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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 18:29

 

POLITIQUE -  le 29 Mars 2013

Editorial Par Patrick Apel-Muller

Edito: Hollande, un président trop sourd aux attentes
L'édito de Patrick Apel-Muller. «Savoir qu’on n’a plus rien à espérer n’empêche pas de continuer à attendre », écrivait Marcel Proust. Les millions de téléspectateurs de France 2, jeudi soir, ne caressaient pas d’illusions en écoutant François Hollande. Ni de nostalgie à l’égard du règne de l’argent cynique qu’avait instauré Nicolas Sarkozy. Mais l’exercice de pédagogie soigneusement préparé par les experts de l’Élysée a semblé tourner à vide.

Qui oserait parier en effet que l’avalanche des mesures d’austérité conduira à autre chose qu’à plus de chômage et de difficultés? Qui croit encore que les cadeaux au patronat, à nouveau ajoutés à une hotte bien pleine, serviront l’emploi et construiront un redressement industriel? On aura entendu le président de la République vanter l’accord de dupes concocté par la direction de Renault ou celui de flexibilisation du travail ourdi par le Medef. Le modèle c’est donc « le donnant-perdant » pour les salariés. Ce sont aussi des dépenses publiques comprimées, les retraites repoussées et des prélèvements alourdis, si ce n’est l’impôt…

Les Français auront entendu cela: sensible aux appels des milieux patronaux ou conservateurs, le président reste sourd à la colère larvée qui parcourt le pays. La chronique des fermetures d’usines et des vagues de licenciements est quotidienne. Le pouvoir d’achat a diminué au quatrième trimestre. La perspective de vivre plus mal demain qu’aujourd’hui se précise. Les sondages ne disent pas tout mais ils disent beaucoup. L’effondrement de la popularité de François Hollande et de l’exécutif traduit une déception considérable.

Les électeurs n’attendaient pas du nouveau chef de l’État des lendemains qui chantent mais un peu moins d’injustice, un peu plus de solidarité, plus de distance à l’égard des marchés financiers, moins d’alignement sur les dogmes de l’austérité en cours à Bruxelles. Or le gouvernement ne s’éloigne guère des sentiers battus par l’équipe Sarkozy. La rigueur étouffe la croissance et les comptes s’enfoncent dans le rouge. Les alertes lancées par les syndicats, le Front de gauche et désormais de plus en plus d’élus socialistes et Verts ne sont pas entendus. L’inquiétante législative partielle de l’Oise et le score trop important du Front national devraient également conduire le chef de l’État à retrouver les fondamentaux de la gauche, ceux qu’il avait martelés à la tribune de son meeting au Bourget, le 22 janvier 2012.

Cependant, les Français aspirent toujours à ce que les années qui viennent ne soient pas du temps perdu pour eux et leurs proches. Sans doute la petite musique du renoncement qui leur est jouée par trop d’instruments peut-elle endormir des résolutions. Mais l’appétit de changement demeure. L’espérance de plus de justice et d’égalité persiste, prête à donner de nouveaux élans. L’attachement au modèle social français reste un moteur puissant. Une gauche bien à gauche s’est donné pour tâche de construire sans délai des rassemblements majoritaires qui permettent d’arracher des transformations, de faire reculer les ravages des politiques d’austérité, d’unir pour que le pouvoir quitte les mains des seigneurs du CAC 40. Ce chemin, celui choisi par le Front de gauche, est le meilleur pour ne pas se condamner à attendre ou à redouter le pire.

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 13:23

PCF. Rassembler à Gauche pour contrer l'austérité

Discours offensif de Pierre Laurent pour la clôture de l'Université d'été.


Les Karellis (Savoie). Au terme de trois jours de débats, l'Université d'été du PCF refermait ses portes hier. L'occasion pour Pierre Laurent d'un discours de rentrée dans lequel affirmer sa conception du rassemblement et du rôle à jouer pour le Front de Gauche dans la nouvelle situation politique issue des urnes.

« Nous voulons arracher toutes les conquêtes possibles par la mobilisation » lance-t-il en invitant les militants à s'adresser « non pas seulement à ceux qui ont voté Front de Gauche dans la dernière période mais à tout le peuple, à tous les salariés du pays. »


Le Secrétaire national du PCF le martèle : « la bataille pour le changement, c'est maintenant. Les rapports de forces n'ont pas été figés par l'élection présidentielle. »


Son crédo : « être force de proposition » et travailler à des rassemblements populaires pour pousser le gouvernement à sortir de l'application stricte des 60 engagements de François Hollande. Ne les jugeant pas à la hauteur de la situation, les communistes avaient décidé en juin de ne pas participer au gouvernement.

