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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 11:41
Michel Sapin rejette l'idée d'une forte hausse du smic

Le Monde.fr avec AFP | 24.05.2012 à 10h55 • Mis à jour le 24.05.2012 à 10h55

 

Michel Sapin, le 9 mai.


 Le ministre du travail, de l'emploi et du dialogue social Michel Sapin a estimé jeudi 24 mai "légitime" de donner un coup de pouce au Smic mais il a rejeté l'idée d'une forte hausse comme le demandent certains syndicats.

"Quand vous êtes une caissière à 70 % du Smic, vous n'arrivez pas à vivre, il est légitime que de donner un coup de pouce au Smic", a déclaré Michel Sapin sur Canal+.

 

Avant de nuancer : "Mais quand vous êtes une petite entreprise avec des carnets de commandes difficiles, vous vous posez la question de l'équilibre de votre compte, et là on ne peut pas non plus faire des sauts sur le Smic, c'est cela qu'il faut concilier et une décision sera prise", a ajouté le ministre, en insistant sur la concertation avec les partenaires sociaux. "Il n'y a pas de bonne décision s'il n'y a pas le dialogue qui précède cette décision", a-t-il martelé.

 

  Le coup de pouce au smic est un des engagements de campagne de François Hollande. Lors du débat d'entre-deux tours, ce dernier avait promis : "Le Smic sera indexé non seulement sur les prix, mais sur une part de la croissance. Chaque fois que la croissance s'élèvera, le SMIC sera réajusté. Le coup de pouce sur le Smic sera donc fonction de la croissance."


DEUX SYNDICATS RÉCLAMENT UNE FORTE HAUSSE 


Ce coup de pouce du smic est un des sujets de la conférence sociale qui se tiendra avant mi-juillet, deux syndicats revendiquent un effort conséquent : une hausse de 300 euros bruts pour la CGT à 1 700 euros bruts mensuels, tandis que FO réclame une augmentation progressive à 1 340 euros nets contre environ 1 100 euros nets aujourd'hui.

 

Invité à dire si le gouvernement accéderait à la revendication de Jean-Claude Mailly, numéro 1 de FO, le ministre a répondu: "Il le sait lui-même".

 

Sur le chômage, autre thème clé de la conférence sociale, Michel Sapin a mis en garde contre "les plans sociaux qui sont encore devant nous". "Ils étaient sous le tapis et ressortent de dessous le tapis", en mettant en cause "l'Etat actionnaire précédent" dans la situation d'Air France, qui pourrait selon la presse supprimer 5 000 emplois d'ici trois ans.

 

 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 21:33

 

 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 18:38

Politique - le 22 Mai 2012

 

Valorisons ce qui doit l'être

Suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs : les juges pour enfants soutiennent Taubira

L'Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille soutient la ministre de la Justice, Christiane Taubira, dans sa volonté de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs. Une première décision qui a soulevé l'indignation à droite.


"C'est pour nous une grande satisfaction, un grand réconfort, que la première annonce de la garde des Sceaux soit de revenir sur la plus symbolique des dernières réformes adoptées par le précédent gouvernement en matière de justice des mineurs", a déclaré à l'AFP Catherine Sultan, présidente de l'AFMJF, l’Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille. Selon elle, "cette réforme était une décision d'affichage, pour dire maintenant, en France, on juge les mineurs comme les majeurs".

 

Ces tribunaux correctionnels pour mineurs ont été instaurés par la loi du 10 août 2011 et fonctionnent depuis janvier. Ils sont composés de trois juges professionnels et jugent les récidivistes de 16 à 18 ans encourant une peine d'au moins trois ans de prison. Ces jeunes comparaissaient auparavant, comme les autres mineurs, devant un tribunal pour enfants composé d'un juge des enfants et de deux citoyens assesseurs. Christiane Taubira avait confirmé dimanche l'intention du gouvernement de supprimer ces tribunaux correctionnels, comme l'avait annoncé François Hollande durant la campagne, s'attirant de vives critiques de la droite. Critiques qui ont été renouvelées en chœur par l’UMP et le Front national, qui, d’une même voix, parlent de « laxisme de la gauche ».

