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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 10:52
Chassaigne : "Mélenchon est dans le formatage politique"

Mélenchon ou Chassaigne? Si les délégués communistes ont fait savoir, dimanche, qu'ils soutenaient la candidature du président du PG dans la course à la présidentielle, les militants du PCF auront tout de même le choix. Le 18 juin prochain, ils leur faudra départager trois postulants: Emmanuel Dang Tran, seul candidat opposé à la stratégie du Front de gauche, le favori Jean-Luc Mélenchon, donc, et son principal rival, André Chassaigne, qui explique sa stratégie au JDD.fr.

André Chassaigne se "crève la paillasse"

André Chassaigne croit toujours en ses chances de représenter le Front de gauche à la présidentielle. (Maxppp)

 

Vous avez finalement choisi de maintenir votre candidature. Pourquoi?


Il y avait une très forte demande de la part de nombreux délégués communistes. La preuve en est, c'est que le bulletin de vote proposant différentes candidatures a été voté à 80%. C'était incontournable pour que les communistes puissent se mobiliser derrière le candidat qui sera retenu à l'arrivée. Si l'on n'avait pas soumis au vote ma candidature, cela aurait créé beaucoup de frustration et de déception, avec le sentiment que la décision était prise d'en haut.

 

 

Avant cette conférence, il y avait un accord global entre le PCF et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon concernant les législatives et la présidentielle. Ne craignez-vous pas que votre candidature fasse éclater cet accord et donc le Front de gauche?


Si le Front de gauche s'appuyait uniquement sur une candidature incontournable qui serait celle de Jean-Luc Mélenchon se serait dramatique. Cela voudrait dire que le rassemblement ne tiendrait pas longtemps. Quel que soit le candidat (choisi), le rassemblement continuera et je m'investirai sans arrières pensées.

"Il y a toujours la possibilité d'une surprise"

Pensez-vous faire campagne différemment de Jean-Luc Mélenchon?


Aujourd'hui, dans la grande masse des citoyens, il y a une forme d'indignation et de rejet qui se manifeste par rapport à la politique institutionnalisée, super médiatisée autour de personnalités. Le Front de gauche devrait montrer une autre façon de faire de la politique, très collective, un peu comme ce qui s'est passé lors du traité constitutionnel européen. Il n'y a pas ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. Jean-Luc Mélenchon est dans le formatage politique en ce sens qu'on veut nous obliger à réduire la politique à des personnalités. Sa campagne est faite sur des prestations télévisées, sur des buzz, sur des coups de gueules. Cela peut paraître séduisant car médiatique mais je pense que cela ne correspond plus aux attentes d'aujourd'hui.

 

 

Vous espérez devancer Jean-Luc Mélenchon lors du vote des militants du PCF?


Je ne pense pas que la question se pose comme cela. Il y a eu un choix majoritaire à la conférence nationale (qui s'est prononcée très largement en faveur de Jean-Luc Mélenchon, tout en laissant le choix aux militants entre plusieurs candidats, ndlr) qui est le reflet de ce que pensent majoritairement les communistes. Mais si je maintiens ma candidature, c'est que je pense qu'elle pourrait mieux porter le discours collectif. Il y a toujours la possibilité d'une surprise et de remporter le vote.

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 11:27
EELV dévoile ses thèmes de campagne pour 2012

Dans l'Humanité de demain, lundi, notre analyse: Programme et positionnement politique, Europe écologie les Verts reste ambigü

Les délégués Europe Ecologie-Les Verts au congrès de La Rochelle ont adopté ce samedi soir "par consensus" les premières orientations du projet 2012, "feuille de route" pour la présidentielle. Une nouvelle étape est prévue aux Journées d'été d'EELV à Clermont-Ferrand (18-20 août), avant que le projet final ne soit acté avant la fin de l'année. (à lire: Hulot et Joly se déchrient à propos de Borloo)

 

 

Le projet EELV se décline en cinq grands thèmes :

"Vivre mieux en préservant l'humanité et la planète",

"une économie écologique et solidaire",

"vivre ensemble dans une société ouverte et réconciliée",

"de l'oligarchie à la démocratie réelle" et

"un monde de paix et de justice".