Pierre Laurent dénonce « l'offensive des forces de l'argent pour empêcher tout changement » et appelle à « rendre visible la bataille menée par le grand patronat » depuis la défaite de Nicolas Sarkozy avec notamment l'avalanche de plans de licenciements qui met au défi le nouvel exécutif. « Le gouvernement fait ce qu'il avait annoncé c'est-à-dire des petites réformes mais sans s'attaquer à la racine du mal » constate le dirigeant communiste. « On est à des kilomètres du discours du Bourget où François Hollande désignait la finance comme l'ennemi. »


TSCG : « une folie pour un gouvernement de Gauche »


Preuve la plus criante de ce décalage : le Traité Européen sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG). « Il a été écrit de la première à la dernière ligne par Sarkozy et Merkel dans le but de faire enfiler une camisole de force aux peuples d'Europe. C'est une folie pour un gouvernement de Gauche que de l'accepter. »


Pour Pierre Laurent, un référendum est indispensable. D'abord du fait de l'abandon de souveraineté imposé par le traité mais aussi parce que la promesse de le renégocier n'a pas été tenue par le Président de la République.

« On entend une petite musique ces derniers jours qui consiste à nous dire : "d'abord on ratifie mais au sommet européen d'octobre vous allez voir ce que vous allez voir" » ironise-t-il sous les rires de la salle. Puis il rappelle la nécessité de réussir la manifestation nationale fin septembre contre la ratification du traité. « Le Parti communiste a beaucoup œuvré pour qu'elle ne soit pas une manifestation du seul Front de Gauche. Que tous les écologistes, socialistes, syndicalistes qui veulent que le peuple soit consulté s'y retrouvent ! » s'exclame-t-il avant de résumer le rapport des communistes au gouvernement en place : « Nous ne voulons pas être des commentateurs plus ou moins avisés de la situation politique, nous avons créé le Front de Gauche pour être des acteurs de conquêtes. »


Léo Purguette (La Marseillaise, le 3 septembre 2012)

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 13:11
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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 09:36

Politique - le 28 Mars 2013

Flexibilité

L’ANI contesté à la base du PS

Un appel à amender l’accord national interprofessionnel lancé à leurs députés par des militants socialistes a déjà recueilli plus de 1 000 signatures de toutes les fédérations.


Mille deux cents signataires pour un «Non socialiste au Medef».

 

C’est le résultat qu’obtenait, hier après-midi, une pétition mise en ligne la veille (consultable et signable sur nonsocialisteaumedef.tumblr.com) par des militants et des responsables locaux socialistes opposés au projet de loi découlant de l’accord national interprofessionnel du 11 janvier.


Alors que le gouvernement et la rue de Solferino multiplient les appels à « respecter l’accord », autrement dit à ne pas l’amender, c’est des fédérations que la contestation s’élève. « Comme il ne se passait pas grand-chose en réaction à cet ANI et au projet de loi qui devait en découler, nous avons pris cette initiative », explique Jean-Claude Branchereau, ancien syndicaliste CFDT qui a initié l’appel en Seine-Maritime. « C’est une manière d’aider nos députés, nos responsables nationaux à s’emparer du débat. »


Si l’on trouve quatre membres du bureau national dans la liste des signataires, issus de courants de la gauche du parti (Gérard Filoche, Marianne Louis, Jonathan Munoz et Jean-François Thomas), ce sont des cadres locaux ou fédéraux, des élus municipaux, départementaux ou régionaux qui constituent le gros des troupes. Et tous ne sont pas affiliés à l’« aile gauche ». Parmi les initiateurs, on compte par exemple Nicolas Vincent, syndicaliste à Petroplus, un proche de Guillaume Bachelay, le numéro deux du parti.


« Une démarche d’amendement du texte »


Attention : «Ce n’est pas une démarche de retrait du texte, c’est une démarche d’amendement pour le modifier dans un sens plus favorable aux salariés», explique Jean-Claude Branchereau.

 

Les auteurs ont listé six points du projet de loi qu’ils souhaiteraient voir modifier par les parlementaires :

la possibilité de licencier pour refus de mobilité,

la création d’un contrat intermittent,

la prééminence des accords d’entreprise sur les contrats de travail en cours sur les questions de salaire et de temps de travail,

la facilitation des licenciements économiques,

l’inversion de la hiérarchie des normes et la limitation des possibilités de contestation des licenciements collectifs devant les juges comme devant les prud’hommes.