 


"On dit qu'on renoue avec le laxisme, mais cette critique est fausse", assure Catherine Sultan, en soulignant que "les peines et les mesures que peuvent prononcer les tribunaux correctionnels pour mineurs et les tribunaux pour enfants sont exactement les mêmes". Simplement, selon elle, le tribunal correctionnel pour mineurs tend à marginaliser le juge des enfants, sa création était "un acte de défiance à l'égard des juges spécialisés", souvent présentés par Nicolas Sarkozy comme trop indulgents à l'égard les délinquants.

 

S'agissant des quelques cas dont elle a eu connaissance depuis la création des tribunaux correctionnels pour mineurs, Mme Sultan affirme que leurs décisions n'ont pas été plus sévères que celles qu'aurait prises un tribunal pour enfants. "Il faut parler de la réalité et arrêter d'utiliser la délinquance des mineurs comme un sujet de communication politique", a-t-elle conclu.

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 15:24
La nomination d'un proche de François Fillon à la CNP fait des vagues

Jean-Paul Faugère, conseiller d'Etat et ancien directeur de cabinet de François Fillon à Matignon, remplacera Edmond Alphandéry à la présidence du conseil d'administration de la CNP, le premier assureur-vie français.

C'est en tout cas le souhait de l'Etat, qui a arrêté son choix, vendredi 18 mai, lors d'une réunion du 'pacte d'actionnaires' de la CNP associant, outre l'Etat (actionnaire à 1%), la Caisse des dépôts et consignations (40 %) et le tandem La Poste-BPCE (35,4 %).

Lors d'un conseil d'administration de la CNP, mardi 22 mai, M. Faugère a fait son entrée comme administrateur du groupe coté en Bourse, mais à capitaux majoritairement publics.

Il s'agit d'une première étape avant sa nomination effective comme président, le 29 juin, par l'assemblée générale de la CNP, suivie d'un nouveau conseil d'administration.

'TESTAMENT' DE L'ANCIEN PREMIER MINISTRE

Le choix de M.Faugère, qui figurait sur le 'testament' de M. Fillon, a été validé au sommet de l'Etat, au cours des derniers jours.

Il est, en effet, d'usage républicain de 'bien traiter' le plus proche collaborateur du premier ministre, en cas d'alternance politique. Et la fonction de président de la CNP est très convoitée, comme l'est d'ailleurs celle de directeur général.

La CNP est un groupe puissant, et la rémunération de ses dirigeants élevée (450 000 euros annuels pour le président, plus d'un million d'euros pour le directeur général).

Cependant, l'arrivée annoncée de M. Faugère devra être préalablement autorisée par la Commission de déontologie de la fonction publique. Or, elle n'est pas sans faire grincer des dents.

Au sein de la Caisse des dépôts, et dans l'appareil d'Etat, des critiques se font entendre sur la façon dont M. Faugère aurait pu 'organiser les conditions de sa nomination'.

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 10:11

 

 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 10:05

Pierre Laurent, Alexis Tsipras et Jean-Luc Mélenchon lors de la conférence de presse à l'Assemblée nationale ce lundi

Alexis Tsipras a été reçu par les députés du PCF et du Front de gauche à l'Assemblée nationale ce lundi après-midi. Le leader de Syriza, coalition la mieux placée dans les intentions de vote des Grecs avant les législatives du 17 juin, appelle les Européens à rompre avec l'austérité et à changer de stratégie pour l'Union européenne.

Le chef de la coalition de gauche s'est exprimé aux côtés de Pierre Laurent, président du Parti de la gauche européenne, et Jean-Luc Mélenchon, candidat Front de gauche à la dernière présidentielle française. Il a affirmé que le sort de la Grèce devait se décider dans les urnes grecques et non à Berlin chez la chancellière allemande Angela Merkel, à Francfort, siège de la Banque centrale européenne, ni à Washington, au FMI.

"La Grèce est un pays souverain"

"La Grèce est un pays souverain. Ce n'est pas à Mme Merkel de décider si nous allons avancer vers un référendum ou non. Mme Merkel doit comprendre qu'elle est un partenaire comme les autres (...) dans une eurozone sans locataire ni propriétaire", affirme-t-il avantd e rendre à Berlin demain mardi.

