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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 10:23

Roms/Expulsion Leonarda : le PCF condamne cette abomination

 

Leonarda, une collégienne Roms du Doubs a été expulsée pendant sa sortie scolaire. Arrêtée sur le parking du Collège Lucie-Aubrac, elle a rejoint sa famille, pour un aller simple pour le Kosovo. Cette arrestation, est révoltante. Même la droite, qui pourtant ne prenait pas de gant avec les reconduites aux frontières des étrangers, n'avait jamais osé s'en prendre à des enfants pendant leur temps d'activité scolaire.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, se justifie en affirmant, assuré, « veiller scrupuleusement au respect des droits des étrangers qui font l'objet d'une mesure d'éloignement ». Quelle indignité. Voila qui en dit long sur la cohérence d'un propos, celui d'un ministre de l'Intérieur, qui jugeait les roms incapables de s'intégrer. Cette décision, que Manuel Valls assume et revendique, signe la défaite d'une politique. La gauche ne peut dignement pas se prendre au jeu des arrestations d'enfants et encore moins à l'école.

Le PCF condamne avec la plus grande fermeté cette abomination. La ligne rouge est franchie.

 

Fabienne Haloui, Responsable de la Commission "Droits et Libertés" au PCF

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 09:29

Après un long playdoyer contre la réforme régressive des retraites osée par la gouvernement, G. Filloche, repmercie ses camarades de gauche du PS qui n'ont pas voté cettre contre-réforme.

et merci à


Pouria Amirshahi
Jean-Pierre Blazy
Fanélie Carrey-Conte
Nathalie Chabanne
Dominique Chauvel
Pascal Cherki
Jerome Guedj
Razzy Hammadi
Mathieu Hanotin
Jérôme Lambert
Christophe Léonard
Jean-Claude Perez
Michel Pouzol
Barbara Romagnan
Suzanne Tallard
Stéphane Travert
Jacques Valax 

 

de ne pas avoir voté cette contre réforme des retraites.

 

Tandis que tous les députés front de gauche ont voté contre, EELV à laissé passé l réforme. Parole, parole !!!!

 

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 18:56

POLITIQUE - 

 le 15 Octobre 2013

Municipales

Front de gauche, l’espoir à l’échelle des villes

 

Dans une enquête qualitative menée sur trois groupes d’électeurs du PCF et du Front de gauche, l’Ifop relève les attentes fortes de politiques de gauche au niveau municipal face à la déception créée par le gouvernement et l’atout que représentent, dans ce contexte, l’image et le bilan flatteurs des élus communistes.

Quelle place tiennent le PCF et le Front de gauche dans les esprits des électeurs de gauche ? Quelles sont leurs attentes à quelques mois des élections municipales ? Croient-ils toujours dans l’efficacité de la politique pour améliorer le quotidien ? Des questions essentielles pour les responsables politiques de gauche qui, en des temps troublés, cherchent parfois quel cap tenir. Mais des questions que les traditionnels sondages quantitatifs, aux réponses suggérées, ne suffisent pas à éclairer.

C’est pour avoir une perception plus juste de ces réalités que le PCF a commandé à l’institut Ifop une étude d’opinion « qualitative » : pas de statistique mais des paroles libres recueillies et recoupées parmi des panels sélectionnés. L’institut a ainsi interrogé trois groupes d’électeurs ciblés pour l’intérêt particulier que représente leur perception : le « cœur de cible », un groupe de Franciliens de la « banlieue rouge » (Saint-Denis, Nanterre, Bobigny, Villejuif…) et « électeurs du PCF » ; « les électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2012 » interrogés à Montpellier ; et, enfin, le groupe des « électeurs PC face à la menace FN », dans le Vaucluse, où l’extrême droite compte des élus.

Un découragement sur les questions nationales, un engagement au local

Dès les premières pages de l’étude, c’est le désenchantement qui l’emporte. Les personnes interrogées décrivent une France en déclin, vieillissante et prenant du retard sur la marche du monde. Les comparaisons sont éloquentes : « C’est comme l’Espagne d’il y a trente ans ; la jeunesse aujourd’hui s’expatrie », expose l’un des sondés. La crise elle-même est sujette aux doutes : on ne sait plus si elle est « systémique », « sans précédent »… ou un simple alibi pour faire passer la pilule de l’austérité. C’est aussi l’image d’un pays « éclaté » qui se dessine dans les esprits. Les personnes interrogées pointent les « fractures » de la société française : riches contre pauvres ; Paris contre province ; entre secteur public et secteur privé. Mais attention : il s’agit là de leur vision de la réalité qu’ils vivent, pas de souhaits. Ainsi l’Ifop note que « les tentatives de divisions (notamment entre les Français et les immigrés) (…) agacent ces électeurs, parce qu’ils les trouvent illégitimes et porteuses de tensions négatives pour l’équilibre du pays ».

Les sondés reconnaissent une qualité au gouvernement : « On monte moins les gens les uns contre les autres, là, on est un peu plus serein, on ne va pas chercher le voisin », note l’un des membres d’un panel. Mais cela n’empêche : le gouvernement est principalement perçu comme n’ayant plus la main sur les décisions et ayant renoncé même à la reprendre. « J’ai l’impression qu’ils n’ont plus les commandes », dit un autre.

Surtout, le gouvernement n’a pas su rétablir de sentiment de justice sociale. Les sondés issus de la classe moyenne se sentent pris en étau entre les plus riches « qui s’en sortiront toujours » et les plus précaires qui bénéficient d’aides auxquelles ils n’ont pas le droit. Même si aucun ne s’en prend à l’« assistanat », tous regrettent le constat d’un système inefficace et mal calibré.

En résumé, c’est le portrait d’une France qui se dégrade en général qui apparaît pour chacun : « Je suis obligé de beaucoup plus travailler pour avoir le niveau de vie que j’avais avant », lit-on. Mais, pour autant, parmi ce « peuple de gauche », rien ne montre de propension à la mobilisation : « Se battre contre des politiques qui ne peuvent pas grand-chose ? » interroge un participant. Dépossédés des enjeux nationaux, les sondés se replient sur la sphère locale et y développent de nouvelles formes d’engagement, qui « semblent parfois davantage relever d’une forme de “militance du système D” » collectivement organisée au niveau local, selon l’Ifop, que de nouvelles formes de lutte collective.

Une demande de radicalité à gauche, et d’unité contre la droite et le FN

Reste qu’à rebours du brouillage actuel des repères politiques, les électeurs communistes et Front de gauche partagent une vision claire de ce qu’est, pour eux, être de gauche. Un mot qu’ils associent à « l’humain », au « partage » et à la « solidarité », en « opposition à l’individualisme » et « surtout au règne de l’argent », constatent les enquêteurs : « L’argent pour vivre et non l’inverse », « ne pas céder à l’économie de marché » définissent, pour les sondés, ce que sont les valeurs de la gauche. « La fidélité à des idées d’humanité et de solidarité » est ainsi plébiscitée, relève l’Ifop. « Ne pas considérer l’autre comme un ennemi potentiel comme on l’a trop présenté pendant les cinq années de droite », donne ainsi pour exemple de « façon d’être » de gauche l’un des sondés.

Derrière cette conviction forte, des différences géographiques apparaissent néanmoins : si, chez les habitants de villes d’Île-de-France à direction communiste, « la force des convictions laisse peu de doutes sur la persistance chez eux d’un net clivage gauche-droite, (…) à Montpellier et à Avignon, les choses se révèlent beaucoup plus floues », témoignant d’un « fort désabusement » alimenté par « l’impression d’équivalence, une fois au pouvoir », entre gauche et droite, souligne l’Ifop.

