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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 07:03
Argentine : la nationalisation du groupe pétrolier YPF crée des remous

Le projet de loi de nationalisation d’YPF, filiale de l'espagnol Repsol a été adopté mercredi au Sénat argentin. Une avancée importante dans la nationalisation à 51% de la première compagnie pétrolière du pays souhaitée par la présidente.

Outre le groupe pétrolier, le gouvernement argentin a décidé d'inclure YPF Gas, une autre société contrôlée par Repsol qui distribue du butane et du propane, dans le projet de loi de nationalisation d'YPF. Ce texte devrait être voté en séance plénière la semaine prochaine à l’assemblée du pays. Mardi soir, l'Argentine a fait savoir qu'elle n'avait pas l'intention de payer les 7 milliards de dollars réclamés pour prendre possession de 51 % du groupe. Le texte : "sur les actions de la compagnie YPF sujettes à expropriation, 51% appartiendront à l'Etat national et le 49% restant sera distribué entre les provinces productrices". La présidente Cristina Fernandez a rappelé que l’Argentine était le seul pays producteur où l’État ne contrôlait pas cette ressource vitale pour l’économie et le développement.

La décision de l’Argentine de reprendre le contrôle de ses ressources et de sa politique énergétique ne rencontre pas beaucoup de soutiens. Les Etats-Unis se sont dits "très préoccupés" par cette expropriation. La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a qualifié la décision de "très mauvais signal", tandis que le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a dit son "profond malaise".

Une des seules voix à soutenir l’Argentine ces derniers jours est celle de Patrick Le Hyaric, au parlement européen : "Vous tentez de faire croire à l’opinion qu’il y aurait un problème de sécurité juridique des investissements européens en Argentine. En vérité, contre le libre choix du gouvernement argentin, contre la souveraineté nationale du peuple argentin, vous êtes en train de défendre les intérêts d’une compagnie pétrolière privée, Repsol dont plus de la moitié du capital est entre les mains de propriétaires étrangers, qui, avec sa filiale YPF réalise en Argentine de considérables profits lui permettant de verser près de 16 milliards de dollars de dividende à ses actionnaires, organisant l’évasion fiscale pour ne pas payer d’impôt. Tout ceci sur le dos des travailleurs argentins, des populations locales, faisant fi des populations indigènes et de l’environnement."

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 07:02

le 19 Avril 2012

La Fonderie du Poitou est-elle vraiment sauvée? Oui si l'on en croit le tribunal de commerce de Nanterre qui a attribué ce jeudi la reprise de l'usine d'Ingrandes (Vienne) à l'équipementier automobile lyonnais Saint-Jean Industries-Aluminium. Mais non, si l'on en juge par un précédent à Vénissieux, dénoncé par le maire PCF de la ville Michèle Picard. Rappel des faits.

  • 450 salariés en lutte.

Le 20 octobre le tribunal de commerce a placé la Fonderie du Poitou-Aluminium (FDPA) en redressement judiciaire à la demande du désormais précédent propriétaire de l'entreprise, le groupe Montupet , déterminé à se désengager et à favoriser la recherche d'un repreneur. Auparavant, Montupet avait tenté de monnayer la survie du site à condition de baisser les salaires de 25%. Un plan rejeté par les salariés, qui ont fait une grève de deux mois.

Les salariés se sont alors mobilisés pour demander que Renault , client à 85% de l'usine fabricant des culasses de moteurs, reprenne l'unité industrielle qu'elle avait créé en 1979 avant de la vendre en 1998 pour passer aux mains du groupe Montupet en 2010.

  • Opération récupération de Sarkozy

La Fonderie du Poitou et son avenir sont entrés dans la campagne lundi dernier. Désireux de se départir de son bilan industriel calamiteux, le candidat président est venu sur le site pour annoncer la reprise du site de production par le groupe Saint-Jean Industries-Aluminium, quatre jours avant la décision du tribunal de commerce.

La CGT, notamment, avait ironisé sur les déclarations du chef de l'Etat "venu à son initiative annoncer ce qui était déjà prévu" puisqu'il n'y avait qu'un seul repreneur.

  • Ce que prévoit le plan de reprise

L'entreprise, basée dans le Rhône, nouveau propriétaire du fabricant de culasse, s'est engagée à préserver 395 postes de travail, ce qui devrait entraîner la suppression d'une soixantaine dans le cadre d'un plan social.

Selon Nicolas Sarkozy, le repreneur bénéficiera de 12 millions d'euros d'investissement de l'Etat, grâce au Fonds de modernisation des équipementiers automobiles. Renault investira de son côté 19 millions d'euros dans FDPA qui pourra compter sur une aide publique de 8 millions d'euros au titre de la réindustrialisation, avait-il ajouté.

