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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 18:47

Social-Eco - le 14 Mai 2012

Bernard Thibault : "indispensable de discuter" pour un retour de la retraite à 60 ans

Le secrétaire général de la CGT a estimé lundi "indispensable de discuter des modalités d'application" du premier décret que François Hollande doit publier pour permettre de revenir à la retraite à 60 ans, une mesure qu'il a qualifiée d'"événement en Europe".


"Dès lors qu'il s'agit d'un décret permettant de revenir sur des dispositions concernant la retraite, autrement dit réinstaurer le droit au départ à 60 ans pour certaines catégories de Français, il est indispensable de discuter des modalités d'application, chacun a repéré qu'il y avait certaines zones de flou (...)", a commenté Bernard Thibault sur RTL (vidéo ci-dessous). Après consultation des partenaires sociaux, François Hollande doit publier avant fin juin un décret pour permettre aux salariés ayant travaillé dès 18 ou 19 ans de partir à la retraite à 60 ans s'ils ont cotisé 41 ans. Toute la question est de savoir si les trimestres "validés" (chômage, maladie, maternité) seront aussi pris en compte alors que le président élu a toujours parlé de trimestres "cotisés" donc travaillés.

 

Interrogé sur l'existence d'un désaccord sur ce point avec François Hollande, le leader de la CGT a plaidé pour que "les modalités d'application soient plus larges que celles qui ont été annoncées jusqu'à présent", avant de comparer cette première du gouvernement de Hollande à un "événement en Europe". "Ce sera la première fois depuis très longtemps qu'un gouvernement reviendra en arrière sur ce cycle infernal d'un recul sans cesse de l'âge légal de départ en retraite", a-t-il affirmé.

 

A propos de la revalorisation du Smic, Bernard Thibault a déclaré que "notre référence, c'est 1.700 euros de Smic par mois (...) et nous pensons que c'est le minimum, décemment". "Il y a un acte politique possible de la part du gouvernement déjà sur le montant du Smic mais plus largement sur les conditions d'application (...). Il y a aussi, au-delà du montant du Smic, à fixer des mécanismes plus automatiques", a-t-il affirmé.

 

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 01:52

 droit à la retraite à 60 ans sans décote !

"Ce n’est pas possible de ne pas respecter : le retour de l’âge de la retraite à 60 ans pour tous"

 

François Hollande a hélas, détaillé, sur RTL, ce qu’il envisageait à propos de la retraite à 60 ans en cas de victoire de la gauche en 2012. Elle ne concernerait que les personnes ayant commencé à travailler à 18 ans et disposant déjà de « tous leurs trimestres » pour une retraite à taux plein. Et pour les autres? « Ceux qui n’ont pas leur durée de cotisation ne le pourront pas », a précisé le candidat du PS remettant en cause ce qui était acquis dans le projet PS. « Il ne l’avait certes pas promis pendant les débats de la primaire socialiste. Mais il n’avait pas non plus contredit Martine Aubry et Ségolène Royal qui prônaient un retour généralisé aux 60 ans » écrit le Figaro qui se réjouit évidemment : « François Hollande entérine en creux le recul de l’âge légal à 62 ans. Il se contente de proposer une exception supplémentaire. Il élargit, ni plus ni moins, le dispositif « carrières longues ».

 

Instaurée par la réforme Raffarin Fillon de 2003 pour les salariés entrés dans la vie active au plus tard à 16 ans, la mesure a été étendue par Éric Woerth aux personnes ayant commencé leur carrière à 17 ans. Là, c’est à 18 ans. Cela devrait ne concerner que 80.000 à 100.000 hommes et femmes par an (entre 1 nouveau retraité sur 6 et 1 sur 8 environ). « Mais avec un âge légal à 62 ans, ceux qui ont commencé à 18 ans doivent encore travailler 44 ans : notre proposition est une proposition de justice, pas d’idéologie » balbutie Marisol Touraine, chargée de ces questions dans l’équipe de campagne de Hollande. … Pourtant la majorité des jeunes, 7 sur 8, confrontés à 25 % de chômage ne trouvent un CDI qu’à 29 ans, ce qui signifie pour eux une retraite à 70 ans au moins. « C’est juste impossible »


François Hollande a implicitement admis que la durée de cotisations avait encore vocation à augmenter, parlant sur RTL de « 41 années, voire 42 années de cotisation » (elle est actuellement fixée entre 40,75 ans, pour la génération 1951, et 41,5 ans pour la génération 1955 et les suivantes). Mais c’est impossible alors que les salariés font en moyenne, dans la vie réelle, 35 annuités. Ils sont licenciés, inaptes, malades, au chômage dans 2 cas sur 3 à partir de 55 ans : exiger d’eux 42 annuités, c’est 7 ans de décote ! C’est une véritable agression contre le niveau des retraites : c’est impossible pour la gauche de défendre cela contre 75 % de l’opinion et contre les 8 millions de manifestants de 2010.