Le PS, dont l’image est « abîmée par l’exercice du pouvoir », souffre de ce dernier aspect, car identifié à un parti qui a « perdu son âme » ou accusé de « baisser les bras » face à la droite.

Dans ce cadre, le Front de gauche apparaît comme un mouvement prometteur, quoique « jeune », « encore brouillon mais foisonnant » et « prêt à en découdre », rapportent les enquêteurs. À son actif, son « statut de mouvement », qui dépasse les frontières des partis pour favoriser le « rassemblement » qui porte le « renouveau » et « la contestation vraiment à gauche » : « On est à la naissance d’un truc qu’il ne faudrait pas gâcher », dit un électeur francilien.

Mais des zones d’ombre et des questionnements subsistent sur sa représentativité des couches populaires (« Le Front de gauche, c’est les bobos, (…) les gens cultivés… »), et sur son « isolement » potentiel, « soit par manque de crédibilité et d’audience, soit par sectarisme. Dans ce contexte, le positionnement du Front de gauche face au PS et au gouvernement suscite des réactions ambivalentes », relèvent les enquêteurs. Autant son « ancrage à gauche est apprécié et nécessite l’expression d’une forme de radicalité », « autant la critique systématique peut s’annoncer dangereuse » pour « l’union de la gauche » perçue comme « importante et nécessaire » face à la droite et au FN : « Quand je vois le Front de gauche contre les socialistes, ça ne me plaît pas trop » ; « ce n’est pas une fin en soi de tout critiquer », disent des sondés.

Le Front de gauche peut cependant compter sur l’image des élus communistes, qui influe « très positivement » sur celle du PCF, grâce à « leur proximité et leur accessibilité », « leur implication au plus près du terrain » et « leur politique en matière de logement, de mixité sociale, de culture » qui « place l’humain au ‘‘centre de tout’’ », indique l’Ifop (« Sur le terrain, fiables, humains, ils ont les mêmes attentes que nous », dit un électeur).

Idem pour les villes à direction communiste qui « suscitent un très fort niveau d’attachement » chez les électeurs du Front de gauche, qui les voient comme « des villes mixtes, solidaires, […] avec un accès facilité au logement, à la santé, aux aides en direction des jeunes », et où « l’Humain d’abord » devient un « slogan crédible » parce que, «dans la réalité, c’est suivi des faits», selon l’un des membres du panel.

Le prochain rendez-vous de la gauche avec ses électeurs : les municipales

Ce sont donc les prochaines élections municipales qui sont naturellement le prochain enjeu pour les communistes, selon l’Ifop. L’échelon communal est perçu comme plus proche du quotidien des citoyens et les responsables politiques semblent y disposer de marges de manœuvre beaucoup plus large, estiment les électeurs du Front de gauche. La proximité des élus locaux donne aux électeurs la possibilité d’influer sur la vie courante. Un témoignage recueilli pour l’étude l’explique : « C’est la première représentation de nos choix, c’est là qu’on mesure en premier si ce qu’on veut est appliqué réellement ; on a un petit pouvoir ».

Logiquement, ce sont les enjeux locaux qui sont en tête des préoccupations déterminantes de ces électeurs. Tous ont déclaré qu’ils se prononceraient par leur vote sur le bilan de la municipalité sortante (pour les habitants de ville à direction communiste) ou sur son projet, parfois sur la notoriété d’une personnalité. Chez aucun des électeurs sondés, il n’a été mentionné l’envie de sanctionner le gouvernement par ce scrutin.

Chômage, logement, pouvoir d’achat : les enjeux sur lesquels veulent se prononcer les électeurs communistes ou du Front de gauche ne surprennent pas. Mais le thème de la sécurité s’invite aussi parmi leurs préoccupations. Pour le groupe d’Avignon, c’est à mettre en relation avec une situation politique locale tendue. Mais si le problème est évoqué dans les deux autres groupes, en région parisienne et à Montpellier, c’est par crainte que le FN en profite pour marquer des points.

Une crainte du FN qui s’exprime beaucoup plus largement, chacun sentant une poussée placée sur le compte de la déception vis-à-vis du gouvernement, de la porosité croissante entre droite classique et extrême droite et de la forte médiatisation de cette dernière.

Désespérant ? Non ! L’Ifop note en conclusion les atouts du PCF pour les municipales : une image très favorable des élus communistes municipaux, les spécificités perçues des villes à direction communiste en matière de politique du logement, de dynamisme culturel, de «vivre ensemble» ; et, enfin, une légitimité incontestable de ces élus à «fédérer les initiatives locales ».

La méthodologie de l’enquête ifop 

Étude réalisée pour le Parti communiste français du 23 au 25 septembre 2013.

Profil des groupes :

Paris : hommes et femmes, âgés de 25 à 60 ans, classes moyennes basses, électeurs traditionnels du Parti communiste français, habitant différentes villes communistes de l’agglomération parisienne.

Montpellier : hommes et femmes, âgés de 25 à 60 ans, classes moyennes, se déclarant à gauche ou très à gauche sur l’échiquier politique, électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2012, habitant Montpellier.

Avignon : hommes et femmes, âgés de 25 à 60 ans, classes moyennes, électeurs traditionnels du Parti communiste français, habitant Avignon.

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 18:47

Faut-il faire des listes communes avec le PS pour les élections municipales de 2014 ?

De Marseille à Paris : une ambition commune pour le Front de gauche

Par Igor Zamichiei, secrétaire de la fédération PCF de Paris, et Jean-Marc Coppola, chef de file des communistes de Marseille.

 

Les élections municipales de 2014 seront décisives pour la vie de nos concitoyens. Les situations de nos deux municipalités sont différentes, mais un objectif politique commun nous mobilise pour cette échéance électorale : permettre l’élection de majorités de gauche renforcées par de nombreux élus communistes et du Front de gauche pour mettre en œuvre de nouvelles avancées locales pour les populations. Nous y parviendrons à la seule condition que notre peuple fasse à nouveau irruption sur la scène politique avec toutes ses exigences économiques, sociales, écologiques et démocratiques. Or, devant le désespoir engendré par la politique du gouvernement, le plus grand risque à l’heure actuelle est que les habitants de nos territoires qui ont le plus intérêt au changement ne se rendent pas aux urnes en mars 2014. Comment notre parti et le Front de gauche peuvent-ils contribuer à leur mobilisation ? Sûrement pas en transformant l’échéance municipale en un référendum sur la politique gouvernementale, car il y a fort à parier qu’une telle attitude conforterait la droite et l’extrême droite mais n’ouvrirait aucun espoir d’alternative à gauche. L’ambition des forces du Front de gauche doit être de travailler avec nos concitoyens à définir des objectifs municipaux qui améliorent leur vie et constituent des points d’appui dans le bras de fer engagé contre les politiques d’austérité. Cela implique de partir de la situation concrète de chacune de nos municipalités. À Marseille, les politiques libérales suivies depuis des ­décennies ont accru les inégalités. L’équipe Gaudin a vendu de nombreux espaces publics au ­détriment de la réponse aux besoins d’emploi, de logement, d’école, de déplacement, de lien social. Malgré ses atouts économiques, dont le port, ses potentialités sociales, culturelles, malgré le dynamisme de sa population, la ville s’enfonce dans la crise, dans la difficulté du vivre ensemble et le développement du racisme. Face à cette politique aux violences multiples et à la crise profonde que traverse la deuxième ville de France, les candidats déclarés des partis au gouvernement n’apparaissent pas à la hauteur de la rupture nécessaire et attendue par les Marseillaises et les Marseillais. Dans cette situation, les communistes marseillais viennent de faire le choix d’ouvrir le chantier d’un large rassemblement populaire avec le Front de gauche et les forces de la gauche marseillaise qui s’opposent aux logiques austéritaires, libérales et veulent porter un projet audacieux et progressiste pour Marseille, avec au cœur une intervention citoyenne active et permanente.