« Amender le projet de loi, améliorer le Code du travail, écouter les syndicats majoritaires… il n’y a rien de plus urgent quand on est socialiste ! » conclut l’appel. Est-ce à dire que les militants ne reconnaissent plus leurs dirigeants comme tels ? « Il y a un trouble profond à la base du PS », reconnaît Branchereau. « Pendant qu’on était dans l’opposition, il y a eu beaucoup de contacts noués avec des syndicalistes, beaucoup de démarches auprès des salariés en grève dans les usines menacées de fermeture. Et là, il apparaît un hiatus dans les mesures qui sont prises. La base socialiste est dans le trouble et plutôt dans l’idée qu’il faudrait au minimum renouer avec les engagements pris. » À bon entendeur…


La CGT, FO et Solidaires appellent  l’ensemble des salariés du privé comme du secteur public, des retraités et des privés d’emploi, à une nouvelle journée de grèves et de manifestation le mardi 9 avril 2013 pour empêcher la transposition dans la loi du contenu de l’ANI du 11 janvier. Rendez-vous pour la manifestation régionale à Paris le 9 avril qui partira à 14h de Montparnasse (place du 18 juin 1940) vers l’Assemblée nationale.

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 09:33

Marc DOLEZ

Député du Nord

 

Séance d’initiative parlementaire  - Groupe Radical

Pn Sénat circonscription unique pour l’élection des représentants français au Parlement européen

jeudi 28 mars 2013 – 1ère séance

 

Discussion générale

Cette proposition de loi établissant une circonscription unique pour l’élection des représentants français au Parlement européen est pertinente et opportune, notamment parce qu’elle tire les leçons de l’échec de la réforme de 2003, adoptée au forceps par le groupe UMP contre l’avis de tous les autres.

Contrairement aux objectifs qu’elle s’était fixés, cette réforme n’a permis, ni de réduire l’abstention, ni de rapprocher les électeurs de leurs élus. Notre rapporteur l’a très justement souligné, le découpage artificiel du territoire en huit circonscriptions n’a eu aucun effet positif sur la participation électorale. Le taux d’abstention à l’élection de 2009 a au contraire battu le record absolu de la non participation à une élection au suffrage universel en France.

Pour autant, le problème de l’abstention ne saurait se résumer à celui du mode de scrutin. Il témoigne aussi du déficit démocratique inhérent à la construction européenne comme, nous le croyons profondément, du rejet de choix politique désastreux fondés sur une logique de compétition et de mise en concurrence.

À ce sujet, j’ai cru comprendre en vous écoutant ce matin, monsieur le ministre, que vous rangiez d’un côté ceux qui sont pour l’Europe, et de l’autre ceux qui sont contre. Or, nous ne cessons de le répéter depuis de longues années, le débat n’est pas de savoir si l’on est pour ou contre l’Europe, mais de déterminer quelle Europe nous voulons construire.

Le deuxième objectif de la réforme de 2003, qui était de rapprocher les électeurs de leurs représentants au Parlement européen, s’est également révélé illusoire. Les eurorégions mises en place en 2003 sont des constructions artificielles, sans assise réelle d’ordre géographique, historique, social ou culturel. Elles constituent de vastes ensembles hétérogènes qui n’ont de véritable existence qu’une fois tous les cinq ans, le temps d’un scrutin.

La seule circonscription du Nord-Ouest, pour ne citer qu’elle puisque c’est celle de notre rapporteur, s’étend ainsi de la Belgique au mont Saint-Michel. En pratique, le fossé séparant les élus de leurs électeurs n’a donc pas été comblé et le prétendu ancrage territorial des députés européens, grâce à la régionalisation du scrutin, a été démenti dans les faits. Les parachutages de candidats sont là pour en témoigner.

Enfin, la réforme de 2003 avantage la représentation des grandes formations politiques, favorise la bipolarisation et ne permet pas une véritable représentation proportionnelle. Notre rapporteur l’a justement rappelé, dès sa première application lors des élections européennes : la réforme, présentée par le gouvernement Raffarin comme un texte technique, a eu des effets sensibles sur le paysage politique puisqu’elle a contribué à resserrer la représentation au Parlement européen autour des principales forces politiques, au détriment des autres qui, soit ont vu leur nombre d’élus diminuer, soit ont été exclues de toute représentation. En effet, le découpage du territoire en huit circonscriptions a conduit à réduire le caractère proportionnel de la répartition des sièges. Le seuil de représentativité de 5 % n’a ainsi plus aucun sens depuis la réforme de 2003, puisque celui à atteindre pour obtenir un siège est sensiblement plus élevé en pratique.

Il y a là un véritable détournement de l’esprit du scrutin proportionnel. Il est de surcroît souvent difficile, pour les petits partis, de mener campagne dans l’ensemble des huit circonscriptions. Le mode de scrutin actuel conduit en réalité à écarter de toute représentation une partie substantielle des électeurs, en favorisant le bipartisme. Nous y voyons là une atteinte au pluralisme politique, contraire à l’article 4 de la Constitution, aux termes duquel la loi garantit l’expression pluraliste des opinions.

Pour toutes ces raisons, le rétablissement d’une circonscription unique nous paraît être une exigence démocratique pour assurer le respect du pluralisme et garantir le respect de la parité.

