chef de file Ian Brossat. 
Ce serait plus que jamais une folie dans ce monde que de laisser le destin de l’Europe se jouer entre les forces libérales et les forces nationalistes et xénophobes : Macron ou Salvini, Macron ou Le Pen, c’est de toute façon le piège pour les peuples. 
Le texte que nous allons discuter durant ces deux jours aborde, après beaucoup de discussions, avec clarté ces enjeux : non aux logiques destructrices des traités, oui à la refondation d’une Europe de la  solidarité, voilà le cap clair sur lequel nous avançons avec la volonté d’ouvrir dans la lutte à chaque fois que nécessaire toutes les brèches possibles. Nous tendons la main à toutes les forces disponibles et du même pas nous avançons. Car le 26 mai c’est demain. Là aussi le congrès est notre signal d’entrée en campagne pour tous les communistes, unis et offensifs !
 
 Cher-es camarades,
Notre congrès a  mobilisé durant un an l’énergie et les intelligences de dizaines de milliers de communistes. 
Il a , c’est vrai, avancé par a-coups successifs, et pas toujours dans la sérénité. 
Il a intéressé mais aussi inquiété beaucoup de communistes, leurs faisant craindre pour notre unité tant les débats ont été parfois rudes, et les pratiques inhabituelles. Le moment est venu de recoller les morceaux et, avec ce congrès, de redonner sens à ces étapes successives pour y voir clair. 
Nous avons vécu une année de travail intense, avec nos chantiers, nos assises et conventions sur le progrès social, le numérique, l’écologie, la culture, des travaux très riches et parfois sous-estimés.
Nous avons  à la rentrée voté pour le choix de la base commune avec un message fort  de changements nécessaires pour mieux affirmer le Parti communiste et conjurer le risque de son effacement.
Et, enfin, nous venons de vivre ces dernières semaines un travail intense sur le texte du Manifeste, pour  l’enrichir profondément jusqu’à en écrire au final une nouvelle version que vous allez sous les yeux. Je me réjouis que beaucoup de nos innovations, laissées temporairement de côté lors du vote de la base commune, sont réintroduites dans le texte. Les questions qui faisaient le plus débat sur le bilan, la stratégie, l’Europe, la situation internationale, la conception du Parti  sont éclaircies et considérablement enrichies. Rien n’est donc effacé mais tout est là rassemblé dans une nouvelle cohérence que chacun jugera dans notre discussion. Pour ma part, je veux saluer les communistes, les animateurs-trices de notre parti  qui ont toujours cherché à avancer dans ces moments de débats avec esprit d’unité et de responsabilité. C’est un gage essentiel pour l’avenir.
Enfin, permettez moi de dire un mot sur la direction,, et le changement de secrétaire national qui vous sera proposé par la commission des candidatures avec la liste qu’elle construit. 
Pour mettre en oeuvre nos choix avec efficacité, pour poursuivre les débats qu’appelleront leur mise en oeuvre dans  les temps mouvementés que nous allons traverser, nous aurons besoin d’une direction nous rassemblant toutes et tous, une direction collective unie et solide. Nous allons sortir du congrès avec un texte amendé qui sera notre mandat commun. Le faire vivre va  demander détermination , débat et créativité, et évaluation permanente. Le collectif de direction, avec la diversité qui va le constituer, sera essentiel pour affronter les enjeux qui sont devant nous. 
J’ai beaucoup parlé avec Fabien ces dernières semaines, beaucoup écouté et consulté. Le choix que j’ai proposé lundi dans l’Humanité à l’adresse de la commission des candidatures, j’y ai beaucoup réfléchi avec le souci qui a été toujours été le mien de l’avenir du Parti. Oui, je crois qu’additionner nos forces et nos personnalités est le bon chemin pour unir le Parti. 
Nous allons élire un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel. Fabien aura tout mon soutien pour réussir. Nous ne voulons ni d’une direction que refait le match en permanence, ni d’une direction godillot. 
Nous voulons une direction de tout le parti, avec tout le monde pour être unis et inventifs dans les batailles à venir.
Pour ma part, je m’investirai à fond dans la responsabilité nouvelle qui va m’être confiée à la présidence du Conseil national si celui-ci confirme la suggestion que j’ai faite à Fabien et qu’a retenue dans son compte-rendu  la commission des candidatures. 
J’ai toujours dit trois choses à ce propos dont je ne me départis pas : 1) ce qui compte pour moi, c’est d’abord l’orientation adoptée ; 2) une bonne direction, c’est un collectif de direction, surtout au Parti communiste ; il aura besoin pour être solide d’expérience et de renouvellement. 3) le secrétaire national n’est pas une question taboue si nous veillons aux deux premières questions.  J’ai tiré pour ma part les conclusions d’un débat qui risquait de nous cliver,  d’autant que je proposais moi-même de préparer un changement rapide dans les 2 ans de secrétaire national. 
Le renouvellement est un bon signal que nous envoyons, conforme à ce que nous voulons faire pour notre parti. Et ce signal est d’autant plus fort qu(‘il s’accompagne du rassemblement de nos forces auquel j’entends pleinement contribuer.
 