Vidéo l'Humanité.fr: "Mme Merkel n'est pas la propriétaire de l'Europe"

Les législatives devront sanctionner le plan d'austérité imposé à la Grèce par l'Union européenne, le FMI et la BCE. "Il n'y a rien à négocier dans le mémorandum. On ne négocie pas avec l'enfer. Ce qu'il s'agit de rediscuter, ce n'est pas le mémorandum, mais la dette publique.", a-t-il fait valoir.

Quant à François Hollande, qu'Alexis Tsipras souhaitait rencontrer, le leader de Syriza explique "comprendre qu'il ne veuille rencontrer que des chefs de gouvernement". Mais, prévient-il, "François Hollande ne pourra renier facilement ses promesses, sinon il deviendra Hollandreou", reprenant ainsi le jeu de mot de Jean-Luc Mélenchon durant la campagne présidentielle. "François Hollande doit comprendre qu'il lui faudra répondre à des questions cruciales. Si le peuple français a envoyé Nicolas Sarkozy en vacances au Maroc, c'est pour faire une autre politique que celle de Nicolas Sarkozy?"

Vidéo de l'Humanité.fr: Alexis Tsipras et les promesses de François Hollande

 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 08:42

Après plusieurs mois de bataille concernant le respect de la démocratie dans le Parti et celui des militantseux-mêmes dans les Deux-Sèvres, et  après avoir, en vain, alerté et sollicité jusqu'à la direction nationale du Parti pour faire valoir leurs droits de communistes, pour protester aussi contre des décisions adoptées, contraires à la majorité des communistes concernés, après une "exclusion" arbitraire et illicite du parti d'un camarade adhérent depuis 1966, et tout ceci sans réaction de la direction nationale qui a été interpelée à de nombreuse reprises, Pierre Laurent compris, des communistes du Nord Deux-Sèvres, dégoûtés, s'insurgent et protestent en résiliant leur abonnement à l'Humanité et en interrompant leur cotisation mensuelle, comme je l'avais fait moi-même il y a plusieurs mois. La mise à jour m'a été interdite par le refus d'accepter le chèque de 120 € en possession de J. Zeefaff qui l'a retourné à l'envoyeur.

Des communistes de la fédérartion de laquelle nous demandons la démission du secrétaire fédéral incapable de fédérer les communistes utilisant des pratiques indignes, commencent à comprendre et à découvrir la vérité et les enjeux pour l'existenxce même du parti, et pas seulement dans le Nord-Deux-Sèvres.



> Message du 16/05/12 14:45
> De : "Levindre Ernest"
> A : relationlecteur@humanite.fr
> Copie à :
> Objet : résiliation abonnement
>
Par la présente je résilie mes abonnements à l'Huma quotidienne et l'Huma dimanche.  Cette décision est motivée  par le désaccord entre une majorité de communistes de la troisième circonscription des DEUX SEVRES et sa fédération. Ce qui me reste en travers de la gorge, c'est qu'après avoir adressé bon nombre de mail à M BRYNHOLE, D RONDEPIERRE, L BENOIST, ,J CHABALIER aucune de ses personnes citée n'ait daigné m'adresser le moindre mail, le moindre coup de téléphone. Recevez les regrets d'un camarade qui avait récolté  8,41 % aux dernières cantonales, sans le soutien de la fédé, ni des autres composantes du FDG.    

E LEVINDRE

 

l’Humanité


Bonjour,

Nous avons pris en compte votre demande et nous transmettons votre mail à la rédaction en chef.

Bien cordialement.

relationlecteur@humanite.fr 

01 55 84 40 30


> Message du 21/05/12 16:29
> De : "Patrick Apel-Muller"
> A : "ernest.levindre@orange.fr"
> Copie à :
> Objet : Résiliation

Monsieur,

 Je suis surpris des motifs de votre désabonnement qui ne concerne en rienl’Humanité.

Nous ne manquerons pas cependant de l’enregistrer puisque vous en faites l’expression de votre mécontentement à l’égard de responsables du PCF.

