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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 08:47

Les cendres de Brignoles

7 octobre 2013, 16:54 

 

La nouvelle laisse aux lèvres un goût de cendres : au lendemain de l’élection de Brignoles, Manuel Valls annonce à grand fracas médiatique une tournée contre le FN. Comme si ses déclarations contre les roms et ses raccourcis sécuritaires n’avaient pas fait consciencieusement la courte-échelle à l’extrême-droite. Jeu dangereux qui prétend confondre pyromane et pompier, calcul politique où Marine Le Pen d’abord utilisée comme marionnette propre à générer un vote utile ou à stériliser un pan de l’électorat populaire, échappe à ses manipulateurs. Les résultats inquiétants enregistrés dimanche ne doivent faire l’objet d’aucune jonglerie politicienne. L’abstention populaire - très forte à gauche - sanctionne une politique gouvernementale qui prend aux pauvres et donne aux riches. Le Front national capitalise les déceptions et les colères que l’UMP, plombée par le bilan de cinq ans de Sarkozy, ne peut prétendre capter. Ce scrutin confirme et amplifie les scores enregistrés par l’extrême-droite dans toutes les élections partielles précédentes, quelque soit , disons-le en passant, le profil des candidats Front de gauche. Le choix lamentable d’EELV, appuyé par les socialistes locaux, de présenter une candidate en dépit du risque d’élimination du candidat communiste pour le second tour a conduit au pire. Le choix de régler des comptes ne peut conduire qu’à des mécomptes.

 

 

D’ailleurs, le Front national n’est-il pas le promoteur d’une défection nationale, où les ciments de classe s’effaceraient derrière les divisions d’origine ou de couleurs de peau, où les élans émancipateurs se flétriraient dans les peurs et les replis, où la force du plus grand nombre s’évanouirait dans le morcellement et la méfiance de chacun à l’écart de l’autre? Le «tous pourris» qu’il agite est le vieux ressort fasciste qui évite de discerner où sont ses vrais intérêts. La promotion d’un «choc des civilisations» masque le virus capitaliste qui infecte la mondialisation ou la construction européenne. L’agitation du péril sécuritaire ou de l’incivilité généralisée détourne des solidarités et du partage. Le FN est un garde-fou du libéralisme qui ne rechigne pas devant les perspectives autoritaires quand la démocratie le menace. Il a pour fonction de jeter les colères dans les impasses. Le mettre en échec, c’est à l’inverse construire des rassemblements suffisamment puissants pour surmonter les entreprises de division, construire les communautés d’intérêts propres à renverser le règne de la minuscule oligarchie, bâtir les fraternités qui contestent la logique brute des concurrences, préférer le dialogue aux mises à l’index, rapprocher l’homme des hommes. Sans quoi, la course à l’échalote sécuritaire, de glissements sémantiques en désignation de boucs-émissaires, l’emportera à droite et dans une partie de la gauche pour le plus grand bonheur de l’extrême-droite. N’a-t-on pas vu Florent Filippot brandir une carte du FN qu’il avait remplie au nom de Manuel Valls comme un témoignage de victoire idéologique?

 

Le tocsin de Brignoles doit être entendu. Dans les médias où des têtes tournent sous l’effet des vents mauvais. A la tête du pays dont la conversion libérale sème le désespoir. Dans chaque localité, où les progressistes, militants politiques, associatifs, syndicalistes, ont à construire des mobilisations qui changent vraiment la vie. Parce qu’elles gagnent.

 

 (Publié dans l'Humanité du mardi 8 octobre 2013)

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 08:28

Le Point.fr - Publié le 07/10/2013 à 08:24

Le PCF a dénoncé "la division à gauche provoquée par la candidate d'EEL", qui "prive [son] candidat, prive la gauche, de l'accès au deuxième tour".^  

LParti communiste a accusé dimanche soir Europe Écologie-Les Verts de "porter la responsabilité" de l'élimination de la gauche au premier tour de la cantonale partielle de Brignoles (Var). Le PCF a appelé les électeurs à "faire barrage à l'extrême droite" au second tour dimanche prochain. Le PS et le PRG ont fait de même.