  • Saint-Jean Industries, liquidateur de la Fonderie de Vénissieux en 2009

Tout irait donc bien dans le meilleur des mondes vanté par Nicolas Sarkozy si Michèle Picard n'avait rappelé le précédent de la Fonderie de Vénissieux. Dans un communiqué émis jeudi, la maire communiste de Vénissieux (Rhône) voit dans l'intervention de Saint-Jean industries l'exemple des "méthodes cyniques et le caractère prédateur du capitalisme financier"

"Depuis 2009, le chiffre d’affaires du Groupe Saint-Jean Industries a quasiment doublé, passant de 90 millions d’euros à 177 en 2011, rachetant à tout va des entreprises aux États-Unis, en Norvège, en Allemagne ou encore en Suisse, explique Michèle Picard. Si on ne le savait déjà, ces décisions prouvent rétrospectivement que le groupe d’Emile Di Serio avaient les moyens de garder, d’investir et de moderniser la fonderie de Vénissieux. Il a choisi au contraire de sous-investir dans l’appareil de production, il a choisi au contraire le pourrissement de la situation en développant à l’époque, et en parallèle, des activités en Croatie, il a choisi au final la manipulation des salariés, prétextant que l’arrêt des commandes de Volvo Renault-Trucks était à l’origine de la décision de la fermeture du site de Vénissieux. Or, qu’apprend-on aujourd’hui dans le cadre du rachat de la Fonderie du Poitou? Que Saint-Jean Industries a pu obtenir des garanties, notamment de la part de Renault pour des commandes jusqu’à un million d’unités en 2015."

Michèle Picard souligne enfin que "le comble du cynisme est atteint lorsque l’on apprend que le Groupe Saint-Jean-Industries, qui a réussi à ne pas verser un euro d’indemnité de licenciement aux salariés de Vénissieux, bénéficiera de 12 millions d’Euros de la part de l’Etat dans le cadre du rachat de la Fonderie du Poitou."

Le maire de Vénissieux rappelle les 108 salariés "laissés sur le carreau" et espère que la Fonderie du Poitou ne va pas connaître le même sort.

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 17:21

 

Libération : Porte-voix de Marine le Pen?

Quelle atroce impression nous laisse ce matin la lecture de Libération, le quotidien autrefois de gauche. A 3 jours du scrutin, rendez-vous crucial pour notre pays, le journal de la rue Béranger met à sa Une, la candidate du FN en titrant « La menace ».
Coûte que coûte, au mépris de la plus élémentaire déontologie, il faut faire peur à l'électorat de gauche. Faire silence sur ce qui fait pourtant l'événement de la presse mondiale qui couvre l'élection française : l'irruption du Front de gauche désormais en capacité de dépasser l'extrême droite placée, il y a quelques mois à plus de 20 % .

 

Le Front de gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon est en passe de réussir son pari : faire pièce à Marine Le Pen dans l'électorat populaire, fichant en l'air un scénario écrit à l'avance. Scénario auquel Libération avait déjà largement contribué le 9 janvier dernier, avec ce titre  : « 30% des Français n'exclueraient pas de voter Le Pen «  (faute d'orthographe incluse).

Quelle triste évolution que celle du journal fondé par Jean-Paul Sartre qui, pour jouer les rabatteurs du vote Hollande, s'est transformé en organe central de Marine Le Pen !

 

Alain Hayot, membre de la direction du PCF, spécialiste du Front National,

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 15:13
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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 02:49

 

 

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 21:53

18 avril 2012 ne-soyons-pas-dupes par Bruno Fornaciari

 

Depuis quelques jours c'est la débandade dans le clan Sarkozy. Après la "famille" Chirac, voilà que maintenant, les ralliés d'hier à Satkozy, se rallient aujourd'hui à Hollande. Ce qui dévrait soit étonné plus d'un, soit alerter les plus perspicaces.

 

Car en effet, ce jeu de chaises musicales ce reniement/ralliement/reniement, brouille les esprits, et tente de "perdre" des électorats crédules et indécis. Le ralliement de Corinne Lepage ex -majorité, ou de Azouz Begag ex-secrétaire d'état de Sarkozy, passé il y peu chez Bayrou, puis maintenant chez Hollande, ne procède pas à des ambitions personnelles.  Ils participent à des tentatives de modifier  le rapport de force à gauche en dénigrant Mélenchon et le FDG. En effet, une partie des forces économiques qui nous gouvernent aujourd'hui, considèrent, qu'après l'avoir soutenu de toutes leurs forces, la partie est perdue pour "leur" candidat.

