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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 12:35

 


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Aperçu :
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 1706BabouseOn en a peu parlé (y compris dans nos colonnes), mais cela fait déjà plus d’un mois que les négociations entre syndicats de travailleurs et patronat au sujet des retraites complémentaires et de leurs régimes (Arrco – pour les salariés – et Agirc – pour les cadres) sont terminées. Retour sur une nouvelle atteinte à nos droits et à nos conditions de vie.

Petit rappel des faits
À l’origine, l’enjeu affiché de ces « tractations » n’était autre que la réduction du déficit annuel de l’Arrco et de l’Agirc, lequel déficit, à en croire les chiffres, s’élevait à près de cinq milliards d’euros en 2012. Mais sous ces motivations économes, se cachait, bien sûr, la sempiternelle volonté gouvernementale de dépouiller les plus démunis pour renflouer les caisses de l’État et les poches du patronat.
Du côté du Medef, on affichait jusque-là le désir de voir les pensions des retraités revalorisées de un point inférieur à l’inflation pour une durée de cinq ans minimum dès 2013… Ce qui se serait traduit par une baisse de 5 % du pouvoir d’achat des retraités et aurait conditionné – à la baisse – le calcul des retraites des salariés. L’organisation patronale souhaitait également s’attaquer aux pensions des veufs et veuves, en les indexant sur la durée du mariage des concernés.
Les syndicats de travailleurs, eux, demandaient une augmentation des cotisations patronales – en particulier celles des entreprises réalisant de gros bénéfices –, voire salariales, et ce afin de ne pas toucher aux revenus des retraités, pour la plupart déjà bien maigres. Devant l’intransigeance du patronat, la CGT et FO avaient quitté, début mars, la table des négociations, laissant la CFDT, la CFTC et la CGC négocier seules avec le Medef. Les trois organisations avaient alors vite fait savoir qu’elles étaient prêtes à accepter une désindexation des pensions (sans pour autant préciser le niveau !), mais seulement si, en contrepartie, le patronat acceptait le principe d’une augmentation des cotisations des employeurs…
Quant au gouvernement, il avait très vite annoncé qu’il était probable que les pensions octroyées par les régimes de retraite de base (Cnav et MSA) – dont la réforme est prévue pour cet été – connaîtraient, à terme, le même sort que les régimes complémentaires… Autrement dit, il entendait faire de la réforme des régimes de retraite complémentaire une réforme plus générale du régime de retraite dans son ensemble. Le Medef encourageait d’ailleurs l’État à s’engager dans cette voie, pourvu, bien sûr, que cette réforme n’implique aucune augmentation des cotisations patronales.

Les directions syndicales responsables
L’accord – dont l’enjeu était de taille ! – fut signé le 13 mars. Et ce qui se profilait dès le début des négociations s’est confirmé : les retraités voient leurs pensions sous-indexées par rapport à l’inflation depuis le 1er avril et, à partir du 1er janvier 2014, les travailleurs actifs supporteront à hauteur de 40 % l’augmentation de la cotisation pour l’Arrco et l’Agirc. Et le gouvernement, bien sûr, confirme son ambition de réformer dans cette veine-là les régimes de base… Une fois de plus, les directions syndicales n’ont pas été à la hauteur.Notamment  celles de la CFDT, de la CFTC et de la CGC (qui ont ratifié l’accord).
Une fois de plus, cette histoire ne fait que témoigner de l’impasse qu’incarnent ces négociations nationales. Le 11 janvier, de semblables avaient abouti, malgré les départs « enragés » de la CGT et de FO, à un accord national interprofessionnel instaurant une flexibilité synonyme de précarité et d’insécurité pour les travailleurs. Les retraités, mais aussi les salariés (actifs ou non), devront donc investir la rue et les entreprises par la grève et les manifestations pour, via des organisations syndicales réappropriées (et, donc, des bureaucraties dépassées), imposer la satisfaction de leurs intérêts immédiats. Le reste n’est qu’illusion, hypocrisie et mensonge.
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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 10:02

 

SOCIAL-ECO -  le 17 Mai 2013

 

Financement des retraites : la CGT a des propositions

 

 


La CGT propose une vraie réforme du financement des retraites, une mise à plat les règles du financement de la protection sociale en France. Comme traiter différemment les grands groupes et les petites entreprises.Eric Aubin explique comment aller chercher l’argent et pour quoi faire.