Enfin, et aujourd’hui plus qu’hier, l’élection européenne doit donner lieu à un véritable débat national sur l’évolution de la construction européenne et la réorientation que, pour notre part, nous appelons de nos vœux. Seule la circonscription unique peut véritablement permettre à un tel débat de se dérouler.

Les députés du Front de gauche, vous l’aurez compris, voteront cette proposition de loi. (Applaudissements sur les bancs du groupe RRDP.)

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 06:16

LES INTELLECTUELS FACE AU FN

Fascisme ou communisme : l'alternative est de retour
Vendredi 29 Mars 2013 à 16:00 | Lu 2829 fois I 7 commentaire(s)

PAR ALAIN BADIOU


Alain Badiou, philosophe, romancier et dramaturge français - BALTEL/SIPA
Alain Badiou, philosophe, romancier et dramaturge français - BALTEL/SIPA
Que se passe-t-il, en temps de crise économique, du côté de ceux qui en subissent de plein fouet les conséquences : le monde ouvrier et plus généralement celui des salariés en bas de l'échelle ? Fondamentalement, il se passe qu'il devient impossible d'assurer, à leur avantage relatif, la continuation d'une politique «sociale». Non seulement de vives pressions s'exercent afin que les salaires réels stagnent ou diminuent ; non seulement s'installe un chômage de masse, mais on assiste au démantèlement progressif des protections sociales. 

Tout cela peut se résumer en une phrase : il n'y a pas la moindre marge de manœuvre pour rallier les ouvriers et les employés au système économico-politique existant par l'attraction d'une politique sociale, d'une politique «de gauche». La possibilité d'une redistribution d'une petite partie des profits du capital aux salariés - certes toujours parcimonieuse, mais dans certaines circonstances suffisante pour que les peuples des grands pays développés acceptent le consensus autour du capitalisme impérial rénové - se trouve, en temps de crise, pratiquement réduite à néant. 

Alors, faute de ce que Pasolini appelle «l'humble corruption», qui est la résignation au pouvoir existant achetée par une maigre redistribution «sociale», les ouvriers et salariés du bas de l'échelle, ce qu'on peut appeler les larges masses populaires, ne peuvent plus être ralliés que par des idées. C'est là sans doute l'effet le plus singulier des crises : elles exigent l'idée politique comme substitut à l'humble corruption. Or, des idées, dans ce domaine, et dès lors que l'idée«démocratique» ordinaire est hors jeu, il n'y en a en définitive que deux : l'idée identitaire et l'idée égalitaire.

ALLER À LA RACINE

L'idée identitaire consiste à désigner un «autre» intérieur comme responsable du blocage général de la redistribution, et donc du chômage et de la pauvreté. Ce fut, comme on sait, le juif autrefois, ou le métèque d'Europe centrale. C'est aujourd'hui, chez nous, l'étranger venu d'Afrique, l'Arabe, le Noir, le musulman. Dotés d'une collection d'attributs négatifs, constituant en outre une sorte de noyau dur du monde ouvrier, chose toujours dangereuse, ces personnages idéaux sont ce contre quoi, et avec violence, peut se reconstituer un consensus provisoire. Il se fera autour de quelques aventuriers politiques avec lesquels les vraies puissances - celles qui gèrent le capital - tenteront de négocier un nouveau consensus forcé, dans le cadre d'un Etat autoritaire. On se préparera inévitablement à la guerre, en commençant par celle qui existe déjà : la «guerre contre le terrorisme». 

L'idée égalitaire consiste au contraire à aller à la racine des choses, en créant dans les masses populaires la conviction que c'est le système lui-même qu'il faut mettre en cause, au profit d'une vision internationaliste des sociétés humaines et d'une construction économique dégagée une fois pour toutes aussi bien du primat de la propriété privée que des constructions juridico-politiques qui vont avec. Pour relancer des mots en apparence usés, mais singulièrement opportuns dans notre conjoncture, disons que, quand l'humble corruption capitalo-parlementaire est en panne, la politique est ramenée à ce qui en constitue l'étoffe moderne : la contradiction, au sein du peuple lui-même, ouvriers compris, entre fascisme et communisme. 

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 17:27
Intervention de François Hollande : le décryptage en 5 points

Hier soir sur France 2, le président de la République a confirmé le cap austéritaire que les Français contestent majoritairement. Voici les cinq raisons du décrochage d’avec les classes populaires décryptées par la rédaction de l'Humanité.