Oui, mesdames et messieurs les journalistes, mesdames et messieurs les commentateurs de la vie politique, nous ne sommes pas un parti comme les autres. Le débat chez nous n’est pas une guerre de chefs, les egos ne devancent pas l’intérêt général. C’est ce qui unit parce que nous sommes le parti des humbles, des modestes qui savent que divisés ils ne peuvent rien gagner. 
Fabien a forgé son militantisme dans les terres ouvrières du Nord. Moi à Belleville, sur les terres de la Commune de Paris. Nous savons l’un et l’autre la valeur de la solidarité ouvrière. Ceux qui croient pouvoir nous diviser seront déçus.  Vous pouvez compter sur moi pour cela.
Je voudrais pour terminer remercier tous les communistes, tout ce que vous m’avez apporté en huit années de secrétariat national depuis que Marie-George Buffet a choisi en 2010 avec la direction de l’époque de me confier cette responsabilité. 
Chacune assume une telle responsabilité avec la personnalité qui est la sienne. 
Je l’ai fait avec la passion du débat, du raisonnement, de la confrontation des idées, dans le respect et l ’écoute des autres.  Je me suis plu à rester moi-même quand les médias voudraient tant nous formater et formater la politique. 
C’est vrai, je crois plus à la dignité de la politique qu’à la politique du spectacle, et ce fut parfois un de mes talons d’Achille. Mais je serai là demain aux côtés de Fabien et de vous tous, la sincérité de mon engagement, de notre engagement intacte. Et face au cynisme des puissants, c’est là notre force. Ne l’oublions jamais.
Voilà, cher-es camarades, bon travail à tous, bon congrès, et bon courage à nous pour tous nos combats  à venir!
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23 novembre 2018 5 23 /11 /novembre /2018 14:12
le 9 novembre 2018 
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Qu'on ne s'y trompe pas. La journée du 17 novembre, lancée sur les réseaux sociaux est la traduction d'un ras-le-bol général qui s'exprime au sujet du prix du carburant à la pompe. Mais viennent aussi parmi les sujets de mécontentements qui s'expriment aussi, tous ceux qui ont déjà fait l'objet de réprobations et de luttes, comme l'augmentation de la CSG, la baisse de l'APL, la situation dégradée dans les hôpitaux, les EHPAD, la baisse des pensions de retraites, l'augmentation des prix à la consommation courante, notamment alimentaire, la stagnation des salaires, le coût des transports et l'absence ou l'insuffisance de transports collectifs, l'absence de services publics, la désertification médicale, le manque de logements et des loyers chers, parcoursup et les inquiétudes pour l'école, la sécurité. Tous ces motifs accumulent la colère en raison de la surdidité du gouvernement à entendre les exigences d'une autre politique. L'inefficacité apparente des actions syndicales pour refouler des lois anti sociales desquelles restent éloignées un grand nombre, rend possible l'illusion qu'une expression de la colère suffise à faire baisser le prix de l'essence. Cette frustration peut facilement être récupérée d'autant plus qu'elle ne pose aucun diagnotic, aucune analyse, aucune proposition en dehors de la baisse du prix de l'essence dont le gouvernement et les pétroliers dans le cadre du sysème capitaliste portent la responsabilité. Mais sans propositions qui puissent tout à la fois faciliter les déplacements, répondre aux exigences de vivre mieux, une récupération populiste, de droite et de gauche, constituent un effet d'aubaine pour dévoyer ce mouvement myope, vers des objectifs qui visent seulement l'Etat et toute les fiscalités. Il est donc tentant d'encourager ce mouvement, (les médias ne s'en privent d'ailleurs pas en leur donnant un important écho), et de lui trouver des "solutions" dans le cadre du "marché". Utiliser des applications dédiées de comparaison de prix de carburant mettant en concurtrence les distributeurs, de regroupements pour l'achat en gros volume par exemple, en exonérant les véritables responsables de cette mal-vie. Ni le patronat ni le régime capitaliste ne sont visés ni mis en cause. Les artisans, commerçants, petits patrons...et les grands soutiennent et "organisent" ce "mouvement" pour faire baisser la pression fiscale et les "charges sociales" (cotisations) pour protéger ou maintenir leurs bénéfices.
Alors, les communistes doivent-ils participer à cette protestation sur le fond et dans la forme qu'elle revêt. Nous comprenons d'autant mieux cette colère que nous l'avons précédée et la relayons maintenant encore au parlement et que nous dénonçons tout cela depuis fort longtemps, que nos députés font des propositions de loi et défendent des amendements en ce sens. Que certains, à gauche, envisagent de se fourvoyer avec les patrons et l'extrême-droite, relève de la cécité politique ou de l'espoir d'en tirer profit électoralement en essayant de l'instrumentaliser. Cela accroîtrait encore la confusion entretenue entre la droite, l'extrême-droite et la gauche. Que des élus communistes aient décidé d'actions au péage des autoroutes est une bonne réponse qui pourrait être amplifiée par la distribution d'un tract national du Parti communiste sur la question des carburants, des transports et de la mobilité dont la loi viendra en discussion à l'Assemblée Nationale dans les pochains jours. Ainsi nous entrerons dans le débat , avec nos propositions et une visibilité sur des sujets qui suscitent le mécontement et focalise la recherche de solutions qui doivent être écologiques et sociales. Le mouvement n'en n'est qu'à ces début. Il est fort à parier que des évolutions et l'élargissement des revendications sociales et fiscales envahiront les rond-points et deviendront les points forts des gilets jaunes. 