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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 16:37

Jean-Luc Mélenchon, en marge de la mobilisation contre l'ANI, le 5 mars 2013

Politique - le 26 Mars 2013

Tirs nourris au PS contre "la violence verbale" de Jean-Luc Mélenchon

Plusieurs personnalités du parti socialiste ont appelé ce mardi Jean-Luc Mélenchon à cesser ses attaques contre la politique gouvernementale et mis en cause ses "propos outranciers".

Ces prises de position interviennent après un week-end de polémiques et une intervention du co-président du Parti de gauche sur France Inter, au cours de  laquelle il a revendiqué un "dru et cru".

 

"Apprentis sorciers"

Lors d'un point presse ce mardi matin, l'une des porte-parole du PS, Annick Lepetit, a dénoncé les "apprentis sorciers" qui, de l'UMP concernant le projet de loi sur le mariage pour tous, à Jean-Luc Mélenchon, "jettent de l'huile sur le feu". Soulignant que le gouvernement et la majorité ne comptaient "pas céder à ces formes d'intimidation qui dénaturent le débat", la porte-parole a précisé qu'elle le disait "aussi pour Jean-Luc Mélenchon et le Parti de Gauche", qui, "en insultant le ministre des Finances et en tenant des propos outranciers ont insulté toute la gauche."

"Jean-Luc Mélenchon a choisi de s'illustrer par l'invective, la violence verbale, l'intimidation, et la brutalité des propos fait partie de son fonds de commerce. Non seulement il ne s'en excuse pas, mais il le revendique", a déploré Mme Lepetit, se demandant "jusqu'où mène la violence verbale".

 

"Donner des leçons"

De son côté, Thierry Mandon, autre porte-parole du groupe PS, a lancé dans les couloirs: "Il s'en est pris au ministre de l'Economie et des Finances, élu et réélu dans l'une des circonscriptions les plus ouvrières de France. Quand Jean-Luc Mélenchon aura fait ses preuves au suffrage universel direct dans une circonscription ouvrière, il pourra donner des leçons de gauche à ceux qu'il critique."

 

"Dans l'opposition"

Sur France 3 mardi, le président du groupe des députés socialistes à l'Assemblée, Bruno Le Roux, classe le cofondateur du Parti de gauche dans l'opposition. "Il n'est pas un allié, il est dans l'opposition depuis plusieurs mois, dans l'opposition la plus dure, la plus caricaturale, qui emploie des termes qui n'ont jamais été employés dans le débat politique à gauche. Il faut que cela cesse. Il faudrait que chacun ait le sens de l'intérêt national plutôt que de l'intérêt partisan."

Interrogé sur le score élevé de la candidate Front national à la législative partielle dans l'Oise ce dimanche, Julien Dray, ancien leader du courant Gauche socialiste, "ne tire pas un trait d'égalité entre Mélenchon et Le Pen", mais souligne qu'"on ne combat pas le FN en employant ses instruments. Attention à ne pas diviser la gauche au point, comme dans l'Allemagne des années 1930, de laisser le fascisme s'installer", met-il en garde.

 

"Manoeuvre"

Ce mardi matin, invité sur France Inter, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé "une manoeuvre montée par le Parti socialiste contre moi qui a essayé de m'accuser d'antisémitisme pour faire taire le débat sur sa responsabilité dans l'affaire de Chypre". Dans cette île, "un parlement national a voté contre des mesures proposées par un comité de l'Eurogroupe et on a décidé de s'asseoir dessus. C'est un événement immense dans la vie de l'Union européenne."

Vidéo: l'intervention de Jean-Luc Mélenchon sur France-Inter

 

Récusant toute forme d'outrance, le candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012 a mis en cause le traitement de l'information dans les médias, "intéressés à aucun raisonnement, aucun texte du congrès du Parti de Gauche (...) jusqu'à ce qu'il y ait le mot salopard: vous êtes des petits amusants, on vous manipule comme des pantins en agitant des chiffons rouges et vous rappliquez tous".