1. L’emploi au cœur 
des préoccupations des Français


François Hollande en avait fait une promesse de campagne, il a réaffirmé son objectif d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année. Les Français ne s’y trompent pas. Déçus à 81 % par la politique gouvernementale en matière de lutte contre le chômage, ils ne sont que 15 % à se déclarer satisfaits des mesures prises en faveur de l’emploi (contrats de génération, emplois d’avenir, crédit d’impôt, mesures de compétitivité…), selon un sondage LH2 pour le Nouvel Observateur. Le mois de février a enregistré la 22e hausse consécutive du chômage. Selon les chiffres du ministère du Travail, 18 400 chômeurs de plus en catégorie A (qui n’ont pas travaillé du tout) ont été recensés, soit une hausse de 0,6 % sur un mois. Un total de 3 187 700 chômeurs en France métropolitaine (10,2 % de la population active au sens du Bureau international du travail), qui frise le record de 3 195 500, établi en 1997. Malgré la confiance affichée du pouvoir, la conjoncture économique ne permet guerre l’optimisme. Car si seule une reprise de la croissance permettrait, comme en 1997, de voir baisser les chiffres du chômage, les prévisionnistes tablent non seulement sur une croissance française quasi nulle pour 2013 mais également sur une hausse du chômage pour les deux prochaines années. Parallèlement, l’Insee a indiqué mercredi une diminution du pouvoir d’achat des Français de l’ordre de 0,4 % en moyenne sur l’année 2012. Un recul record depuis près de trente ans, qui n’augure rien de bon en matière de croissance, et donc d’emploi. Les objectifs gouvernementaux en matière de chômage semblent pour le moins irréalisables.

 

2. Pacte de compétitivité, flexibilité tournent le dos aux attentes


S’il est un domaine où les attentes de changement étaient pressantes, et où la déception est grande, c’est bien celui-ci : le redressement de l’industrie. La très symbolique mise en place d’un ministère du Redressement productif, le volontarisme affiché par son titulaire au verbe haut n’ont pas longtemps fait illusion. Quoi qu’en dise Arnaud Montebourg, on compte bien plus de dossiers d’entreprises menacées ou sacrifiées sur l’autel de la rentabilité financière, sur lesquels le gouvernement a montré son impuissance, que l’inverse. Le cas d’ArcelorMittal, dont le compte a été réglé via un accord gouvernement-Mittal, contre l’avis des syndicats, et après que Montebourg ait fait miroiter l’espoir d’une nationalisation, restera comme un marqueur négatif du quinquennat, à l’image de la trahison par Sarkozy des sidérurgistes de Gandrange. Le pacte de compétitivité et l’octroi de 20 milliards d’aides publiques aux entreprises sous forme de crédit d’impôt, sans contrepartie, sont encore plus lourd de sens. Il s’inscrit dans le droit fil des politiques d’exonération de charges et de cadeaux fiscaux menées par les précédents gouvernements de droite, alors qu’elles n’ont, en rien, prouvé leur efficacité contre la désindustrialisation et les pertes d’emplois. Le projet de loi transposant l’accord de flexibilisation de l’emploi (ANI) signé par le patronat et des syndicats minoritaires est l’autre grand symbole du renoncement de l’équipe Hollande-Ayrault. Contrairement à l’objectif de sécurisation de l’emploi initialement affiché par le gouvernement, ce projet n’apporte, en effet, satisfaction réellement qu’au patronat, en facilitant les licenciements.

 

3. Sur l’impôt, le président 
manque encore de crédit


« La réforme fiscale est (…) l’acte premier, la condition préalable à la formation d’un cercle vertueux. » Le candidat à l’élection présidentielle qui prononça cette phrase visait un triple objectif ambitieux : améliorer les comptes publics, la « compétitivité » des PME et, surtout, la justice sociale. Le candidat disait : « Le temps sera compté, c’est dans les premiers mois d’un quinquennat que beaucoup se joue. » Élu président de la République, François Hollande prendra bien des mesures fiscales : une nouvelle tranche marginale de l’impôt à 45 % pour les revenus les plus importants, une réforme de l’impôt sur la fortune, un alignement partiel de la fiscalité du capital sur celle du travail… Mais, dans le même temps, 20 milliards d’euros de crédit d’impôt étaient offerts aux entreprises sans condition, au prétexte d’un manque de compétitivité, et une TVA dite sociale était réinstaurée pour compenser le manque à gagner. Enfin, la plus symbolique des mesures, une taxe annoncée à 75 % sur les plus hauts revenus a été retoquée par le Conseil constitutionnel, et sa deuxième version transformée en son contraire, c’est-à-dire en un nouveau bouclier fiscal, par le Conseil d’État. La réforme fiscale a déjà eu lieu, se félicitait pourtant face à Jean-Luc Mélenchon, sur France 2, l’ex-ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, le 7 janvier. Ce dernier ayant dû démissionner du gouvernement, son successeur à Bercy reprendra-t-il le dossier là où il a été laissé pour impulser, enfin, la grande réforme redistributive attendue à gauche ?