 

Les forces de droite se redisposent à la hâte et sans ordre. La brouille de Rachida Dati, ou de Rama Yade avec l'UMP et leur soutien à Sarkozy traduit les divisions du parti majoritaire. L'alternative au candidat UMP qui va perdre, est de soutenir le candidat du moindre mal pour eux, celui de l'alterrnance, le plus crédible. Et ils choisissent Hollande. Non parcequ'il adhèrent à son programme, mais parceque celui-ci, laisse ouvertes des brèches dans lesquelles les forces du capital pourraient s'engouffrer, et poursuivre l'application des "nécessités économiques" en cours.

 

Aussi, s'agit-il aujourd'hui, dans l'état actuel de l'opinion, de creuser l'écart, non pas tant de Hollande avec Sarkozy, (les sondages du 2e tour les confirment depuis plusieurs mois sans exceptions), mais celui de Hollande avec le candidat du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon.

 

Afin de faire pencher à droite  "l'ennemi de la finance" que la bourse pourrait bien "soutenir" par une hausse des cours.  Mme Parisot compte ne pas "terroriser" le "futur Président" avec lequel il faudra bien discuter.  Ainsi  plus l'écart sera grand entre le score des deux candidats à gauche plus grande sera la "liberté" du nouveau Président de ne pas dépendre et tenir compte de la volonté de changements radicaux exprimés sur le nom du candidat  JL Mélenchon. Tel est l'un des enjeux majeur du premier tour avec le recul de l'extrême droite. C'est sans doute ce qui explique toutes les manoeuvres des médias unanimes pour promouvoir et Marine Le Pen, et François Hollande, dans un ballet anti-Mélenchon.

 

Les Martin Hisch, Fadela Amara,  se renient à nouveau comme ils l'avaient fait en rejoignant Nicolas Sarkozy. Ils donnent à voir une piètre image de la politique et d'eux-mêmes. Les Michel Onfray bateleur/philosophe et autres "animateurs médiatiques", sont  requis pour faire le sale boulot de rabatteur.

 

Ne nous laissons pas impressionner. Ne soyons pas dupe. Encore quelques jours pour convaincre, et les indécis, et ceux de nos compatriotes qui envisagent "d'attendre" le 2e tour.

 

Un vote utile, un vote de lutte, un vote de colère et de résistance, un vote d'espoir, un vote de progrès, un vote citoyen, un vote d'avenir, LE VOTE FRONT DE GAUCHE sur le nom de notre candidat commun JEAN-LUC MELENCHON

___________________________________________________________________________________________________

Mais Valls avoue une  crainte : "Le risque de ces sondages est moins l'abstention que la dispersion." Le PS redoute que ses électeurs, pensant les jeux faits, n'offrent leurs voix au premier tour au leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon", meneur d'une belle campagne porteuse d'espoirs. CQFD

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 15:46
1.000 intellectuels derrière Jean-Luc Mélenchon

Appel collectif

Enseignants, chercheurs, créateurs, artistes... Ils sont(pour le moment) 1000 intellectuels à s'engager derrière le candidat du Front de gauche dans un appel publié ce mardi dans l'Humanité.

Enseignants, chercheurs, personnels de santé, intellectuels, créateurs, artistes, travailleurs de la culture, nos métiers sont divers. Nous venons aussi d’horizons politiques différents. Mais notre expérience professionnelle et sociale quotidienne nous fait mesurer les innombrables dégradations dont les premiers responsables sont le président de la République, son gouvernement et les groupes sociaux dont ils constituent le bras armé.

Dans tous les domaines, les inégalités se creusent. L’école et l’université sont dans un état qui les met dans l’impossibilité d’assurer à tous les jeunes les connaissances aujourd’hui si nécessaires. L’accès aux soins est devenu une course d’obstacles pour les plus démunis, quand il ne leur est pas carrément interdit. La démocratie culturelle est en panne et l’économie de la culture de plus en plus marchandisée. Des millions de personnes vivent aujourd’hui dans la pauvreté dans notre pays. Refusant de mettre en cause un partage des richesses qui est la cause première de l’incapacité d’assurer une vie décente et un minimum de bien-être à une grande partie de la population, les classes dirigeantes associent politiques d’austérité et atteintes aux libertés fondamentales, qu’il s’agisse des libertés syndicales dans l’entreprise ou de celles des étrangers vivant sur notre sol.

Renvoyer l’actuel président de la République et la majorité qui le soutient à l’occasion des élections de 2012 est donc une urgence absolue.