 

"La colère du peuple"

"Il y a 15 jours, vous étiez tous rassemblés autour de la momie d'Hessel, en train d'agiter vos palmes et vos engins à encens: indignez-vous, c'est magnifique! Mais il faut s'indigner dans le langage de la bonne société, il faut dire prout-prout, parler gentiment". "Ce n'est pas comme ça que s'exprime la colère du peuple, les gens en ont par dessus la tête, ils ont besoin d'avoir des dirigeants qui parlent dru et cru, qui disent les choses comme elles sont", a assuré Jean-Luc Mélenchon.

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 15:52

 

Social-Eco - le 29 Mars 2013

Manifestation

Des retraités mobilisés contre la perte de leur pouvoir

À l’appel de la CGT retraités, suivi par la FSU Île-de-France, un millier de personnes se sont donné rendez-vous jeudi près du siège du Medef pour affirmer leur détermination à « ne pas lâcher sur le pouvoir d’achat ».

Ils étaient plusieurs centaines de manifestants, jeudi, devant le siège du Medef, à Paris pour défendre le pouvoir d’achat des retraités, à l’appel de la CGT. Au 1er avril, les pensions vont progresser de 1,3 %, mais pour les militants, c’est largement insuffisant quand 5 millions de retraités bénéficient d’une pension totale comprise entre 800 euros et 1 200 euros par mois. Infirmier à l’hôpital Sainte-Anne, Bernard Bruant explique que, « dans son établissement, une infirmière part à la retraite avec 1 300 à 1 400 euros quand une aide-soignante perçoit tout juste l’équivalent d’un Smic ». Une perte de revenu qui s’ajoute à la disparition d’une prise en charge partielle de sa mutuelle et à l’impossibilité de continuer à profiter des œuvres sociales proposées aux personnels de l’administration parisienne lorsqu’on est actif. Ce qui « accentue les difficultés à se soigner, se loger mais se cultiver aussi ». De son côté, François Collin, responsable CGT pour la fédération des transports, indique qu’en moyenne les revenus diminuent de 30 % lors du passage à la retraite, alors que « seuls 320 000 des 3 millions de retraités que compte l’Île-de-France bénéficient d’un titre transport gratuit ou à tarif réduit ». Il propose, pour rattraper cette injustice, une harmonisation au niveau régional des conditions d’attribution du passe Navigo Améthyste dès soixante ans. Pour répondre aux besoins réels des retraités, la CGT propose notamment « un rattrapage de 300 euros mensuels » pour l’ensemble des retraites et « une revalorisation des pensions de base et des complémentaires indexées sur la base du salaire moyen ».

D’autant que la baisse du niveau de vie va s’accentuer avec la décision prise par le Medef et des syndicats d’« assainir » les comptes des régimes de retraite complémentaire Agirc et Arrco en revalorisant les pensions à un niveau inférieur à l’inflation pendant trois ans. Une réduction supplémentaire du pouvoir d’achat de ces retraités est donc à prévoir pour les trois années à venir. Et les syndicats craignent que le gouvernement s’inspire de cette mesure et l’applique au régime général. Cela représenterait, avertit la CGT, 
« au moins 2 milliards d’euros » de manque à gagner pour les retraités. Alors que, entre 1993 et 2010, le syndicat estime que le cumul des réformes imposées aux retraites a déjà induit une perte de 20 % du pouvoir d’achat.

Des exigences immédiates. La CGT rappelle ses revendications pour le pouvoir d’achat 
des retraités : rattrapage de 300 euros par mois pour tous les retraités, revalorisation des pensions et des retraites complémentaires indexées sur la base du salaire moyen, instauration d’une retraite minimum égale au Smic pour 
une carrière complète, relèvement des pensions de réversion 
à 75 % de la retraite initiale, rétablissement de la demi-part 
pour le calcul de l’impôt sur le revenu.

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 19:07

Social-Eco - le 21 Mars 2013

Retraites complémentaires: la CGT alerte le gouvernement

 

 


 

 

Toulouse, envoyé spécial. Ce jeudi, la CFDT a annoncé se joindre à la CFTC, FO et au Medef, pour signer l'accord sur les retraites complémentaires. Eric Aubin, secrétaire confédéral CGT en charge des retraites, déplore la baisse du niveau de vie des retraités que ce texte implique et avertit le gouvernement de ne pas appliquer les mêmes mesures au régime général des retraites.

.

« Cette décision n’est pas une surprise », commente pour l’Humanité.fr Eric Aubin. Après la CFTC et FO, la CFDT a annoncé ce jeudi son intention de signer l’accord sur les retraites complémentaires.