 

Parmi les principales propositions, figurent :

  1. la nécessité d'une mutation énergétique permettant l'arrêt du nucléaire en 20 ans"
  2. "une réorientation de la politique des déplacements avec un plan massif d'investissement dans les transports collectifs et la reconversion de l'industrie automobile"
  3. "un plan d'investissement massif pour la réhabilitation thermique des bâtiments"
  4. "la mutation de l'agriculture vers une agriculture de qualité et durable"
  5. "une loi d'urgence écologique dès l'été 2012 reprenant les conclusions du Grenelle abandonnées".

Parmi les propositions économiques et sociales, sont aussi cités

  1. "la reprise de la réduction de la durée hebdomadaire du travail"
  2. "un système fiscal plus juste"
  3. "la relocalisation de l'économie".

Le projet EELV s'effectue dans "une démarche participative" avec les militants, notamment par les rencontres des "Jeudis de l'écologie", des conventions, des contributions et amendements des groupes locaux, a précisé Denis Baupin, en charge du projet à EELV avec Lucile Schmid et Anne Souyris. "Avec ces orientations, le mouvement a dorénavant une feuille de route à la fois pour la campagne présidentielle et les négociations programmatiques avec les partenaires de gauche", a déclaré à l'AFP Denis Baupin. Un nouveau rendez-vous avec le PS sur le programme est d'ailleurs prévu le 16 juin.

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 10:14

 

POLITIQUE -  le 5 Juin 2011

 

Jean-Louis Borloo fait les yeux doux à Dominique de Villepin

 

 

Candidat à la présidentielle sans se déclarer officiellement, Jean-Louis Borloo poursuit ses gesticulations pour se faire une place sur l'échiquier politique français. Après avoir rassemblé les ex-centristes de l'UMP autour de sa bannière, après avoir fait des appels du pied au Modem de François Bayrou, l'ex-ministre d'Etat de Nicolas Sarkozy explique ce dimanche vouloir "réfléchir à l'avenir" avec l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin. "On peut se parler, on se connaît et on s'estime. Il a une dimension internationale et son discours à l'Onu a marqué. On peut réfléchir ensemble à l'avenir du pays", a déclaré le président du Parti radical dans un entretien publié par Le Parisien.

Jean-Louis Borloo, qui a quitté l'UMP et s'efforce de réunir plusieurs formations du centre, affirme "se préparer pour gagner" l'élection présidentielle de 2012, même s'il n'est pas officiellement candidat. "Je suis bien dans cette démarche (de construire un projet présidentiel). J'avance". Interrogé sur François Bayrou, l'ancien ministre le dit "expérimenté" mais "ne connaît pas ses objectifs" pour 2012.

Quant à l'écologiste Nicolas Hulot, qui a semé le trouble ce week-end lors du congrès d'Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) en révélant avoir discuté avec Jean-Louis Borloo "en amont" de sa candidature, l'ex-ministre de l'Ecologie dit avoir de l'estime pour son travail lors du Grenelle de l'environnement. "Je suis convaincu que nous aurons d'autres occasions de débattre ensemble de manière non dogmatique mais je n'ai évidemment pas à m'immiscer dans les primaires d'EELV", ajoute Jean-Louis Borloo.

 

  • A lire:

Les pas de deux de Jean-Louis Borloo

En attendant d’y voir plus clair dans le paysage politique, l’ex-ministre de l’Environnement travaille le créneau des voix centristes. Lire la suite..

 

  • A lire aussi:

La confédération centriste pour faire gagner la droite

Reconstitution de ligue dissoute ? La Confédération des centres était une hypothèse de travail. Elle est désormais sur les rails. Lire la suite...

 

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 07:05

Jusqu'alors feutré, le mano a mano entre Nicolas Hulot et Eva Joly s'est corsé ce samedi. Les deux candidats à la candidature d'Europe écologie les Verts (EELV) à la présidentielle viennent de s'adonner à une passe d'arme au congrès d'EELV à La Rochelle.