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14 novembre 2018 3 14 /11 /novembre /2018 09:11
POUR UNE SORTIE PROGRESSIVE ET CONCERTÉE DES MATHÉMATIQUES D’ICI 2050

IL FAUT SORTIR DES MATHEMATIQUES

Les mathématiques : un bilan désastreux

Chaque jours, des milliers d’informations traversent les océans afin d’optimiser les opérations financières des bourses du monde entier. Chaque jour des supercalculateurs traitent des millions d’opérations : addition, multiplication,division, dérivé, intégration, probabilités…Toutes ces opérations servent les grandes multinationales de la planète pour licencier et détruire l’environnement. Les mathématiques ont un bilan effroyable : de l’esclavage, car elles ont permis la navigation intercontinentale des navires transportant les africains (repérage dans l’océan sur la base d’observation d’étoiles), aux grandes guerres mondiales, dont les allemands ont fait un usage massif pour développer leurs armes modernes…on ne compte plus les morts dus aux mathématiques.

Comment éviter cela ?

Certains « experts » représentant le lobby des livres de mathématiques, tentent de convaincre les populations que les mathématiques sont contrôlables et peuvent être au service des besoins sociaux. Or nous savons que les mathématiques sont une science non maitrisable, imprévisible et qu’il est difficile d’ empêcher qu’elle soit utilisée dans le domaine militaire ou pour le profit financier, au mépris de la vie des êtres humains. Le calcul balistique des trajectoires des missiles V2 allemands en sont un exemple éclatant…face à ces usages mortifères hélas trop nombreux des mathématiques, il semble urgent de poser avec force l’idée d’une sortie contrôlée et progressive des mathématiques.