À Paris, les forces de gauche ont repris la ville à la droite en 2001 pour la rendre aux Parisiens. Depuis deux mandatures, sous l’impulsion des élu-e-s communistes, la Ville de Paris a amélioré leur vie grâce à la production de 70 000 logements sociaux, le retour en régie publique de l’eau et la création de nombreux équipements publics. Notre participation à la majorité municipale parisienne n’a pas empêché nos élus de dénoncer, chaque fois que cela était nécessaire, les politiques municipales qu’ils ne partageaient pas comme celle de stabilisation de l’emploi public. Ainsi, l’enjeu à Paris n’est pas de rompre avec la gestion calamiteuse de la droite comme à Marseille. Il est à la fois nécessaire d’empêcher le retour d’une droite revancharde, plus mobilisée que jamais derrière Nathalie Kosciusko-Morizet pour rétablir sa politique réactionnaire dans la capitale, et de franchir une nouvelle étape de la politique municipale de gauche au service des Parisiens. Renvoyer dos à dos la droite et la gauche est contre-productif et lourd de dangers. Le simple fait que l’ensemble des forces de gauche ait d’ores et déjà repris notre ambition de production de 30 % de logements sociaux témoigne de notre capacité à faire valoir nos objectifs de transformation sociale au sein de la majorité municipale. Dans cette situation, la construction de listes communes avec le Parti socialiste parisien dès le premier tour est une option pour réaliser nos objectifs politiques. Ce sera aux communistes de prendre souverainement leur décision. Quel que soit leur choix, ils le feront comme à ­Marseille et dans tous les territoires de France, au nom d’une ambition commune pour le Front de gauche : celle de constituer les fronts les plus larges adaptés à la réalité de nos municipalités pour faire reculer les logiques d’austérité et mettre en œuvre des politiques de gauche utiles à améliorer la vie des populations.

 

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 00:47

 

Brignoles : Plus que jamais le combat contre l’extrême-droite continue (Pascal Savoldelli - PCF)

L’élection d’un conseiller général d’extrême droite à Brignoles ce dimanche est un jour sombre pour les valeurs de la République, Liberté, Egalité, Fraternité.

Le fait, qu’en mars 2011, le FN ait déjà remporté ce canton de cinq voix avant d’être invalidé, n’enlève rien à la gravité de ce qui s’est passé ce soir.

Copé a commenté ce résultat en manifestant de l’anticommunisme et de l’anti gauche pour dédouaner la droite de ses responsabilités. Les grands médias mais aussi le PS et EELV portent une lourde responsabilité dans le désastre de ce soir.
Cette élection montre la porosité entre l’électorat de droite et celui d’extrême droite. Par ses campagnes perverses sur l’identité nationale, sur le « travailler plus, gagner plus » la droite a banalisé le vote FN, extrême droite. Les grands médias, en laissant avec complaisance et sans aucune contradiction, les Le Pen et leurs lieutenants s’exprimer sur tous les sujets d’actualité, portent aussi une part de responsabilité accablante dans la sortie du FN du néant électoral dans lequel il était encore plongé en 2009. La majorité gouvernemental PS et EELV en refusant de rompre avec la politique d’austérité initiée par la droite qui désespère les classes populaires, a aussi sa part de responsabilité.

Le PCF ne regrette en rien d’avoir appelé, dès le soir du 1er tour et sans ambiguïté à faire barrage au FN. La force du FN est l’un des obstacles majeurs qui s’oppose à un véritable changement dans notre pays. Le combat contre l’extrême droite a été et est constitutif de l’identité des communistes. Malgré la défaite de ce soir, le PCF va redoubler d’efforts pour défendre et promouvoir les valeurs de l’Humain d’abord. C’est seulement par un rassemblement populaire et majoritaire autour de ces valeurs de liberté, d’égalité, de solidarité et de fraternité humaine que nous pourrons ouvrir une alternative à l’austérité.

 

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 16:22

Communiqué des organisations syndicales Thouarsaises CGT et FSU


Le projet de loi du gouvernement concernant les retraites répond aux aspirations du patronat. Il est dans la droite ligne des réformes précédentes et s’inscrit dans la logique d’austérité mise en œuvre, en Europe et en France, dans le cadre du Pacte Budgétaire Européen qui touche également l’emploi, le pouvoir d’achat et les services publics. C’est bien une réforme de régression sociale qui est envisagée, dans un contexte de remise en cause de notre modèle social.

 

Nos organisations syndicales se prononcent :

 

Contre tout allongement de la durée de cotisation, la durée actuelle étant déjà trop importante. Pour une augmentation générale des salaires, des pensions et des minimas sociaux, pour le maintien et la création d’emplois qui généreraient une hausse des recettes pour la protection sociale.

 

Pour le maintien du régime général, des régimes particuliers et du code des pensions. Pour l’indexation des pensions et des salaires sur les prix. Pour le retour à l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans à taux plein.

 

Nos organisations syndicales CGT et FSU de Thouars appellent : les salariés, les retraités et les demandeurs d’emplois à se mobiliser et à lutter contre toutes les formes de résignation, à se rassembler le

 

 

Mardi 15 Octobre 2013 à 18 heures devant le théâtre deThouars.

Des actions similaires auront lieu partout en France.

 

 

Réforme des retraites Toutes les raisons d’être mobilisé Le mardi 15 octobre 2013.

 

Le 10 Octobre 2013.

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 12:00
CMP - Pn soins sans consentement en psychiatrie
Publié le jeudi 19 septembre 2013

La parole est à Mme Jacqueline Fraysse.

Mme Jacqueline Fraysse. Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, même si elles constituent un phénomène somme toute marginal dans le champ de la psychiatrie, les hospitalisations sans consentement sont une véritable épine dans le pied des gouvernements. Cette situation dure depuis qu’une décision du Conseil constitutionnel de novembre 2010 – voilà presque trois ans – a jugé non conformes à la Constitution certaines dispositions de la loi de juin 1990 relative aux droits et à la protection des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leurs conditions d’hospitalisation.

Le Conseil critiquait essentiellement l’absence du juge dans la décision et le contrôle des hospitalisations d’office ou à la demande d’un tiers. Partant de cette injonction incontournable du Conseil constitutionnel, un fonctionnement apaisé de notre démocratie aurait voulu que l’on réunisse autour d’une table les différents acteurs de la psychiatrie pour que nous réfléchissions ensemble aux finalités de l’hospitalisation sous contrainte et à la meilleure façon de concilier les droits des malades et la sécurité de ceux qui les entourent. Nous aurions pu, dans le même mouvement, réfléchir à ce qu’il convient de changer et d’améliorer dans la psychiatrie en général.