L'idée d'un partenariat avec l'ancien ministre de l'Environnement centriste Jean-Louis Borloo, évoquée par l'ex-animateur de TF1 Nicolas Hulot, puis relativisée samedi, a été fustigée par l'ex-magistrate Eva Joly, 67 ans, pour qui son rival s'est discrédité. Cette dernière juge impensable tout rapprochement avec Jean-Louis Borloo. «Je n'envisage pas de m'allier avec le meilleur élève de Nicolas Sarkozy. Borloo voulait être le Premier ministre de Sarkozy. Ce qu'a fait Nicolas Hulot, pour moi, le disqualifie», a-t-elle dit aux journalistes.

Cécile Duflot, déjà en place depuis 2006 chez les Verts, a également écarté catégoriquement l'option Borloo à son arrivée au congrès. «La position d'Europe Ecologie-Les Verts est très claire: aucune alliance avec aucun représentant de la majorité présidentelle quel qu'il soit, fut-il sympathique», a-t-elle dit, estimant que Nicolas Hulot s'était montré en parlant de cette option «un peu ramolli en fin de soirée».

Après de premières déclarations vendredi où il disait avoir pensé dans le passé à un tandem avec Jean-Louis Borloo pour 2012, Nicolas Hulot a réitéré samedi sa préférence pour un partenariat avec les socialistes, tout en cultivant l'ambiguïté. «On aime bien dans notre pays pouvoir mettre les gens dans des colonnes. Je me reconnais spontanément depuis longtemps dans les valeurs de la gauche. Pour autant, ce qui va m'intéresser si je suis choisi comme candidat, c'est de faire en sorte d'aller convaincre des gens d'où qu'ils viennent.» Il ne semble toujours pas écarter l'idée d'un rapprochement avec Jean-Louis Borloo, si celui-ci fait un pas.

 

  • Pierre Laurent "pas rassuré"

Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, s'est dit ce samedi "pas rassuré pour l'avenir de la gauche" après les déclarations de Nicolas Hulot sur Jean-Louis Borloo, candidat à la primaire d'Europe Ecologie-Les Verts à La Rochelle: "Quand j'entends le débat d'hier à La Rochelle entre les candidats d'EELV, je ne suis pas franchement rassuré pour l'avenir de la gauche. On commence à avoir du mal à savoir si leur débat, c'est savoir s'il faut ou pas s'allier à Jean-Louis Borloo. C'est quand même extrêmement inquiétant sur le paysage politique. Dans ces conditions-là, il faut vraiment que le Front de gauche s'affirme", a-t-il dit, en soulignant l'"impératif besoin" que le PCF aille "à la présidentielle avec le Front de gauche".

 

 

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 08:05
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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 00:28

 

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 04:11

 

Laurent Wauquiez qui ne doit pas savoir ce qui signifie perdre son emploi et devoir survivre avec 460 euros par mois propose de "plafonner le cumul de tous les minima sociaux" et faire travailler gratuitement, 5 heures par semaine, celles et ceux qui se trouvent exclus du marché du travail.

 

Au moment même où le gouvernement peaufine sa réforme de l'ISF dont 1 900 foyers sortiront grands bénéficiaires avec un gain de 300 millions d'euros, le ministre n'affiche d'ambitions sociales que pour les priviligiés, actionnaires, rentiers et très hauts revenus.

 

La crise financière et la politique de Nicolas Sarkozy aux ordres des directives de l'Europe libérale ont cassé des centaines de milliers d'emplois et quand la situation exige d'augmenter significativement les salaires - et les minimas sociaux -, de créer des emplois stables, ce gouvernement cherche à opposer les travailleurs sans emploi aux travailleurs précaires et les travailleurs français aux travailleurs étrangers, en suggérant de priver de protection sociale pendant 5 ans les travailleurs immigrés légaux. Cette dernière "proposition" est aussi illégitime que scandaleuse et n'est rien d'autre qu'une incitation au travail non déclaré dont les premières victimes seront tous les travailleurs.

 

Ceux qu''il faut plafonner sont les très hauts revenus et les revenus du capital.