20 ans pour sortir des mathématiques : c’est possible

Sortir des mathématiques : oui c’est possible. Si tout l’argent dépensé et gaspillé dans les recherches en mathématiques, dans les salaires versés aux professeurs enseignant cette discipline par exemple, avait été dépensé dans des recherches alternatives en biologie, physique, et en mécanique : peut être qu’aujourd’hui nous n’en serions pas là. Sans ces décisions technocratiques du « tout mathématiques », nous n’aurions peut être pas besoin aujourd’hui d’utiliser des nombres dans tous ces domaines. La biologie, la physique,la mécanique s’en porteraient d’autant mieux, et pourraient très largement utiliser des outils alternatifs aux mathématiques pour se développer. Ce serait un nouvel age moderne pour l’humanité loin de l’archaïsme des nombres et de leur froideur. Prenons l’exemple de la médecine : des médecines tout à fait traditionnelles et efficaces comme l’ acupuncture se passent très largement de l’optimisation mathématique alors qu’en occident c’est le « tout chimique » des calculs de dosage en médicament, inefficace et dangereux qui domine. Pour l’agriculture : n’oublions pas que pendant des milliers d’années l’Homme a cultivé ses terres, sans la complexité actuelle des calculs de rendements agricoles et leur prétendue haute technicité. Et pourquoi avoir soudainement besoin de calculer les structures des bâtiments en béton et acier avec de puissants ordinateurs ? Les grands architectes du moyen age avaient-ils besoin de la RDM (résistance des matériaux) et de leurs outils mathématiques complexes pour ériger les cathédrales ? Nous pouvons très bien nous passer des mathématiques pour construire nos maisons suivant des règles basiques de l’art qui ont fait leur preuves comme le font encore aujourd’hui de nombreux artisans en France. Et d’ailleurs doit-on rappeler que ces ordinateurs et ces armées d’ingénieurs n’ont pas pu empêcher les deux tours du World Trade Center (pourtant parmi les plus modernes du monde) de s’effondrer le 11 septembre 2001 ? On le voit l’arrogance du « tout mathématique » ne sert ici à rien, au contraire il conduit au gigantisme destructeur.

Certes il y a une difficulté : comment empêcher notre cerveau de compter ?

C’est l’argument des pro-mathématiques par excellence : ils nous disent en cœur « mais voyons, comment empêcher le cerveau de naturellement compter le nombre de pommes qu’il y a sur une table par exemple ? ». Cet argument est complètement fallacieux. Regardons plutôt du coté de la nature…certaines espèces d’oiseaux peuvent avoir l’intuition du nombre de proies ou prédateurs à la simple vue de ceux ci, à condition que le nombre soit inférieur à 5. Nous disposons, chez les êtres humains, à peut près des mêmes capacités: observez 4 grains de riz : vous n’aurez pas besoin de compter 1 2 3 4 pour savoir qu’il y en a 4. Votre cerveau à la simple vue sait qu’il y en 4. Cela se complique si vous regardez cette fois 6 grains de riz : vous constaterez que vous serez obligé de les compter pour savoir qu’il y en a bien 6 et pas 7 ou 5. Cela prouve bien que tant que nous restons dans des proportions raisonnables, des chiffres inférieurs à 5, nous n’avons pas besoin de compter. C’est un appel indirect à la sobriété et à une révolution dans nos modes de consommation : ne jamais dépasser 5 au risque de faire compter notre cerveau et d’entrer à nouveau dans un cercle vicieux mortifère que sont les mathématiques.

Nous travaillons au sein du réseau « sortir des mathématiques » à différents scénarios de sortie progressive de l’ arithmétique en France dans un premier temps (nous l’estimons possible en France pour l’année 2025) puis en Europe. Plusieurs étapes doivent être envisagées : la sortie de la géométrie pour 2035 puis la sortie de l’analyse en 2050. Ces scénarios ont été élaborés en dehors de toute pression idéologique productiviste (ne jamais aller plus loin que le nombre 5 c’est possible). Le professeur Stéphane Pomme, qui a quitté le département de mathématique du CNRS il y a dix ans, constatant l’opacité et la dangerosité de cette discipline, a d’ailleurs décrit les grandes lignes de ce scénario dans son dernier livre « la face cachée des mathématiques ».