Dans un communiqué, le PCF a mis l'accent sur le taux d'abstention, "près de 70 %", estimant que "cette triste participation en conformité avec toutes les partielles précédentes résultait avant tout de la désespérance que la politique du gouvernement suscite chez les électeurs de gauche". "C'est elle qui met le candidat du FN en position de l'emporter au deuxième tour", a poursuivi le parti, ajoutant que "les tentatives à droite de banaliser le FN [étaient] aussi responsables du fait que les deux candidats d'extrême droite totalisent pas loin de 50 % des suffrages exprimés".

Le PCF a surtout dénoncé "la division à gauche provoquée par la candidate d'EELV et encouragée par de trop nombreux socialistes locaux malgré les prises de position de la direction nationale du PS", qui "prive notre candidat, prive la gauche, de l'accès au deuxième tour". "Même si le second tour aurait été difficile, EELV porte la responsabilité de la seule présence de l'UMP et du FN."

L'extrême droite a réuni plus de 49 % des voix, avec 40,4 % pour le candidat FN, Laurent Lopez, et 9,1 % pour un autre candidat, Jean-Paul Dispard. La candidate UMP, Catherine Delzers, est arrivée en deuxième position avec 20,8 % des voix, dans ce canton gagné par la gauche en 2012. Le candidat du PCF, Laurent Carratal, soutenu par le PS, a obtenu 14,6 % des voix et la candidate EELV, Magda Igyarto-Arnoult, 8,9 %.

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 11:44
Brignoles: éliminée, la gauche appelle au Front républicain

 

 

Le PCF a appelé les électeurs à "faire barrage à l'extrême droite" au second tour, dimanche prochain, de la cantonale de Brignoles, qui opposera le candidat d'extrême-droite à celui de l'UMP.

Le PS et le PRG ont fait de même. Lors du premier tour dimanche, l'extrême droite a réuni plus de 49% des voix, avec 40,4% pour le candidat FN, Laurent Lopez, et 9,1% pour un autre candidat, Jean-Paul Dispard. Ce dernier a appelé ce lundi matin à voter pour la candidate UMP, Catherine Delzers, arrivée en deuxième position avec 20,8%.

70% d'abstention

Dans un communiqué, le PCF a mis l'accent sur le taux d'abstention "près de 70%", estimant que "cette triste participation en conformité avec toutes les partielles précédentes résultait avant tout de la désespérance que la politique du gouvernement suscite chez les électeurs de gauche. C'est elle qui met le candidat du FN en position de l'emporter au 2e tour", a poursuivi le parti, ajoutant que "les tentatives à droite de banaliser le FN (étaient) aussi responsables du fait que les deux candidats d'extrême droite totalisent pas loin de 50% des suffrages exprimés".

L'Elysée et EELV

Interrogé sur France Inter ce lundi matin, Jean-Luc Mélenchon partage ce sentiment. "On élit un président de la République social-démocrate et que fait-il? Il démantèle les acquis sociaux du pays", a expliqué le coprésident du Parti de gauche, en citant notamment la réforme des retraites. "Les gens vivent le contraire de ce à quoi ils s'attendaient: pourquoi est-ce qu'on câline sans arrêt les patrons?". "Le Front national prospère sur la résignation et la désorganisation, du fait que le principal pourvoyeur de ses voix est à l'Elysée", a conclu Jean-Luc Mélenchon.

Pour expliquer l'élimination dès le premier tour des candidats de gauche, le PCF souligne aussi "la division à gauche provoquée par la candidate d'EELV et encouragée par de trop nombreux socialistes locaux malgré les prises de position de la direction nationale du PS", qui "prive notre candidat, prive la gauche de l'accès au 2e tour". "Même si le second tour aurait été difficile, EELV porte la responsabilité de la seule présence de l'UMP et du FN". Le candidat du PCF, Laurent Carratal, soutenu par le PS, a obtenu 14,6% des voix et la candidate EELV, Magda Igyarto-Arnoult, 8,9%.