 

Pour le secrétaire confédéral CGT, en charge des retraites, l’accord trouvé sur le financement des complémentaires enregistre certes une avancée. « Nous avons obtenu, grâce à l’unité des cinq centrales syndicales, une hausse du taux de cotisation qui permet d’acquérir des droits retraites supplémentaires », relève-t-il.

 

Mais le compte n’y est vraiment pas.

 

En cause : la désindexation, sur l'inflation, du niveau des pensions versées par les complémentaires.  Les revenus des retraités évolueront donc moins vite que le coût de la vie. « Si on a réussi pendant des années à ce que le niveau de vie des retraités et des actifs soit équilibré, aujourd’hui, on va assister à la paupérisation des retraités », regrette Eric Aubin.

 

Ressources nouvelles


Pour la confédération réunie en congrès à Toulouse cette semaine, « il faut aller plus loin en terme de ressources nouvelles » pour financer les retraites complémentaires.  Son secrétaire confédéral en charge des retraites propose:

  • une modulation des cotisations des employeurs en faveur des entreprises « qui jouent le jeu de l’emploi. Ce qui favoriserait les petites et très petites entreprises »
  • une plus grande contribution des employeurs, via notamment la taxation des revenus financiers des entreprises

Désindexation sur l'inflation


Eric Aubin lance par ailleurs un avertissement au gouvernement, qui a annoncé une négociation sur le financement du régime général des retraites dès cette année. « J’alerte le gouvernement sur une prise de position qui viserait à appliquer cette désindexation au régime général ».

 

Il en va d’une meilleure répartition des richesses. Car « depuis 1993,  souligne Eric Aubin, la part des efforts des salariés et des employeurs est resté le même : 60% pour les premiers, 40% pour les seconds. Il est temps que les employeurs jouent leurs parts des cotisations sociales. »

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 19:03

Date de publication : le 21 mars 2013

 

Revalorisation des retraites du régime général, communiqué de l'UCR

 

Le gouvernement a annoncé, mardi, une revalorisation des pensions de retraites de 1,3 % à partir du 1er avril 201

Cette revalorisation correspond à la prévision d’inflation (hors tabac) pour 2013, de 1,2 %, à laquelle le gouvernement ajoute une correction de 0,1 %, correspondant à l’écart entre l’inflation constatée en 2012 (+1,9%) et la prévision initiale (1,8 %).

Cette revalorisation ne fait pas pour autant le compte !


Nous revendiquons :


- Un rattrapage immédiat de 300 € par mois pour tous les retraités

- La revalorisation des pensions et retraites complémentaires au
1er janvier, indexés sur le salaire moyen

- Le minimum retraite égal au Smic que nous revendiquons à 1 700 € /mois

- Le relèvement des pensions de réversion à 75 % de la retraite initiale

- Le rétablissement de la ½ part pour le calcul de l’impôt sur le revenu  

 

La CGT ne signe pas l’accord qui instaure une sous-indexation des valeurs de service des points Arrco et Agirc, c’est-à-dire une revalorisation inférieure de 1 point à l’inflation pendant 3 ans (un peu moins la première année pour l’Arrco).

 

 Cette disposition aura des conséquences extrêmement néfastes pour les retraités actuels en termes de pouvoir d’achat, mais également pour les retraités futurs. En effet, les valeurs de service du point sont également utilisées pour le calcul des pensions lors du départ en retraite.


Montreuil, le 21 mars 2013

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 09:23
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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 07:53

 

SOCIAL-ECO

Jean-Marc Ayrault, Ségolène Royal, Harlem Désir, Martine Aubry et Benoît Hamonà la manifestation parisienne contre la réforme des retraites, 19 octobre 2010.

SOCIAL-ECO -  le 7 Mars 2013

Retraites

Réforme des retraites : de dangereuses pistes

 

 

Dans une feuille de route donnée à un groupe d’experts 
pour préparer 
une réforme, 
le gouvernement évoque un nouvel allongement 
de la durée 
de cotisation 
et une action 
sur le niveau 
des pensions.