Vous pouvez nous contacter pour en savoir plus à : sortirdesmathematiques@gmail.com

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Et si, avec ce raisonnement, l'on remplaçait mathématique par nucléaire ?

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11 novembre 2018 7 11 /11 /novembre /2018 10:18

Histoire de rafraîchir les mémoires…

Appel du Conseil National de la Résistance

Appel lancé en 2004 par les anciens du CNR de 1944... auquel il est bien temps de répondre !

Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle.

Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et sœurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste.

Mais cette menace n’a pas totalement disparu et notre colère contre l’injustice est toujours intacte.

Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d’accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais :

Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l’anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la clandestinité le 15mars1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des " féodalités économiques", droit à la culture et à l’éducation pour tous, une presse délivrée de l’argent et de la corruption, des lois sociales ouvrières et agricoles, etc.

Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales,alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’ Europe était ruinée ?

Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.

Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau "Programme de Résistance " pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l’intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.

Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous.

Nous n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.

Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection : " Créer, c’est résister. Résister, c’est créer ".

Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey.

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30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 20:06

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19 octobre 2018 5 19 /10 /octobre /2018 12:16

Percée du PTB aux élections communales et provinciales belges : réaction du PCF

Le PCF félicite et salue chaleureusement les résultats obtenus par le Parti du Travail de Belgique, qui a réalisé une percée électorale historique dans toute la Belgique lors des élections communales de ce 14 octobre 2018. Une réussite majeure, d’abord à Bruxelles où il s’impose en nombre en passant de 2 à 36 élus, mais également en Flandre et en Wallonie avec des scores importants, dépassant même parfois les 20% dans certaines communes de la région liégeoise. Au niveau fédéral, le PTB multiplie par trois son nombre d’élus locaux en passant de 50 à 156 élus.

 

Ces résultats confirment la place du PTB comme force politique avec laquelle il faut compter en Belgique en lui donnant un ancrage local renforcé. Ils sont le fruit d’un travail militant considérable qui a permis d’imposer dans le débat public les thématiques sociales, écologiques et démocratiques.

 

Les membres du PCF résidant en Belgique ont été nombreux à voter pour le PTB, voire à accompagner la campagne dans certaines localités. Le PCF poursuit le dialogue et l’échange avec le PTB, notamment à travers la construction de solidarités entre les élus communistes français et les élus PTB.

 

Ce résultat marque en outre une étape dans la crise politique belge. Les libéraux du premier ministre Charles Michel essuient un échec. La percée du PTB, avec celle des Verts, s’accompagnant d’un important recul du PS, redessine le paysage de la gauche belge. La droite radicale et l’extrême droite, même après le récent scandale ayant révélé les liens entre la N-VA, parti membre du gouvernement fédéral, et une organisation étudiante néo-nazie, consolide ses positions en Flandre. Cela montre que la construction d’une perspective combative de gauche à vocation majoritaire reste plus que jamais urgente et nécessaire.

 

 

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18 octobre 2018 4 18 /10 /octobre /2018 08:09
ASSEMBLÉE. PCF : POUR UN BUDGET SOCIAL ET ÉCOLOGIQUE
Jeudi, 18 Octobre, 2018

Les parlementaires communistes ont présenté un contre-budget à celui du gouvernement.