Mais l’expérience vécue dans le passé dans notre propre pays et celles en cours dans d’autres pays européens montrent qu’il ne suffit pas de chasser la droite du pouvoir pour que soit menée une politique réellement alternative, visant une transformation sociale profonde pour davantage d’égalité, de justice et de liberté. Il faut pour cela partager les richesses sur une base nouvelle, en finir avec la précarité et l’insécurité sociale, reprendre le pouvoir indûment confisqué par la finance et les banques, aller vers une planification écologique et des choix énergétiques contrôlés par les citoyens, redonner du sens au travail et produire autrement en mettant l’accent sur ce qui est durable et en redonnant toute sa place à l’humain avec sa part de rêve, construire une autre Europe dans le cadre d’une mondialisation tournée vers la coopération et la paix, faire vivre une République où le peuple exerce le pouvoir pour de bon. On ne pourra y parvenir qu’en mobilisant la société tout entière, sur les lieux de travail, dans les espaces publics, en partant de l’expérience que chacun-e s’est forgée des manières de résister à l’injustice.

Le programme et la pratique politique du Front de gauche et de son candidat commun, Jean-Luc Mélenchon, ont d’ores et déjà créé une dynamique nouvelle. Elle redonne corps à l’espoir d’une société et de rapports humains fondés sur la solidarité et la coopération.

 

  • Pour signer cet appel, envoyer un message 
à pournousCmelenchon@gmail.com en précisant vos nom, prénom et profession ou activité.
  • D'autres appels parus dans l'Humanité:

L'appel des syndicalistes à voter Mélenchon

100 auteurs de polar votent Mélenchon

La M'Pep soutient Mélenchon

  • Parmi les 1000 signataires:

Parmi eux : ASCARIDE Pierre, Acteur, auteur et metteur en scène ; AUCOUTURIER Pierre, Professeur d'Immunologie, Paris ; BANDELIER Bernard, Professeur des universités ; BEAUD Stéphane, Sociologue, École normale supérieure ; BENAROUS Richard, Médecin, Directeur scientifique ; BERGOUGNOUX Pierre, Écrivain ; Judith BERNARD, metteur en scène ; BLOCH Bernard, Metteur en scène et comédien ; BOKOBZA Hervé, psychiatre-psychanalyste ; BONTHOUX Françoise, Professeur des universités, Grenoble ; BOUCOBZA Isabelle, Enseignant-chercheur, Juriste ; BRAY Florence, Enseignant-chercheur, Gauche-cactus ; CABANES Max, Auteur de bandes dessinées ; CASSEN Bernard, Jourbnaliste, Secr. général de Mémoire des luttes ; CHAO Ramon, Journaliste ; CHARB,  Dessinateur de presse ; COLLOVALD Annie, Professeur des universités ; COMOLLI  Jean-Louis, Cinéaste, Paris ; DAVISSE Françoise, Réalisatrice ; DE SAINT DO Valérie, Journaliste et auteure ; DE WAELE Catherine, Directeur de recherche au CNRS, Médecin ; DESMETTRE Bérengère, Artiste photographe, écrivain ; DORAY Conception, psychanalyste ; DOUAIRE-MARSAUDON Françoise, Directrice de recherche CNRS, Anthropologue ; ETHUIN Nathalie, Enseignant-chercheur ; FOULQUIE  Philippe, Directeur-fondateur du Théâtre Massalia et de la Friche la Belle-de-Mai ; FRIOT Bernard, Professeur des universités ; GADREAU Maryse Professeur des universités ; GARO Isabelle, Philosophe ; GEAY Bertrand, Professeur des universités ; GENTRY Anne, Médecin ; GEST  Martine, Professeure IUFM ; GIACOMO-MARCELLESI Mathée, Professeur des universités ; GORI Roland, Professeur des universités ; GRET Marion, Chercheure ; HACCOUN Martine, Anesthésiste Réanimateur ; HAGUENAUER Jean-Louis, Pianiste ; HARTEMANN Agnès, Médecin, professeur des universités ; HUET Sylvestre, Journaliste ; HUSSON Michel, économiste ; JOLIBERT Josette, Chercheure en didactique ; JOLLET Anne Enseignante-chercheure, Historienne ; JOUAN Marlène, Enseignant-chercheur, philosophie ; JOUANNEST Gérard, Musicien, compositeur ; KATZ Rose, Directrice de recherche, INSERM ; KIEFFER Annick, Sociologue ; KINZLER Catherine, Philosophe, écrivain ; LAMRANI Salim, Enseignant-chercheur ; LANGEVIN Hélène, Directrice de recherche honoraire, CNRS ; LANTHEAUME Françoise, Enseignante-chercheure ; LEBARON Frédéric, Professeur des universités ; LE VAILLANT  Anne-Claire, Architecte ; LEXTRAIT Fabrice, LUBAT Bernard, Artiste musicien, MABROUK Kamel, Enseignant-chercheur ; MAUGER Gérard, Directeur de recherche, CNRS ; MAZAURIC Marion, Éditrice ; MEMMI Dominique, Directrice de recherche, CNRS ; NEF Annliese, Enseignante-chercheure ; ORTOLA Marie-Sol, Professeur des universités ; PARIS-CLAVEL  Gérard, Graphiste ; PENA RUIZ Henri, Philosophe, écrivain ; PERRONE Marc, Artiste Musicien ; PESCHANSKI Robi, Professeur des universités, physique théorique ; PIERRU Frédéric, Sociologue, CNRS ; PIGENET Michel, Professeur des universités, Directeur du Cente d’Histoire sociale du 20ème siècle ; PIGNON-ERNEST Ernest, Artiste-peintre ; PINÇON-CHARLOT Michel et Monique, Dir. de recherche, CNRS ; PLASSART Marie, Enseignante-chercheure ; PORCHERON  Sapho, Avocate à la Cour ; PUDAL Bernard, Professeur des universités ; RAMONET Ignacio, Journaliste, Dir. du Monde diplomatique en espagnol ; RISTAT Jean, Écrivain ; ROZA Stéphanie, Professeur de philosophie ; RUSCIO Alain, Historien ; SAURET Marie-Jean, Professeur des universités, Psychanalyste ; TANGUY Lucie, Sociologue, CNRS ; TERRAIL Jean-Pierre, Professeur des universités, sociologue ; THERY Julien Professeur des universités, Histoire du droit ; TORT Patrick, Directeur de l'institut Charles Darwin international, TRIPIER  Maryse, Professeur émérite de sociologie ; VALENTIN Boris, Enseignant-chercheur, anthropologie ; VOVELLE Michel, Historien ; WEBER Anne Co-director Team 2, Inserm ; WOLIKOW Serge, Professeur des universités, Histoire....