"Nous nous éloignons de l'électorat populaire"

Invité sur LCI et Radio classique à commenter le premier tour de ce scrutin, le patron des sénateurs écologistes Jean-Vincent Placé à esquiver la mise en cause. Pour lui, le résultat du Front national "est très inquiétant (pour la gauche, ndlr), pas seulement depuis (l'élection partielle législative, ndlr) Villeneuve-sur-Lot (en juin, ndlr), je le dis depuis le début du quinquennat. Nous nous éloignons de l'électorat populaire, l'électorat socialiste se réfugie dans l'abstention, il n'y avait d'ailleurs même pas de candidat socialiste, et d'évidence l'électorat écologiste est également rétif à se déplacer aux élections partielles qui sont toujours un baromètre (...) On arrive à une situation plus qu'inquiétante pour les forces politiques qui soutiennent le gouvernement", a-t-il ajouté.

Il a appelé pour le deuxième tour dimanche prochain à faire "barrage au Front national" en formant un "Front républicain". "Nous voterons UMP dimanche prochain parce que nous, nous sommes clairs, nous ne sommes pas comme M. Fillon qui (...) s'est lourdement discrédité dans l'opinion française. L'ennemi principal n'est pas le Parti socialiste. C'est le Front national", a -t-il ajouté.

Sans hésitation

Arrivé troisième, le candidat communiste, Laurent Carratala, qui était soutenu par le Parti socialiste, a lui aussi appelé à voter pour le candidat UMP au second tour dimanche. Tout comme le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir: "Ce n'est pas du tout le moment d'aller aux élections en ordre dispersé pour les forces de gauche", a-t-il expliqué sur France Info, une allusion à la candidature Europe Ecologie-Les Verts au premier tour à Brignoles. "Bien sûr, j'appelle à faire barrage au Front national au second tour, comme je l'ai toujours fait, sans aucune hésitation", a poursuivi Harlem Désir.

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 11:30

 

Brignoles : ne pas s'abstenir et faire barrage à l'extrême droite

 

Le 1er tour des élections cantonales partielles de Brignoles a été marqué par une abstention record de prés de 70%. Cette triste participation en conformité avec toutes les partielles précédentes résulte avant tout de la désespérance que la politique du gouvernement suscite chez les électeurs de gauche. C'est elle qui met le candidat du FN en position de l'emporter au 2e tour.

Les tentatives à droite de banaliser le FN sont aussi responsables du fait que les deux candidats d'extrême droite totalisent pas loin de 50% des suffrages exprimés.

C'est une situation d'une extrême gravité pour la démocratie et pour le combat contre l'austérité !

La division à gauche provoquée par la candidate d'EELV et encouragée par de trop nombreux socialistes locaux malgré les prises de position de la direction nationale du PS, prive notre candidat, prive la gauche de l'accès au 2e tour.

 Même si le second aurait été difficile, EELV porte la responsabilité de la seule présence de l'UMP et du FN.

Dans ce contexte de division de la gauche face au danger d'extrême droite, où de plus le conseiller général sortant notre camarade Claude Gilardo maire de Brignoles ne se représentait pas, le PCF tient à souligner la qualité de la courageuse campagne de notre camarade Laurent Carratala candidat du Front de gauche.

Dans cette situation grave pour tous les citoyens du canton de Brignoles, le Parti communiste français appelle dimanche prochaine à faire barrage à l'extrême droite.

Le résultat dramatique de cette élection appelle plus que jamais à un changement de politique gouvernementale et à la construction d'une véritable perspective politique à gauche. Rassembler en ce sens est au cœur de l'action du PCF. 