Mais c’était sans compter sur l’omniscience du précédent Président de la République qui, contre l’avis quasi unanime des psychiatres, a vu dans la réforme de l’hospitalisation sans consentement l’occasion de faire un coup politique en dénonçant, après les étrangers, les Roms, les « anarcho-autonomes » et les jeunes, les malades mentaux comme fauteurs de troubles et facteurs d’insécurité, les désignant moins comme des malades en souffrance que comme des personnes dangereuses contre lesquelles il conviendrait d’abord de protéger la société en érigeant des murs autour des hôpitaux psychiatriques et en rendant plus difficiles les sorties des malades qui n’ont pas décidé d’y être.

La majorité des psychiatres a dénoncé l’inanité médicale de cette politique, l’élection présidentielle de 2012 en a montré les limites électorales et une nouvelle décision du Conseil constitutionnel en a souligné l’inconstitutionnalité, ce qui fait beaucoup pour une seule loi… C’est ce cheminement qui nous amène finalement aujourd’hui à traiter pour la cinquième fois dans cet hémicycle de l’hospitalisation sans consentement, phénomène marginal – je le répète –, qui mérite certes l’attention qu’on lui prête, mais qui nous amène à ne considérer la psychiatrie que par le petit bout de la lorgnette.

Ce n’est pas non plus une raison – je veux le souligner – pour travailler au pas de charge comme nous le faisons : le texte nous revient en effet neuf jours à peine après avoir été adopté par le Sénat et deux jours après son examen en commission mixte paritaire, à tel point que le rapport de la CMP n’était toujours pas disponible hier en fin de journée. Je ne sais pas s’il l’a été dans la soirée, auquel cas les députés insomniaques auront pu en prendre connaissance. En tout cas, s’il n’est toujours pas consultable ce matin, je crains qu’il n’intéresse plus que les historiens et les archivistes…

Ces observations étant faites, j’en viens au fond. Je ne m’attarderai pas longuement sur le contenu du texte, ni sur les raisons pour lesquelles les députés du Front de gauche l’ont voté en première lecture et renouvelleront ce vote aujourd’hui – nous les avons déjà développées à plusieurs reprises – d’autant que le texte de la CMP diffère peu de celui qui a été adopté en juillet dernier par l’Assemblée nationale. Les quelques modifications qui ont été apportées vont dans le bon sens, notamment la suppression de toute référence à la visioconférence, un moyen de communication certes moderne, mais inadapté à des personnes qui, compte tenu de leur pathologie, peuvent le vivre très mal.

Plus fondamentalement, ce texte ramène de quinze à douze jours le délai d’intervention du juge des libertés et de la détention, réduit le nombre de certificats médicaux obligatoires, rend de nouveau possibles les sorties thérapeutiques non accompagnées et supprime la notion de soins en ambulatoire sans consentement, qui constitue une véritable aberration médicale. Sous réserve des quelques points de désaccord que j’ai avec notre rapporteur, notamment sur la place du préfet et le délai d’intervention du juge, que je trouve encore trop long, je considère qu’il s’agit d’un bon texte. J’apprécie, notamment d’y retrouver la réponse à nombre de remarques formulées au cours des auditions qui ont précédé son élaboration.

Je préfère m’attarder sur ses conséquences.

Je dénonçais, lors de la première lecture, les raisons invoquées pour justifier l’intervention tardive, au douzième jour, du juge des libertés et de la détention, à savoir la crainte d’un engorgement de la justice.

Cette raison n’est pas acceptable. D’une part parce qu’elle ne saurait légitimer la prolongation au-delà du nécessaire de la privation de liberté d’une personne, d’autre part parce qu’on ne peut pas engorger les hôpitaux psychiatriques par crainte d’engorger les tribunaux, d’autant que la situation des premiers n’a rien à envier, hélas, à celle de la justice.

Je voudrais rappeler les propos, toujours d’actualité, tenus par le professeur Philippe Batel, chef de l’unité fonctionnelle de traitement ambulatoire des maladies addictives à l’hôpital Beaujon. Lors de son audition devant le Sénat en 2010, il déclarait : « Aujourd’hui, pour avoir un rendez-vous dans l’unité dont j’ai la charge, il faut entre trois et six mois d’attente, ce qui est pour moi une souffrance majeure par rapport à l’idée que je me fais de l’engagement du service public. Ce délai d’attente sélectionne les patients qui ont le moins besoin de moi et qui sont issus des catégories socioprofessionnelles les plus élevées. » Cette observation mérite notre réflexion.

Les auditions ont montré qu’aujourd’hui, en raison de cette situation, la procédure de l’hospitalisation à la demande d’un tiers est souvent détournée de sa finalité et utilisée pour contourner ces délais d’attente. Elles ont également montré que la contention et le recours aux unités pour malades difficiles sont favorisés par le manque de personnels soignants.

Il y a donc lieu, je le répète, de dégager les moyens nécessaires à l’application correcte du texte que nous allons adopter.

Au moment de conclure, je voudrais rappeler qu’en première lecture je regrettais l’absence d’une grande loi sur la santé mentale, si souvent évoquée et promise. Un texte que les professionnels appellent, à juste titre, de leurs vœux. La ministre nous a promis que : « la santé mentale fera l’objet d’une attention particulière dans la loi qui mettra en œuvre la stratégie nationale de santé ».

Nous serons tout particulièrement attentifs à ce que cette promesse ne rejoigne pas le cimetière de celles déjà faites à ce sujet par les gouvernements précédents.

Enfin, permettez-moi de saluer le climat constructif et la qualité des échanges qui ont eu lieu lors du travail sur ce texte, notamment sous l’impulsion de notre rapporteur, que je remercie tout particulièrement. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 10:58

 

Appel aux citoyens et citoyennes pour les élections municipales de mars 2014

 

Les 23 et 30 mars prochains, les élections municipales auront lieu dans toute la France. Dans chaque commune, vous serez appelés à élire vos conseillères et conseillers municipaux, vos maires, pour six ans, ainsi que les élu-e-s dans les intercommunalités. Voter est un droit ! Pouvoir l'exercer implique d'être inscrit sur les listes électorales d'ici le 31 décembre 2013.

 

Nous savons que ces élections vous paraissent encore lointaines par rapport aux préoccupations qui vous assaillent chaque jour. Nous vous lançons un appel : de la plus petite à la plus grande commune, ces élections auront une très grande importance sur votre vie et votre ville. C'est à vous, à nous, toutes et tous ensemble, dans chacune de nos communes d'en décider. 

Nous avons besoin queça change pour mieux vivre le plus vite possible. Il y a urgence !

 

Car aujourd’hui, la vie est devenue de plus en plus difficile, il y a trop d’injustices. L’argent existe mais il est accaparé par quelques uns au détriment du plus grand nombre, ce n'est donc pas une fatalité. Combattre, cela nécessite de s’attaquer à la finance. Le président élu pour « changer maintenant » ne le fait pas et poursuit avec son gouvernement les politiques d’austérité. Nous les combattons et engageons des batailles pour aller chercher l’argent là où il est : dans les banques, le monde de la finance, pour une alternative de transformation sociale et pour une nouvelle majorité politique.

 

Dès le mois de mars, avec les municipales, nous pouvons gagner des changements dans les territoires par plus de droits et de pouvoir aux citoyennes et citoyens. Pour cela il faut encore plus d'élu-e-s qui, à vos côtés, dans le plus de communes possibles,  lutteront contre les inégalités et l'austérité, le plus de de communes possible qui choisiront l'humain, le partage, la solidarité, la démocratie.

 

Sans attendre, place à justice sociale !