 

50 arguments pour le droit à une vraie retraite à 60 ans pour tous:

Sinon, c’est le chômage qui va gagner

1. L’âge de la retraite recule ? le chômage avance.

2. Il n’y aura pas de recul du chômage de masse record (5 millions) sans réduction du temps de travail.

3. C’est un non-sens d’allonger les durées de cotisations (ou de faire faire des heures supplémentaires) quand on a 5 millions de chômeurs.

4. L’autre seul résultat c’est que ceux qui ne seront pas en retraite seront inscrits au chômage…

5. 2 salariés sur 3 sont au chômage, licenciés, inaptes, malades, autour de 55 ans.

 

 

Les jeunes seront aussi pénalisés

6. Il y a 25 % de chômeurs parmi les jeunes actifs, pourquoi pousser à ce que les « seniors » travaillent plus, s’il y a une priorité cela doit être pour les jeunes, priorité à la jeunesse !

7. 3 jeunes sur 4 ne trouvent un boulot en CDI qu’à partir de 29 ans. 41 annuités c’est la retraite à 70 ans assurée.

8. Ceux qui commencent à travailler « tôt » vers 16, 17, 18 ans sont 1 ou 2 jeunes sur 8.

9. Et même ceux qui commencent à travailler tôt ont des périodes de chômage qui ne sont pas prises en compte à 100 % dans les annuités.

Un salarié qui a travaillé toute l’année peut avoir moins de 4 trimestres validés si sa rémunération est faible. Ce n’est pas la durée de travail dans l’année qui détermine le nombre de trimestres validés mais le montant des salaires soumis à cotisations retraite. Beaucoup ne parviendront pas à avoir suffisamment de trimestres validés à l’âge de 60 ans, ni probablement d’ailleurs à 62. Puisqu’il faut percevoir un salaire de 1772 € brut pour valider un trimestre. Ce qui veut dire qu’un temps partiel au SMIC travaillant 4 trimestres à l’année n’en valide que 3 !Ainsi, les gens n’ayant pas fait d’études auront le « droit » à la double peine

* Contrats précaires et petits salaires dans leur vie active

* Retraites amputées à 67 ans

Pensons aux caissières d’hypermarchés. Mais qui les avertit et qui se soucie d’elles ? Le calcul de la retraite imposé par Balladur sur les « 25 meilleures années » est ségrégationniste contre les jeunes et pauvres.

 

C’est la santé des salariés qui est danger

10. L’espérance de vie « en bonne santé » selon l’INSEE est de 63 ans pour les hommes et de 64 ans pour les femmes (59 ans pour les ouvriers, 69 ans pour les cadres). Toujours selon l’INSEE, en France, l’espérance de vie en bonne santé pour les hommes a baissé de 2007 à 2008, de 63 à 62,4 ans.

11. Entre 55 et 60 ans, 2 maladies sur 3 sont liées au travail, entre 60 et 65 ans, 3 maladies sur 4 sont liées au travail.

12. La biologie du corps humain n’a pas changé entre 55 et 65 ans. TOUS les métiers sont pénibles. Physiquement et mentalement. Vous voyez un vieil instituteur de 62 ans devant ses élèves ? Un chauffeur-livreur à 59 ans ? Une femme de service de nettoyage à 61 ans ? Un cadre stressé de 60 ans en compétition avec des « jeunes » cadres ? Et un ouvrier du bâtiment de 55 ans devant son marteau piqueur ?

13. La principale maladie professionnelle ce sont les TMS, (troubles musculo squelettiques) elles augmentent de 18 % par an depuis l’an 2000.

14. Dix millions de salariés sur 24 ont des métiers pénibles physiquement (horaires atypiques = 5 millions, dont 2,3 de nuit ; port de charges divers = 5 millions) et les autres subissent une pénibilité mentale de plus en plus forte (burn out, suicides, harcèlement, stress, troubles psychosociaux, précarité, surexploitation, un milliard d’heures supplémentaires impayées..).

15. Mais ce ne sont plus les « coups de grisou » qui tuent comme il y a un siècle : ce sont les accidents cardiaques et vasculaires. 150 000 accidents cardiaques et 100 000 accidents vasculaires : entre 1/3 et 50 % sont liés au travail.

 

… alors que la fiabilité des prévisions démographiques est contredite par la réalité

16. Les prédictions de ceux qui disaient qu’on ne peut payer les retraites pour des raisons démographiques sont toutes tombées à l’eau : ils prévoyaient 350 000 naissances par an à partir de 2000, on a eu 850 000 enfants par an depuis l’an 2000.

17 : Il y a un « pic » de retraités entre aujourd’hui et 2036. Ensuite ça retombera jusqu’en 2060 où cela remontera. Il suffit d’ajuster le taux des cotisations en fonction des variations année par année.