 

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Le PCF propose :

 

- l'augmentation immédiate du SMIC à 1600 euros bruts et l'augmentation significative des salaires et minima sociaux, d'abord en diminuant drastiquement la part des profits des entreprises qui est aujourd'hui captée par la finance,

 

- l'interdiction de tout licenciement aux entreprises qui distribuent des dividendes,

 

- la création de nouveaux pouvoirs d'intervention pour les salariés dans leur entreprise pour leur permettre de décider de l'utilisation des profits dégagés par son activité,

 

- un changement des critères du crédit bancaire et des aides publiques pour réorienter l'argent au service des besoins humains,

 

- une réforme de la fiscalité réellement progressive qui augmente la contribution des revenus du capital et des plus hauts revenus.

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 12:00

Ce que l'on sait de source sûre, c'est que DSK aime les femmes, les belles voitures et notamment les "Porsche", qu'il aime les beaux quartiers et notamment la Place des Vosges quartier huppé à Paris, et qu'il est socialiste. ÇA, c'est un acquis.

Certain attendent le mais si, (les sondeurs, ses partisans au PS, ses amis dont Rahmzy  de la Porsche, des cadres UMP et Pierre Moscovici), d'autres le redoutent, Mme Royale, Martine Aubry et ceux qui restent  à la candidature à la primaire.

Ce dont nous ne sommes pas sûr. Ira-t-il ou pas. Si oui, sera-t-il le candidat socialiste issu des primaires. Et si oui, s'engagera-t-il sur le programme ou le projet socialiste dont l'accouchement difficile n'est pas terminé ?

Rien n'est moins sûr. Si l'on suit P. Moscovici son poisson pilote et porte parole officieux, :"Le prochain Président de la République de gauche (la précision est utile) ne doit pas être un clone de François Mitterand(...) ne soyons pas dans l'imitation ou la nostalgie. Imaginons autre chose."

Au moment ou l'on célèbre les 30 ans de la victoire de Mitterrand en 1981, cela vaut d'être dit.

D'autant que P. Moscovici précise dans un article du "Monde" que le projet de son parti ne doit pas être un "carcan", que DSK DG du FMI pourrait y ajouter sa "patte". Et de poursuivre :" sur les 30 mesures du projet, notre candidat pourra en choisir 5 ou 10. Il pourra aussi établir des priorités, en reporter d'autres et ajouter les siennes." Au fond le texte élaboré par les instances est tout au plus perçu comme "une boite à outils".

Ce qui est sûr, c'est que rien ne l'est.

Martine Aubry pourrait être candidate et s'il elle ne l'était pas, Benoît Hamon pourrait l'être afin dit-il ""qu'aucune des demandes des Français(sur la retraite à 60 ans, l'augmentation des salaires, la nécessité de développer les services publics, la remise en cause des politiques libérales européennes) n'est représentée dans le débat des primaires.

Cela a le mérite d'être rappelé, mais là encore, rien n'est moins sûr.

 

Ce qui est sûr en revanche, c'est que l'on a du mal à suivre.

Pour les adhérents socialistes, il va leur falloir dépatouiller tout cela et choisir. Mais choisir qui, ou quoi ? Et pourquoi ?

Aïe, aïe, aïe !

Ne pas savoir pour quoi, ni pour qui voter, c'est casse tête!



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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 04:40

 

 

 

 

 

 

 

Porsche-DSK : "un faux débat" (Jouanno)

La ministre des Sports et conseillère politique de l'UMP, Chantal Jouanno, a évoqué dimanche l'éventuel penchant de Dominique Strauss-Khan pour le luxe, suite à la photographie le montrant en train de monter dans une porsche.

"Pour moi c'est un non débat, c'est un faux débat de savoir si c'est la voiture de son ami et combien elle coûte, le vrai sujet c'est 'qu'est-ce que Dominique Strauss-Kahn veut engager comme réformes ?' et 'est-ce qu'il va sortir de sa schizophrénie où il demande en France d'augmenter le Smic et en Irlande de le baisser, de baisser les salaires", a dit la ministre.

 

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Bien entendu, on ne peut juger un homme politique ni par ses costumes, ni par sa (ses) voitures, ni par son train de vie ou sa fortune. C'est le projet politique qu'il propose, les actes concrets qu'il produit lorsqu'il est en responsabilité qui sont déterminants. Mais quand même, cela donne une indication de qui il est, ou est devenu, de ses goûts et de ce qu'il montre volontiers. La Porshe, est-ce un message , ou s'est-il laissé "pièger", comme Laurent Blanc pour les quotas.