Nous voulons des communes qui font le choix

du développement des services publics, pour l'emploi, pour l’école, la santé, les transports, la culture,le sport, l’eau, l'énergie…avec des tarifs justes et accessibles pour tous, jusqu’à la gratuité quand c’est possible ; qui veulent l’égalité pour les territoires, qu’ils soient ruraux ou urbains ;

qui construisent une ville pour tous, garante de la sécurité des personnes, avec des logements sociaux et des programmes d’accession sociale à la propriété, des loyers et des prix de l’immobilier encadrés pour lutter contre la spéculation ;

qui ont à cœur un développement économique diversifié, durable et tourné vers le renouveau industriel ;

qui se battent pour une fiscalité juste, taxant les grandes fortunes, aident leurs concitoyennes et concitoyens en difficulté et fixent des impôts locaux plus équitables ;

qui luttent contre les suppressions d'emplois et refusent les expulsions locatives, les coupures d’eau, de gaz et d’électricité, et toute atteinte à la dignité humaine.

 

Sans attendre, place à l' innovation place à la solidarité !

Engageons de nouvelles solidarités concrètes !

Nous voulons des communes qui soutiennent toutes les formes d’entraide, les nouveaux modes d’échange et de consommation, les activités associatives dans leur diversité, les nouvelles pratiques culturelles, les projets individuels ou collectifs pour mieux vivre ensemble ou pour travailler autrement.

 

Sans attendre, place à légalité !

Nous voulons des communes qui ont de l’ambition pour tous les territoires, tous les quartiers de leurs communes, dont les projets de développement concernent toutes les habitantes et habitants, de toutes conditions et particulièrement les jeunes, qui parient sur l’innovation, qui s’attachent à ce que tous, dans la mixité sociale et la diversité, vivent bien ensemble ; qui n’abandonnent personne, ni les créateurs d’entreprises, ni les jeunes livrés au chômage et à la précarité, ni les retraité-e-s aux maigres pensions, ni les personnes âgées dépendantes ; qui refusent toutes les discriminations, combattent les violences faites aux femmes et agissent pour l’égalité, ne renoncent pas à obtenir le droit de vote pour les étrangers.

 

Sans attendre, place à la démocratie, place au peuple !

Nous voulons des communes qui choisissent de construire leurs projets avec les citoyennes et les citoyens, qui les écoutent, les consultent, les associent, leur donnent les moyens d’agir et de contrôler ; des communes qui font entendre et respecter la parole, les besoins de leurs habitant e s, qui font le choix de la coopération et qui se battent contre le recul démocratique que représente le projet de loi sur les métropoles, contre la mise en concurrence des territoires.

Dans chaque commune nous nous opposerons avec détermination à la droite qui ne rêve que de revanche et de régressions sociales et dont le bilan brutal et négatif en est la preuve.

Partout, vous pouvez compter sur nous pour faire barrage à l’extrême-droite qui ne cherche qu’à diviser et à opposer les Françaises et les Français entre eux, à stigmatiser et exclure les immigré e s ou les Roms pour faire oublier les vrais responsables de la crise et laisser l'argent gangrener la société.

L'heure est donc au choix entre une aggravation de la situation et des améliorations immédiates et concrètes.

Nous appelons toutes les femmes et les hommes, et tout particulièrement les jeunes, disponibles à se rassembler pour construire ensemble les choix, les programmes et les listes susceptibles de les porter avec des candidat-e-s qui, s'ils sont élus, deviendront des relais des luttes et des résistances, face aux politiques d'austérité du gouvernement.

Ce qu’il faut, c'est élire des femmes et des hommes intègres, au service de l’intérêt général comme le sont, vous le savez, les 760 maires et les 8 000 élus communistes municipaux que compte notre pays.

Nous appelons toutes les femmes et hommes de progrès, les jeunes, tous les militant-e-s associatifs, syndicaux, tous les citoyen-ne-s à s'engager avec nous et à construire des listes de large rassemblement.

Dans tout le pays, les communistes, dont vous connaissez l’attachement à l'action municipale, l’engagement, l’expérience sur le terrain, se lancent dès aujourd’hui dans ce travail de rassemblement. Avec vous, avec le Front de gauche, avec toute la gauche, sur des programmes de progrès social audacieux, nous entendons construire les listes de rassemblement les plus larges possibles dès le 1er tour de ces élections. Mobilisons-nous pour qu'elles soient victorieuses dans le plus grand nombre de communes. Si ce n'est pas le cas, le second tour appelle l'impératif de rassembler contre la droite et l’extrême-droite. Pas question de les laisser détruire demain les solidarités dans nos communes !

 

Ce que le gouvernement ne veut pas faire, une vraie politique de gauche, nous, nous voulons le réussir avec vous. Les élections municipales seront une étape majeure pour cela. À vos côtés, dans la durée, les communistes s’engagent dans cette bataille, unis et déterminés, animés partout, quelle que soit la diversité des situations locales, de la même passion de rassembler.


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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 18:28

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Travail le dimanche : une grand-messe médiatique

par Thibault Roquesle 8 octobre 2013

L’ouverture des commerces le dimanche est l’occasion d’observer, une nouvelle fois, la façon dont les médias font d’un sujet, en quelques jours à peine, un enjeu central pour l’avenir du pays. Miracle de l’unanimisme médiatique, puisque nul besoin d’un chef d’orchestre pour que les médias dominants jouent la même partition. En effet, plutôt que de présenter de manière équilibrée les termes du débat, s’affirme un parti-pris quasi systématique : au nom du mieux-disant économique associé à la déréglementation du travail le dimanche (qu’il resterait à prouver), les « grands » médias prônent plus ou moins ouvertement et consciemment le moins-disant social. Chantres de la liberté (d’exploiter et de se faire exploiter) et apôtres du néolibéralisme, ces mêmes médias ne pouvaient manquer de dénigrer au passage l’action syndicale.

Travailler la nuit et le dimanche, une évidence médiatique

Alors que le débat ne fait que commencer, quoi de mieux pour planter le décor que de relayer, à chaud, un sondage éloquent ? Les grands quotidiens s’y emploient : Le Monde, d’abord, qui souligne qu’ « une majorité de Français, 64 %, s’est déclarée favorable à l’ouverture des magasins au-delà de 21 heures dans les zones touristiques, selon un sondage OpinionWay pour Tilder et LCI, publié jeudi 26 septembre ». Le titre de l’article est sans appel :

En écho, Le Figaro, soucieux de ne pas se faire doubler, ne craint pas de généraliser davantage encore, en se plaçant cette fois-ci du côté du consommateur :

Prolongement de ce travail de construction d’une évidence en faveur de l’extension du travail de nuit, la victoire des syndicats dans l’affaire Sephora aurait suscité, selon Le Figaro, rien moins qu’un « émoi général » :

Seul problème, l’article égrène ensuite la liste des bouleversés : le Medef Île-de-France, Xavier Bertrand, ex-ministre UMP, le délégué général du Comité Champs-Élysées (« organisation qui regroupe environ 180 enseignes et lieux de culture de la plus belle avenue du monde » – et dont le travail consiste donc à promouvoir à tout prix la luxueuse avenue) et Robert Rochefort, vice-président du Modem. « Émoi général » pour « une majorité de Français », vraiment ? Il est certes difficile de résister à l’appel d’un simili-sondage qui, commandé au moment opportun, apportera son lot de chiffres « indiscutables ».

Pour l’emploi, le dimanche tu travailleras !