18 : L’ajustement des cotisations sociales retraites peut se faire en temps réel, d’un an sur l’autre, selon les variations démographiques, directement de ceux qui travaillent à ceux qui sont en retraite. Pas besoin de « placer » de l’argent en courant tous les risques dans des fonds de pension aléatoires que les spéculateurs dilapideront dans les îles Caïman.

 

La durée de cotisation réelle moyenne devrait être la référence

19. Pourquoi avoir réduit la durée du travail sur la semaine si c’est pour l’allonger sur la vie ?

20. Celui qui prétend allonger la durée de cotisations est impuissant à agir sur le réel : actuellement elle recule depuis 10 ans en pratique vers 36 et vers 35 annuités. Aucune des promesses patronales d’aller à l’inverse pour les « seniors »  n’est entrée en pratique.

21. Prétendre imposer – sur le papier – 41 ou 42 annuités, le SEUL résultat, puisque la moyenne des salariés ne peut cotiser que 36 ou 35 annuités, c’est 6 ou 7 ans de décote. Comment admettre d’allonger des annuités qui ne seront jamais effectuées et donc baisser les plus petites retraites ?

22. Reculer l’âge de départ en retraite à pour seul effet pratique de baisser le niveau des retraites réintroduisant la misère chez les vieux.

23. Il faut prendre comme référence le nombre d’années réellement cotisées dans la vie réelle et non pas l’allongement aléatoire de l’espérance de vie.

24. Par exemple, si la moyenne réelle des annuités cotisées dans la vie réelle des salariés est de 35 annuités, la référence retenue pour une retraite à taux plein doit être de 35, si elle est de 36 cela doit être 36, si elle monte à 37, cela doit être 37…

25. Mais mettre un objectif inatteignable à 41 ou 42 annuités, c’est faire sauter les gens à la perche sans perche, le seul résultat actuel est qu’ils ont une retraite plus basse et non pas qu’ils travaillent plus.

26. Depuis 8 ans AUCUNE raison « nouvelle » de repousser l’âge réel de la retraite. Aucun effet d’entraînement dans l’emploi des seniors. Les salariés cotisent MOINS longtemps en moyenne ! 36 annuités seulement ! Pour sortir de la crise, il ne faut pas baisser salaires et retraites mais les augmenter !

27. Raison de plus pour ne pas prendre l’espérance de vie comme référence, c’est trop aléatoire : l’espérance de vie régresse aux Etats-Unis depuis plusieurs années, elle régresse aussi depuis trois ans en Allemagne. Travailler plus longtemps vous mourrez plus tôt.

Des conditions bien plus dures que dans le reste de l’Europe

28. En Allemagne, en Italie, en Espagne, c’est 35 annuités pourquoi 41 ou 42 ici ? Sarkozy a fait la pire réforme contre le droit à la retraite de toute l’Europe.

29. En Allemagne, la droite veut fixer les départs à 67 ans, mais en 2029… c’est remis en cause par les syndicats qui l’avaient, hélas, signé parce qu’actuellement, la moyenne des départs est autour de 58 ans…

30. En Grande-Bretagne, ils annoncent 68 ans… en 2048 ! Ici, en France, Sarkozy a imposé 67 ans pour le taux plein en 2018, c’est-à-dire demain ! Il faut abroger la loi Sarkozy-Woerth.

31. En Allemagne, ce n’est pas du tout pareil qu’en France, parce que nous, on vit un « boom » démographique depuis l’an 2000, 2,04 enfants par femme, en Allemagne c’est 1,4 enfant par femme.

 

Un projet politique pour tous

32. 60 ans c’est un DROIT ce n’est pas une obligation ! Mais encore faut-il que ce DROIT soit pour tous ! « d’ordre public social ».60 ans c’est une référence pour tous, un objectif réaliste, contrôlable, clair TOUS ENSEMBLE.

33. 100 000 hommes et 50 000 femmes meurent entre 60 et 62 ans, Avec 41 ou 42 annuités, ils mourront sans un seul jour, une seule semaine, un seul mois de retraite après avoir cotisé toute leur vie.
34. La « retraite à la carte » c’est le slogan du Medef : pour complexifier le système et le rendre illisible, pour qu’il n’y ait plus d’ordre public social, que les salariés ne soient plus solidaires. C’est comme la durée du travail « a la carte », le SMIC à la carte… La règle ne sera plus fixée en raison des besoins humains mais en raison des exigences de la productivité.

35. 60 ans c’est déjà trop. On doit exiger la retraite à 55 ans dans le bâtiment et dans tous les métiers très pénibles.

36. Il ne faut vivre pas moins bien que nos parents : retraites à 60 ans, 35 annuités, à 75 % du salaire calculé sur 10 meilleures années, indexées sur les salaires (ce que proposait encore Lionel Jospin en juin 1997)

37. Sinon on subit la double facture : travailler plus longtemps après 60 ans et gagner moins, une majorité de gauche ne peut aller dans ce sens = austérité = récession = crise aggravée = chômage.