Que faire face au « budget des riches bis » examiné à l’Assemblée ? « Nous avons choisi de défendre plusieurs axes : le pouvoir d’achat, une fiscalité plus juste et la transition écologique », a annoncé hier le député PCF Fabien Roussel, en dévoilant plusieurs « mesures d’urgence » élaborées par les parlementaires communistes de l’Assemblée et du Sénat. Ils proposent ainsi de faire passer le Smic de 1 150 euros à 1 500 euros en quatre ans, de ramener la TVA à 19 %, de limiter les écarts de salaires, et de revaloriser les pensions inférieures au seuil de pauvreté. « Il est possible de faire gagner aux retraités 150 à 200 euros par mois en revalorisant le point, en rétablissant la demi-part des veuves, en augmentant la majoration pour ceux qui ont élevé trois enfants et en supprimant la taxe Casa (contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie – NDLR) », pointe le député du Nord. Loin de vouloir « servir la soupe à ceux qui ont déjà l’assiette pleine », le député Jean-Paul Dufrègne invite, lui, à rétablir et à renforcer l’ISF, et à supprimer la flat tax et le Cice, en plus de consolider la taxe sur les transactions financières. Un impôt progressif allant de 15 % à 33,3 % pour les entreprises, et s’étalant sur 9 tranches pour celui sur le revenu est aussi défendu.

Une réorientation de la BCE

Le chantage à la dette et le fléau de la fraude fiscale ont aussi été ciblés hier lors de la présentation de ce « remaniement budgétaire ». « Chaque année, sur 10 euros empruntés par l’État, un seul va au développement futur de la nation. Les neuf autres servent à s’acquitter de la rente insupportable que nous versons aux marchés financiers », s’indigne le sénateur Pascal Savoldelli, qui appelle à un changement de paradigme par la relance, comme au Portugal, et par une réorientation de la BCE. « On nous dit que chaque bébé naît avec 32 000 euros de dette, mais si on met un terme à la fraude fiscale, chaque bébé aura 100 000 euros de crédit pour financer sa vie ! » relance le sénateur Éric Bocquet. Les élus, qui veulent augmenter la dotation versée aux collectivités de 2,5 milliards d’euros par an pendant cinq ans, relancer une forme de taxe professionnelle et « prélever à la source des bénéfices » les impôts des multinationales, veulent aussi développer une fiscalité dédiée à la transition énergétique : création d’un livret pour la mobilité verte, abaissement du taux de TVA pour les transports publics et le traitement des déchets, et instauration d’un « impôt pour la planète », payé par les grandes entreprises.

Aurélien Soucheyre
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17 octobre 2018 3 17 /10 /octobre /2018 19:16
 
 
 
 

On peut désapprouver les réactions outrancières de Mélenchon et d'autres députés "insoumis" lors de la perquisition dans leurs locaux, mais l'essentiel n'est pas là.

Comme le dit fort bien Jean-Paul Lecoq député communiste ce 17 octobre : "Décidément sous "l’air" Macron, la démocratie respire bien mal...

L’opération de police organisée dans les locaux de la France Insoumise et les logements privés de plusieurs de ses élus et collaborateurs, d’une dimension visiblement disproportionnée et réservée habituellement au grand banditisme, menée sous l’autorité non pas d’un juge mais d’un Procureur, interroge une nouvelle fois sur le respect des libertés individuelles et collectives sous la Présidence Macron.

Nombre de responsables associatifs et syndicaux en savent déjà malheureusement quelque chose !

Une perquisition qui tombait à point nommé comme pour faire diversion le jour d’un remaniement ministériel qui mettait fin à deux semaines d’un suspense pathétique.

Je condamne ce recours qui me parait excessif à la force publique comme je condamne le traitement différencié dont est la cible la France Insoumise et ses dirigeants.

En effet, aucune des procédures judiciaires ouvertes, et elles sont nombreuses, contre des élus de la République en Marche n’a donné lieu à un tel déploiement de moyens et un tel traitement.

Tous les citoyens doivent être égaux devant la justice et non bénéficier d’un traitement de défaveur en raison de leurs opinions politiques ou syndicales.

Loin de moi l’idée de remettre en cause l’institution judiciaire et encore moins la séparation des trois pouvoirs de notre République à laquelle je suis particulièrement attaché (je dénonce assez l’empiétement de l’exécutif sur le législatif !), sauf que contrairement aux autres situations touchant des organisations politiques comme pour le FN ou le MODEM, où les perquisitions entraient dans le cadre d’une information judiciaire sous l’autorité d’un juge, celle d’hier a été conduite dès le stade d’une enquête préliminaire par un Procureur placé sous l’autorité du ministre de la justice et avec un déploiement de moyens disproportionné.