 

Pour un homme dont on clame la grandeur d'expertise et la capacité à devenir le Président de la République ( il est soutenu par nombre de socialistes et les sondages, ainsi que le candidat souhaité par l'UMP et Sarkozy) l'image semble se brouiller quelque peu eu égard aux défis qu'il faut relever et notamment le  pouvoir d'achat des masses populaires (il montre le sien) et l'emploi (il en a un au FMI)  et le logement (il en a un Place des Vosges à Paris dans un arrodissement huppé de la capitale).

Pour être ou devenir celui qui va changer la vie des pauvres gens, ceux qui en ont besoin; pour les représenter et être leur candidat, il va falloir faire un effort, un gros effort.

 

Sur le casting, sur l'image, et aussi sur la politique. Mais attention, pas de démagogie. Il ne va quand même pas se déplacer à vélo désormais et cacher ses amis fortunés . Quoique !

 

Quand Pompidou roulait en Porsche et Fillon en Ferrari

Les photos de Dominique Strauss-Kahn montant à bord d'une Porsche ont créé la polémique. Mais, bien des années avant, Georges Pompidou circulait à bord de l'une de ces voitures allemandes. Véritable passionné de belles voitures, François Fillon aime rouler en Ferrari.

pompidou porsche

Georges Pompidou, sa femme Claude et leur Porsche. (leblogauto.com)

 

Pour Jean-Christophe Cambadélis, c'est n'est qu'une "faute d'attention". Mais les photos de DSK, en compagnie de son épouse Anne Sinclair, montant dans une Porsche – et surtout la symbolique qu'elles représentent – ont alimenté la polémique. "Pour lui, ce n’est que le début de l’histoire. Il est passé ni dans la machine à laver, ni au séchage. Nous, on y est tous les jours. Les médias et ses amis socialistes vont le broyer", a confié un proche de Nicolas Sarkozy au JDD. Pour sa défense, les proches du patron du FMI – dont la déclaration de candidature à la primaire socialiste est attendue – ont indiqué que le bolide ne lui appartenait pas. La Porsche a été prêtée à Dominique Strauss-Kahn par un de ses amis, Ramzy Khiroun, porte-parole du groupe Lagardère.

Pourtant, DSK n'est pas le premier homme politique français a affiché son goût pour les belles voitures. D'autres personnalités, de droite cette fois, l'ont fait avant lui. Sans que cela ne crée la polémique. Ainsi, Georges Pompidou – président de 1969 à 1974 – possédait sa propre Porsche, qui était régulièrement aperçue à l'Elysée. Selon le site Vroom.be, le chef de l'Etat avait acheté cette voiture allemande en 1962. Il s'agissait d'un modèle 356 B T6, produit en série de 1948 à 1965, qui allait inspirer quelques années plus tard la célèbre 911.

 

 

Cette Porsche dont les anti-DSK voudraient faire un symbole

 
 

 

Photo de Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair, à Paris, 28 avril 2011, devant une Porsche, publiée par l'AFP, sans signature.

Photo de Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair, à Paris, 28 avril 2011, devant une Porsche, publiée par l'AFP, sans signature.AFP/-


 

 Le patron du FMI et sa femme, Anne Sinclair, sont debout à côté du luxueux bolide, une Panamera, en illustration d'un article du Parisien racontant comment le couple recherche en secret un local de campagne pour 2012...

Depuis, l'entourage de DSK précise que la voiture n'est pas la sienne. Et qu'il ne visitait en rien un futur QG... Selon la rédaction en chef photo de l'AFP, jointe par Le Monde.fr, le cliché, qui n'est pas signé, a été prise par un "pigiste". "Nous avons d'autres photos sur lesquelles on voit le couple monter dans la voiture, mais nous ne les avons pas publiés car elles n'étaient pas de bonne qualité", ajoute-t-on. Jeudi, le site de l'Express ajoutait que cette voiture appartiendrait à Ramzi Khiroun, porte-parole du groupe Lagardère, ami proche du directeur du FMI.