 

Respecter la démocratie à tous les niveaux

38. Démocratie ! Le seul vote de congrès – unanime – du PS qui a eu lieu c’était à Dijon 2003 pour le droit a la retraite à 60 ans à taux plein. Respectons-le.

39. C’est François Hollande qui avait fait voter le congrès du PS unanime de mai 2003 pour la retraite à 60 ans à taux plein !

40. Démocratie, débat dans le PS et dans toute la gauche, tous les syndicats : branle-bas de combat pour la défense des retraites à 60 ans pour tous. 60 ans c’est majoritaire et dans la gauche politique et dans les syndicats : pour qui on dirige ? Pour le peuple ou pour le AAA ?

41. De toute façon, il y a un risque de ne pas gagner si c’est se trouver en porte-à-faux avec 75 % de l’opinion et les 8 millions de manifestants de 2010 (rien ne s’oublie) qui veulent abroger la loi scélérate Sarkozy-Woerth de pillage de nos retraites : il va falloir s’en rendre compte.

42. Oui, il faut écouter les 8 millions de manifestants et 75 % de l’opinion, il faut que François défende la retraite à 60 ans.

43. On votera François Hollande ( déclaration bizarre au vu de ce qui précède et de ce qui suit, car ce serait donner quitus à Hollande, quoi qu'il fasse? NDLR), mais nous luttons pour exiger qu’il respecte le rétablissement de l’âge légal de départ à 60 ans.

 

Des richesses, il y en a !

44. La « dette » a bon dos pour justifier qu’on ne peut payer les retraites ni hausser les salaires. Elle est la conséquence de choix réalisés par Sarkozy qui veut nous la faire payer. En France, on n’a pas un problème de dette mais de recettes.

45. Ne pas céder au chantage des officines de droite qui s’auto intitulent « agences de notation ». Ils ne proposent jamais d faire payer les riches mais de baisser les salaires et retraites des plus modestes

46. Ne pas céder au chantage des fonds de pension qui veulent siphonner les retraites. Ne jamais les croire, ne jamais leur confier un seul sou de nos retraites : ils vous prendront tout et ils vous voleront tout, le dilapideront dans les caves à « subprimes » et autres paradis fiscaux des Bahamas.

47. La France a 87 % de dette/PIB à cause de Sarkozy qui a vidé la « cagnotte publique » de Lionel Jospin, et remplit les « cagnottes privées » en faisant 24 points de dettes en plus en cinq ans (de 63 à 87/PIB). Mais la France avait 290 % de dette/PIB en 1945 et pourtant elle a mis en place la Sécu et les retraites à ce moment-là.
48. La France est 2,5 fois plus riche qu’en 1982 quand la retraite à 60 ans a enfin été mise en place.

49. Salaires et cotisations sociales sont trop bas depuis + de 20 ans, la France n’a jamais été aussi riche, elle peut payer les retraites à 60 ans.

50. Le COR l’a expliqué et démontré : avec 0,35 % seulement d’augmentation des cotisations sociales par an d’ici 2036, les retraites à 60 ans (35 annuités, 75 %, 10 ans, > au Smic, indexées sur salaires) sont garanties et payées.

 

Conclusion :

Convainquons, battons-nous, nous sommes la majorité non seulement de la gauche, du salariat, mais du pays tout entier. Qu’on n’ait pas convaincu Sarkozy ce n’est pas une surprise, hélas, vu le personnage et sa politique 100 % réactionnaire, mais ce n’est pas tolérable, il n’a pas écouté le peuple. Lui, il est pour la retratie à 70 ans et 45 h sans gain de salaire.

Mais François Hollande est candidat et socialiste, lui, il peut et doit entendre davantage(1)


(1) Hélas, il réitère ces propositions de recul de l'âge de la retraite à 61 voir 62 aans, et plus encore pour après. Je préfère voter Front de gauche directement, Mélenchon au 1er tour des Présidentielles et le candidat du Front de gauche aux législatives, qu'il soit PCF, PG ou GU ou autre composante du Front, car eux se prononcent pour la retraite à 60 ans à taux plein avec 37,5 ans de cotisations comme avant 2003, et financent la mesure. C'est plus sûr!

PS : La gauche socialiste toute entière combat pour le respect du droit à la retraite à 60 ans :
- En mai 2003 nous avions fait voter la retraite à 60 ans à taux plein,
- En juillet 2006 nous avions fait écarter « la retraite à la carte »,
- en janvier 2010 fait ré affirmer la retraite à 60 ans.
Depuis nous avons empêché que soient votées les 41,5 annuités, elles ne le sont toujours pas officiellement, certains dirigeants pratiquent par coups de force tellement il y a de résistances dans la base du parti ! Alors c’est « renvoyé à la négociation avec les syndicats » :

Donc s’il vous plait faites tous et toutes le boulot, argumentez, argumentez, argumentez comme en 2010, dans TOUS les syndicats aussi pour que la position finale soit correcte !