 

4. L’austérité budgétaire 
plombe la croissance et le moral


Le 31 août 2012, trois mois à peine après la victoire de la gauche, « le changement, c’est maintenant » du candidat Hollande est déjà loin. À Châlons-en-Champagne, le président de la République annonce le tournant de la rigueur, autrement dit l’austérité. L’objectif affiché, « réduire à zéro les déficits en 2017 et relancer la compétitivité ». Pour ce faire, l’objectif pour Hollande est de « réaliser, sur cinq ans, 60 milliards d’euros d’économies dans les dépenses publiques ». Une purge jamais vue sous la Ve République. Cette politique d’austérité se traduit non seulement dans le budget de l’État dès 2013, avec des coupes sombres dans nombre de ministères (Affaires sociales, Santé, Transports, Culture... et même dans ceux jugés prioritaires comme l’Éducation), mais aussi dans les finances des collectivités territoriales. Moins 4,5 milliards d’euros de dotations d’État d’ici 2015 pour ces dernières avec, à la clé, une remise en cause des services publics de proximité et, alors qu’elles réalisent 70 % des investissements publics, une diminution de leurs capacités financières. Bien que cette politique d’austérité soit contre-productive, tant du point de vue des déficits que de la relance économique, les prévisions de croissance sont revues à la baisse (atone en 2012, elle pourrait être de 0,2 % en 2013), elles s’opposent à la satisfaction des besoins populaires. Et le gouvernement s’entête avec le projet de réforme des retraites qui pourrait prévoir l’allongement de la durée de cotisation et de nouvelles ponctions sur les pensions, ou la mise en cause des politiques familiales. Et pourtant, nulle part, les politiques d’austérité n’ont permis de sortir de la crise.

 

5 Le traité européen 
qui ne fut jamais renégocié


« Je proposerai à nos partenaires un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance pour sortir de la crise et de la spirale d’austérité qui l’aggrave. Je renégocierai le traité européen issu de l’accord du 9 décembre 2011 en privilégiant la croissance et l’emploi, et en réorientant le rôle de la Banque centrale européenne dans cette direction. » Cette phrase d’accroche de la proposition numéro 11 du candidat François Hollande à la présidence de la République permet de saisir immédiatement l’ampleur du décalage avec la réalité de la politique conduite depuis par l’hôte de l’Élysée. Et donc la dimension du malaise de ceux qui avaient voté pour cette réorientation de la construction européenne qui, plus le temps passe, apparaît pourtant si vitale. Loin de « renégocier le traité budgétaire », Paris l’a signé tel quel, se soumettant à des normes qui constituent un cadre coercitif et restrictif supplémentaire. Pour lequel l’annexe en faveur de la croissance sur laquelle l’Élysée a beaucoup communiqué s’est révélée vide et sans autre objet que de faire avaler une potion bien amère à l’opinion. Le plongeon de Hollande, le président, dans la « spirale de l’austérité » si chère à Angela Merkel, n’a eu d’autre effet que d’aggraver la crise. Comme le relevait, à juste titre, Hollande, le candidat. Et comme le prouvent les ultimes prolongements chypriotes du syndrome congénital qui ronge l’euro, l’incroyable saignée que l’on veut administrer une fois encore à tout un peuple, n’obeissant qu’à une seule consigne : garder le cap désigné par les marchés financiers et un capitalisme allemand dominant.

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 17:18

Social-Eco - le 29 Mars 2013

Représentativité syndicale : cinq sur cinq

Le Haut conseil du dialogue social (HCDS) a annoncé ce matin les résultats de la mesure d’audience de la représentativité syndicale. La CGT, la CFDT, FO, la CFE-CGT et la CFTC restent représentatifs. La CGT conforte sa place de premier syndicat.


Elles étaient cinq, elles restent cinq. La CGT, la CFDT, FO, la CFE-CGC et la CFTC restent les cinq organisations syndicales représentatives, c'est-à-dire autorisées à s’assoir à la table des négociations et à signer des accords sociaux pour le privé.


Ce matin, à l’issue d’une réunion du Haut conseil du dialogue social (HCDS), sous l’égide de Yannick Moreau, présidente des séances et de Jean-Denis Combrexelle, directeur général du Travail,  les résultats de la mesure d’audience de la représentativité syndicale ont été annoncés. Et si beaucoup y voyaient la fin de la représentativité de la CFTC et une limitation de celle de la CFE-CGC, les résultats de la mesure d’audience ont infirmé les pronostiques.

 

La CGT confirme sa position de premier syndicat avec 26,77% des suffrages exprimés, suivi par la CFDT à 26%, FO à 15,94%, la CFE-CGC à 9,43% (18,4% chez les cadres) et la CFTC à 9,30% (l’UNSA totalise 4,5% des suffrages et Solidaire 3,47%). Pour être représentative, une organisation syndicale doit afficher un score d’au moins 8% des suffrages exprimés lors des élections professionnelles, des élections dans les très petites entreprises (TPE) et des élections aux chambres départementales d’agricultures.