La réforme des retraites s’invite plus tôt que prévu dans l’actualité. À peine leprojet de loi sur le marché du travail vient-il d’être adopté en Conseil des ministres que la question de l’allongement de la durée de cotisation vient se superposer à un ensemble de mesures que le gouvernement tente d’imposer à marche forcée. Hier matin, sur France Inter, après avoir défendu méthodiquement le très décrié accord national interprofessionnel sur l’emploi, le ministre du Travail, Michel Sapin, annonçait dans la foulée que l’allongement de la durée de cotisation était « évidemment sur la table » pour les prochaines négociations sur la réforme des retraites. Cette « évidence » acte la possibilité que l’allongement de l’activité professionnelle soit instauré progressivement, au-delà du passage aux 42 annuités d’ici 2020 prévu par les précédents réformes de droite.

Le gouvernement présentait avant-hier son « cahier des charges » aux partenaires sociaux. Cette feuille de route précise trois « leviers susceptibles de consolider notre système de retraite par répartition » : durée de cotisation, niveau des prélèvements et montant des retraites. Cela dans le but affiché d’inscrire le système « dans une trajectoire durablement équilibrée à l’horizon 2040 ».

Un déficit 21 milliards d’euros en 2020

Selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), le déficit, tous régimes confondus, pourrait dépasser 21 milliards d’euros en 2020. D’ici la fin juin, un groupe de dix experts présidé par Yannick Moreau sera chargé de formuler des propositions pour entériner une révision globale du système. Dans un document liminaire, le ton est donné : « Il est légitime qu’un accroissement de l’espérance de vie se traduise par un allongement de la durée d’activité. » Un principe institué par la réforme Fillon de 2003. Plusieurs voix, au sein du PS, se sont exprimées en ce sens ces derniers jours. Jean-Marie Le Guen, député socialiste parisien, proposait en début de semaine d’accélérer le report de l’âge légal à 62 ans, imposé par la droite en 2010, en le fixant à 2015, au lieu de 2017. Avant lui, Henri Emmanuelli, député des Landes, estimait que la question d’une augmentation de la durée de cotisation n’était pas taboue.

Autre levier d’action envisagé officiellement : le niveau des retraites. Sur ce point, comme sur les autres, le gouvernement se défend d’avoir déjà arrêté ses choix. Mais la tentation est forte de soumettre les retraités à l’austérité. À ce sujet, tous les regards se tournent vers les négociations patronat-syndicats sur les régimes complémentaires Agirc-Arrco. Ici, le Medef réclame une désindexation des pensions par rapport à l’inflation, qui ferait perdre, en cinq ans, 5 points de pouvoir d’achat. Avec un argument que l’on retrouve dans le « cahier des charges » du gouvernement pour la réforme du régime général: «Notre système de retraite permet aujourd’hui de garantir un niveau de vie moyen des retraités proche de celui des actifs et légèrement supérieur à celui de l’ensemble de la population. » Or cette comparaison est fortement sujette à caution, comme le relève le responsable CGT Éric Aubin, dans la mesure où les chiffres, s’agissant des retraités, prennent en compte le patrimoine, et qu’en cette matière les inégalités sont énormes.

Le train de mesures d’austérité déjà prises

Pourtant, si le Medef parvenait à ses fins dans le cadre des complémentaires, le gouvernement pourrait s’appuyer sur ce mauvais exemple pour l’appliquer à la retraite de base. C’est ce que faisait valoir, le 15 janvier dans un entretien auxÉchos, le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac : « Un accord de ce type des partenaires sociaux sur les retraites complémentaires serait un élément d’appréciation important. On ne pourra pas ne pas en tenir compte. » Hier, plus prudent, Michel Sapin récusait tout « parallélisme » avec les pourparlers sur les complémentaires. S’ajoutant au train de mesures d’austérité déjà prises (gel des rémunérations des fonctionnaires en 2013, hausse de la TVA, etc.), un gel des pensions de quelque 15 millions de retraités risquerait d’aggraver la crise économique, en pesant sur la consommation.

Le Parti socialiste s’était fortement opposé à la réforme sarkozyste de 2010 qui a reculé l’âge légal à 62 ans. Mais François Hollande ne l’a pas remise en question. Pendant la campagne électorale, il n’a pas pris d’engagements précis, hormis « une négociation globale avec les partenaires sociaux ». Le gouvernement a toutefois rétabli l’an dernier le droit au départ à 60 ans pour les assurés ayant commencé à travailler avant 20 ans. La feuille de route donnée aux experts prévoit enfin qu’ils fassent des propositions pour « rendre le système plus juste », notamment en prenant en compte la pénibilité du travail, et pour « opérer une convergence entre les régimes, afin de garantir un socle commun de droits ».