Cet article a été écrit par Gérard Filoche, publié le 15 décembre 2011 à 17:39, classé sous

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 09:33

Où est passé l'engagement du PS de rétablir la retraite à 60 ans ?


Lundi 14 décembre sur RTL, François Hollande a précisé la réforme des retraites qu'il entend mettre en œuvre s’il était élu Président de la République.

 

Ceux qui ont commencé à "travailler à 18 ans" et qui cumulent "41 ou 42 années de cotisations" pourront partir en retraite à 60 ans.

 

C’est un peu court. Où est passé l'engagement du projet socialiste de rétablir l'âge légal de départ en retraite à 60 ans ?

 

François Hollande recule aussi sur la pénibilité. Alors que l'accord EELV-PS stipule que le droit de partir à 60 ans sera rétabli pour ceux ayant commencé à travailler tôt et ayant exercé des métiers pénibles, le candidat socialiste a confirmé qu'un départ anticipé à 60 ans ne sera pas automatique mais que les conditions seraient renvoyées à une négociation entre partenaires sociaux.

 

Quelle audace !

 

Pour rassembler, pour répondre aux enjeux de la période, la gauche a besoin d'une orientation différente, en rupture avec les politiques régressives des dernières années. Il s'agit donc de rétablir la retraite à 60 ans à taux plein pour toutes et tous avec la prise en compte de la pénibilité de professions donnant droit à des départs anticipés. Aucun salarié ne devra toucher de retraite inférieur au Smic. Le financement des retraites peut et doit être assuré, notamment par un cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises, au même taux que les cotisations employeurs sur les salaires.

 

Olivier Dartigolles
directeur adjoint de campagne de Jean-Luc Mélenchon

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 11:21

FH.jpgOn avance, on avance... Invité ce matin de Jean-Michel Aphatie sur RTL, François Hollande a précisé les contours des changements à la réforme des retraites qu'il entend mettre en œuvre si jamais il était élu président de la République dans cinq mois. Le candidat socialiste a promis de permettre aux salariés ayant commencé à "travailler à 18 ans" et qui cumulent "41 ou 42 années de cotisations" de partir en retraite à 60 ans. Soit, ni plus ni moins, que de rajouter une étape au dispositif des "carrières longues", institué en 2003 pour les salariés aux carrières complètes ayant commencé à travailler à 14 ans et étendu en 2007 à ceux ayant débuté à 17 ans. Dans la réforme Fillon de l'année dernière, tous ceux qui ont commencé à travailler avant 17 ans (inclus) peuvent prétendre à partir à 60 ans s'ils ont une carrière complète.

 

Outre le flou sur la durée de cotisations nécessaires (41 ou 42 ans), on est donc très loin de la promesse socialiste de revenir sur la réforme Fillon de report à 62 ans de l'âge de départ, d'autant que les effectifs concernés se font de plus en plus rares : pas évident, en effet, d'avoir pu se constituer une carrière complète quand on a commencé à 18 ans. Le chômage et la crise ont morcelé les carrières ces dernières décennies et l'extension du dispositif des carrières longues aux 18 ans devrait donc concerner peu de monde...

Pis, François Hollande recule surtout sur la pénibilité. Alors que l'accord EELV-PS stipule que le droit de partir à 60 ans sera rétabli pour ceux ayant commencé à travailler tôt et ayant exercé des métiers pénibles. Gêné aux entournures, le candidat socialiste a confirmé qu'un départ anticipé à 60 ans ne sera pas automatique mais que les conditions seraient renvoyées à une négociation entre partenaires sociaux. Vu la difficulté qu'ont eu syndicats et patronat à s'entendre sur la question de 2003 à 2008, on peut craindre le pire... De là à dire que le candidat socialiste renvoie aux calendes grecques la prise en compte de la pénibilité au travail en matière de retraite, il n'y a qu'un pas que l'on peut aisément franchir.

 

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 23:26

Social-Eco - le 8 Novembre 2011

Retraites : "le mépris à l'égard des partenaires sociaux" selon la Cnav

Le nouveau président de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav), Gérard Rivière a déploré mardi "la méthode brutale et cavalière" du gouvernement qui a décidé d'accélérer l'application de la réforme des retraites, ajoutant qu'il n'avait été "ni consulté, ni informé" en amont.


"Ils n'ont sans doute pas mon numéro de téléphone portable", a ironisé, Gérard Rivière (FO), élu le 4 novembre dernier à la place de Danièle Karniewicz (CFE-CGC) à la présidence de la Cnav. Il a regretté "le mépris affiché à l'égard des partenaires sociaux et du conseil d'administration" de la Cnav, qui gère le régime général des retraites. Gérard Rivière a observé que la loi repoussant progressivement à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite aurait "un an demain". Et on n'a même pas mis une année à remettre en question un calendrier de montée en charge", a-t-il regretté, en affirmant que c'était "la première fois".