Les opposants de Strauss-Kahn n'ont pas attendu ces précisions pour s'emparer de l'image et reprendre le refrain des critiques sur son train de vie. Pierre Moscovici, proche du patron du FMI, a beau affirmer qu'il "faut prendre tout cela avec beaucoup de détachement", l'épisode pose de vraies questions sur DSK et sur sa communication dans la campagne pour 2012.

Les critiques contre DSK, "la gauche Porsche". Confronté au cliché sur BFM-TV, Brice Hortefeux s'est fait un plaisir d'ironiser : "Cela signifie que le Parti socialiste évolue curieusement. En 1981, c'était le poing et la rose. Aujourd'hui, c'est la Porsche au volant", dit le probable futur directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, dans un extrait mis en ligne par Le Post.fr.


A gauche également, on trouve des commentateurs pour fustiger "Dominique Strauss-Kahn ou la gauche Porsche", comme sur ce blog pro-Ségolène Royal.

Parmi les commentateurs, Hervé Gattegno, rédacteur en chef du Point, a lui aussi un jugement sans appel, voyant dans cette Porsche "un premier accroc sur la carrosserie d'une candidature jusqu'ici... nickel. (...) L'image de cette voiture de sport ressemble à un symbole fâcheux pour quelqu'un qui sait qu'il devra rassembler les socialistes puis la gauche – et que beaucoup des critiques qui lui sont faites tiennent à sa situation de fortune, à son éloignement vis-à-vis des Français, à son rôle au FMI, c'est-à-dire au cœur du capitalisme mondial".

"Une campagne de boules puantes." En réponse, des soutiens de DSK ont vite dénoncé une "polémique indigne", à l'image de Pierre Moscovici, cité par L'Express.fr : "Les campagnes de boules puantes se retournent toujours contre leurs auteurs. Les Français n'ont pas oublié l'image du Fouquet's et de la retraite de Nicolas Sarkozy sur le yacht de Vincent Bolloré, pas plus que les cadeaux offerts par le bouclier fiscal."


On sent que 2012 pourrait faire renaître les arguments selon lesquels on assiste à une campagne poubelle, émaillée de coups bas. Dans le cas de la Porsche, on note que le blogueur-chroniqueur-communicant Emery Doligé, classé à droite, s'est employé à créer le "buzz". De même qu'Arnaud Dassier, cet entrepreneur du Web proche de l'UMP, qui avait été très actif auprès de Nicolas Sarkozy jusqu'à sa victoire en 2007. Désormais associé au site d'information Atlantico, il a ironisé sur son compte Twitter : "Explosion de bling-blingomètre". Leurs arguments ont été repris et renouent avec l'un des principaux axes de critiques lancées par la droite contre DSK.

 

DSK bling-bling et pas "terroir", l'axe de la droite contre DSK. Avant l'épisode de la Porsche, on se rappelle la longue polémique déclenchée par une petite phrase de Christian Jacob, le patron des députés UMP : "Ce n'est pas l'image de la France, l'image de la France rurale, l'image de la France des terroirs et des territoires, celle qu'on aime bien", avait-il dit. Un "nuage de métaphores qui englobe une dénonciation des élites, du libéralisme économique, des Etats-Unis, et, par-delà, de l'argent, expliquait Pierre Birnbaum, professeur de sociologie politique et auteur de La France aux Français (Seuil, 2006). En réalité, c'est bien cela qui est visé : la vieille opposition entre la terre et l'argent." A la même époque, le député UMP adaptait une expression utilisée à l'époque de François Mitterrand, parlant de "gauche ultra-caviar".

Mais, avant cela, Nicolas Sarkozy lui-même avait déjà désigné la thématique du train de vie comme argument massue en cas de candidature de DSK : à côté du patron du FMI, lui-même passerait pour "un pasteur méthodiste". "Ma montre, à côté de la sienne, apparaîtra comme un vulgaire modèle", avait-il dit devant des députés UMP.

Il faut dire que Nicolas Sarkozy a fait l'objet de critiques similaires pour son côté "bling-bling". Une image qui lui reste collée à la peau malgré toutes ses tentatives de "représidentialisation"..