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 12:39

 

Plus qu'un siège, le PCF retrouve à Hénin le souffle des années fastes

mercredi 18.04.2012, 05:02  - La Voix du Nord

 Devant un David Noël aux anges, Pierre Laurent a exhorté «une gauche de combat, de courage!»
Devant un David Noël aux anges, Pierre Laurent a exhorté «une gauche de combat, de courage!»
|  ON EN PARLE |

Près de deux cents personnes enthousiastes, faisant fi du vent glacial, rassemblées sur la place Jean-Jaurès autour du drapeau communiste,

 

on n'imaginait plus voir cette image dans cette ville où, année après année, le PCF tentait en vain de retrouver espace et souffle.

Des années de disette et d'exil logistique chez les voisins montignynois qui ont désormais pris fin. Le souffle de la campagne présidentielle et la potion magique « Front de gauche » sont entre-temps passés par là, ayant apparemment donné foi et ambition à une force militante qui se rapprochait de la peau de chagrin.

Les ingrédients de cette renaissance ? Un ennemi, à la stratégie du coucou, clairement identifié et combattu (le FN), un allié conjoncturel longtemps hégémonique mais aujourd'hui fragilisé par des dissensions internes et la peur du lendemain (le PS)...C'est donc un PCF requinqué dans ses habits FDG qui a désormais pignon sur rue sur la place Jean-Jaurès :face aux camarades du MRC et aux portes d'un hôtel de ville que les communistes rêvent déjà, l'appétit aidant, de prendre les rênes... D'où le clin d'oeil à Nestor Calonne qui fut le seul maire communiste d'Hénin-Beaumont, de 1945 à 1947, avant de devenir député puis sénateur, et dont le local PCF porte désormais honorifiquement le nom. L'occasion pour le secrétaire de section, David Noël, de rappeler les grandes heures de l'influence communiste sur la commune « qui a toujours été une ville de résistance... une ville de gauche ». Une ville qui est tout sauf « un fief de Marine Le Pen », gimmick journalistique qui a le don de hérisser le poil des communistes : « On n'est pas ses serfs ! » « Avec le FN, on est dans l'illusion, le mythe ! », tonne le secrétaire fédéral et futur candidat aux législatives, Hervé Poly. Qui aimerait bien, en juin prochain, renouer avec les années où le PC était incontournable via l'emblématique Joseph Legrand. Et de rappeler en direction des incrédules les grands noms communistes qui jalonnèrent ce territoire, de Maurice Thorez à Émilienne Mopty.