L’argument apparemment inattaquable que les médias ont repris à l’envi fut d’abord et avant tout celui de la croissance que générerait l’ouverture dominicale des magasins. Cet argument « de bon sens » est repris en chœur, chiffres à l’appui. Par exemple dans l’émissionl’Eco du soir du 26 septembre sur BFMTV dans laquelle Emmanuel Lechypre, éditorialiste économique de la chaîne, regrette la fermeture en ces termes :

« C’est dommage parce qu’au final ça coûte, il faut le redire, des emplois et de la croissance. […] il faut être pragmatique et regarder les faits. Si d’abord, ces magasins ouvrent, c’est qu’ils y trouvent un intérêt, hein. Sephora nous dit : "je faisais 20 % de mon chiffre d’affaires après 21h". Bricorama, qu’on a obligé de fermer, eh ben ils ont fait un chiffre d’affaires qui a baissé de 25 %, ça leur a coûté 25 % du chiffre d’affaires et 200 contrats n’ont pas été renouvelés. Il souligne, plus loin, qu’il y a « les faits mais y’a les études, hein, qui nous disent par exemple que dans des pays comme le Canada, les Pays-bas, les États-Unis, et bien l’ouverture, ça a fait 3 % à 5 % d’emplois en plus. Un seul exemple tout bête : les touristes. Les grands magasins parisiens n’ont pas le droit d’ouvrir le dimanche. Quand les touristes, ils sont là 3 ou 4 jours, ben manifestement, si vous ouvrez pas le dimanche, c’est de la clientèle qui est perdue, des emplois et de la croissance en moins. »Notons au passage que pour une fois, le « modèle allemand », tant vanté par ailleurs par les commentateurs friands de comparaisons internationales, ne fait pas recette. Et pour cause : outre-Rhin, le travail dominical est très strictement encadré. Mieux vaut alors se tourner vers le « modèle anglo-saxon » (États-Unis, Canada, Grande-Bretagne, etc.), bien plus « flexible » en la matière.

Trois jours plus tard, histoire d’enfoncer le clou, il revient à la charge sur son compte Twitter :

Sur Europe 1, son alter ego Nicolas Barré ne dit pas autre chose. Il y ajoute néanmoins une pointe d’ironie : « L’ouverture du dimanche, c’est terrible, vous vous rendez compte, ça risquerait de créer des emplois. Dans un pays qui compte plus de trois millions de chômeurs, l’idée n’est pourtant pas totalement absurde. Et bien non, régulièrement, les mêmes syndicats attaquent en justice les magasins qui ouvrent le dimanche, jour où pourtant des millions de salariés travaillent déjà ; un chiffre : l’ouverture des grands magasins, ne serait-ce que 15 dimanches par an permettrait de créer en net 20 000 emplois, c’est l’équivalent de sept fois l’usine PSA d’Aulnay qui emploie 3000 personnes, voilà de quoi on se prive.  »

Et le présentateur de la matinale d’Europe 1, Thomas Sotto, de renchérir en guise de conclusion : « Je retiens ce chiffre que vous nous donnez ce matin, Nicolas Barré. Si on ouvrait 15 dimanches par an les grands magasins, ça créerait 20 000 emplois, soit sept fois l’usine PSA d’Aulnay. » « Sept fois l’usine PSA d’Aulnay », pour emporter l’adhésion de l’auditeur ? Il est vrai que l’argument permet au passage de minimiser les conséquences sociales désastreuses de la fermeture programmée de l’usine d’Aulnay, en oubliant d’ailleurs la destruction des emplois induits.

Christophe Barbier, rédacteur en chef de L’Express, ne peut de son côté que confirmer ce constat : selon lui, les représentants syndicaux doivent cesser de « jouer l’acquis social indu contre la croissance, contre l’économie, contre l’emploi, contre la prospérité. »

Le Figaro, sur la même ligne (économique), n’est pas plus avare de chiffres, allant jusqu’à promettre 100 000 emplois au gouvernement qui entreprendrait de déréglementer le travail dominical :

Que n’y a-t-on pensé plus tôt ? À moins que l’essentiel soit dans l’usage du conditionnel…

Stéphane Soumier, chroniqueur sur BFM Business, fait preuve d’autant de mesure dans l’annonce des miracles que produirait immanquablement l’ouverture dominicale des commerces : « On est donc capable de tout cela, on est donc capable de faire naître des torrents de croissance et d’enthousiasme. Pour peu que l’on fasse sauter les barrages. En cela l’affaire Séphora est emblématique. Mais bon dieu, au nom de quoi passe-t-on à côté de ce gisement de croissance ? Les deux seuls grands magasins du boulevard Haussmann à Paris estiment à 250 millions d’euros le chiffre d’affaire supplémentaire si on les laissait travailler le dimanche. Allez, divisez le chiffre par 2 : 150 millions [sic]. Est-ce qu’on a les moyens de se refuser ça ? Les enseignes de bricolage nous disent qu’elles créeraient 7000 emplois si on les laissait bosser tout le temps. Pareil, divisez le chiffre par 2 : 3500. Est-ce qu’on a les moyens de se refuser ça ?  »

Ce sont là encore des euros par millions et des emplois par milliers dont on se prive. Le dimanche est décidément une sinistre invention. Les « démonstrations » sont rapides, voire simplistes, c’est entendu. Mais les médias sont catégoriques : en ces temps difficiles, c’est l’économie qui prime, autant dire la loi de maximisation des profits qui impose de rentabiliser au maximum les locaux ; or, en renonçant au repos dominical, on renoncerait à relancer la machine économique. De là à se soucier de la santé des salariés, de leur vie de famille, de leur temps libre…

Aux médias compatissants, les salariés reconnaissants

Et si le discours productiviste ne suffit pas, alors certains n’hésitent pas, à titre exceptionnel, à prendre la défense des salariés, des vrais, volontaires pour travailler le dimanche [1]. Car si, dixit Le Figaro,« les Champs sont en colère » à la suite du jugement dans l’affaire Sephora, c’est parce que ne cesserait de grossir le nombre de ceux et celles qui souhaitent travailler le dimanche, sans que jamais ne soit invoquée pour le comprendre la faiblesse des salaires dans le secteur du commerce.

Certains, comme Emmanuel Lechypre, vont même plus loin : « Et puis les salariés de Bricorama, ils sont même allés manifester devant le siège de FO, c’est quand même pas souvent qu’on voit des salariés aller manifester devant les syndicats. » Un pas de plus et le chroniqueur appelait les foules à prendre la rue pour mettre à bas l’arbitraire syndical ! Christophe Barbier, dans son éditorial, se positionne lui aussi du côté du bien de tous et en particulier de celui de ces honnêtes gens privés de ce droit inaliénable qu’est le travail : « Les commerçants veulent ouvrir, les salariés veulent travailler, les clients veulent venir dans les magasins à des heures inhabituelles, que ce soit le dimanche ou tard le soir.  »

Interdit d’interdire !