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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 07:54

Décidemment les Rapports de la Cour des Comptes se suivent et se ressemblent ainsi que ses recommandations, qui stipulent l'abandon des "privilèges" des salariés . Aujourd'hui c'est aux retraites auxquelles il s'attaquent.

Mieux que Sarkozy ?

Calcul de la retraite : vers l'abandon de

la règle des 25 meilleures années ?

 


Le 22/01/2013 à 14:07 - 

Réagissez !

Le Conseil d'orientation des retraites a remis ce mardi un rapport au Premier ministre sur l'état de notre système de financement. 

Le bilan est désastreux et il faut agir... L'une des pistes proposées par le Conseil est l'abandon du calcul de la retraite à partir des 25 meilleurs années.

La règle de la pension de retraite calculée à partir des 25 meilleures années de salaire va-t-elle bientôt disparaître ? C'est l'une des pistes de réflexion proposées par le Conseil d'orientation des retraites (Cor) au Premier ministre dans un rapport qu'il lui a remis ce mardi.

Aujourd'hui, lorsqu'un salarié du privé part à la retraite, sa pension est calculée en fonction des 25 meilleures années de sa carrière. Mais le Cor estime que ce système est particulièrement inégalitaire, notamment vis-à-vis des carrières courtes, des bas salaires et des femmes.

Exclure les 5 moins bonnes années ?
Le Conseil d'orientation des retraites envisage donc de changer cette règle. Selon lui, il faudrait tenir compte de toute la carrière et enlever les 5 moins bonnes années de la carrière, ou plus encore, prendre en compte la totalité de la carrière, sans exclusion ni favoritisme en fonction des années.

Le problème avec ce genre de calcul, c'est que le niveau moyen des retraites risque très clairement de baisser. Il faudrait alors mettre en place des dispositions pour compenser.

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 09:37
Accueil > economie > L'inéluctable baisse des retraites qu'ils nous préparent
L'inéluctable baisse des retraites qu'ils nous préparent
Créé le 18-01-2013 à 18h15 - Mis à jour à 19h07

Pour éviter la faillite du système, le gouvernement doit choisir entre allonger la durée de cotisations, faire payer davantage les actifs ou geler les pensions. Et la 3ème option est la moins mauvaise à ses yeux.

 

Challenges

François Hollande et Jean-Marc Ayrault lors de la cérémonie des voeux. (GUIBBAUD-POOL/SIPA)

François Hollande et Jean-Marc Ayrault lors de la cérémonie des voeux. (GUIBBAUD-POOL/SIPA)

Avec la crise, notre système de retraite est au bord de la faillite C’est un sujet épineux pour le gouvernement et sa majorité mais, elle aura du mal à l’esquiver. Jeudi 17 janvier, lors de ses vœux au monde de l’entreprise et aux organisations paritaires, François Hollande a d’ailleurs reconnu que, la réforme de 2010, n’avait pas tout réglé. Le président de la République a admis que l’allongement de la durée de cotisation pour bénéficier d’un taux plein de 41 ans en 2012 et à 41,75 ans en 2020, est insuffisante pour maintenir l'équilibre du système de financement.

Fin décembre, le Conseil d’orientation des retraites, le Cor, avait déjà agité le chiffon rouge en publiant des prévisions alarmistes : l’organisme table sur un déficit prévisionnel de 21 milliards dès 2017.

 

Côté retraites complémentaires, ce n’est guère mieux : le déficit cumulé des deux régimes, Agirc (pour les cadres) et Arrco ( pour tous les salariés), s’élève à 6,5 milliards d’euros. Il passera à 10,5 milliards dès 2017. Surtout, si rien n’est fait, les réserves de l’Agirc seront épuisées dès 2017, et celles de l’Arrco en 2020.

Il y a donc urgence. François Hollande a d’ailleurs annoncé dès le printemps, la tenue "d'une concertation sur le financement des retraites". Même s’il joue la carte du dialogue social, le gouvernement socialiste dispose de marges de manœuvre particulièrement faibles. Sur quels leviers va-t-il jouer ? Parmi les trois options habituelles, - repousser l’âge et allonger la durée de cotisations, augmenter les cotisations, ou baisser les pensions- laquelle va-t-il privilégier ?