 

Le nouveau président de la Cnav a par ailleurs également jugé "parfaitement injuste d'avoir désindexé les prestations familiales". "Lorsqu'on enlève 1 point ou 1,2 de revalorisation des prestations familiales, on est dans le dur de la consommation parce que les prestations familiales n'alimentent pas le livret A, que je sache, et encore moins l'assurance-vie", a estimé Gérard Rivière.

 

Il a indiqué que le conseil d'administration de la Cnav se réunirait le 17 novembre pour étudier le projet de loi rectificatif de financement de la sécu.

 

Selon le plan de rigueur présenté lundi par le gouvernement, le recul de l'âge de la retraite de 60 à 62 ans va arriver plus vite pour les salariés nés entre 1952 et 1955, qui devront rester au travail de un à quatre mois de plus que ce que prévoyait la réforme de novembre 2010.

 

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 12:05

Social-Eco - le 28 Octobre 2011


Accusés, 
sans preuve, 
de «fraude», 
des centaines 
de retraités partis avec le dispositif «carrière longue» sont sommés par la Sécu, plusieurs années après, de restituer les pensions qu’ils ont touchées. 


Un an que celui-ci «ne dort plus que quatre heures par nuit» et vit «comme un zombie». Tel autre, «la peur au ventre», s’est résolu à «vendre sa maison», confie une syndicaliste qui le défend, avant d’évoquer un troisième cas, celui d’un homme «au bord du suicide», contraint de retourner, à plus de soixante ans, «vivre chez sa mère» … Comme eux, elles et ils sont des dizaines, peut-être des centaines, de retraités à vivre un véritable cauchemar depuis que la Sécurité sociale leur a annoncé qu’elle leur réclamait… la restitution des pensions perçues depuis leur départ en retraite, il y a deux, trois, voire quatre ans. Motif : pour la Sécu, ils n’y avaient, en réalité, pas droit !

 

 

enquête serrée pour des «carrières longues»


Cette affaire, révélée hier par la CGT, remonte à 2003. Voyant sa réforme des retraites massivement contestée, le gouvernement concède à la CFDT –qui en tirera argument pour finalement approuver le projet Fillon– la mise en place d’un dispositif de départ anticipé pour les carrières longues : un salarié ayant commencé à travailler tôt peut prétendre partir avant soixante ans, à condition d’avoir cotisé quelques trimestres de plus que la durée normalement exigée. D’emblée, les candidats affluent. D’autant que la loi leur permet, afin de remplir les conditions, de faire valider très aisément des périodes travaillées dans leur prime jeunesse (emplois saisonniers, etc.), pour lesquelles ils n’ont pas de justificatif, bulletin de paie ou autre. Une attestation sur l’honneur signée par deux témoins suffit. Jusqu’en 2008 où le gouvernement, trouvant la mesure trop coûteuse, change les règles du jeu en se montrant beaucoup plus exigeant pour la validation de ces périodes. La Sécu multiplie alors les contrôles, des centaines de dossiers déjà liquidés sont rouverts, de nombreux retraités «carrière longue» sont soumis à une enquête serrée. Et au final, à ce jour, 600 se voient notifier, au motif de «données non fiables», sans plus de précision, l’annulation pure et simple de leur droit à pension, alors qu’ils sont en retraite depuis plusieurs années. Ils sont sommés de restituer les sommes «indues», soit jusqu’à 70 000 euros, et subissent, parfois même, la suspension de leur retraite. Avec, à la clé, les conséquences dramatiques qu’on imagine.

 

 

la CGT dénonce le piétinement du droit


Si la CGT ne veut pas défendre les éventuels réels fraudeurs, dit Éric Aubin, en charge des retraites, il n’est pas question non plus de laisser stigmatiser le plus grand nombre de ces retraités qui, «au pire, pour certains», ont été conduits par la Sécurité sociale elle-même à «optimiser le dispositif», comme l’a admis son directeur lors d’une récente rencontre avec le syndicat. Surtout, la CGT dénonce le piétinement de principes essentiels de droit, avec l’application rétroactive des consignes de 2008 aux dossiers liquidés auparavant, et le lancement de l’accusation de fraude sans en apporter de preuve ni démontrer une intention frauduleuse. Alors que les tribunaux des affaires de Sécurité sociale (Tass) commencent à rendre, sur ces bases, des jugements favorables aux victimes qui les ont saisis, le syndicat a interpellé le ministre du Travail et demandé «la fin d’un acharnement injustifié»

 

 

Premier recul de la Sécu Recevant une délégation de la CGT, le 12 octobre, le directeur de la Sécurité sociale a reconnu «la légitimité de notre démarche», indique Éric Aubin, mais il a refusé de s’engager 
à ne pas faire appel des décisions des tribunaux favorables aux retraités à carrière longue ayant déposé des recours. Il a toutefois promis qu’il n’y aurait pas, désormais, d’application rétroactive 
de la circulaire de 2008, ce qui devrait conduire au classement 
de nombreux dossiers.