 

En parallèle, pour être considérée comme représentative, une organisation syndicale doit remplir un certain nombre de conditions supplémentaires. Ainsi, le respect des valeurs républicaines, l’indépendance, la transparence financière, l’ancienneté de deux ans, l’influence (activité et expérience) et les effectifs d’adhérents et cotisations sont également pris en compte.

 

"l’accord est majoritaire, c’est mathématique"


En ce qui concerne les accords nationaux interprofessionnels, le « poids relatif » de chaque organisation syndicale est calculé sur les seuls votes en faveur des syndicats dépassant la barre des 8% de suffrages exprimés. Selon ces calculs, la CGT totalise 30,62% des voix, la CFDT 29,74%, FO 18,23% la CFE-CGC 10,78% et la CFTC 10,63%.

 

Pour être validé, un accord national interprofessionnel doit être paraphé par une ou plusieurs organisations syndicales représentant au moins 30% des suffrages et ne doit pas être refusé par des organisations syndicales représentant 50% ou plus des suffrages.

 

En clair, la CGT, avec 30,62% des voix est en capacité de signer, seule, un accord national.

 

En ce qui concerne l’accord national interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier dernier par la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC et refusé par la CGT et FO, à eux trois, les syndicats signataires totalisent une représentativité de 51,15%. « Les trois syndicats pèsent plus de 50%, l’accord est majoritaire, c’est mathématique », a sobrement commenté Philippe Detrez, conseiller confédéral de la CGT.


Pour les accords de branches, sont représentatifs les syndicats ayant obtenu plus de 8% des suffrages mais également les syndicats de la branche concernée affiliés à une des cinq organisations syndicales représentatives. Selon Jean-Denis Combrexelle, sur quelques 750 branche professionnelles, « l’Unsa serait ainsi représentative dans 97 branches et Solidaires dans 54 ».


« Ces résultats sont issus d’un processus long et complexe de 5 ans », a commenté Yannick Moreau, ajoutant qu’ils « confortent les syndicats dans leur rôle au sein du dialogue social en France ».


Voulue par la droite en 2008, la réforme de la représentativité avait pour but de légitimer les syndicats par des résultats d’élections et non par un arrêté ministériel datant de 1945 et 1966, comme c’était le cas jusqu’ici. « C’est un jour important, historique même » a déclaré la présidente des séances du HCDS. Mais le travail n’est pas terminé. Le haut conseil au dialogue social « ne rend pas d’arbitrages, a précisé Yannick Moreau, il donne un avis et c’est au ministre (du travail-ndlr) que revient la décision finale prise par arrêtés ». Les résultats pouvant, entre temps, être contestés par les organisations syndicales. Les arrêtés de représentativités devraient être publiés « aux alentours des mois de mai au niveau national interprofessionnel et juin au niveau des branches » a confirmé Jean-Denis Combrexelle.


S’ils sont validés par arrêtés ministériel, les résultats de la mesure d’audience et donc la représentativité des syndicats telle qu’elle en ressort sera valide pour une durée de quatre années, jusqu’en 2017.

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 17:14

François Hollande totalement déconnecté des urgences sociales (Pierre Laurent – PCF/FDG)

Ce n'est pas le laborieux exercice de justification de ses choix politiques auquel s'est livré ce soir le Président de la République qui peut convaincre le pays. Tout le monde voit que l'austérité mène à l'échec ici comme dans toute l'Europe. Mais le Président persiste et signe. Pire, il annonce une année 2013 de hausse continue du chômage, un nouvel allongement de la durée de cotisation des retraites, et sur l'Europe il propose d'aller plus vite dans les sanctions infligées aux peuples en prenant Chypre comme exemple !

 

Les mots de François Hollande sont restés totalement déconnectés des urgences sociales et des solutions nouvelles nécessaires. Rien de ce que nous avons entendu n'est de nature à rassurer les Françaises et les Français qui souffrent et ont plus que jamais besoin du changement pour lequel ils ont voté.


Il a vanté l'accord sur l'emploi signé par le Medef et trois organisations syndicales minoritaires en continuant à masquer les graves reculs des droits sociaux qu'il contient.

 

Alors que débute dans 4 jours à l'Assemblée nationale la discussion sur ce projet majeur, on attendait du Président qu'il s'explique ! Rien de cela. Résultat, on s'apprête à faciliter encore les licenciements alors que le niveau de chômage bat tous les records !

 

Puisque le Président de la République ne veut rien changer à sa politique, rien entendre de la colère qui monte, j'appelle, au nom du Parti Communiste Français et du Front de Gauche, les forces du changement à entrer massivement dans l'action pour exiger un changement de cap, pour dire stop aux politiques d'austérité, stop aux licenciements, stop à la casse du code du travail et des services publics.