Recevez, je vous prie, mes salutations.
Patrick Apel-Muller

Directeur de la rédaction de l’Humanité

 

 

 


> Message du 22/05/12 11:40
> De : "Levindre Ernest"
> A : "PatrickApel-Muller"
> Copie à :
> Objet : re: Résiliation
>
> Cher CAMARADE:

Moi aussi, j'ai été surpris.......Par le PARTI, par le manque de démocratie, par ce que j'ai ressenti comme un mépris de dirigeants nationaux qui ne donnent aucune explication, un camarade à été exclu par la fédé et personne ne dit mot....... Tu comprendras que  dans ces conditions, si  dans l'âme je reste  communiste je ne ne puis cautionner par ma participation financière à la vie du PARTI sous quelque forme que ce soit, et je suis bien le premier à le regretter  Je ne sui pas un cas isolé à NIORT " le torchon brûle aussi. Cordialement;  E LEVINDRE

 

Et puis encore...

 

le 19 mai 2012  


Lettre à Jean-Pierre Gelot secrétaire fédéral et aux autres responsables du PCF 

 

"Je t'ai dit ce que je ferai concernant ma cotisation, et donc, je m'y tiens. Je bloque par opposition sur mon compte le prélèvement qui m'était fait jusqu'à présent par la fédé et ceci jusqu'au rétablissement d'une situation que je jugerai normale. Je reste membre du parti, mais je prends d'autres dispositions dans la répartition du timbre comme el droit m'autorise d'en disposer. Des désaccord profonds d'ordres démocratiques que j'ai déjà dénoncés avec d'autres camarades, sur le fond comme sur la forme m'amènent à adopter une telle disposition.

Veuillez en prendre acte sans chercher à interférer sur ma décision. Je suis naïf de croire que cela vous interpelle, vu le peu de considération que vous nous accordez; vous pouvez tout de même si vous le souhaitez m'écrire pour me dire ce que vous en pen,sez, mais là encore je suis certainement naïf."


Joël GRELLIER

31 rue des sablières

79660 AIRAVAULT

 


 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 08:01

Jean-Luc Mélenchon à Hénin-Beaumont ou la pédagogie de l'effacement du PCF en France et en Europe. La candidature de Jean-Luc Mélenchon en remplacement d'Hervé Poly, secrétaire départemental du PCF 62, est riche d'enseignements.

 

 

 

Ainsi, dans la lutte contre le FN, Hervé Poly, sur proposition de Pierre Laurent cède la responsabinilté de la lutte contre le FN représenté par Marine Le Pen dans cete circonscription du Pas-de-calais, offrant ainsi une tribune médiatique à Mélenchon que s'empresse d'entretenir les médias, friands de combats qualifiés de "titanesques". Hervé Poly et les communistes ne seront que suppléants, aux yeux du monde politique. Sur le terrain, ce sont pourtant les communistes qui feront le tracvail, le nombre de militants du Parti de gauche étant fort modeste.

 

Mais l'on peut constater que Jean-Luc "la grande gueule" est un cumulard. Député européen, il convoite un fait d'arme en escomptant une victoire  et une revanche victorieuse cette fois sur Marine le Pen, l'intronisant comme le "héros" terrassant le monstre fasciste. N'oublions cependant pas que la circonscription est détenue actuellement pas le PS. Il est vrai que celui-ci, embourbé dans des affaires plus ou moins louche est déconsidéré et qu'il n'est sans doute pas le mieux placé aujourd'hui pour promouvoir une politique nouvelle. Et cet "honneur" aurait très bien pu être celui d'Hervé Poly" secrétaire fédéral du PCF et candidat titulaire du Front de Gauche avant ce céder sa place à Jean-Luc. Cumulard, donc. Député européen, Président du Parti de gauche, "leader du Front de Gauche" selon la presse, y compris le journal communiste "l'Humanité", "Président du Front de gauche" selon France Info et quelques autres médias, négociateur avec le PS sur les circonscriptions à risque FN et décideur d'un éventuel accord (en l'occurence pas d'accord au final, laissant entier le risque FN et l'absence de la gauche au 2e tour dans certaines circonscriptions),  interlocuteur principal du groupe Front de gauche à l'assemblée nationale, bien que le groupe soit composé de 16 députés communistes et apparenté et de 3 députés parti de gauche, où l'on prête à Jean-Luc Mémenchon le "souhait" de devenir en cas d'élection à l'assemblée Nationale le "Président" du groupe parlementaire Front de Gauche. Et, accessoirement il fait aussi office de porte-parole du PCF, Pierre laurent et les dirigeants communistesétant placés sous l'éteignoir.