 
Quand on est présenté à longueur de temps comme le symbole de la «gauche caviar» ou de la «gauche bling-bling» et que l’on aspire à être le candidat socialiste à l’élection présidentielle, le bon sens veut que l’on se rapproche des classes moyennes et de l’électorat populaire, plutôt que de s’en éloigner. Un monde idéal voudrait que l’on s’en tienne aux engagements de fond plutôt qu’aux signes extérieurs de richesse. La réalité n’est pas faite ainsi, et pendant que François Hollande sillonne la France en se présentant comme «le candidat normal», DSK a commis une erreur de com’.

Critiques à droite, agacement à gauche 

Du pain bénit pour ses adversaires. Sur BFM TV, Brice Hortefeux a vu dans cette image «une évolution curieuse du Parti socialiste». «En 1981, c’était le poing et la rose, aujourd’hui, c’est la Porsche au volant», s’est amusé l’ancien ministre, devenu conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. Sur Twitter, le député Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, a pour sa part lancé un laconique «Bon courage et bonne chance le PS !».
Même au sein du PS, la photo suscite de l'agacement. Exemple avec ce billet publié sur un blog tenu par des militants proches de Ségolène Royal, et intitulé : 
«DSK ou la gauche Porsche».
«A ce rythme et avec de tels symboles, l'électorat populaire risque de perdre ses repères quand l'un des prétendants de gauche passe de la rose à ... la Porsche», écrit l’auteur de ce billet. «Ce n’est franchement pas très malin : DSK à Paris est suivi par vingt-cinq paparazzi et il se balade dans une voiture à 10 plaques», peste Olivier Dussopt, député socialiste de l’Ardèche, dans les colonnes du Parisien. Proche de François Hollande, Bruno Le Roux oppose quant à lui «la gauche Porsche» à «la gauche scooter» : «Au moins, François roule en deux-roues dans Paris…».

 

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 23:12

Myriam Martin et Christine Poupin ont été intronisées lundi dans leurs nouvelles fonctions de porte-parole du NPA en remplacement d'Olivier Besancenot qui a affirmé quitter avec "plaisir" ce poste pour "s'impliquer" davantage sur l'international.

Les deux femmes, déjà membres de la direction, avaient été désignées par 94% des votes exprimés lors du dernier Conseil politique national (26-27 mars).
"On est des porte-paroles mais on ne devient pas pour autant des professionnelles de la politique", a affirmé lors d'une conférence de press Mme Poupin, technicienne dans l'industrie chimique, au côté de Mme Martin professeur de lettres et d'histoire en lycée professionnel.
M. Besancenot quitte là avec "plaisir" une fonction qu'il occupait depuis plus de dix ans et pour laquelle il avait exprimé récemment sa lassitude. Mais le facteur de Neuilly "reste à la direction du NPA" et souhaite "s'impliquer notamment sur "les questions européennes et internationales".
"On ne pourra plus dire que le NPA est le parti de Besancenot", s'est félicité celui qui reste pourtant favori pour représenter le NPA à la prochaine présidentielle. Pour lui, le NPA met ainsi fin à "une contradiction entre "la personnalisation qu'(il) a utilisée à outrance" et son opposition proclamée à celle-ci.
Comme attendu, un appel au "rassemblement anticapitaliste" a été lancé pour 2012. Il devait être envoyé par courrier dans l'après-midi notamment au PCF, au Parti de gauche et aux "écologistes radicaux", mais pas à Europe Ecologie-Les Verts ni au Parti socialiste.
"Il y a une urgence à faire apparaître dans le débat politique le regroupement des anticapitalistes", a assuré Mme Poupin pour qui "il suffit de jeter un oeil même distrait sur le programme du PS pour s'apercevoir qu'on est dans la gestion du système".
Les militants devront "trancher l'orientation" du NPA sur la présidentielle lors d'une conférence nationale qui aura lieu a priori lors du week-end des 18 et 19 juin.
Interrogée sur un sondage CSA publié jeudi créditant M. Besancenot de 9% à 11% d'intentions de vote à la présidentielle, Myriam Martin a répondu que "les sondages prouvent au moins une chose, c'est qu'il y a de la place pour une alternative anticapitaliste".

 

AFP - avril 2011

 

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BRUNO FORNACIARI

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