« Des députés qui aient du courage... »

Un passé glorieux aujourd'hui réactivé par un indéniable vent porteur. « Faisons en sorte qu'il soit un mistral gagnant !

 », osera le patron fédéral... avant de laisser place à son N + 1. Un Pierre Laurent qui n'en est pas à sa première visite sur ce territoire. Et se souvient d'ailleurs que son dernier déplacement à Hénin était lors de l'élection de Marine Le Pen à la tête du FN, déplorant que les médias se soient alors lancés « dans une opération de banalisation incroyable ». Avec le Front de gauche, le PCF, version Laurent, est, assure-t-il, « une gauche de combat, de courage, qui ne renonce pas à ses valeurs. Il fallait cette gauche-là... » Avec un chantier majeur face aux captations de l'électorat historique du parti par le FN ou Sarkozy lors de la campagne sociale de 2007 : « Renconstruire l'espoir !

 

 » Un élan actuel qui, explique-t-il, « peut tout changer pour les législatives... Nous ne sommes pas condamnés à subir une situation où il n'y aurait que quelques députés Front de gauche. Quand il faudra, dans quelques mois, abroger les lois Sarkozy, il faudra des députés qui aient du courage ! » Rafale d'applaudissements en retour alors que le vent gonfle, comme un symbole, les drapeaux rouges fichés en fronton du local. Les badauds, quittant le marché, s'arrêtent, interloqués. par cette inauguration à l'indicible saveur de meeting. Coup de pub réussi ! •

 

PASCAL WALLART

 

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 10:06

La théorie économique de Karl Marx

lundi 16 avril 2012

Le destin de la France est suspendu, paraît-il, à la « confiance » des milieux capitalistes. Il faut tout mettre en œuvre pour les rassurer. Il faut réduire le « coût du travail ». Les travailleurs ne travaillent pas assez. Il faut en finir avec la semaine des 35 heures, démolir le Code du travail et, de manière générale, lever tous les obstacles légaux à la « création de richesses ». Les fonctionnaires, les retraités, les chômeurs et les travailleurs immigrés sont accusés d’accaparer une part trop importante de la richesse nationale. Il a même été question d’un référendum pour couvrir d’une auréole « démocratique » le projet de priver les chômeurs de leurs allocations. En somme, la crise économique ne serait pas la faute des capitalistes, mais de ceux qui résistent à leurs exigences.

Déguisée comme elle l’est en de savants raisonnements économiques, cette propagande ne va pas sans semer une certaine confusion. Pour ne pas être assaillis d’arguments auxquels nous n’avons pas de réponses, il est indispensable de nous armer d’une compréhension du fonctionnement du capitalisme. Les travaux de Karl Marx nous permettent de percer le brouillard mystificateur du discours officiel. Rien ne peut se substituer à une étude sérieuse du Capital ou du moins des écrits de Marx et Engels qui résument son contenu. Dans cet article, nous essayerons toutefois de présenter quelques repaires préliminaires indispensables.

Valeur d’usage et valeur d’échange

Historiquement, l’émergence du capitalisme se caractérise par la production et la mise en circulation d’une masse sans cesse croissante de marchandises. De nos jours, cette masse de produits et le marché mondial sont infiniment plus développés qu’à l’époque de Marx. Mais aujourd’hui comme au XIXe siècle, la valeur de ces marchandises est déterminée par la quantité de travail nécessaire à leur production. Ceci détermine la valeur d’échange d’une marchandise, à ne pas confondre avec sa valeur d’usage. La valeur d’usage désigne l’utilité d’une chose. Un marteau sert à planter des clous. Mais cette utilité n’entre pas en ligne de compte pour déterminer sa valeur d’échange, c’est-à-dire sa valeur relative à celle d’autres marchandises. La valeur d’échange est déterminée par la quantité de travail, mesurée en temps de travail, que recèle la marchandise [1]. Des marchandises – ou des quantités de marchandises – qui recèlent des temps de travail nécessaires équivalents sont échangeables sur le marché. L’argent, qui dans les sociétés précapitalistes occupait une place marginale dans le processus d’échange et de répartition des biens, devient sous le capitalisme l’intermédiaire omniprésent et universel du processus d’échange. L’argent est la marchandise au moyen de laquelle s’échangent toutes les autres marchandises.