Ainsi, l'effacement du PCF est en marche contredisant les stratégies politiques validées au 34e et 35e congrès, réaffirmant l'utilité d'un fort Parti Communiste.

Il est fort probable que ces questions stratégiques, avec celles des statuts du Parti,  soient au centre du 36e congrès qui devrait se dérouler en fin d'année ou au début 2013.

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 07:59

Sénat : « Les masques tombent »

Quelques voix de sénateurs de gauche ont manqué pour adopter la proposition de loi du PCF contre les licenciements boursiers. La droite n’a pas hésité à jouer la caricature.

 

Quatre voix ont fait défaut, hier matin, à la proposition de loi communiste contre les licenciements boursiers. Du fait de l’abstention massive des radicaux de gauche, elle a donc été rejetée. Dans un contexte où le chômage atteint des records – « Il y a 1 000 inscriptions supplémentaires à Pôle emploi chaque jour », a rappelé Annie David, sénatrice du groupe communiste républicain et citoyen (CRC) et présidente de la commission des Affaires sociale – le texte aurait permis « que les salariés soient enfin protégés face à une logique financière qui, systématiquement, fait primer les actionnaires sur l’emploi et le droit des travailleurs ».

 

Au Sénat, la majorité de gauche est courte et doit compter sur toutes ses composantes. À l’exception de Jean-Pierre Bel (PS) – le président du Sénat n’ayant pas pris part au vote –, du côté du Parti socialiste (PS) et du groupe écologiste, le soutien à cette loi a été unanime tant pendant le débat qu’au moment du vote.

 

Par contre, les sénateurs du Parti radical de gauche (PRG), soutien du candidat socialiste pour la présidentielle, n’ont pas pris ce parti. « Nous craignons que cette proposition de loi ne soit contournée », a justifié Jean-Claude Requier. Comme Jean-Michel Baylet et 10 autres membres de son groupe, il s’est abstenu tandis que 3 de ses collègues votaient contre. Pourtant « il n’est guère probable qu’un actionnaire se prive de dividendes une année pour contourner une loi. Ils sont trop avides pour cela ! », leur a rappelé Dominique Watrin (CRC). Les sénateurs de droite n’auront finalement pas eu recours à un artifice constitutionnel (voir l’Humanité d’hier) et se sont tous, sans surprise, prononcés contre chacun des articles, n’hésitant pas à caricaturer au besoin. « Ce texte veut interdire les licenciements et supprimer les subventions », a lancé l’un d’entre eux. Isabelle Debré (UMP) allant jusqu’à proposer de faire « confiance à ceux qui assument la lourde responsabilité de présider leur entreprise ». Et le ministre Xavier Bertrand de défendre avec hargne le bilan de Nicolas Sarkozy. Mais les résultats de sa politique sont connus : 10 % de chômeurs mis en parallèle, lors des débats, avec les 40 milliards de dividendes distribués l’an dernier par les entreprises du CAC 40. « Les masques tombent. On ne peut pas d’un côté dans les circonscriptions électorales apporter son soutien aux salariés licenciés, et de l’autre, ne pas voter une proposition de loi qui leur aurait permis de conserver leur emploi », a tranché en séance Nicole Borvo Cohen-Seat, la présidente du groupe CRC.

 

Julia Hamlaoui

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 07:51

21 mai 2012

Pierre Laurent et Tsipras, la photo de famille de la gauche radicale

Jean-Luc Mélenchon, Alexis Tsipras (leader du parti grec Syriza) et Pierre Laurent, le 21 mai à Paris. (AFP/Joël Saget)

 

C'était l'affluence des grands jours, lundi 21 mai, pour la conférence de presse conjointe entre Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du Parti de la gauche européenne (PGE), Jean-Luc Mélenchon, l'ex-candidat du Front de gauche à la présidentielle, et l'invité du jour, Alexis Tsipras, le leader grec de la gauche radicale et vice-président du PGE.