Revue de détail


1/ Retarder l'âge du départ à la retraite.


C’est évidemment le scénario le plus difficile à épouser pour la gauche, en tête des cortèges en 2010. Les socialistes étaient les premiers à s’insurger contre le précédent gouvernement qui a enterré la retraite à 60 ans. Choisir cette option est d’autant plus exclue que cela reviendra à reprendre l’antienne du Medef. L’organisation patronale milite depuis plusieurs années pour repousser l’âge de la retraite. Mardi 15 janvier, Laurence Parisot a d’ailleurs remis le sujet sur le tapis : «Tous nos voisins ont choisi, à l'horizon 2035 ou 2040, de reculer l'âge légal de départ à 66 ou 67 ans, a-t-elle expliqué. Nous devons lancer le débat sur des orientations claires à moyen terme et la question de l'âge légal devra être reposée".

 

2/ Augmenter les cotisations.

Ce serait une décision difficile à prendre dans le contexte de crise actuel. L’impact sur le pouvoir d’achat serait immédiat. Surtout, pour les entreprises, un effort de ce type a déjà été demandé en 2012. Pour financer l’extension du dispositif carrières longues promis par François Hollande, elles ont déjà subi une hausse. C’est à ce prix que l’engagement d’un retour à 60 ans pour les salariés ayant commencé tôt leur vie professionnelle a pu être honoré.

Mardi 15 janvier, à l’occasion d’une séance de négociation sur le renflouement des retraites complémentaires, - une négociation se tient actuellement sur le sujet qui doit se terminer fin mars- la CGT a toutefois proposé de mettre en place une hausse modulée des cotisations en fonction de la part de la masse salariale dans la valeur ajoutée de l’entreprise.

 

3/ Baisser ou geler les pensions.

C’est ce qu’a proposé le patronat qui n’y est pas allé de mains mortes, ce mardi 15 janvier, toujours lors de la négociation autour de l’Agirc et l’Arrco. Le Medef a en effet proposé que la revalorisation soit inférieure à l’inflation jusqu’en 2017. Si elle était adoptée, ce quasi gel générait une économie de 780 millions d'euros pendant quatre ans. Sur le papier, les syndicats sont contre une mesure qui traduirait par une baisse du pouvoir d’achat des plus âgés. Mais devant l’urgence, certains (dont la CFDT) pourraient cependant l’accepter à condition toutefois que cette désindexation soit temporaire.

 

Là est la nouveauté. Car, ces dernières années, cette voie avait toujours été écartée. En effet, Nicolas Sarkozy avait toujours refusé de toucher au pouvoir d’achat des retraités, électorat traditionnellement ancré à droite. La gauche pourrait donc briser ce tabou. C’est ce que laisse en tout cas entendre Jérôme Cahuzac. Dans une interview aux Echos, mardi 15 janvier, le ministre du budget a estimé qu'une décision de désindexation des retraites complémentaires par les partenaires sociaux serait un "élément d'appréciation très important" pour le gouvernement.

Selon Jérôme Cahuzac, elle pourrait inspirer le régime général. Prudent, le ministre du budget a toutefois précisé que «rien n'est décidé aujourd'hui et rien ne le sera sans qu'une concertation approfondie soit menée, comme c'est du reste prévu sur ce dossier". Il n’empêche, Jérôme Cahuzac a ouvert la brèche.

 

Il faut dire qu’une telle décision permettrait de réaliser une économie substantielle. La Fondation IFRAP a ainsi chiffrée qu’une sous-indexation (inflation moins un point) appliquée aux retraites de base (CNAV) permettrait de regagner entre 2 et 5 milliards d’euros (selon qu’on l’applique sur 2 ou 4 ans).

 

Dans l’opinion, le débat sur l’égalité entre les générations ne cesse de se diffuser. En septembre dernier, la cour des comptes estimait d’ailleurs que "Malgré la persistance de situations individuelles préoccupantes, il reste que contrairement à une idée reçue, les retraités sont dans une situation globale en moyenne plus favorable que celle des actifs, notamment des plus jeunes" Voilà pourquoi, baisser les pensions pourrait s’avérer la moins mauvaise option pour les socialistes.

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BRUNO FORNACIARI

HPIM3303

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