 

La semaine prochaine dans tout le pays, nous irons à la rencontre des salariés pour dénoncer les dangers du projet de loi gouvernemental sur l'emploi et demander le vote de la proposition de loi que nous avons déposée pour interdire les licenciements boursiers. La journée d'action syndicale interprofessionnelle du 9 avril a tout notre soutien. Elle doit être le prochain grand rendez-vous de la mobilisation populaire.

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 16:37

Jean-Luc Mélenchon, en marge de la mobilisation contre l'ANI, le 5 mars 2013

Politique - le 26 Mars 2013

Tirs nourris au PS contre "la violence verbale" de Jean-Luc Mélenchon

Plusieurs personnalités du parti socialiste ont appelé ce mardi Jean-Luc Mélenchon à cesser ses attaques contre la politique gouvernementale et mis en cause ses "propos outranciers".

Ces prises de position interviennent après un week-end de polémiques et une intervention du co-président du Parti de gauche sur France Inter, au cours de  laquelle il a revendiqué un "dru et cru".

 

"Apprentis sorciers"

Lors d'un point presse ce mardi matin, l'une des porte-parole du PS, Annick Lepetit, a dénoncé les "apprentis sorciers" qui, de l'UMP concernant le projet de loi sur le mariage pour tous, à Jean-Luc Mélenchon, "jettent de l'huile sur le feu". Soulignant que le gouvernement et la majorité ne comptaient "pas céder à ces formes d'intimidation qui dénaturent le débat", la porte-parole a précisé qu'elle le disait "aussi pour Jean-Luc Mélenchon et le Parti de Gauche", qui, "en insultant le ministre des Finances et en tenant des propos outranciers ont insulté toute la gauche."

"Jean-Luc Mélenchon a choisi de s'illustrer par l'invective, la violence verbale, l'intimidation, et la brutalité des propos fait partie de son fonds de commerce. Non seulement il ne s'en excuse pas, mais il le revendique", a déploré Mme Lepetit, se demandant "jusqu'où mène la violence verbale".

 

"Donner des leçons"

De son côté, Thierry Mandon, autre porte-parole du groupe PS, a lancé dans les couloirs: "Il s'en est pris au ministre de l'Economie et des Finances, élu et réélu dans l'une des circonscriptions les plus ouvrières de France. Quand Jean-Luc Mélenchon aura fait ses preuves au suffrage universel direct dans une circonscription ouvrière, il pourra donner des leçons de gauche à ceux qu'il critique."

 

"Dans l'opposition"

Sur France 3 mardi, le président du groupe des députés socialistes à l'Assemblée, Bruno Le Roux, classe le cofondateur du Parti de gauche dans l'opposition. "Il n'est pas un allié, il est dans l'opposition depuis plusieurs mois, dans l'opposition la plus dure, la plus caricaturale, qui emploie des termes qui n'ont jamais été employés dans le débat politique à gauche. Il faut que cela cesse. Il faudrait que chacun ait le sens de l'intérêt national plutôt que de l'intérêt partisan."

Interrogé sur le score élevé de la candidate Front national à la législative partielle dans l'Oise ce dimanche, Julien Dray, ancien leader du courant Gauche socialiste, "ne tire pas un trait d'égalité entre Mélenchon et Le Pen", mais souligne qu'"on ne combat pas le FN en employant ses instruments. Attention à ne pas diviser la gauche au point, comme dans l'Allemagne des années 1930, de laisser le fascisme s'installer", met-il en garde.

 

"Manoeuvre"

Ce mardi matin, invité sur France Inter, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé "une manoeuvre montée par le Parti socialiste contre moi qui a essayé de m'accuser d'antisémitisme pour faire taire le débat sur sa responsabilité dans l'affaire de Chypre". Dans cette île, "un parlement national a voté contre des mesures proposées par un comité de l'Eurogroupe et on a décidé de s'asseoir dessus. C'est un événement immense dans la vie de l'Union européenne."

Vidéo: l'intervention de Jean-Luc Mélenchon sur France-Inter

 

Récusant toute forme d'outrance, le candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012 a mis en cause le traitement de l'information dans les médias, "intéressés à aucun raisonnement, aucun texte du congrès du Parti de Gauche (...) jusqu'à ce qu'il y ait le mot salopard: vous êtes des petits amusants, on vous manipule comme des pantins en agitant des chiffons rouges et vous rappliquez tous".

 

"La colère du peuple"

"Il y a 15 jours, vous étiez tous rassemblés autour de la momie d'Hessel, en train d'agiter vos palmes et vos engins à encens: indignez-vous, c'est magnifique! Mais il faut s'indigner dans le langage de la bonne société, il faut dire prout-prout, parler gentiment". "Ce n'est pas comme ça que s'exprime la colère du peuple, les gens en ont par dessus la tête, ils ont besoin d'avoir des dirigeants qui parlent dru et cru, qui disent les choses comme elles sont", a assuré Jean-Luc Mélenchon.

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BRUNO FORNACIARI

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