 

Plus de 70 journalistes avaient fait le déplacement à l'Assemblée nationale, où se tenait la conférence de presse, pour écouter celui dont la coalition, Syriza, est donnée favorite aux élections du 17 juin. Sous les crépitements des flashs, Pierre Laurent a d'emblée dénoncé "les politiques d'austérité injustes qui conduisent dans l'impasse l'Europe" et appelé à "s'émanciper de la tutelle des marchés financiers" avec un rôle nouveau de la Banque centrale européenne qui prêterait directement aux Etats au même taux qu'aux banques. "Il n'y a pas de solution en Europe qui continue à s'exonérer du vote démocratique de ses peuples", a-t-il ajouté, en référence au choix des Grecs de faire de Syriza la deuxième force politique du pays avec 17,8 % des voix aux législatives du 6 mai, juste derrière Nouvelle Démocratie (centre-droit), et devant les socialistes.

 

"Faire preuve de réalisme"


Avec Syriza, "nous ne sommes pas identiques mais nous sommes comparables", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon, un sourire jusqu'aux oreilles. Dénonçant les menaces de sortir la Grèce de l'euro, il a appelé les dirigeants européens à "faire preuve de réalisme", les traités ne permettant pas selon lui une telle éventualité. "Il faut accepter l'idée et se préparer à comprendre que si les Grecs votent pour Syriza, c'est pour rompre avec le mémorandum, pas pour l'appliquer", a-t-il déclaré tout en soulignant "l'ostracisation" dont est victime, selon lui, M. Tsipras. "Au moins la solidarité à gauche devrait prévaloir", a-t-il conclu.

Lors de sa courte visite française, M. Tsipras n'a en effet été reçu ni par le PS ni par François Hollande. Mais il n'a pas semblé s'en offusquer, évoquant le "protocole" pour excuser le nouveau président français. "Un de nos objectifs est de forcer les dirigeants européens à regarder la réalité en face", a-t-il lancé, expliquant "qu'aucun peuple ne peut être conduit à une sorte de suicide volontaire".

 

"Expérimentation européenne de solution néo-libérale de choc"


M. Tsipras n'a pas mâché ses mots pour dénoncer les conséquences des plans d'austérité dans son pays. "On a l'habitude de parler des programmes d'austérité mais en Grèce, ce n'est pas un simple programme d'austérité, a-t-il expliqué. Il s'agit d'une expérimentation européenne de solution néo-libérale de choc qui a conduit mon pays à une crise sans précédent d'allure humanitaire." "Si cette expérimentation continue en Grèce, elle sera exportée dans les autres pays européens", a-t-il estimé, en dénonçant "la guerre entre les forces du travail et les forces invisibles que sont la finance et les banques". "Il est difficile d'affronter victorieusement notre ennemi car notre ennemi n'a pas de visage, pas de programme, pas de parti et pourtant, c'est lui qui gouverne", a-t-il ajouté.

 

Des mots qui rappellent ceux de François Hollande, le 23 janvier au Bourget, qui avait déclaré, à propos du monde de la finance : "Dans cette bataille qui s'engage, mon véritable adversaire n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti mais il gouverne, cet adversaire c'est le monde de la finance."


Interrogé sur l'idée d'un référendum sur la sortie de la Grèce de l'euro, qui aurait été proposé par Angela Merkel, ce que Berlin a démenti, M. Tsipras a expliqué que "la Grèce est un pays souverain". "Ce n'est pas à Mme Merkel de décider si nous allons vers un référendum ou non", a-t-il ajouté. Voulant adresser "un grand message d'espoir" aux Européens, il a souhaité envoyer "aux oubliettes de l'Histoire" le mémorandum sur l'austérité pour aller vers une "refondation" de l'Europe. "Il n'y a rien à négocier dans le mémorandum car on ne négocie pas l'enfer", a-t-il conclu.

 

Les leaders de gauche radicale se sont ensuite retrouvés pour une courte réunion publique à côté de l'Assemblée nationale, devant 200 à 300 personnes.

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BRUNO FORNACIARI

HPIM3303

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