ASIE-PACIFIQUE - Le succès se confirme. Le satellite lancé par la Corée du Nordmercredi 12 décembre tourne normalement sur son orbite, a annoncé jeudi le ministère sud-coréen de la Défense. Cette mission spatiale controversée a valu à Pyongyang une condamnation du Conseil de sécurité de l'ONU, le jour de son lancement. "On ignore encore le genre de mission conduite par ce satellite. Il faut généralement deux semaines avant de pouvoir dire si un satellite fonctionne. Pour l'heure, il fonctionne normalement", a précisé un porte-parole du ministère sud-coréen.

La Corée du Nord affirme que ses engins à longue portée sont des lanceurs de satellite à vocation civile. Le régime communiste a défendu mercredi son "droit légitime" à l'exploration spatiale contre les "forces hostiles" qui le lui dénient. Les Etats-Unis et leurs alliés considèrent quant à eux qu'il s'agit d'un nouvel essai de missile balistique, alors que les résolutions 1718 (2006) et 1874 (2009) de l'ONU interdisent à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique. Une longue série de tirs ratés a valu à la Corée du Nord une volée de sanctions depuis 2006.

Le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni en urgence et à huis clos mercredi, a"condamné" ce tir, inquiet de ce que Pyongyang a qualifié de "percée technologique" le dotant de la capacité théorique à envoyer des missiles à des milliers de kilomètres, et donc à frapper le territoire américain. Selon l'Institut coréen de recherche aérospatiale (sud-coréen), le satellite évolue entre 494 et 588 kilomètres d'altitude. Ces données confirment celles fournies par la Corée du Nord.

Francetv info avec AFP