On l’aura compris, derrière cette compassion soudaine des médias pour les salariés, il y a bien souvent une très noble cause : la liberté (de travailler). Pseudo-experts, éditorialistes multicartes et journaux se rejoignent ainsi pour brandir ensemble cet étendard et proclamer à leur tour, en cette solennelle occasion du moins, qu’il est « interdit d’interdire » (de travailler). Le Parisien, stupéfait, titre ainsi le 26 septembre :

On retrouve partout ailleurs cette opposition grossière entre liberté d’une part et contrainte ou privation de l’autre. Amer et mélancolique, Le Figaro constate ainsi que :

Nicolas Barré, étoile montante de l’éditocratie et courageux apologiste du travail le dimanche, ose un pari : « Et si on misait sur la liberté ? ». Et il s’empresse de préciser qu’il s’agirait pour lui de mettre fin à « des lois archaïques qu’il faudrait changer mais qu’il ne faudrait surtout pas remplacer par de nouvelles lois. Il faudrait au contraire faire confiance aux employeurs et aux employés pour se mettre d’accord eux-mêmes sur les horaires et les jours d’ouverture, bref laisser chacun libre de travailler quand il veut et de consommer ce qu’il veut quand il veut comme c’est le cas à Londres, à New York ou à Tokyo. Il faudrait faire pour une fois le pari de la liberté plus que de la réglementation, moins de lois archaïques, moins de règles absurdes, on peut faire le pari aussi qu’au bout du compte, cela se traduirait par moins de chômage. Il ne reste plus qu’à essayer. »

Audace médiatique, quand tu nous tiens… Mal intentionné celui qui ne verrait dans cette « liberté » tant vantée par les médias qu’une nouvelle recette néolibérale : une pointe de dérèglementation, un soupçon de concurrence sauvage, libre et non faussée et un traitement de choc pour le salariat précaire. Préconisant lui aussi de « libéraliser l’ouverture dominicale », l’éditorialiste de BFM s’emporte, toujours au nom de grands idéaux :

Il est vrai que les médias, eux, répugnent systématiquement à prodiguer leurs conseils et leurs solutions au bon peuple... Quant à la liberté de se reposer le dimanche, de vaquer à ses occupations, seul ou en famille, on notera qu’il n’en est (presque) jamais fait état.

Liberté… de bafouer la loi

S’ils s’élèvent régulièrement contre la « jungle réglementaire » et autres « absurdités législatives » en vigueur, c’est pour mieux se retrouver autour d’une idée simple : que ne s’assoit-on pas sur le Code du travail ! Comme le rappelait plus haut Nicolas Barré, aujourd’hui plus que jamais, il faut faire fi des règles – forcément absurdes –, des normes – forcément pesantes –, et des lois – forcément archaïques.

En d’autres termes, « faire sauter les barrages » comme le dit joliment Stéphane Soumier. Emmanuel Lechypre, à mots à peine couverts, est sur la même longueur d’onde : « Et donc, tout le monde est pénalisé, alors que la solution quand même qui aurait été la plus logique, c’aurait été que tout le monde puisse ouvrir. Mais non, là, au contraire, presque tout le monde doit fermer…voilà, à cause de la loi  ». On aura rarement vu les médias inciter à bafouer la loi ; c’est maintenant chose faite.

Quant à Christophe Barbier, il n’a pas de mots assez durs à l’encontre de tous ceux qui, dans cette affaire, ont décidé de « jouerle respect stupide du droit.  » Bon nombre de journaux d’ordinaire si « responsables », si stupidement respectueux du droit (du moins quand celui-ci entérine les privilèges sociaux) prennent clairement le parti de l’irresponsabilité, en tout cas de l’illégalité. Ils ne font par la même qu’entonner le refrain du nouveau président du Medef, Pierre Gattaz, pour qui « il faut adapter le code du travail ». Vive la liberté… de bafouer le Code du travail.

Les syndicats : archaïques, évidemment…

Mais s’il y a bien un point qui fait l’unanimité parmi nos contempteurs du repos dominical, c’est l’archaïsme automatiquement imputé aux syndicats. À leur encontre, les médias font feu de tout bois, parfois à demi-mots, le plus souvent en sortant la grosse artillerie. À tout seigneur, tout honneur, l’homme à l’écharpe rouge de L’Express – l’inénarrable Christophe Barbier – n’y va pas par quatre chemins dans son édito vidéo du 24 septembre. Écoutons-le :

« Il faut parfois dire les choses crûment, violemment. Oui, L’Express l’affirme : les syndicats français sont nuls. Nuls, on le voit avec cette affaire Sephora, déplorable. Les commerçants veulent ouvrir, les salariés veulent travailler, les clients veulent venir dans les magasins à des heures inhabituelles, que ce soit le dimanche ou tard le soir… et évidemment , il y a toujours un syndicat pour être pointilleux et jouer le respect stupide du droit, jouer l’acquis social indu contre la croissance, contre l’économie, contre l’emploi, contre la prospérité. C’est contre cela qu’il faut se battre, contre cela que l’Express se dresse, avec d’autres, pour dire que le syndicalisme français doit se réformer. Oh, ceux qui le composent sont, la plupart du temps, de bonne volonté. Mais comme par hasard, l’addition de ces bonnes volontés donne un boulet terrible pour l’économie française. Pour l’économie mais aussi pour le progrès social. Car quand on ne dégage pas de richesses, on ne peut pas améliorer le système social. Alors il faut réformer, ré-for-mer le syndicalisme français  ». (…) Suivent quelques pistes pour engager cette réforme impérative, et la conclusion, sans appel : « Les syndicats ne pensent pas à l’utilité des réformes pour leurs usagers, ils pensent à leur idéologie. C’est contre ce tabou là que nous déclenchons une offensive : « pourquoi les syndicats sont nuls », c’est dansL’Express. »

Sans commentaire… si ce n’est, comme il le souligne, qu’il est loin d’être le seul – dans l’univers des médias dominants – à avoir une vision si mesurée du syndicalisme. Allié de circonstance, Plantu, en « Une » du Monde le 30 septembre, déploie des trésors d’imagination et de subtilité pour vilipender à son tour le syndicalisme :

Nous avons analysé ailleurs ce dessin « humoristique » et l’utilisation d’une imagerie islamophobe pour dénigrer la défense syndicale des salariés ; qu’il suffise ici de noter sa vision des syndicats, qui ne sauraient être que des organisations économiquement et socialement rétrogrades. Avec moins de virulence, sur BFMTV, c’est « la qualité médiocre du dialogue social [qui] n’aide pas non plus en France » qui est pointée, tandis que sur Europe 1, on regrette que, « régulièrement, les mêmes syndicats attaquent en justice les magasins qui ouvrent le dimanche, jour où pourtant des millions de salariés travaillent déjà ». Bref, pour ces médias, il est temps non seulement de renoncer à ces « acquis sociaux indus » mais surtout de supprimer toute instance de représentation des salariés qui préfèrerait revendiquer des augmentations de salaire, le refus des contrats précaires ou l’amélioration des conditions de travail, plutôt que d’accepter l’ouverture dominicale des commerces.

Un retour au rapport de force capitaliste du XIXe siècle, en somme, quand employeurs et employés, patrons et ouvriers se « mettaient d’accord » sans intermédiaire aucun, c’est-à-dire sous contrainte patronale. Par souci de la sacro-sainte liberté des salariés, encore et toujours.

Pendant ce temps-là, sur le service public…

Pour la défense de l’intérêt général et des intérêts du public au sens large, il reste les chaînes et stations de service public, dont on pouvait légitimement attendre une présentation plus équilibrée des termes du débat. Qu’en est-il exactement ?