 

 

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 17:18

Didier Migaud, premier Président de la Cour des comptes, était l’invité du 19h, mardi sur Public Sénat. Interrogé sur la réforme des retraites, le socialiste a pris des distances avec son parti, qui souhaite le retour à la retraite à 60 ans. «La réforme était indispensable, elle est indispensable. La France est confrontée à la même situation que dans beaucoup d’autres pays, à savoir une augmentation de la durée de vie donc ça pose un certain nombre de défis et chaque pays doit pouvoir bien évidemment en tirer toutes les conséquences », a-t-il affirmé.

« Les régimes sont déséquilibrés donc il faut bien évidemment une réforme. Une réforme a été prise, elle ne garantit pas d’ailleurs l’équilibre absolu en 2018. Il est vraisemblable oui qu’il faudra aller plus loin demain », ajoute même Didier Migaud. Repousser l’âge légal de départ ? « Il y a plusieurs leviers possibles mais tous doivent être utilisés », affirme-t-il.

Interrogé sur les hypothèses de croissance, Didier Migaud affirme que le gouvernement doit « réviser ses hypothèses de croissance» « dans les délais les plus rapprochés possibles. (…) C’est une question de crédibilité ». Actuellement, le gouvernement table sur une croissance de 1,75% en 2012. « Il n'est pas raisonnable d'en rester à cette hypothèse de croissance », a-t-il ajouté, alors qu'une révision à la baisse semble inéluctable.

Sur les finances publiques, « il y a un certain nombre de mesures qui ont été prises mais qui ne sont pas suffisantes », a-t-il jugé, estimant qu'« il faut agir sur la dépense et également sur les recettes ». « La Cour ne propose pas une réduction de la dépense publique, nous disons qu'il faut ralentir l'augmentation de la dépense », a-t-il précisé. « Nous croyons qu'il y a de vraies marges de manœuvre sur les niches fiscales comme sur les niches sociales », a-t-il ajouté, qualifiant notamment le déficit de la Sécurité sociale de « véritable poison ».

 

 

En reprenant les arguments de Sarkozy il préconise d'aller plus loin encore et de faire commes les autres pays, augmenter vraisemblablement l'âge ouvrant droit à la retraite au delà de 62 ans. Décidémment l'on comprend mieux pourquoi Sarkozy l' a promu à la cour des comptes. Dans cette affaire, il compte un allié  (inattendu) de plus.

Ce que ne disent pas clairement les candidats de la primaire, ni non plus le candidat intronissé par le PSFrançois Hollande, qui n'en dit pas davantage sur la nécessaire revalorisation des retraites.. D'ailleurs, je serais intéresé de savaoir ses propositions sur les augmentations de salaires et nptamment des bas salaires et du SMIC,

Un peu de clarté aiderait au choix du meilleur candidat de gauche pour satisfaire revebdixcations et besoins de justice.

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 10:40


Non content d’avoir imposé une réforme injuste et inefficace en 2010 qui produit déjà des dégâts, notamment en termes de chômage, le Premier ministre, indique qu’il faudrait maintenant s’aligner sur l’Allemagne en ce qui concerne l’âge de départ à la retraite. Dans ce pays, celui-ci passera progressivement à 67 ans en 2029.

 

Cette fuite en avant ne règlerait pourtant rien, bien au contraire. Ainsi, alors que dans la plupart des pays européens, des dispositions similaires ont déjà été prises, remettant en cause les droits à retraite, on voit bien avec l’actualité du moment, que cela n’empêche en rien d’aller droit au mur du point de vue économique, mais qu’en revanche, c’est désastreux pour le monde du travail.

 

Plutôt que de se plier aux exigences des marchés financiers et de leurs agences de notation, il faut mettre en œuvre une véritable politique de l’emploi et se donner les moyens d’une relance durable par le pouvoir d’achat, une amélioration de la protection sociale et le développement des services publics.

 

S’agissant des retraites, ce qui doit être engagé en France, c’est également une réforme d’ampleur des financements qui prenne en compte l’augmentation de la productivité du travail, laquelle profite de plus en plus aux actionnaires et de moins en moins à ceux qui produisent les richesses.

 

Pour ce qui est de l’alignement sur l’Allemagne, il témoigne avec force que l’argument démographique n’a été en 2010 qu’un prétexte, tant les situations de l’Allemagne et de la France sont de ce point de vue différentes. L’Allemagne est dans une situation critique en matière de vieillissement du fait d’un taux de natalité extrêmement bas lié en particulier au sort peu enviable des femmes qui sont sommées de choisir entre enfants ou travail. A l’inverse, le taux de natalité en France est un des plus élevé d’Europe.