Pour que cette suspicion de téléguidage politique ne puisse plus avoir lieu, il suffirait de couper le lien entre les procureurs et l’exécutif, ce que ce gouvernement, comme les précédents, se refuse de faire...

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17 octobre 2018 3 17 /10 /octobre /2018 16:40

PCF - Parti Communiste Français

La dictature du président R.T. Erdogan vient de procéder à une nouvelle vague d'arrestations au sein du Parti démocratique des peuples (HDP) et du Congrès pour une Société Démocratique (DTK). Plus de 200 dirigeants de ces formations, essentiellement des Kurdes mais aussi des journalistes, sont désormais derrière les barreaux parce qu'ils s'opposent démocratiquement à la politique répressive de l'AKP qui a placé le pays sous le joug de la terreur et au bord du gouffre économique. Dans la perspective des élections municipales de mars 2019 le pouvoir veut étouffer la contestation qui grandit et éliminer le HDP. Cette violence est vouée à l'échec car les démocrates de Turquie poursuivent avec détermination leur combat courageux pour la liberté. R.T. Erdogan n'est pas parvenu à briser leur résistance.

Le PCF exprime sa solidarité avec les 6000 dirigeants kurdes incarcérés et appelle à leur libération. Il condamne cette violence répressive et appelle la France et l'Union européenne à cesser leur complicité coupable avec ce régime qui piétine les droits humains.

 

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17 octobre 2018 3 17 /10 /octobre /2018 04:27
 
 
 

Communiqué du PCF - Parti Communiste Français

MASSACRE DU 17 OCTOBRE 1961 : L'HEURE EST 
A La RECONNAISSANCE OFFICIELLE DE CE CRIME D’ÉTAT INDISSOCIABLE DU COLONIALISME (PCF)

Le 57e anniversaire du massacre du 17 octobre 1961 intervient à quelques semaines de la reconnaissance officielle par le président Macron de la responsabilité de l’État dans l'enlèvement, la torture et l'assassinat de Maurice Audin, mathématicien, militant communiste engagé aux côtés du peuple algérien dans sa lutte pour l'indépendance.

La mise à mort, ce 17 octobre 1961, par la police française d'au moins 200 manifestant-e-s algérien-ne-s venu-e-s défiler, souvent en famille, protestant pacifiquement contre le couvre-feu imposé par le préfet de police, Maurice Papon, pour la paix et pour l'indépendance de l'Algérie a été couverte et encouragée par les plus hautes autorités de l’État.

Comme si la mort violente de près de 300 morts en 3 mois de répression policière en région parisienne ne suffisait pas, les événements du 17 octobre, les morts et les rafles et 11 000 arrestations de même que ces 3 mois de terreur ont été sciemment occultés pendant des décennies tout comme les massacres de Sétif (8 mai 1945), les massacres de 1947 à Madagascar, et Charonne (février 1962) par un État colonial prêt à utiliser toute la violence possible pour réduire à néant l'aspiration à une Algérie libre, indépendante et souveraine. De même, la connivence de l’État et de l'OAS qui organisa attentat sur attentat à Paris et Alger a été délibérément minorée au cours des années suivantes.

Rendre hommage aux victimes du 17 octobre c'est pour la France reconnaître par la voix de ses plus hautes autorités d'aujourd'hui son entière responsabilité dans la guerre coloniale et les crimes d’État commis contre le peuple algérien.

C'est contribuer à restaurer la dignité des victimes et la dignité de la République, c'est prendre en considération la douleur des victimes brisées, civiles ou militaires, la douleur des familles et répondre à l'exigence de vérité et de justice des Algérien-ne-s et Français-es de 2018.

Le Parti communiste français, avec ses militant-e-s et représentant-e-s élu-e-s, participera comme chaque année aux hommages et commémorations des victimes du massacre du 17 octobre 1961 qui se dérouleront demain mercredi, et appelle la population à se joindre en nombre aux cérémonies organisées en France.

Parti communiste français
Paris, le 16 octobre 2018

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BRUNO FORNACIARI

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