Sur France 2, le 29 septembre, lors du JT du soir, le reportage lancé par Marie Drucker semble s’efforcer de donner la parole aux différents acteurs, en dépit de la place restreinte qui est faite à certains ; ainsi l’intervention de 15 secondes de Karl Ghazi, secrétaire général de la CGT (commerce et services de Paris) est noyée au milieu de plusieurs témoignages à sens unique – aussi bien des « travailleurs volontaires » stupéfaits que des clients insatisfaits. Pourtant, seul François Lenglet, expert économique de la chaîne, a le privilège d’être en plateau et d’occuper la place de l’analyste qui surplombe et domine son sujet. Voici son constat et l’échange qui suit :

_ - François Lenglet : « Sur ce sujet, il y a un décalage croissant entre la société française et ceux qui la représentent, les syndicats et les politiques. Du côté des Français, tant chez les salariés que chez les consommateurs, on souhaite plus de souplesse dans les horaires de travail des magasins, pourvu que cette souplesse soit encadrée et rémunérée. La société a changé. Et l’essor du commerce en ligne, qui évidemment ne connaît pas d’horaire, a sans doute fait bouger les mentalités. Et puis à l’inverse, dans les syndicats et les partis politiques, on s’accroche au symbole, au totem et au tabou. Et on ne veut rien changer, sinon avec des lois tellement complexes qu’elles en deviennent inapplicables. » 
- Marie Drucker : « Pourquoi cette décision de justice alors qu’on l’a vu, à l’exception de la CGT, tous les protagonistes sont pour ? » 
- François Lenglet : « Là encore, les tribunaux n’ont fait qu’appliquer ces lois incompréhensibles. En France, ce sont les tribunaux qui fixent la durée de travail dans les magasins, alors que ce devrait être le patronat et les syndicats. L’implication de plus en plus forte des juges dans la vie sociale signe la faiblesse problématique du dialogue social à la française. » 
- Marie Drucker : « Merci François pour cette analyse. »

Remercions François Lenglet, en effet, de ne pas déjuger ses collègues journalistes. Comme la grande majorité des « grands » médias, il livre ici un énième témoignage en faveur de la « liberté de travailler »… et de l’assouplissement du Code du travail. Pire pour le service public, on affecte de donner la parole à tout le monde pour mieux la neutraliser aussitôt, par la voix d’un prétendu spécialiste dépourvu de tout contradicteur.

Seule l’émission Ce soir ou jamais du 27 septembre, toujours sur France 2, semble remplir correctement sa mission de service public en accueillant une pluralité d’invités et, partant, en laissant place à une diversité de points de vue. Elle réunit en effet les conditions d’un débat digne de ce nom en distribuant la parole de façon relativement équitable entre les différents protagonistes et en leur laissant un peu de temps pour développer leurs arguments, en dépit de certaines limites inhérentes à ce genre de pratique à la télévision.

Outre cette parenthèse enchantée, néanmoins, la polyphonie n’est pas de mise sur le service public, comme en témoigne, pour finir, l’interview à charge menée par Clara Dupond-Monod sur France Inter le 30 septembre. Contrairement à d’autres, elle a le mérite, au cœur de la polémique, de recevoir en studio un syndicaliste pendant plus de cinq minutes. Le rôle de procureur qu’elle choisit d’endosser, lui, est plus convenu. L’intégralité des questions posées est retranscrite ci-dessous, mélange caricatural de fausse candeur et de vrai conformisme :

- « Pourquoi êtes-vous si remonté contre le travail dominical ? » 
- « Le fait que les salariés n’ont pas envie de travailler sept jours sur sept, comment vous le savez ? » 
- « Alors, juste pour les employés, Éric Scherrer, au Castorama de Créteil, 93 % du personnel s’est déclaré favorable au travail, donc, le dimanche, après un référendum organisé par la CFDT il y a un mois… » 
- « Alors, vous parliez des étudiants mais aussi des salariés du commerce : beaucoup protestent en disant que pour eux, c’est un manque à gagner considérable qui varie entre 400 et 600 par mois… Pourquoi est-ce que vous ciblez ceux qui subissent [la politique d’emploi des grandes enseignes], c’est-à-dire les salariés, et pas la politique d’emploi des grandes enseignes ? » 
- « Alors, [les salariés] vous poursuivent en revanche puisque l’intersyndicale, la vôtre, a gagné sur l’enseigne Sephora, qui comptait ouvrir la nuit sur les Champs Elysées. Mais 101 salariés protestent et vous attaquent en retour. Est-ce que vous comprenez que ces salariés aient besoin de travailler et d’arrondir leurs fins de mois avec ce travail du dimanche ? » 
- « C’est-à-dire que [ces 101 salariés] seraient manipulés selon vous ? » 
- « Alors, en 2011, il y avait 6,5 millions de Français qui travaillaient le dimanche d’après l’INSEE – donc fleuristes, chauffeurs-livreurs, imprimeurs, gens de France Inter. Pour vous, 6,5 millions de gens manipulés ? » 
- « Alors, au fil des procès gagnés contre les marques Conforama, Ikea, votre intersyndicale a engrangé quelque 10 millions d’euros. Vous allez finir aussi riche que le patron de Castorama, Éric Scherrer, non ? C’est un chiffre qui vous rapproche de ce grand capitalisme que vous combattez… »

Le cocktail de bon sens apparent, de vraie-fausse compassion envers les honnêtes salariés, et d’anti-syndicalisme primaire est désormais bien connu ; mais en rapprochant l’intersyndicale du commerce qu’Éric Scherrer représente et le grand capital, Clara Dupond-Monod assaisonne cette attaque en règle d’une pointe de perfidie. Cette fausse impertinence est désarmante tant l’interview est par ailleurs biaisée. Sans cesse, le syndicaliste est soumis à des injonctions et remis en question, sommé de se défendre, voire de se justifier, là où l’on pourrait attendre sinon de la bienveillance du moins un accueil de la parole de son interlocuteur sans a priorimanifeste. Il n’en est rien.

Tandis qu’avec Plantu, Le Monde courait derrière Valeurs Actuelles, la journaliste de France Inter semble ici courir derrièreL’Express. Alors que les ravages sociaux et sanitaires que produisent les horaires de travail décalés sont systématiquement passés sous silence dans les grands médias, de même que les effets du gel des salaires dans les secteurs public et privé, le parti pris anti-syndical est, lui, quasi général, de même que l’appel à travailler davantage, la nuit et le dimanche. Vous avez dit unanimisme médiatique ?

Thibault Roques

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 08:51
Le maire de Limeil-Brévannes claque la porte du Parti de gauche

Agnès Vives | Publié le 07.10.2013, 10h59 | Mise à jour : 11h05

Joseph Rossignol, maire de Limeil-Brévannes (Burlot.)
Joseph Rossignol, maire de Limeil-Brévannes (Burlot.) 
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En complet désaccord avec Jean-Luc Mélenchon, le maire de Limeil-Brévannes Joseph Rossignol quitte le Parti de gauche. Ce sont les dernières déclarations du cofondateur du PG concernant la cantonale partielle à Brignoles (Var) qui ont précipité cette décision. 
« Jean-Luc Mélenchon n’appelle pas à un front républicain contre l’extrême droite cautionnant ainsi l’idée qu’il puisse y avoir une politique menée par la  en dehors des trois valeurs fondamentales de notre république», estime Joseph Rossignol. 

L’ancien  rappelle : « En 2002, je n’ai pas attendu les consignes de mon parti dès le 1e tour des présidentielles pour appeler à voter  au second tour pour faire barrage à l’extrême droite ». Il y a quelques mois, Joseph Rossignol avait annoncé ne pas se représenter à la mairie de Limeil-Brévannes.

LeParisien.fr

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BRUNO FORNACIARI

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