Or, si nous acceptons que ce sont des valeurs égales qui s’échangent et que chacun reçoit, en échange de ce qu’il donne, une valeur équivalente, il faut se demander d’où vient le profit. D’où vient cette accumulation d’une masse de plus en plus importante de valeur que nous appelons le capital ? La source de la valeur, nous l’avons dit, c’est le travail. A première vue, le travail est une marchandise qui se vend et qui s’achète (contre un salaire). Si le capitaliste achète le travail à sa valeur et vend le produit du travail contre des équivalents, comment expliquer que ces opérations lui procurent un excédent de valeur que nous appelons le profit ?

La force de travail

Avant Marx, ce problème a souvent été évoqué par de grands penseurs et économistes, comme par exemple Adam Smith. Mais aucun n’a pu fournir une explication suffisante. On a avancé l’idée que le capitaliste, par ruse, achetait en dessous ou vendait au-dessus de la vraie valeur des choses. Mais puisque chacun est tantôt acheteur, tantôt vendeur, les bénéfices de cette tricherie s’annuleraient réciproquement. Les capitalistes savent tricher, bien sûr. Mais dans le meilleur des cas, ce procédé expliquerait un déplacement des richesses – et non leur création.

Marx a résolu cette énigme en démontrant qu’il existe une marchandise dotée d’une propriété particulière : sa consommation est créatrice de nouvelle valeur. Et cette marchandise, ce n’est pas le travail en tant que tel, mais la force de travail, la capacité du travailleur à travailler. C’est cela, et non le travail lui-même, que le capitaliste achète. A partir de cette prémisse, Marx a pu expliquer la source du profit et le processus de formation du capital, sans avoir à remettre en cause le postulat de base suivant lequel le fondement de l’économie politique est l’échange d’équivalents.

La journée de travail

La force du travail est matérialisée sous la forme du travailleur vivant qui, pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses proches, a besoin d’une quantité déterminée de moyens de subsistance (nourriture, vêtements, etc.). La valeur de la force de travail du travailleur est déterminée, comme toute autre marchandise, par le temps de travail nécessaire à la production de ses moyens de subsistance. Supposons qu’à la fin de la cinquième heure d’une journée de huit heures, le salarié ait produit une quantité de richesses équivalente, en valeur, à celle de sa force de travail (que représente son salaire pour une journée). Le capitaliste a acheté sa force de travail, non pour cinq heures, mais pour toute la journée. Par conséquent, le salarié continuera de travailler pendant trois heures. Le travailleur réalise alors un surtravail de trois heures, au-delà des cinq heures de travail nécessaire. En cinq heures, il fournit au capitaliste l’équivalent de son salaire journalier. Ceci représente la valeur de sa force de travail pour une journée. Ce qu’il donne au capitaliste pendant les trois heures restantes, c’est la plus-value, ou le profit.

Le problème est donc résolu. Le capitaliste paie la force de travail à sa vraie valeur [2]. Il vend aussi le produit de cette force de travail à sa vraie valeur [3]. Et c’est la différence entre les deux qui constitue le profit. Le capitaliste, malgré ses prétentions, ne crée absolument aucune richesse. Il s’enrichit par l’appropriation d’une partie de la richesse créée par les travailleurs. Le profit, c’est le travail impayé du salariat.

Nous avons pris l’exemple d’une journée de huit heures. Mais puisque le capitaliste achète non pas le travail effectué, mais la force de travail pour une journée, il a intérêt à prolonger la journée de travail au-delà de huit heures. Et la concurrence entre les salariés – qui doivent travailler pour vivre – tendra à réduire les salaires à la valeur de cette force de travail, que la journée de travail soit de huit ou de dix heures, ce qui fait augmenter dans les mêmes proportions la part du profit. En augmentant le nombre d’heures travaillées, les capitalistes augmentent ce que Marx appelle la plus-value absolue. Mais la journée ne peut pas être rallongée à l’infini, et les capitalistes doivent s’efforcer, par conséquent, d’augmenter aussi la plus-value relative, c’est-à-dire la part de profit extraite de chaque heure de travail. Ils augmentent la plus-value relative au moyen de la technologie ou en accélérant les cadences. Dans les deux cas, la productivité du travail augmente.

La crise économique

A partir de ces quelques éléments de la théorie économique de Marx, nous voyons bien les véritables intérêts de classe qui se cachent derrière le « discours économique » des possédants. Travailler plus et plus longtemps ne réglerait en aucune façon la crise économique. Le seul résultat serait d’augmenter la masse de profits extraite de notre travail. Les « charges patronales » dont les capitalistes se plaignent sont payées, en réalité, à partir de la richesse créée par le travail, tout comme les charges salariales. Réduire les allocations des chômeurs, pour les forcer à accepter n’importe quel emploi sous peine de sombrer dans la misère absolue, c’est une façon d’aiguiser la concurrence entre les travailleurs afin de baisser les salaires.