 

Pascal savoldelli, responsable aux élections au PCF

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 08:38
C'est bien à cette question aussi qu'il s'agit de répondre. Et ce n'est pas qu'une question de sémantique. En effet, nous savons que des différences, voire des divergences stratégiques existent entre les différents partenaires du Front de Gauche. Le plus important d'entre eux (le PCF) par le nombre de ses élus et militants dans le département et à Rennes même, ses moyens financiers, son expérience des luttes et des joutes électorales sont à mettre en balance avec les autres organisations certes plus nombreuses mais plus récentes dans leur participation au Front de gauche. Pour certaines d'entre elles elles émanent directement de du Parti Socialiste qu'elles ont quitté non sans quelques esprits revanchards et punitifs.
Ainsi donc, si l'on en croit la presse et ses gros titres, le FDG (un nouveau Front de gauche ?) se constituerait sans le Parti Communiste que l'on somme de rentrer dans le rang de l'autonomie vis à vis du PS, PCF que l'on considérerait comme coupable de "danse du ventre" et de forfaiture, vis à vis de ceux qui préconisent "un coup de balai" salutaire.
Les désaccords sont sur la table, et le PCF préfère le rassemblement le plus large à l'autonomie (du PS) pour les municipales afin de conforter et de conquérir de nouvelles municipalités capables de mettre en oeuvre des politiques au service des gens, de l'emploi, des services publics et de la solidarité notamment. Car entout éta de cause il faudra bien au 2e tour "s'allier" pour battre la droite et l'extrême droite. Ce serait alors une alliance électorale qui laisserait pour une grande part en jachère le programme originel du Front de Gauche. alors pourquoi pas discuter, convaincre et négocier avec toute la gauche y compris donc le PS. Les raisons sont sans doute multiples, mais l'on voit se dessiner des alliances à l'intérieur du Front de gauche destinées à limiter l'influence et le poids du PCF, tant dans le programme que concernant le nombre de ses candidats sur les listes. Cette orientation s'est dessinée depuis plusieurs mois et les tentatives de rapprochement des "petites structures" semblent se concrétiser avec l'aval de EELV qui par ailleurs à Brignoles à préféré la droite et l'extrême-droite au 2e tour à un candidat communiste légitime à gauche.
Si le Front de gauche n'est pour l'instant pas encore en danger, (ces situations sont encore marginales) il pourrait le devenir si le débat ne s e déroule pas dans le respect de chacune des organisation qui n'ont pour l'heure pas décidé de fonder une seule organisation.
C'est donc en ayant en tête les différentes problématiques qu'il convient de "mesurer" le tire et le sens contenu de l'article publié par l'AFP ci-dessous.  
 
Rennes: accord EELV-Front de Gauche pour les municipales
Les écologistes et des composantes du Front de gauche (sans le PCF) ont validé le principe d'une liste commune au premier tour des élections municipales à Rennes, a-t-on appris dimanche auprès d'EELV.
Les écologistes et des composantes du Front de gauche (sans le PCF) ont validé le principe d'une liste commune au premier tour des élections municipales à Rennes, a-t-on appris dimanche auprès d'EELV.

AFP - Les écologistes et des composantes du Front de gauche (sans le PCF) ont validé le principe d'une liste commune au premier tour des élections municipales à Rennes, a-t-on appris dimanche auprès d'EELV.

"Un accord a été trouvé avec le Front de Gauche et validé le 28 septembre par EELV à Rennes, lors d'une assemblée générale, à une très large majorité", a affirmé à l'AFP une porte-parole d'EELV, Solène Raude, en précisant que le programme s'articulerait autour de la "démocratie locale, de la transition écologique et de la solidarité".

"Nous avons eu plusieurs rencontres avec le PS, avec des échanges sur la politique locale. Mais il s'est avéré qu'on a décidé de faire une liste différente", a ajouté Solène Raude.

"Il y a deux tours et on a un programme entier à porter, on n'a pas uniquement un supplément d'âme écolo à apporter à une liste PS", a poursuivi la porte-parole.

Si le principe d'une liste commune avec le Front de Gauche est acté, cela "ne veut pas dire que les portes sont fermées : on veut, d'une part, une liste citoyenne et par ailleurs il pourrait y avoir d'autres forces politiques tentées par le rassemblement", a-t-elle affirmé.

Dans un communiqué reçu dimanche, le Parti de Gauche, la Gauche anticapitaliste, la Gauche unitaire et la Fase (Fédération pour une alternative sociale et solidaire) expliquent de leur côté que leurs objectifs et ceux d'EELV "ont largement convergé", ce qui "a déterminé notre volonté de présenter une liste commune aux prochaines élections municipales".