 

Rappelons enfin, que si l’Allemagne a décidé en 2007 de porter d’ici à 2029 l’âge de la retraite à 67 ans, cela ne signifie en rien que sa situation est satisfaisante. Ainsi, au moment du passage à la retraite (qui peut intervenir dans certaines conditions dès 63, voire 60 ans), 17 % seulement des salariés sont réellement en emploi. Autant d’élément qui confortent la nécessité d’agir nombreuses et nombreux le 11 octobre prochain.

 

Communiqué de la CGT Montreuil

le 23 septembre 2011

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 06:22
 

Le Conseil d'orientation des retraites (COR) doit rendre un "avis technique" ce mercredi 6 juillet sur la durée de la cotisation des retraites requise pour liquider une pension à taux plein. Il s'agit pour le gouvernement de poser les premiers jalons d'un nouvel allongement de la durée de cotisation après avoir supprimé le droit pour les salariés de partir en retraite à 60 ans.

Après avoir affolé tout le monde avec des prédictions plus que discutables pour faire passer dans l'opinion publique la fin de la retraite à 60 ans, le COR est désormais réduit à jouer les « passe-plats » pour le gouvernement dans son entreprise de mis-à-sac de nos retraites. Le conseil d'orientation des retraites en se retranchant derrière l'application stricte du mécanisme prévu par la loi de 2003, valide ainsi l'allongement de la durée de cotisation à 41 ans et demi. Cette mesure est d'autant plus injuste que la France en cumulant, recul de l'age légal et augmentation de la durée de cotisation, devient un des pays les plus régressifs en matiere de retraites dans l'Union européenne.

Cette stricte application de la réforme Fillon n'a qu'un but : réduire le montants des retraites. C'est suicidaire. Le système de retraite par répartition ne peut être sauvé qu'à la condition de faire entrer d'autres ressources financières, en taxant les profits et la spéculation financières. Et cela, le COR le sait pertinemment.

 
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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 11:45

Social-Eco - le 4 Juillet 2011

 

Tout le monde avait retenu 2012, mais le gouvernement de Sarkozy a modifié le 
calendrier pour rallonger la durée de cotisation à 166 trimestres dès cette année.

Alors que la « réforme » des retraites, reculant l’âge de départ en retraite de 60 à 62 ans, est entrée en vigueur vendredi, le gouvernement s’apprête à activer dans les plus brefs délais le deuxième mécanisme permettant d’allonger la durée de cotisation. Ce mercredi, le gouvernement consultera le Conseil d’orientation des retraites (COR), qui, depuis la réforme de 2010, doit chaque année, donner son aval sur l’augmentation du nombre de trimestres permettant de bénéficier d’une retraite à taux plein pour tous les assurés atteignant 56 ans. Avis qui doit être suivi d’un décret d’application. Cette mécanique découle de la réforme Fillon de 2003, et dont le principe consiste à allonger la durée de cotisation en fonction de la hausse de l’espérance de vie après 60 ans. Sauf que le gouvernement, sans en modifier le principe, a décidé d’accélérer le processus, initialement prévu pour 2012, selon un membre du cor. Cet empressement à faire passer ce décret durant les vacances montre une volonté de la part du gouvernement et de Nicolas Sarkozy de ne pas relancer le débat sur les retraites en pleine présidentielle. D’autant que l’opinion publique et les millions de personnes mobilisées durant les grandes manifestations de 2010 n’ont toujours pas digéré le passage en force du gouvernement.

Concrètement, dès cette année 2011, les personnes nées en 1955 devront ainsi cotiser 166 trimestres, soit 41,5 ans contre 165 trimestres (41 ans et 1 trimestre) pour ceux nés en 1954. Dans cette logique, en 2012, les personnes nées en 1956 seront contraintes de cotiser un trimestre de plus, etc. En limitant le débat à une simple équation comptable, et en ne laissant au COR qu’un avis technique, le gouvernement impose l’allongement de la durée de cotisation comme seule perspective de préservation du système de retraite. Éludant de fait les véritables enjeux du système, tels que la pénibilité, l’allongement de la durée d’étude, le chômage, les inégalités hommes-femmes ou encore la question d’un autre mode de financement. C’est aussi oublier que s’il y a de grandes différences d’espérances de vie entre les catégories socio-professionnelles, c’est que la pénibilité raccourcit la vie. Donc rallonger la durée de cotisation pour faire travailler plus longtemps ne peut que réduire à terme l’espérance de vie. Autant de questions qui, malgré les tours de passe-passe du gouvernement, ne manqueront pas de rythmer 2012, tant l’équilibre envisagé du régime général des retraites pour 2018 devient un vaste leurre, basé sur des hypothèses économiques aléatoires et aujourd’hui fantaisistes.

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BRUNO FORNACIARI

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