La théorie économique de Marx permet aussi de comprendre la cause fondamentale de la crise de surproduction qui frappe les économies française, européenne et mondiale. Le salariat ne recevant qu’une fraction de la valeur qu’il crée par son travail, il ne peut jamais racheter et consommer l’intégralité de cette valeur. La crise est plus compliquée que cela, bien évidemment. Il y a le facteur de l’endettement massif – et bien d’autres facettes du problème. Mais ce phénomène de surproduction, inhérent au capitalisme, se trouve au cœur de la catastrophe économique et sociale actuelle.

Ce n’est pas pour rien que les capitalistes haïssent le marxisme. Les implications révolutionnaires de la théorie économique de Marx sont évidentes. Aujourd’hui plus que jamais, toutes les fonctions essentielles de la société sont assurées par le salariat. Il en découle que la classe capitaliste n’est pas une classe indispensable. Et tant qu’elle conservera la propriété des moyens de production, les travailleurs seront toujours forcés de travailler non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour satisfaire la voracité sans bornes de la classe parasitaire qui les exploite.

Greg Oxley, PCF Paris

[1] Marx parle plus précisément de quantité de travail socialement nécessaire, « dans un état social donné, dans certaines conditions sociales moyennes de production, et étant donné une intensité et une habileté sociales moyennes dans le travail employé ». Ainsi, le travailleur utilisant une technique de production dépassée mettra plus de temps que la moyenne des travailleurs à produire la même marchandise, mais il n’y incorporera pas davantage de valeur.

[2] Concernant la « vraie valeur » de la force de travail d’un salarié, il va de soi que le capitaliste s’en fait une idée différente de celle du travailleur lui-même. Cette valeur varie d’un pays à l’autre selon les circonstances et la lutte des classes.

[3] La valeur d’échange et le prix de vente ne sont pas la même chose. Le prix de vente d’une marchandise donnée oscille autour de sa valeur d’échange, et ces oscillations sont déterminées par le rapport entre l’offre et la demande.

La théorie économique de Karl Marx

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 10:01

 


L'Humanité du mercredi 18 avril

Politique - le 17 Avril 2012

Dans l'Humanité, ce mercredi, le Front de gauche, antidote électoral au FN
Mots clés : l'humanité,

En remettant au coeur de la campagne les préoccupations réelles des Français, le Front de gauche a mis en difficulté le Front national. La relégation du parti d'extrême-droite serait un "bol d'oxygène" et marquerait la fin d'un cycle politique.

A lire dans notre édition de mercredi:

  • Un carton rouge au Front national et la démocratie respire. Porter le Front de gauche devant le parti de Marine Le Pen, dimanche, au premier tour de la présidentielle, pour dépoluuer la vie politique française
  • FN, ce chien de garde, l'éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin
  • Marine Le Pen ou la vie de château. L'autoproclamée "candidate des catégories populaires" vit la dolce vita dans un hôtel particulier de Saint-Cloud. Grâce au travail des immigrés, qu'elle accuse de tous les maux
  • Point de vue: "Une parole belle et populaire, qui renverse les barrières": Ricardo Montserrat, auteur de romans noirs
  • Reportage: Hénin-Beaumont, contre le Front national, retourner au charbon. Entre février et aujourd'hui, quelque chose a bougé à Hénin-Beaumont. La dynamique du Front de gauche vient bousculer le FN qui, jusqu'ici, paradait et pérorait. désormais, un air de résistance flotte sur la ville laboratoire du FN.

 

A lire aussi:

  • Présidentielle: l'ombre de l'abstention sur le 22 avril
  • "Je mets dans mon vote l'idée de fraternité", l'écrivain Laurent Gaudé, prix Goncourt 2004, appelle à voter Front de gauche
  • Meeting de Paris Parc des expositions, J-1: "La France doit se doter d'une politique de la ville ambitieuse": l'architecte Paul Chemetov et l'élu régional François Labroille, avancent leurs propositions
  • Social: Le 1er Mai, manifestations unitaires contre l'austérité
  • Europe: la Commission européenne milite pour l'éclatement du Smic
  • Palestine: une lettre de Mahmoud Abbas à Benyamin Netanyahou
  • JO 2012: les budgets explosent à Londres
  • Nos pages cinéma
  • Téléréalité: la Belle et ses Princes charmants: nausée assurée

A retrouver sur Humanite.fr toute la campagne du Front de gauche

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