  
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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 07:22

 

Vue de la très large Avenue Foche, dans le 16è arrondissement de Paris. Google street view (capture d'écran)

SOCIÉTÉ -  le 6 Octobre 2013

 

Un village d'insertion pour les Roms dans les beaux quartiers de Paris

 

 

C'est le voeu que va proposer au vote le groupe Front de Gauche lors du prochain Conseil de Paris des 14 et 15 octobre.

Le voeu que proposera Ian Brossat (PCF) en séance dans dix jours fait notamment valoir qu'"en Ile-de-France vivent 10.000 des 17.000 ressortissants Roms en France, (...) dans des conditions de misère extrême, indignes de notre pays". Et que "considérant la volonté du gouvernement de voir créer 50 villages d'insertion à travers la France", la Ville de Paris doit aussi prendre une part "active" à cette politique.

Les motivations ne manquent pas

Le président du groupe Front de gauche au conseil de Paris propose de le bâtir dans le très huppé XVIème arrondissement de la capitale, arrondissement qui a perdu près de 50.000 habitants lors des quarante dernières années, selon l'INSEE, et qui ne manque pas d'espace puisqu'il est le plus vaste. Ian Brossat ne manque pas d'arguments et les liste dans une belle série de "considérant que" qui motive son voeu:

  • "considérant que les expulsions et les destructions des bidonvilles et squats de ressortissants Roms se poursuivent sans solutions d’hébergement, précarisant les familles et la scolarisation des enfants
  • considérant la circulaire interministérielle du 26 août 2012, prévoyant un accompagnement de toute personne expulsée d’un campement illicite afin de concourir à son insertion sociale –que ce soit à travers la mise à l’abri, la scolarisation, la santé ou la formation à un emploi
  • considérant que la politique discriminatoire de l’Etat qui empêche les travailleurs Roms d’accéder àl’emploi dans des conditions normales, contribue à aggraver la situation de milliers de familles contraintes de survivre dans des conditions indignes de la République
  • considérant qu’il est possible de traduire en actes la volonté de mettre en œuvre l’égalité des droits pour tous: droit au logement, mais aussi droit au travail, droit à l’éducation, droit à la dignité
  • considérant que seule la puissance publique peut organiser les dispositifs d’habitat à vocation sociale (hébergement, logements adaptés et logement social) et d’accompagnement social en direction des personnes et des familles en grande difficulté (périmètre en particulier du dispositif d’Accueil,d’Hébergement et d’Insertion, AHI)
  • considérant que la création de « village d’insertion », tels que ceux mis en place par les villes deStrasbourg, Grenoble ou Lille, donne des résultats tangibles

"Plutôt que de stigmatiser et d'instrumentaliser cette question il faut trouver des solutions et répartir l'effort de solidarité entre les arrondissements", a expliqué Ian Brossat à l'AFP vendredi. "Je pense que la gauche doit être à l'offensive sur cette question des Roms et ne doit pas emprunter le discours de la droite comme le fait Manuel Valls", a-t-il ajouté.

Ce voeu, qui n'a pas de valeur juridique à l'inverse d'une "délibération" du Conseil de Paris, permet à un groupe politique d'interpeller l'assemblée municipale sur un sujet d'actualité et de susciter un débat. Nul doute que celui-ci provoquera des échanges éclairants entre groupes politiques et municipalité.

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 08:38

Plasticité de la Vème : « une République en plastique »

 

 

Le Président de la République a choisi le 55ème anniversaire de la Vème République pour venir en vanter la « stabilité » et la « plasticité ». Changer sans que rien ne change : quel hommage ! Tandis que la défiance à l’égard de la politique s’accroît et que la crise démocratique gagne du terrain, quoi de plus approprié en effet que de s’autoféliciter, de proclamer l’attachement indélébile des Françaises et des Français à ces institutions décrépies.

La Vème République est à bout de souffle. En réalité, les défauts originels de la Constitution sont toujours bien présents et ses déséquilibres ont été aggravés au fil du temps. Nous vivons dans une sorte de monarchie élective, flanquée d’une oligarchie politico-financière qui s’accapare des pouvoirs exorbitants sur les grands choix.

La souveraineté populaire a été rognée de toutes parts, que ce soit par les derniers traités européens adoptés contre l’avis majoritaire, ou par la réforme de la démocratie locale en cours d’examen. L’urgence n’est pas à une autocélébration vide de sens, mais à refonder le pacte républicain dans un nouvel essor démocratique.

Il est à espérer que la proposition d'un référendum d'initiative populaire qui fait si peur aux forces dominantes, ne soit pas cantonnée dans le domaine de la plasticité ou de l'élasticité de la République, utilisée dans une sorte de logique de l'édredon (Faut-il rappeler que la décision du dernier référendum a été contournée ?).

Une telle réforme est plus que souhaitable et devra bousculer la logique institutionnelle actuelle. L’heure est à donner le pouvoir au peuple. C’est ce que nous nommons VIème République.

 

Pierre Dharréville, Responsable de la commission « République, démocratie et institution » au PCF

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 07:08
Le CAC 40 va distribuer 40 milliards de dividendes

 

 

Selon Les Echos, les grands groupes du Cac 40 s'apprêtent à verser la moitié de leurs profits à leurs actionnaires. De quoi relancer le débat sur le coût du capital

39,9 milliards d'euros de dividendes devraient aller directement dans les poches des actionnaires en 2014, au titre de l'exercice 2013. Soit 5% de plus que l'année dernière. Ce qui ferait de 2014 la deuxième année d'augmentation du versement de dividendes, à la même hauteur que 2010 (40,2 milliards d'euros distribués). Cette estimation est livrée ce samedi par le quotidien Les Echos, en collaboration avec FactSet et Primeview.

Grâce à la crise

Le quotidien explique cette hausse "par une amélioration des comptes et une certaine confiance dans l'avenir. En effet, les analystes anticipent une hausse de 16 % des bénéfices récurrents, à plus de 80 milliards d'euros, pour l'exercice 2013." Et à entendre un analyste cité par Les Echos, la crise économique est une bonne aubaine pour les actionnaires. "La croissance étant encore molle, les entreprises n'ont pas besoin de faire de gros investissement", indique un certain Christian Parisot, stratégiste chez Aurel BGC. Autre raison de ce gonflement des dividendes: la "pléthore de liquidités" dont disposent ces grands groupes. Les actionnaires des banques devraient être particulièrement choyés, de même que ceux du "trio de tête des plus gros versements": Total, Sanofi et GDF-Suez. Seuls ceux d'EDF et d'ArcelorMittal pourraient faire la tête.

En toute logique, cette pluie de dividendes devrait remettre en question le bien fondé du Crédit d'impôt compétitivité (CICE). A quoi servent les 20 milliards d'euros de ristournes fiscales offertes par le gouvernement aux entreprises, alors que les plus grosses d'entre elles vont verser le double à leurs actionnaires? Cela donnerait des marges de manoeuvre financières à un gouvernement qui impose aux Français un nouveau budget austéritaire, sous le prétexte qu'il n'y a plus d'argent.

9% de la richesse nationale

Depuis trois décennies, c’est le capital, entendre les banques et les actionnaires, qui a accru sa part du gâteau des richesses créées, au détriment du travail. Le patron du Medef, Pierre Gattaz, peut se lamenter sur le poids des «charges» sociales : l’an dernier, les entreprises ont déboursé presque deux fois plus pour leurs frais financiers que pour les cotisations à la Sécu. Rançon des abandons des gouvernements successifs, de droite ou socialiste, face à la croisade permanente du patronat, le capital vampirise sans cesse davantage les richesses créées par le travail. Les dividendes, qui représentaient 3% de la richesse nationale en 1980, en pèsent désormais 9%… Pour effectuer ce prélèvement, les actionnaires exigent des entreprises des rentabilités excessives, au détriment des salaires et de l’emploi, et n’investissent plus.

Il est donc temps de lever le grand tabou du coût du capital.


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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 09:58
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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 23:43
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BRUNO FORNACIARI

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